Ewaele
Ils avaient trouvé refuge en revenant sur leur pas dans un lieu plus accueillant et plus calme. Chambre prise, Ewa narrivait pas à se décider daller prendre le repos nécessaire après une aussi longue chevauchée nocturne. Breccan, ne voulant la laisser seule au vu de son attitude, sétait installé à ses côtés, l'observant de temps à autre pour être sûr que tout allait bien. Un silence sétait installé, les deux acolytes avaient les traits tirés et les vêtements recouverts de poussière. La Comtesse avait déposé sa cape près d'elle, perdue dans la contemplation de la Licorne quon pouvait voir dessus. Tirée de sa rêverie par la voix du gallois, elle sursauta. Il senquérait de son état, le regard soucieux et interrogateur. Ewa, déjà lasse, ne savait pas si elle devait aborder le sujet avec lui de suite. Bien sûr elle lui raconterait, elle ne lui avait jamais rien caché et ne commencerait pas aujourdhui.
La nuit devenait moins dense, et la rouquine perdue dans les effluves dun ailleurs ne se rendait plus compte de rien et surtout pas du temps qui ségrenait. Elle se tourna lentement vers sa sacoche, se rappelant on ne sait pas par quel miracle quelle avait une missive en ce jour à faire parvenir en Limousin. Plume et vélin sur la table elle se mit à rédiger comme si les mots coulaient deux même, comme si elle les connaissait par coeur. Peut être était-ce le cas en fait. Elle souffla doucement sur lencre pour la faire sécher, puis roula le parchemin avant dy apposer son scel personnel. Elle releva ses grands yeux émeraude vers lhomme darmes de la Licorne.
Il faut que je trouve ma buse, si je veux que cela arrive à temps à Limoges
Elle nattendit pas spécialement de réponse et se leva, sil voulait la suivre il viendrait, si il ne le voulait pas il resterait. Que dire de plus?
Elle ne mit pas longtemps à trouver son oiseau qui, à son sifflement, répondit rapidement, majestueux et haut dans le ciel où le soleil, doucement, sinvitait. Elle le vit tournoyer avant de plonger sur elle comme le volatile savait si bien le faire pour le plus grand plaisir des yeux de sa propriétaire. Elle la réceptionna sur son bras protégé par un gant de cuir et sattela à accrocher ce qui était ses allégeances à la nouvelle Comtesse du Comté ou elle résidait dordinaire. Les mots à cet instant résonnèrent dans sa tête elle qui fut trois fois régnante du Limousin, elle savait
La nuit devenait moins dense, et la rouquine perdue dans les effluves dun ailleurs ne se rendait plus compte de rien et surtout pas du temps qui ségrenait. Elle se tourna lentement vers sa sacoche, se rappelant on ne sait pas par quel miracle quelle avait une missive en ce jour à faire parvenir en Limousin. Plume et vélin sur la table elle se mit à rédiger comme si les mots coulaient deux même, comme si elle les connaissait par coeur. Peut être était-ce le cas en fait. Elle souffla doucement sur lencre pour la faire sécher, puis roula le parchemin avant dy apposer son scel personnel. Elle releva ses grands yeux émeraude vers lhomme darmes de la Licorne.
Il faut que je trouve ma buse, si je veux que cela arrive à temps à Limoges
Elle nattendit pas spécialement de réponse et se leva, sil voulait la suivre il viendrait, si il ne le voulait pas il resterait. Que dire de plus?
Elle ne mit pas longtemps à trouver son oiseau qui, à son sifflement, répondit rapidement, majestueux et haut dans le ciel où le soleil, doucement, sinvitait. Elle le vit tournoyer avant de plonger sur elle comme le volatile savait si bien le faire pour le plus grand plaisir des yeux de sa propriétaire. Elle la réceptionna sur son bras protégé par un gant de cuir et sattela à accrocher ce qui était ses allégeances à la nouvelle Comtesse du Comté ou elle résidait dordinaire. Les mots à cet instant résonnèrent dans sa tête elle qui fut trois fois régnante du Limousin, elle savait
Citation:
Par la grâce d'Aristote,
nous, Ewaële de la Boësnière, humble Comtesse de Laroche-Aymon, Baronne de Mirambel, Dame d'Yssandon en Limousin,
à vous, AldaAregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes,
salut.
Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, AldaAregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes.
Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),
Que si un conflit venait vous opposer vous, AldaAregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche, notre suzerain, à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour vous.
Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son encontre par un courage téméraire. Si cependant nous osions le tenter, que nous sachions que nous encourrerions l'indignation du Dieu tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.
Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.
Nous, Ewaële de la Boësnière, humble Comtesse de Laroche-Aymon, Baronne de Mirambel, Dame d'Yssandon a écrit et ratifié,
Lyon, le XXIXème jour de Juillet de lan de grâce Mil Quatre Cent Cinquante Sept.
Qu'il en soit ainsi et heureusement. Amen.
nous, Ewaële de la Boësnière, humble Comtesse de Laroche-Aymon, Baronne de Mirambel, Dame d'Yssandon en Limousin,
à vous, AldaAregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes,
salut.
Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, AldaAregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes.
Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),
Que si un conflit venait vous opposer vous, AldaAregonde, Comtesse du Limousin et de la Marche, notre suzerain, à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour vous.
Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son encontre par un courage téméraire. Si cependant nous osions le tenter, que nous sachions que nous encourrerions l'indignation du Dieu tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.
Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.
Nous, Ewaële de la Boësnière, humble Comtesse de Laroche-Aymon, Baronne de Mirambel, Dame d'Yssandon a écrit et ratifié,
Lyon, le XXIXème jour de Juillet de lan de grâce Mil Quatre Cent Cinquante Sept.
Qu'il en soit ainsi et heureusement. Amen.
Une inflexion du bras pour donner de lélan à celle qui depuis longtemps lui servait de messager et la rouquine se noya à nouveau dans les labyrinthes de sa vie, de son passé Son dos vint se poser contre un mur froid et elle inclina son visage vers le sol pour protéger ses yeux des premiers rayons qui pointaient sur les toits de la ville de Lyon
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