Ewaele
[Limoges]
Le retour dans la Capitale, attendre les résultats des Comtales, éviter soigneusement certaines personnes, et finir son mandat aussi bien quelle le pouvait dans les dédales de sa vie. Elle suffoquait dans cette ville, mais si jamais elle était élue elle remplirait au mieux son poste de conseillère. En attendant peut être seraitil plus simple de soccuper en imaginant au mieux son futur proche Et si elle était libre, si elle arrivait à lâcher enfin du leste, à reprendre un peu de liberté et laisser le Limousin et son devenir à eux à ceux qui se croyaient mieux et plus forts, qui se disaient être les têtes pensantes de tout temps et surtout qui hurlaient plus fort que tout le monde arriverait-elle enfin à vivre? Ceux-là même que personne nosait faire taire de peur de voir sabattre sur eux le courroux des vieux sans âge, qui à part brailler et fuir en laissant tout le monde se dépatouiller des éclaboussures quils avaient fait, ne savaient rien faire de mieux.
Lassitude quand tu nous tiens. Oh pas lasse du travail et de ses responsabilités mais des despotes. Pas de nouvelles dun Comte depuis belle lurette à se demander si là aussi il y avait un avenir. Paris, moines ou disparition, elle nen savait fichtre rien Etait-ce si dur décrire ? Elle haussa les épaules, vidée de tout cela, déjà la mort de son demi-frère lavait fait partir de la Capitale pour se rendre à Bourganeuf une dizaine de jour à la fin de son mandat pour arranger quelques affaires les concernant. La seule famille de sang à sa connaissance qui lui restait. Elle navait rien dit à personne de la missive reçue, mais tout lui pesait ces derniers temps, elle avait besoin de liberté, de respirer de vivre simplement loin des turpitudes de la politique.
Tout était allé très vite en fait, les résultats, les places des conseillers. On lui proposait dêtre Capitaine mais elle ne pouvait prendre ce poste. Licorneuse, le cumul des fonctions lui était interdit, à part la démission elle navait pas eu le choix. Bref, rendre ses clefs avait été dune simplicité enfantine, comme si la nouvelle Comtesse nattendait que cela, comme si cela arrangeait bien les affaires de certains. Pas de rouquine dans les pattes à les faire suer sur telle ou telle choses. Elle avait débarrassé le Château de Limoges, tout ramené dans son hostel particulier, rangé, classé, et sans réfléchir avait sortie une carte du royaume.
Marie devait partir, pourquoi ne pas en profiter? Mais serait-elle seulement prête à temps? Non cela navait pas été le cas Elles étaient parties avec une journée de différence et Ewa avait des obligations sur la route. Déjà elle avait récupéré Gabrielle, la fille de Gaborn, qui avait fait une poussé de fièvre la vieille. Les deux femmes avaient décidé de ne pas la faire voyager dans cet état et, du coup, Ewaële lavait prise sous son aile et avait fait préparer le coche des Brassac pour la conduire. Mais elles ne furent pas seules pour ce départ un peu précipité. Son escorte bourganiaude, Sieur Balmir, faisait le voyage retour, ainsi que deux autres personnes, la Comtesse Zoléalie et le Sieur Klésiange qui rejoignaient les Flandres et profitaient du groupe pour voyager ensemble.
Dernière soirée à Limoges, dernière soirée dans sa taverne avec quelques amis et connaissances, puis les paroles des autres étaient devenu un brouhahaha, elle avait quitté « Bombarde et Châtaignes », son établissement, précipitamment, évitant de se retourner, évitant de regarder Flaiche, un ami de toujours, pour ne pas douter de ce quelle avait décidé de faire Les rues de Limoges en compagnie de Balmir, quelques pas au clair de lune, pour rejoindre les autres, sa monture, et prendre la direction de Bourganeuf où Breccan, son frère Licorneux, les attendait pour se joindre a eux.
Bizarre les sentiments qui nous habitaient des fois, durs même à expliquer Mais là, entrain de chevaucher, elle était dans un ailleurs, un monde quelle avait déjà dû frôler du bout des doigts, mais oublier depuis fort longtemps Sentir le vent sengouffrer dans ses cheveux, sous sa cape de la Licorne, sentir sa peau frissonner à nouveau alors que lair simmisçait simplement sous le tissu Depuis combien de temps navait-elle pas eu cette impression? Ces sensations ? Mais quétait-ce donc ? Avait-elle donc tant oublié de choses à rester cloisonner dans la capitale? Et son cheval galopait devant, escortant un coche avec une enfant et une femme enceinte, laissant aux deux hommes la charge de lencadrer du moins un temps.
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Le retour dans la Capitale, attendre les résultats des Comtales, éviter soigneusement certaines personnes, et finir son mandat aussi bien quelle le pouvait dans les dédales de sa vie. Elle suffoquait dans cette ville, mais si jamais elle était élue elle remplirait au mieux son poste de conseillère. En attendant peut être seraitil plus simple de soccuper en imaginant au mieux son futur proche Et si elle était libre, si elle arrivait à lâcher enfin du leste, à reprendre un peu de liberté et laisser le Limousin et son devenir à eux à ceux qui se croyaient mieux et plus forts, qui se disaient être les têtes pensantes de tout temps et surtout qui hurlaient plus fort que tout le monde arriverait-elle enfin à vivre? Ceux-là même que personne nosait faire taire de peur de voir sabattre sur eux le courroux des vieux sans âge, qui à part brailler et fuir en laissant tout le monde se dépatouiller des éclaboussures quils avaient fait, ne savaient rien faire de mieux.
Lassitude quand tu nous tiens. Oh pas lasse du travail et de ses responsabilités mais des despotes. Pas de nouvelles dun Comte depuis belle lurette à se demander si là aussi il y avait un avenir. Paris, moines ou disparition, elle nen savait fichtre rien Etait-ce si dur décrire ? Elle haussa les épaules, vidée de tout cela, déjà la mort de son demi-frère lavait fait partir de la Capitale pour se rendre à Bourganeuf une dizaine de jour à la fin de son mandat pour arranger quelques affaires les concernant. La seule famille de sang à sa connaissance qui lui restait. Elle navait rien dit à personne de la missive reçue, mais tout lui pesait ces derniers temps, elle avait besoin de liberté, de respirer de vivre simplement loin des turpitudes de la politique.
Tout était allé très vite en fait, les résultats, les places des conseillers. On lui proposait dêtre Capitaine mais elle ne pouvait prendre ce poste. Licorneuse, le cumul des fonctions lui était interdit, à part la démission elle navait pas eu le choix. Bref, rendre ses clefs avait été dune simplicité enfantine, comme si la nouvelle Comtesse nattendait que cela, comme si cela arrangeait bien les affaires de certains. Pas de rouquine dans les pattes à les faire suer sur telle ou telle choses. Elle avait débarrassé le Château de Limoges, tout ramené dans son hostel particulier, rangé, classé, et sans réfléchir avait sortie une carte du royaume.
Marie devait partir, pourquoi ne pas en profiter? Mais serait-elle seulement prête à temps? Non cela navait pas été le cas Elles étaient parties avec une journée de différence et Ewa avait des obligations sur la route. Déjà elle avait récupéré Gabrielle, la fille de Gaborn, qui avait fait une poussé de fièvre la vieille. Les deux femmes avaient décidé de ne pas la faire voyager dans cet état et, du coup, Ewaële lavait prise sous son aile et avait fait préparer le coche des Brassac pour la conduire. Mais elles ne furent pas seules pour ce départ un peu précipité. Son escorte bourganiaude, Sieur Balmir, faisait le voyage retour, ainsi que deux autres personnes, la Comtesse Zoléalie et le Sieur Klésiange qui rejoignaient les Flandres et profitaient du groupe pour voyager ensemble.
Dernière soirée à Limoges, dernière soirée dans sa taverne avec quelques amis et connaissances, puis les paroles des autres étaient devenu un brouhahaha, elle avait quitté « Bombarde et Châtaignes », son établissement, précipitamment, évitant de se retourner, évitant de regarder Flaiche, un ami de toujours, pour ne pas douter de ce quelle avait décidé de faire Les rues de Limoges en compagnie de Balmir, quelques pas au clair de lune, pour rejoindre les autres, sa monture, et prendre la direction de Bourganeuf où Breccan, son frère Licorneux, les attendait pour se joindre a eux.
Bizarre les sentiments qui nous habitaient des fois, durs même à expliquer Mais là, entrain de chevaucher, elle était dans un ailleurs, un monde quelle avait déjà dû frôler du bout des doigts, mais oublier depuis fort longtemps Sentir le vent sengouffrer dans ses cheveux, sous sa cape de la Licorne, sentir sa peau frissonner à nouveau alors que lair simmisçait simplement sous le tissu Depuis combien de temps navait-elle pas eu cette impression? Ces sensations ? Mais quétait-ce donc ? Avait-elle donc tant oublié de choses à rester cloisonner dans la capitale? Et son cheval galopait devant, escortant un coche avec une enfant et une femme enceinte, laissant aux deux hommes la charge de lencadrer du moins un temps.
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