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[RP] La naissance d'un mythe

Fitzounette
[Tu pousse le bouchon un peu trop loin, Aimbaud !]

Et alors qu’elle était quelques minutes auparavant toute seule, et abandonnée son triste sort, sa suite préférant… euh… faire on ne sait trop quoi, soudainement c’est la surpopulation et l’effervescence… Et elle se sent paumée, mal, comme une grosse boule de nerfs, ou de pus, elle ne sait pas trop… Elle se sent sale, et transpirante… Elle se sent… poisseuse, et délirante. Elle se sent, et faut avouer que ça tient plus d'un poney que d’une Duchesse.
On l’allonge sur sa couche, et elle marmonne à Kilia, fiévreuse :


J’ai mal, faut que tu l’enlèves, y m’fait mal… Va m’tuer… J’suis sûre qu’y va m’faire crever… Je…. AHHHHHHHHHHH !

Nouvelle contraction, un cri du cœur, ça la prend, ça la secoue, ça la retourne. Elle n’avait jamais imaginé qu’une telle peine pouvait exister. Elle se le jura, plus jamais ! Plus jamais elle ne laisserait le Duc lui grimper dessus. Ah ça, ça avait été extatique le temps que ça avait duré… Un grand bouleversement, un Big Bang… Mais là, c’était trop dur… Son corps n’était que souffrance, de part en part… Plus jamais, plus jamais ça !
Elle se tourna vers Kilia, regard perdu, suppliante :


De l’opium, je veux de l’opium… Je… Donne moi en, c’est tout ! Et donne en moi et tout de suite !

Elle sert les dents et gronde. Elle est au supplice. Ses mèches blondes collent à son front, ses mains se crispent sur les draps, et elle émet un nouveau meuglement guttural. Presque instinctivement, elle attrape la main de sa presque mère, celle qui l’avait vu grandir et allait la voir enfanter. Elle la lui broie tant et si bien que si celle-ci voulait ne pas la récupérer en miettes, il faudrait qu’elle cède. Il serait plus que tant de pousser, mais personne ne lui a dit qu’il le fallait. Et la petite Reyne ne sait même plus où elle est… Son instinct aurait du prendre le dessus, mais n’était elle pas trop jeune pour avoir un enfant ?
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Aimbaud
[Motivation, motivation]


    Hola hola !
    La chambre est remplie, oooHH
    Les accoucheuses font la hola..



Le travail avait commencé. Autrement dit la jeune duchesse commençait à faire les frais de la pénible période des contractions répétées, qui débute par de petits tacles espacés et gentillets pour finir par des bourrades robustes en continu.
L'auteur du carnage avait compris le système ! Muni de sa tête chercheuse double-action, il perfectionnait sa technique en contracturant assez régulièrement. Les portes du monde mettaient un temps fou à s'ouvrir, alors en bon barbare qu'il était, il ne demandait d'avis à personne pour forcer la serrure. Dame-Nature n'avait qu'à équiper le système d'un interphone, ça aurait évité bien des complications...


Et pan ! Et paf ! Et vlan ! Et boum ! Et ça ! Et ça ! Et ça ! Et ça !

Contraction sur contraction. Coup de boule en coup de boule. Les minutes s'égrainaient et Aimbaud luttait, le sang bouillonnait, les coeurs battaient, les draps épongeaient, les femmes criaient, les vitres vrombissaient, l'orage éclatait, le Tiers-Monde pleurait... Ce fut un combat épique. Digne des joutes seigneuriales ! Un terrifiant duel pour la victoire, et la vie tout court. Et l'on voit comme la noblesse prend sur elle, pour mener à bien l'éclosion des fleurs nouvelles d'un arbre généalogique. Et c'est là que le narrateur vous gratifie d'un sourire vaniteux car il a réussit à pondre une phrase biotifoule.

KaaaamehamehhaaAAA !

Quoi ? Oh, ciel ! Hum. C'est bien un cri de triomphe qui éclate dans le placenta. Car Aimbaud - Votre narrateur émoustillé a du mal à en revenir ! - vient d'entrer en contact avec l'air extérieur ! Il fait oeuvre d'une poussée rectiligne et...
OUI ! Oui il le fit ! Il le fait ! Il laisse apparaître une touffe de cheveux ! La foule est en délire, l'ovation éclate ! Mais... Oh non...! Aimbaud semble en proie à des difficultés. Si on en croit son rapport de santé, il est allergique aux huîtres ! - Excusez (le narrateur vient de se gourer lamentablement de ligne)... - Il a peu d'endurance et faiblit vite face à l'effort !
Un temps-mort lui paraît nécessaire... Bien que l'endroit n'est apparemment pas propice pour stationner... Ah, Aimbaud trouve la force de demander où est le parcmètre. Mais là n'est pas la question !


Aimbaud s'immobilisa, éreinté. Ses projets de vie étaient-ils compromis ? Sa duchesse-porteuse se trouvait-elle en danger, à l'extérieur ? Aahh... L'extérieur. A ce mot un chant d'espoir résonna dans sa tête malmenée.

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Sailor_sun
C’est hachoir en main que la bouchère suivait Isa. Enfin, elle suivait pas trop droit, plutôt en zigzag.
Et se prendre une pomme à moitié bouffée dans la tronche ça n’arrange pas les choses non plus.


- Isa !! Fais gaffe ! Ils balancent des projectiles !

C’est si malin que ça, un cerf ? Peut être, surtout s’ils sont à quatre.
A moitié sonnée par la pomme –bah ouais ça fait mal quand même- elle s’engouffra dans le château aux côtés de sa coéquipière et fit irruption dans la pièce.
Ils étaient bien quatre, oui. Mais au lieu de cerfs bien gras et prêts à être découpés puis dévorés, deux soubrettes et deux Duchesses –dont une visiblement mal en point- se tenaient là. Et, les gens étaient pas normaux, il se passait quelque chose…


C'quoi c'bordel ??
Vous lui faites quoi à la Duchesse ?


Effectivement, il se passait quelque chose de bizarre…

Les soubrettes affolées virent secouer les deux nouvelles venues : « Not’ Duchesse accouche!! Vite, vite, v’nez filer un coup d’main ! »
Hop, voilà la Duduche adossée à la bouchère, celle-ci la soutenant sous les bras.


- Gnoumph !

L’était pas si légère que ça…
Sunny lança un regard vers Isa… Qui avait le nez sous les jupons. Finalement, c’était pas si mal de soutenir la future mère…

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Isatan
[ sous les jupons de la duduche ]

C'est qu'on y voit pas grand chose là dessous ...
Ca crie , ça pousse , ça crie parfois même les deux en même temps ...
Voilà notre jarretière qui joue les matrones .
Arf que disait le manuel déjà ....encourager la future mère ...


Poussez Duchesse !!!!!!!!! Poussez !!!! d'un autre côté que pouvait-elle lui dire d'autre ?

Après une énième poussée , que voit-elle .. la duchesse aurait-elle oublié de s'épiler ??... han mais non ... c'est ...mais c'est des ch'veux !!..et ça à l'air énorme !! Mais comment une chose pareille peut-elle sortir par là ...relève la tête


On voit les ch'veux !!!
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Kilia, incarné par Fitzounette
Après l'avoir installée, et avoir eu la main à moitié écrabouillée, elle réussit à se dégager en lui promettant l'opium. Pestant après le père absent et se jurant que la prochaine poignée de main entre elle et le père serait musclée.
Elle prit dans sa bourse son petit sachet contenant sa tentation. Depuis son sevrage si difficile, elle en gardait toujours sur elle. Durant les moments difficiles cela l'aidait de savoir qu'elle était assez forte pour ne plus en prendre.
Elle déposa le contenu noir dans la bouche de Fitz qui souffrait le martyr.

Tiens ma belle, profites tu en auras qu'une seule fois.

Elle savait, que trop bien, ce que voulait dire s'accoutumer à cela.
Mais la souffrance de Fitz l'inquiétait au plus haut point, le bébé ne semblait pas passer comme il fallait. Lorsqu'elle entendit Isatan dire : "On voit les ch'veux !!!".
Il y avait quelque chose d'anormal…

Isantan, laisse moi voir cela, j'ai déjà accouché des femmes et j'en ai eu quatre moi-même et là ça cloche quelque part.

Elle attendit qu'Isantan lui laisse la place et en douceur alla inspecter. La tête du bébé ne bougeait pas, elle glissa une main. La tête n'était pas bien orienter, sûr qu'il ne passerait pas ainsi. Elle préféra ne rien dire à Fitz, vu les douleurs il fallait faire vite. Même si Kilia l'avait déjà vu faire et qu'on lui avait expliqué après coup la manipulation, là c'était à elle de jouer, et sauver sa Fitz de cette douleur insupportable.

Fitz ne pousse plus!!!!!!!!

Entre spasmes et cris, elle y alla franco, en grognant vers le nouveau venu, tellement cela était difficile.


Tu remets bien ta tête, c'est pas le moment de te démarquer, t'auras tout ton temps quand tu sortiras d'ici.


Fitz hurlait, Kilia forçait, le bébé recula et sa tête moins coincée d'un coup de main se remit bien.

Kilia hurla :

Fitz, maintenant tu POUSSES!!!!!!!!!

Et elle eut juste le temps de récupérer un truc visqueux juste avant qu'il ne parte pour une partie de bobsleigh dans toute la pièce, tellement la poussée fut forte.
Aimbaud
[Elle a fait un bébé toute seule !]


Le petit bout de chair s'était avéré mal-engagé. Il naissait de travers, comme d'autres se lèveraient du mauvais pied. Oui bon bah on peut pas être parfait ! L'ennui avec cette erreur de calcul microscopissime, c'est que son corps frêle comprimé et bagarreur était en train de se blaisser, et quant à sa barre de points de vie elle passait du vert grani à l'orange vif. Et dans ces circonstances, à quoi bon tenter un joker... Appel à un ami ? Tout le monde sait qu'un foetus est sans-ami. 50/50 ? Zéro. L'avis du public ? Mais on s'en tape !
Dans la vraie vie ça ne se passe pas comme à la Ross and Wishcraft. Il y a un fil de conduite à suivre : le chemin de la vie. C'est une route périlleuse, semée d'embuches et de tapettes. Des tapettes à souris, j'entends. Bon des pièges à loups si vous préférez... Pour vous dire que tout n'est pas rose. On joue, on gagne. Ou pas.


Qu'est-ce qu...?!

Quelque chose était en train de se passer. Aimbaud sentit pour la première fois le poids d'une main sur sa tête, une main avec une horde de doigts ! Une horde sauvage qui fit pression sur lui avec une fermeté maternelle, le ramenant à son foyer d'origine bien plus vite qu'il avait tenté d'en sortir. La cavalerie venait à son secours ! Son palpitant se mit à faire une cavalcade, il retint son souffle par le nombril et...

NOOOHHAAHHHH !!

Une éjection formidable eut lieu. La tête opposa une résistance précaire qui, sous la force de la poussée, se solda par une expulsion retentissante sur fond sonore de bouchon de champagne, à la différence qu'Aimbaud - lui- n'aterrit pas dans le lustre en cristal de la tante Irène, mais dans les mains valeureuses de la duchesse de Chasteau en Anjou. Le choc fut moelleux, il venait d'entrer dans un autre monde.
Une seconde de complet silence plomba l'atmosphère, comme un gros gâteau à la frangipane. Durant laquelle on put s'apercevoir qu'Aimbaud était "un" autrement dit qu'il était entier, mais aussi qu'il était "un" en conséquence pas "une". Le bout de lard affichait une frimousse rouge et froissée, sale, dont les yeux gollumiens restaient fermés, le tout porté sur un corps fragile mais charnu.
Il était beau gosse.

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Otissette
[ Andigné ]

Tranquillement entrain de tourner en rond chez elle, entre rage et haine elle se demandait encore à quoi cela pourrait servir d'être aimable et d'écouter les palabres des gens. Bref après le coup du bonbon rose dont elle avait supporter les doléances pendant des jours et qui avait même ralait que les chose n'allait pas assez vite ... Bref la Vicomtesse s'était promis que désormais les gens se débrouilleraient eux même avec leur problèmes.

Alors qu'elle chassait toutes ses pensées de son esprit elle vit Nestor entrer en trombe dans le salon. Elle se demandait ce qu'il avait encore pour arriver comme ça en furie.


Vicomtesse Vicomtesse viiiite faut y aller ! Faut y aller vite votre cheval est prêt il vous attend.

Décidément qu'est ce qu'il avait tous aujourd'hui à s'exciter comme ça sans donner d'explication.

Mais aller ou Nestor ? Tu voudrais pas être un peu plus clair ? Qu'est ce qui se passe ?


Laissant le vieux Nestor reprendre son souffle elle attendit d'avoir quelques explications claires.

Vicomtesse c'est la Duchesse Fitzounette, je suis passé prendre un verre chez Jacky pis je suis tombé sur son valet il avait l'air inquiet pour sa maitresse, il croit qu'elle va mourir.

Fitz mourir ? Mais ça va pas non qu'est ce que tu racontes encore comme bêtise mon pauvre Nestor, pis arrête de jacasser comme ça on file à Château Gontier


[ Château Gontier ]


Elle avait filé comme l'éclair parcouru au galop la route qui séparait Andigné de Château Gontier, plus inquiète que jamais, la Fitz devait accoucher d'un jour à l'autre. Elle croisait les doigts ( à cheval si si ça peu je vous promet ) pour que tout se passe bien et que le vieux Nestor avait comme d'habitude rien comprit à l'histoire.

Arrivée devant le castel elle sauta de cheval et entra en trombe de le château qu'elle connaissait presque par coeur, ne prêtant attention à personne elle se dirigea immédiatement vers le lieu du crime guidé par les hurlements de Fitz qu'on était surement entrain d'égorger.

Main sur la dague elle défonce presque la porte et entre, prête à sauter sur celui qui faisait tant hurler son amie. Qu'elle ne fut pas la surprise d'Otissette en voyant que c'était Kilia qui se trouvait aux cotés de Fitz'. Un instant elle resta plantée comme un piquet, avant de réaliser que Kilia tenait dans ses bras le divine enfant. C'était donc ça, il était né !

Tiss poussa un énorme soupire de soulagement.


Ma Fitz tu as réussi ! Je savais que tu y arriverai !


Puis se tournant vers Kiki, bah oui la jeune mère avait l'air complètement épuisée ou complètement à coté de ses chausses au choix.


Kiki alors dis moi tout c'est quoi ? Un garçon, une fille ? Alors c'est un prince ou une princesse ? Et la Fitz comment elle va ? Dis moi tout, elle a pas l'air euh ... très claire.

Puis elle se penchant vers le nouveau né encore tout gluant, elle se serait presque extasiée sur lui seulement là, y'avait pas trop de quoi rester admirative, c'est qu'il n'était pas encore très présentable ce bébé.

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Fifounijoli
[Angers encore et toujours …]


Après de longues heures passées au château la rouquine se décida enfin à rejoindre ses appartements faisant un petit détour par la caserne afin de rejoindre son époux lorsqu’elle vit passé en trompe sa brunette adorée qui galopait en direction de Château Gontier… Pas le temps de l’intercepter elle se dépêcha tant bien que mal vu sa grossesse avancée de prévenir son ours….

Charlesssssssssssssssss viteeeeeeeeeeeee Charleeeeeeeeeeeeeeees

Nez à nez avec son ours, Fifou lui prit le bras reprenant un peu son souffle, consciente qu’il a du penser qu’elle était en danger….

il faut que l’on parte bel ours vite il doit se passer quelques chose de grave chez Fitzounette, j’ai vu Tiss passé comme une furie c’est forcement grave. J’ai un souci je crains de ne pas pouvoir galoper vu mon état notre merveille à venir n’appréciera pas je crois.

Petit sourire malgré l’inquiétude qu’on pouvait lire sur le visage de Lisa-Marie, Charles s’était déjà chargé de faire préparer l’attelage tandis que la rouquine tournoyait dans tous les sens imaginant les pires scenarios catastrophes en train de se dérouler à Château Gontier

[Château Gontier ]

Impatiente c’était peu dire sur l’état de nervosité qu’était la rouquine en arrivant, descendant du carrosse la voilà repartie dans sa course folle montant quatre à quatre les marches du château afin de savoir ce qui se passait laissant son ours l’a suivre… arrivant prés de la chambre de Fitz pas un bruit la porte entrouverte elle hésita un instant passant sa tête discrètement apercevant Kilia et Tiss de dos , voyant Fitz allongé, oh non elle arrivait trop tard elle était déjà morte, et dans d’atroces souffrances c’était une évidence . Stoïque, ne pouvant pas faire un pas de plus la rouquine était arrivée trop tard voyant sa tante et son amie se réconforter l’une et l’autre, impuissante face à un tel malheur. Il fallait qu’elle soit forte, elle prit une profonde inspiration, poussa la porte lentement toussant légèrement afin de signifier sa présence, elle ne pu faire un pas de plus s’effondrant en larmes les mains sur son visage n’arrivant pas à regarder Fitz ainsi allongée sur son lit

Oh quel malheur !!!

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Strakastre
Consciencieusement penché sur son Grand Coutumier Militaire qu'il ne cessait de peaufiner depuis ces derniers jours, le Comte de l'Isle Jourdain leva brusquement la tête lorsqu'il entendit les hurlements de son épouse qui se rapprochaient au dehors.

Instinctivement, il se leva en trombe et sortit comme un furieux vers sa direction, soudain inquiet de l'entendre hurler ainsi. A croire qu'elle allait accoucher sur place ou qu'une catastrophe était en train de se produire.

Et apparemment c'était le cas. Tentant néanmoins de calmer sa douce épouse, elle-même très enceinte, Charles la suivit tant bien que mal jusque destination, pour se retrouver au pied de l'attelage, déjà distancé par une Lisa-Marie à réaction...

Eh bien, quel évènement l'attendait-elle pour qu'elle se mette ainsi au pas de charge pas cadencé ?

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Isatan
[Dans la chambre ...]

Isatan vit la chose sortir en plissant le nez ..
Se rapprochant , elle le regarda de plus près et ne put retenir un


Erk ... l'est pas très beau on dirait un gros rat sans poil ...
C'normal qu'y pleure pas ?



Saisissant ce que les autres appelaient un beau bébé , pensant à part qu'après tout la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde ...bah d'vaient tous être aveugles !
Le prenant par les pieds elle le colla sur sa cuisse tête vers le sol et commença à lui tapotter un peu le dos ...
N'obtenant rien elle lui assena une belle claque sur le cul .
Se disant et voilà comment qu'il commence la vie sa première mandale et sa première colère à cause d'une femme ...
Elle espérait quand même qu'il réagisse et pousse son premier cri tant attendu ...

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Armant_le_temeraire
[ Et pendant c’temps-là, (toujours) dans les cuisines du castel… ]


Debout sur un banc, posté tout près de la cheminée dans laquelle rôtissait tranquillement un énoooorme porc fraîchement chassé, Armant contait à une assemblée de gueux –les serviteurs du castel et d’ailleurs- comment il avait « vaillamment combattu et occis un monstrueux sanglier doté de canines redoutables et d’une férocité atroce ».

En bref, Armant se la pétait grave, la jouant « St-Michel terrassant le dragon », bombant le torse, se pavanant dans ses braies moulantes révélant la forme appréciable de ses attributs.
Il faut dire que le public était bien choisi : une tripotée de jeunots pré-pubères (des gringalets boutonneux prêts à croire tous les contes), un vieillard cacochyme répondant au nom de Nestor, et le marmiton du coin, grand ami de notre compère Armant.


« Et là j’l’avons vu se r’tourner vers moi, et j’ai eu que l’temps d’attraper mon surin que ‘jà il fonçait sur moi, c’te suppôt des enfers ! Et, parquienne, il poussait un d’ces cris en m’tombant d’ssus ! Le beuglement du Sans-Nom, que j’vous dis ! Un truc comme -- »

Rhaaaaaaaaaa !!!!

Armant sursaute. Il ne sait pas d’où vient ce cri digne d’une armée de sangliers torrentielle, mais « heu ouais, c’était à peu près ça, en fait » , qu’il dit. Le public est bouche bée, notre bon gueux est content.
Mais vlà que retentit un nouveau hurlement : terrifiant, celui-là.


« Nom de Dieu de nom d’boudiou de nom d’un abattis putride ! Qu’est-ce que c’est t’y que c’bordel ? »

Armant dégaine son arc. On sait jamais. Pis de toute façon il aime bien se la péter avec. Dingue comme un simple bout de bois recourbé doublé d’une corde peut vous donner une classe digne d’Apollon. Allez hop, Armant s’autorise à passer une petite main modeste dans ses cheveux blonds et longs. Dommage que les soubrettes ne soient point là. Elles auraient été subjuguées, pour sûr !

Dans la pièce, les valets s’affairent, et passent la tête dans le couloir longeant les cuisines, un tantinet curieux (tout de même) de ce qu’il se passe dans le château.
Armant est un peu vexé (personne ne s’intéresse à sa prestance et à sa physionomie exceptionnelles, c’est honteux !), mais partage la curiosité des autres, et s’emploie rapidement à glaner quelques informations.

Le château est en ébullition. Ça s’agite de partout. Des cris, des bruits de sabots dans la cour, des tapotements de chausses sur le dallage du castel, des marches d’escalier grinçantes, des gargouillis d’eau que l’on fait bouillir etc etc etc…
Pas besoin d’être Jérémy pour comprendre que l’héritier en titre du Château, le futur nouveau Maître de toute la valetaille rassemblée là ou s’agitant aux alentours allait faire son entrée dans le monde. Le travail avait commencé.

Les commentaires fusèrent instantanément dans la cuisine. On s’agaçait, on parlementait, on prédisait l’avenir, on supputait de gros changements, on évaluait les chances de survie du rejeton et de sa noble mère etc etc…

L’un des jeunots, le prénommé Jacky (« Jacquot-le-Nigaud » pour les intimes) horrifié par les cris de gorets provenant de la chambre ducale, ne cessait de prédire la mort de Madame.
Le vieux Nestor, quant à lui, après s’être demandé quel menu mensonge il irait raconter à sa maîtresse pour éviter de mentionner la « journée pochetronnerie et racontage de vie entre potes gueux au Château Gontier », s’en alla sur son baudet prévenir la dite maîtresse de l’accouchement de Madame la Duchesse et des hurlements abominables –présage de quelques malheurs certains- que cette dernière proférait.

Ça papotait toujours autant dans la cuisine, et Armant commençait à s’ennuyer ferme. Même pas une soubrette à trousser en attendant : elles étaient toutes occupées !
Ne restait plus que la vinasse.


« Assez parlé ! Fêtons plutôt l’avènement du ducal mouflet avec cette bonne piquette que voilà ! »

Le tonnelet de vin d’Anjou dûment posé sur la tablée, les gueux peuvent enfin festoyer. Toutes les occasions sont bonnes.
Sailor_sun
Ca y est, le truc tout visqueux venait de sortir. Sunny relâcha doucement la Duchesse, et s’approcha d’Isa.

- C’est un p’tit gars ! Félicitations !

Erk ... l'est pas très beau on dirait un gros rat sans poil ...
C'normal qu'y pleure pas ?


- Nan pas normal, ça… Et… Tiens ?

La bouchère venait de voir le cordon qui reliait encore l’enfant à sa mère. Ah ouais, faut le couper ce truc…
Se remémorant le fameux article du journal hebdomadaire Mie-Tique dans la rubrique santé : « Le cordon doit être coupé à… » A quoi, déjà ?
Ah oui, à quatre doigts du nombril ! Pour les quatre saisons. Mais c’est quel doigt au fait ? Les rédacteurs devraient être plus précis.
Erf tant pis, on fera sans. Ni une, ni deux, voilà que la bouchère saisit son hachoir, tendit un peu le cordon et tchac, mère et fils étaient enfin séparés. Pour ce qui est des quatre doigts, on ne s’en fera pas pour ça, elle a le compas dans l’œil. L’est pas bouchère pour rien.

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Fitzounette
[La délivrance.]

Tout allait si vite, trop vite, et la situation s’avérait critique. Pourtant, pour la petite Reyne, ces quelques instants avaient semblé durer une éternité.
Le temps, comme l’espace, se jouaient d’eux.
Mais la douleur insupportable finit par se dissiper, et elle perdit toute notion de la réalité. La drogue faisait son effet, elle se sentit soudainement loin, très loin à l’ouest, dans un état proche de l’Ohio… Stone, la môme est stone... Elle les regarde évoluer autour d’elle, comme dans un rêve… On se bouscule sous son jupon. Et ça la fait rire, à gorge déployée. Pouce qu’elles disent…
On joue à quoi là ? Si on lui explique pas les règles aussi… En tout cas pour le coup, y a pas de souci, elle est perchée…
Ah pousse ! Ah bah fallait le dire ! Et Vlan, elle expulse l’enfant comme s’il s’agissait d’une lettre à la poste. Pfff, si on lui avait dit ce qu’il fallait faire depuis le début…
Ah, il voulait pas sortir ? Bah, fallait l’attirer avec du vin d’Anjou
Nouvel éclat de rire, Fitz ressemble à une damnée. Mais en apercevant la rouquine, elle se décompose… Et soudainement elle s’affole. Elle entend dire que c’est un fils… Elle a un fils, un petit garçon. Elle éclate en sanglots, pourquoi Fifou fait cette tête, pourquoi elle n’entend pas son bébé pleurer ? Les larmes coulent sans discontinuer sur son visage encore perlant de sueur. Enfin, le premier cri, elle est presque soulagée quand elle voit Sailor_sun lever son hachoir en l’air et l’abattre.
Hurlement de terreur cette fois.


Mon bébé ! Vous avez tué mon bébé ! Je veux le voir, rendez le moi ! Dites moi qu’il va bien, j’vous en supplie !

Et s’il s’avérait que ce n’était pas le cas, elle battrait Sailor_sun à mort, et ce n'était, c’était pas un délire de sa part…
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Aimbaud
[May I have your attention please ?]


Une tape sur les fesses, et Aimbaud sortit sa première note :

OOUUUUUUIIIIIHHRRNNNNNN !!... EEEUUAAAHHH...! UH... GNU... OUUUIIIRRHNNN !

Et c'est là que le narrateur se mit à paniquer. Car il devenait évident aux yeux et aux oreilles de tous qu'Aimbaud venait de perdre tout son vocabulaire. Comment se fesse ? se... Fait-ce ? La naissance avait-elle provoqué dans son cerveau une dégénérescence du lobe glossaire ? Il allait donc repartir à la case départ sans toucher 20 000 écus... Et il fallait dès lors attendre qu'il parvienne à l'aboutissement d'une longue évolution ? C'était tout simplement révoltant ! Avec qui le narrateur allait-il pouvoir dégoiser ; qui couperait astucieusement la narration sans prévenir ? La mort du discours direct était-elle arrivée ? Non mes frères. Hey les gars, qui est avec moi ?


...

Z'êtes pas sympa, hein.

Quand la narration reprit son cours, on en arriva à l'instant où Aimbaud était roulé dans un linge et déposé dans les bras de sa blonde de mère. Il continua de lutter contre on-ne-sait quelle force obscure qui s'acharnait sur lui depuis que sa poche s'était vidée, et qu'on appelait communément le destin ; mais bien vite retrouva la sérénité, et goûta au profond bien-être que procurait la chaleur de l'étreinte maternelle. Ses sens en éveil lui charriaient toutes sortes d'informations, mais l'une d'elles surpassait toutes les autres : il avait un immense, colossal, obèse sentiment de sécurité.

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Sailor_sun
Une fois le cordon coupé, la Sunny admira son chef d’œuvre, et oui la boucherie c’est tout un art, lorsqu’un cri de terreur la fit sursauter.

Mon bébé ! Vous avez tué mon bébé ! Je veux le voir, rendez le moi ! Dites moi qu’il va bien, j’vous en supplie !

- Ah mais non, Duchesse, j’l’ai pas tué ! J’ai juste coupé c’te foutue ficelle qui vous joignait tous les deux… Z’allez êt’ quand même plus à l’aise sans ça…
Et pis vous savez, j’ai pt’être l’air d’une bouchère sanguinaire, mais jamais j’aurais tué un gosse qui vient d’naître ! Ah ça, jamais ! Et surtout pas sous les yeux d’sa mère !


Non seulement elle avait l’air sincère, mais en plus elle l’était. L’enfant enfin dans les bras de sa mère, Sunny se surprit en train de sourire.
Gueuse donc pas bêcheuse, bouchère mais pas phacochère.
Elle saisit son journal roulé par là, le Mie-Tique, et feuilleta quelques pages.
Puis, relevant soudainement la tête comme frappée- ou plutôt éclairée- par une illumination :


- Z’allez l’appeler comment au fait ?
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