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[RP] Quand les Tresses sont l'enjeu d'une Lice.

Eithne
Pomme virevoltant entre des doigts gracieux, rondeurs parfaite jouant avec l’apesanteur avant d’être croquée par une bouche pulpeuse, morceau s’engouffrant en fondant entre des lèvres gourmandes. Le jus glissant par la commissure des lèvres jusqu’au menton très vite essuyé par une manche qui passait par là. La jeune fille profitait de son escapade à Mende pour flâner et se perdre dans un dédale de rues inconnues. Elle en avait presque oublié la liberté dans ses gestes, trop occupé qu’elle était à vouloir animer un village sclérosé dans son mutisme. A trop vouloir être une autre, Diane s’était éloignée, le carquois déposé dans un coin reculé, attendant son retour.
La pustuleuse s’étira, prit une longue inspiration avant de se rendre au marché pour faire quelques provisions. Quelle vie trépidante que voilà…. être réduite à jouer les ménagères… Si sa mère voyait ça, elle en jouirait presque…Heureusement, elle était loin.
Elle avala un autre morceau, plus acidulé, moins sucré, de rage et de frustration. Soupir. Si seulement Valendra était là… en dehors de lui, c’était la seule avec qui elle pouvait être Eithne.

Cailloux trop proche du pied de la peste, s’en mangea une très loin contre un mur innocent. Machouillage corrosif, canines redressées, s’agaçait pour le moindre propos, prenant en otage le trognon de ce fruit dégusté. C’était décidé, pour la bonne cause ou pas, elle arrêterait d’être la douce rêveuse qu’elle avait tenté de devenir pour se laisser porter par sa nature.
Un pas en entrainant un autre, elle se retrouva près d’un attroupement. Le marché ? Son sourcil s’arqua, persuadé qu’il était au contraire dans son dos (enfin tout est relatif)
Pour faire celle qui s’intéressait, elle se composa un sourire, releva la tête. Y’avait des badauds…peut être que l’un d’eux pourrait la renseigner… Allez, elle n’allait pas faire la sociable aujourd’hui, elle n’en avait pas l’humeur. Préférant sortir une pièce de sa poche ainsi qu’une pomme, elle attrapa un gamin par le collier…collet de sa chemise.


Hep toi, s’passe quoi là qu’tout l’monde il s’agglutine…s’presse ?

Les yeux ronds, alléché par ce qu’elle tenait dans la main en dehors de sa personne.

Heyyyyyyyyy! Lâche m... Cri qui meurt dans la gorge du gnome en avisant la pièce et surtout la pomme, va y'avoir de la friture sur la ligne ma jolie. Deux thons en boite qui s'prennent pour des coqs.

Une rixe de taverne ? Regard qui s'illumina.

Peut-êt' ben que oui... peut-êt ben que non... sourire en coin qui s'élargit. Combien que t'allonges pour que je m'couche?

Partagée entre l'envie de le malmener et celle d'en savoir plus, lui montra la pomme bien mure.

Ca dépend des informations...si elles m’amusent la pomme et la pièce...sinon...

Attend vas-y rapiate! Chais des trucs et toi non! Tu peux en allonger une deuxième pour que j'te balance les noms! Il croisa les bras, buté sur son savoir.

Deux...tu m'as prise pour une hospi ? Une c'est déjà suffisant !


Pfffffff vas-y elle est sapée comme un mille-tort et elle avale ses pièces, lui tendit la pogne. Les sous avant les infos.

Fit claquer sa langue en signe de négation.

L'info et après la pièce.

Ok cocotte. Tchuss. Haussement des épaules du morveux qui commençait à se tirer, apparemment résolu, quitte à faire craquer sa chemise retenue par sa poigne.

j'en connais un qui n'auras rien une fois de plus dans son estomac...tanpis... fit mine de lacher le gamin. Le rattrapa plus fermement par le col, oubliant qu'elle avait un gamin en face d'elle. J'aurai mon info quoiqu'il arrive mais toi tu risques de passer un sal quart avec ce que tu viens de piquer...donc je te laisse le choix maintenant...la maréchaussée ou mes informations...

Il tourna la tête vers elle, souriant de plus belle. Délestée de sa bourse, il comptait bien filer.

Me suis trop fait avoir ma poule. Chuis plus à un diner près. Et pi quiqui reste le plus sur sa faim? Moi qui de toute façon aie toujours la dalle ou toi qui tombe de ton chrysanthème? Il soutint son regard, grimaçant à moitié mais visiblement habitué à se faire chopper. Pas comme si j'avais l'habitude poulette. Chuis plus zébré que tes bas. 'fin bon, toi comme moi on les ôte pas souvent ces résilles là. Une hésitation, c'est un duel ent' pinces fesses tellement coincés du derche qu'un balai leur rentrera pas d'dans. Il tendit de nouveau la main. T’m'en files une deuxième et je te dis les noms. Sinon me casse.

Le mimant.

Rends-moi ma bourse et je t'file ma besace...

Il la jaugea, l'évalua. Puis soupira. Dualité dans ses traits, Eithne n’arrivait pas à le jauger, pourtant, après qu’il lui ait craché le morceau, rendu sa bourse, son expression changea, presque contrite.

pfffffff même pas 10 ans et il se fait déjà manipulé par les gonz... Insacd'nus est dans l'lot.

Soupir, curiosité, chose promise, chose due, détacha sa besace et la lui tendit.

Y'a aussi du pain et d'autres bricoles...merci

La pustuleuse desserra son étreinte jusqu’à lui rendre sa liberté. Sans un dernier regard pour le gamin, elle se fraya un chemin dans la foule. Personne n’avait le droit… personne… c’était SON initiative de vouloir le provoquer en duel…elle ne pouvait souffrir qu’on le lui ravisse.

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Pachillou
Pachillou écoutait les négociations concernant les tonneaux de Sant-Dionisy, destinés aux tavernes ponotes : 10 d'abord, puis Insa réussit à négocier à 25. Même
si Pachi était persuadé que cela ne représentait le quart des réserves, il applaudit à l'annonce du chiffre.

Puis Andréia, qu'il avait quelquefois rencontré en gargotte, s'approcha de la foule et demanda :


Andreia a écrit:


- Ma foi, je ne sais ce qui les pousse à se confronter ainsi, le savez vous ?
Je ne suis pas très friande de ce genre de scène, mais cela promet d'être grandiose, à en voir les protagonistes..D'ailleurs qui est cet homme là..? Je ne crois pas avoir le plaisir de le connaitre..




Eh bien très chère Donà, ces deux imbéciles se disent frères et ont décidé de se battre. Apparemment c'est une idée
du Vicomte, qui souhaite voir, l'autre là, Insanius, ponot gueulard de son état diriger les hommes recrutés sous sa bannière.
Pour poivrer le tout, si Actarius gagne, il récupère les tresses d'Insanius, et inversément, Insanius gagne 25 tonneaux de Sant-Dionisy...
Cet enjeu matériel est plus pour équilibrer les choses entre Le Puy et Mende


Entre temps, il vit arriver à travers la foule quelques ponotes et mendoises, qu'il salua

C'est parce que....on aime bien se taper entre ponots et mendois. C'est dans la tradition...

Les deux hommes commençaient à se préparer, à manier épées et écus...

D'ailleurs, bien qu'amis, ce combat promet d'être sanglant. J'espère qu'il y aura des infirmiers dans le coin !!!

Puis son amie Fred s'approcha de lui et lui chuchota :


Frederique85 a écrit:



"hum si tu as du vin d'Acta n'oublies pas de régaler tes amis"




Dis-donc toi, tu n'as pas l'impression d'abuser ? Déjà en tant que mendoise tu y as le droit toute l'année à son vin !!
Par contre, on peut toujours détourner discrétement l'un des tonneaux pour Melgueil. Il parait qu'il accompagne bien notre charcutaille


Disant cela, il fit un clin d'oeil amusé vers Maelie

En tout cas ça nous change des matchs de soule ce petit duel, pour une fois qu'on ne doit pas tous s'y mettre ^^

Le combat était engagé, et Pachi le suivait avec attention, se tenant prêt à applaudir les bons coups et à huer les mauvais
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Fier Ponot, tisserand et bléiculteur
N°7 des Puy-sans-Soif
Chambellan du Languedoc en charge du SRING francophone et italophone et ambassadeur en Bourbonnais-Auvergne
Apprenti infirmier
Insanius
Le Tressé n'était plus là, passé au second plan il observait le combat a travers des yeux qui n'étaient plus les siens.
Son corps était guidé par ses réflexes, ses expériences passées...
L'entrainement en Asylum, les combats menés pendant sa jeunesse, tout revenait maintenant, tout déferlait en lui, l'emportant au loin pendant que son corps agissait seul.
Ce n'était plus le Vicomte qui se tenait face à lui, mais un homme à abattre.
Guerrier anonyme d'un champs de bataille oublié...

Il parait les coups, les rendait. Inconscient de la violence qu'ils rejetaient l'un sur l'autre, il reçut le bouclier de son adversaire en plein flanc.
Son souffle mourut dans sa poitrine, mais il faudrait plus que ça pour le désarçonner. Il souriait, sourire de dément et sans perdre de temps lui rendit la pareille.

Le bras gauche toujours levé, son bouclier bloquant l'épée d'Actarius au dessus de leur tête, il frappa, lançant le poing qui tenait fermement la garde son épée sur le coude tendu de son adversaire...

Une phrase lui traversait la tête juste à ce moment là... Jeux de mains, jeux de vilains...

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...
Andreia
Andreia écoutait avec attention les explications de Pachillou qui lui faisait un rapide résumé de la situation.

- Ne vous inquiétez pas pour les blessures..

Tapotant sur sa besace vigoureusement et lui faisant un clin d'œil :

- J'ai tout ce qu'il faut là dedans, je suis chirurgienne de robe courte.

Un mouvement vif dans la Lice, sa tête se retourne rapidement vers l'affrontement, parlant, d'une voix se faisant faible, le souffle court, son coeur battant au rythme des coups portés :

- Je vous remercie, messire, j'y vois un peu plus clair à présent...

Et comme pour la contredire, le soleil se refléta sur les lames qui s'entrechoquaient dans un cliquetis de métal qui cogne parfois, ou crisse lorsque l'autre résiste, elle était aveuglée par cette lumière.

Mettant sa main en visière afin de se protéger un peu, elle plissa de nouveau les yeux et figea son regard sur ces hommes dont la moindre parcelle de peau restée à l'air libre luisait par l'effet de la chaleur et de l'effort mêlé.

Elle avait connu l'entrainement lorsqu'elle faisait partie de l'armée angevine, elle avait goûté au froid de la lame entrant dans son flanc comme dans un fourreau, elle avait subit les affres d'une bataille.

Et le goût du sang, elle ne le connaissait que trop. Ils ne cherchaient pas les coups, mais plutôt à les éviter..ou à en donner, c'est selon...alors, elle ne comprenait pas.

Quel plaisir ? Oui, quel plaisir pouvaient-ils prendre ces deux chevaliers sans quête sinon celle de battre l'autre, dans un tel affrontement ? Elle secoua la tête, en signe d'incompréhension. La beauté du geste peut être. Un défi. Assurément. Le terme frère d'arme aurait dû prendre tout son sens, mais son esprit était embué, happé par le spectacle qui se déroulait devant elle et duquel elle n'aurait pu détacher son regard.

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Cherche rôliste
Darkizno
Sa tendre mie avait convié DarK à un combat de Lice organisé au village de Mende. Les enchères étaient parait t'il immense et la bataille s'annonçait animée. Arrivant dans l'arène, il chercha du regard sa belle qui s'agitait pour se faire remarquer. S'installant à ses côtés il lui délivra un doux baisé avant de se laisser plonger dans l'ambiance.

- Bonjour ma belle. Je suis heureux de te revoir. Tu es là depuis longtemps ?

DarK fût un peu surpris d'entendre que l'une des mises était des tresses de cheveux. Demandant explication à sa belle, ils suivirent le combat qui débutait. Visiblement ces tresses avaient bien plus de valeur qui n'y paraissait. Ne sachant qui vraiment soutenir il prit parti pour Insanius que supportait sa belle aussi.

Alors que le combat faisait rage, Doriane en profita pour montrer à DarK quelques personnalités de son village. Ils iraient peut être faire leur connaissance après le match si les circonstances le permettent. La plupart faisaient d'ailleurs partis du conseil du Puy.

Insanius et Actarius menaient une lutte sans merci. On avait beau eu lui dire qu'ils étaient amis, dans l'arène, ils défendaient fermement leur honneur. Enthousiasmés par l'intensité du combat, DarK et Doriane encourageaient Insanius de vives voix.

Aucun indice ne laissait transparaitre l'issue de cet affrontement. Le suspense se mêlait à effervescence parmi les sécateurs. DarK fit un petit clin d'oeil complice à sa belle et ils regardèrent avec engouement la suite de cette rencontre.

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Actarius
Les paupières plissèrent sous la violence du coup. Le tressé avait parfaitement saisi l'opportunité, il avait fait mouche. Le rictus du Mendois se métamorphosa bientôt. Pour le combattant qu'il était, la douleur était un moteur. Elle poussait son instinct à la plus épurée des notions, celle de la survie. Les rapports, les interminables querelles juridiques, la morale bien pensante, tout cela n'avait aucun poids sur une lice. Vides, vains. rien ne valait la frénésie d'un combat. Une lame ne mentait pas, elle était franche, sincère autant que tranchante. Sur le fil de celle-ci, bien des histoires s'étaient nouées et dénouées. Que pouvaient seulement signifier de stériles discussions où les vérités se mêlaient, s'entremêlaient toujours au profit du plus perfide.

Bien avant d'organiser ce combat, il avait pensé aux réactions, aux mines dédaigneuses de ces gens outrés qui demeureraient pourtant spectateurs. Longtemps, ils chercheraient les causes sans les comprendre, longtemps ils deviseraient sur la finalité en s'éloignant de plus en plus de la seule vérité qui importerait. Celle de deux amis, qui se connaissaient, se côtoyaient, qui auraient sans nul doute offert leur vie, l'un pour l'autre. "A la vie, à la mort", tel était le seul sens de cette confrontation. Le reste n'était que fumeuse spéculation. Tous deux avaient tués, avaient combattu. Ils connaissaient le goût du sang, ils savaient les sillons de leurs cicatrices, le froid glacial des lames déchirant les chairs. Et le Vicomte aimait cela, il aimait cela plus que sa propre vie. Ce n'était pas tant ses qualités physiques, sa maîtrise du combat ou sa longue expérience qui en faisait un guerrier c'était son âme. Les vraies valeurs ne s'exprimaient pas dans une salle de plaid, dans une salle de doléance, elles s'exprimaient dans la furie du combat.

Leurs regards mêlés étaient éloquents. Ils étaient simplement vrais dans une confrontation qui n'avait pas besoin de faire sens pour les autres. Ils étaient à ce point vrais et sincères dans leur démarche que le combat était devenu une danse rythmée par les échos métalliques. Les lames voltigeaient sans connaître de répit, les passes d'armes se succédaient frénétiquement. Cantonné à la défense depuis le rude coup du Ponot, le Mendois reprit bientôt l'initiative. Il lâcha un véritable déluge d'attaques, jusqu'à provoquer l'ouverture. Celle-ci se présenta bientôt lorsque son épée frappa avec tant de virulence le bouclier adverse que le bras du tressé fut violemment rabattu sur sa poitrine découvrant l'épaule. Le vicomte n'hésita pas, son poing resserré sur la garde, alla frapper sans ménagement cet épaule découverte.

Le coup porté, il se recula prêt à recevoir la riposte. Le ballet ne faisait que commencer.

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Insanius
Le coup fait mouche... La douleur fuse, explosion de lumière devant ses yeux... Elle galope à travers son bras réveillant une douleur plus ancienne... Plus vicieuse...

La Rue de Traverse, quelques années auparavant... Le coup porté, sournois, la morsure de la lame qui ouvre son épaule, le coup suivant qui crève son poumon, le dernier qui plonge dans son ventre... Le sang qui s'échappe, bouillant, le froid qui prends sa place...

Ce visage qui sourit, qui rit, qui hurle, ce visage hystérique qui vient se superposer sur celui du Vicomte.

Il ne réfléchit plus, il à l'occasion de se venger, il oubli qui il combat vraiment et se lance à corps perdu. Plus question de douleur, ni de mort, juste rendre les coups... Il lève son épée et frappe, loupant sa cible, il pare la riposte et retourne à l'attaque, frappant épée et bouclier, cherchant une faille, une ouverture, cherchant de la chaire à transpercer... Sa fureur se libère, il harcèle son ennemi, frappant sans relâche, redoublant d'efforts. Il veut le tuer, se venger, exorciser sa douleur...

Au fond de lui même, prisonnier d'un corps qui agit de lui même, d'un corps devenu automate, il contemple la scène. Il sait très bien qu'il pourrait tuer le Vicomte s'il ne se maîtrise pas. Mais il est là, impuissant face à lui même. Inquiet pour son ami, inquiet pour lui..

Dans un mouvement de tête il la voit. Au bord du terrain, elle les regarde. Si la détresse n'est pas dans ses yeux, l'inquiétude y règne. L'espace d'une seconde il se rappelle d'autres souvenirs... Son arrivée à Mende, l'insouciance qui y régnait, Nanelle qui allait épouser son ami des années plus tard.
Cette même femme qui à présent suit le combat, épouse, mère, amie...
Sa hargne diminue, réalisant qu'il se battait non plus contre son ami, mais contre un fantôme. Contre un cadavre rongé par la vermine depuis des années. Actarius retrouve son visage et l'assaut porté contre lui faiblit...

Un moment de doute, la lame de l'épée se baisse de quelques centimètres, il est désorienté, mais très vite il doit se remettre, Actarius s'apprête a répondre...

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Actarius
La riposte faisait rage, le Vicomte reculait pas après pas sous l'assaut ponot. Soudainement, la vigueur adverse faiblit. Une faille s'ouvrait et il s'y engouffra sans pitié. Il reprenait le dessus et déchaînait une véritable tempête de coups sur le bouclier du tressé. Sous le soleil torride qui brûlait le Gévaudan, un homme venait de prendre un avantage décisif en brisant le rempart adverse, en faisant voler en éclat sa défense.

Il y eut alors un moment de flottement, un retour à la raison subit. Le Mendois observa son ami avec le sourire et se débarrassa de son bouclier à son tour. Inutile de profiter d'un tel avantage, dans son orgueil de combattant, il était convaincu de ne pas en avoir besoin.


Les choses sérieuses commencent, lâcha-t-il en cet instant de latence.


Et en effet, elles débutèrent sous le plomb claquant de la chaleur estivale. La terre brûlée de son regard se posa sur le natif d'Asylum et pour la première fois allait se faire entendre un mot simple et puissant. Plus qu'un mot, un état d'esprit, celui qui ne quittait jamais l'Euphor au combat, celui qui annonçait la charge, celui qui amorçait cette douce et grisante perte de la raison, cette frénésie, cette soif de coups, ce besoin de combattre inhérent aux vrais guerriers d'Achille à Alexandre, de Roland au Coeur de Lion.

Auristre

Comme un refrain, comme une mélodie, une geste glorieuse. Comme une assurance baignée d'orgueil. Le phénix fondit à nouveau sur Insanius, le combat devenait ardent et les souffles courts. L'ivresse de la bataille reprenait le dessus.
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Eithne
Ainsi le gamin avait dit vrai…Les deux frères se faisaient face, l’arme au poing. Elle aurait pu balayer la foule pour y découvrir Doriane et Pachi, elle aurait pu les rejoindre pour demander ce qu’il en était vraiment. A la place, elle écoutait d’une oreille distraite les chuchotements des uns et des autres, chacun ayant sa version du duel. La curiosité faisait s’agglutiner les badauds, les rumeurs s’alimentaient tel un brasier, s’amplifiant pour prendre des proportions qui maintenant leur échappaient… jusqu’à ce que le combat commence…jusqu’à ce que le premier coup soit porté…

La pustuleuse dès le début du duel ne pouvait plus détourner le regard. L’orage en grondement virevoltait à l’intérieur de ses iris, suivait chacun des mouvements des duellistes. Novice, elle pouvait quand même ressentir l’excitation, la tension qui se dégageait des deux hommes. Elles étaient loin les lices qu’elle avait toujours connues, ces nobliaux en armure chevauchant leur destrier la lance à la main…Sur cette place, il n’était pas question de desarçonnage…Le bouclier en rempart et le glaive en défense. Pas sur qu’ils acceptent d’arrêter le combat si l’un d’eux tombe. Pas d’arbitre pour désigner un vainqueur… l’acier seul en médiateur et le sang en juge…
Déjà la sueur perlait, l’astre en spectateur privilégié n’épargnait personne, il était Apollon sur son char de feu, l’Hélios au carquois d’argent. Lui ne voulait pas être en reste et si Séléné à cette heure ne pouvait veillait sur son endymion, le Brillant jubilait.

Les épées se croisaient, se frottaient et s'entrechoquaient bruyamment, créant une histoire pouvant bien mener chacun d'eux à sa perte.
Une Danse…en une chorégraphie intense presque sensuelle. Deux corps sur le qui-vive, tendus à l’extrême dont les muscles bandés appelaient aux cris, aux ébats. Lequel des deux avait l’avantage…dans ce ballet à l’harmonie presque parfaite, on ne pouvait vraiment distinguer.

La Pustuleuse ne pouvait que contempler…fascinée…cet affrontement. Si en cet instant, on lui avait juré que le Vicoms et le tressé étaient frère de cœur, elle aurait été prise d’un rire insensé. L’ardeur dans laquelle ils se jetaient corps et âme ne laissaient rien transpirer…si ce n’aux travers de leurs pores. Amis…ennemis…aucun d’eux n’escomptaient laisser la victoire à l’autre. L’honneur ?

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