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[RP] Retrouvailles

Astaroth94
Les heures s'etaient écoulées sans qu'Astaroth s'en rendent compte, oubliant de manger pour veiller sur sa filleule. Pourquoi avait il fallut qu'il raconte ça?

Lorsque finalmement elle se reveilla, il ne fut pas surpris de sa réaction. Il la laissa s'emporter puis repris calmement.


Alizée, tu es dans ma chambre la...

Il savait que ces paroles allaient la faire se lever et partir sans dire autre choses. Lui tenant toujours la main, il la serra un petit peu plus pour l'empecher de se lever et poursuiva.

Tu as peut etre raison, tu as peut etre tort, mais avant de continuer à brailler, laisse moi te raconter... laisse moi tout te raconter... peut etre changeras tu d'avis apres ça...

Allait il pouvoir lui raconter la verité sur cette histoire, allait elle accepter de l'écouter. La connaissant, il savait que ça allait etre tres difficile.
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Terwagne
[HRP : Avec mes excuses pour le léger retard^^[/HRP]


Dans sa chambre à lui????

Son regard avait alors parcouru la pièce, avec une rapidité fulgurante, et puis elle s'était mise sur pied avec la même rapidité.


Je ne braille pas, je m'exprime et mets un point final à nos échanges.
Et puisque je suis dans ta chambre, c'est moi qui m'en vais.


Qu'avait-il répondu? Elle n'en savait rien, puisqu'elle avait joint le geste à la parole, laissant la porte se refermer derrière elle avec fracas.

Les jours suivants s'étaient déroulés sans plus un mot échangé, puisqu'à chaque fois qu'elle se trouvait en sa présence en taverne, elle l'ignorait purement et simplement.

Pourtant, malgré tout, Astaroth avait repris la route pour Vienne à ses côtés, espérant sans doute qu'il y avait encore une possibilité de sauver leur relation... Elle, elle n'avait absolument aucune envie d'essayer, ni de l'écouter.

Elle l'abandonna donc dans la première auberge où il pourrait se loger, et rejoignit celle où elle-même logeait depuis qu'elle avait quitté l'Hôtel de Culan.

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Le roman inachevé...
Astaroth94
Devant la taverne "Les Amazones"

Une porte qui s'ouvre, un homme qui sort lentement finissant sa phrase.


...voir regarder ses erreurs en face

Puis la porte qui se referme. Asta venait, pour la première fois, de dire ce qu'il a toujours voulut taire. Il était certes raleur et maladroit, mais ses dires avaient toujours un sens.

Dans les rues de Vienne, marchant, en pleine pensée

Reconnaitre ses torts est une qualité, il avait appris à le faire, mais savoir reconnaitre ses torts c'est aussi savoir juger ce qui est ou non un tort. Ce que sa filleule lui avait reproché quelques jours plus tot, il l'avait accepté, en partit. Il a été un parrain execrable, il l'avait reconnu, mais la filleule n'avait pas non plus été exempt de tous reproche.

Quelle filleule refuse catégoriquement d'ecouter son parrain et ensuite le designe comme étant l'homme souhaitant la "destruction"?
Oui Asta fut maladroit.
Oui Asta a fait des choses dont il ne devrait pas etre fière, mais pourtant il l'est.
Il pourrait dire oui pour plein de choses, mais pas pour tout.
Non il n'a pas abandonnée sa filleule quand elle l'a "gentiment" designé comme étant un "opportuniste" voulant couler un navire. Allait il rester à une place alors que meme sa filleule ne voulait plus de lui?
Non il n'a pas abandonné sa filleule quand elle c'est lancée dans la politique ducale. Certes ce qu'il avait fait était répréhensible, mais il l'a fait pour le bien de Sancerre et ça c'est ressenti que quelques mois plus tards.
Asta a fait des erreurs, il les as reconnus mais il ne veux plus porter le poids des fautes qu'on lui repproche alors qu'il ne les a pas commise. Il c'est tut pendant trop de temps.
De plus, qui peut se permettre de juger quelqu'un sur des faits, alors que la même chose c'est déroulé plus d'un an en arrière par cette personne qui juge. Qui peut se permettre de dire que c'est different? Qui peut dire que ce qu'il a fait est moins reprehensible que l'autre?

Il arriva devant l'auberge ou Terwagne l'avait parachuté la veille. Il y entra et monta dans sa chambre. Encore une nuit blanche à venir, plus de deux semaines. La fatigue ne se ressentait plus. Il avait passé ce stade.
Il repensait à des mots de Terwagne. "batarde", "batard", "famille de batards" Il fulminait dans sa chambre.
Elle avait injurié Steffy de batarde. Alors qu'il se croyaitle dernier de sa famille il decouvre ne soeur et sa propre filleule n'a d'autre chose a faire que de la traiter de batarde... Pensant à sa frangine, il porta sa main à la poche à la recherche de sa chevalire... Elle n'y était plus, il l'avait oublié sur la table, juste devant Terwagne.

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Terwagne
Elle s'éveilla ce matin-là avec une humeur mitigée, le coeur chagrin, la colère battant encore dans ses veines, mais avec un petit sourire aux lèvres pourtant...

La soirée de la veille lui avait fait du bien, loin de l'agitation des tavernes, loin des conversations tendues avec son parrain, loin de celles si futiles que l'on peut avoir avec des inconnus... Une soirée où elle avait vidé son coeur à cet homme qu'elle ne connaissait guère depuis longtemps, mais aussi où tous deux avaient échangé sur bien des choses, certaines très sérieuses, d'autres plus futiles et légères, mais surtout une soirée où elle avait sourit, et même rit par instants.

De ce tête-à-tête improvisé par lui, elle était ressortie le coeur léger, et avait enfin dormi une nuit entière et sereine.

Une nuit où elle s'était sentie tellement bien, que lorsque le jour se leva, elle n'eut pas envie de l'imiter, et resta un long moment à traîner dans sa couche, prolongeant le bien-être, avec l'attitude d'un chat se prélassant au soleil.

Malheureusement pour elle, le propre de nos soucis est de revenir nous trotter en tête dans les moments où on le voudrait le moins, et les siens avaient visiblement décidé d'abréger cette séance de paresse matinale.

Repliant les genoux et calant son dos contre la tête de lit, elle posa son menton sur ses jambes, et laissa surgir les souvenirs encore bien frais de la dernière rencontre qu'elle avait eue dans l'après-midi avec son parrain... Cette conversation qu'il avait quittée bien précipitamment, au moment exact où plus qu' excédée elle avait posé la main sur la garde de son épée.

L'aurait-elle pointée vers lui sans cette sortie opportune? Oui! Cela ne faisait absolument aucun doute dans sa tête à elle. Jamais elle ne laisserait personne lui parler comme il l'avait fait, d'une façon aussi injuste et en lui manquant à ce point de respect, surtout en présence d'inconnus.

Elle était certes bien consciente d'avoir exagéré quelque peu en traitant sa demi-soeur de bâtarde, lorsqu'il lui avait annoncé avoir découvert l'existence de cette dernière, cette fille que son père avait eue avec une autre femme que sa mère, mais c'était uniquement parce qu'elle était plus que choquée de l'entendre dire que si lui-même avait engrossé Claire dans une soirée de beuveries, c'était parce qu'il était perturbé par cette découverte familiale.

Se servait-on de ce genre de chose pour atténuer sa propre erreur? Est-ce que le choc que cela avait pu lui faire était une circonstance atténuante à sa fornication hors mariage, avec quelqu'un qu'il n'aimait pas de plus, et à la mise en route d'un bâtard qu'il abandonnait?

Son coeur de femme qui avait tant rêvé de donner un jour un enfant à Hugoruth ne pouvait pas l'admettre! Alors oui, elle avait eu des mots forts, des mots méchants et tranchants... Des mots de femme malheureuse et outrée...

C'était là qu'il était revenu sur une histoire d'un soir qu'elle avait eue, avec un certain Frizt, bien avant de rencontrer Hugoruth, bien avant d'avoir quitté le monde des troubadours... Cela n'avait pas de comparaison! Elle était alors très jeune, pas installée dans une ville, lui aujourd'hui était adulte, ancien Maire, responsable de ses actes... Et de plus, elle même n'avait pas mis en route un enfant qui n'avait rien demandé à personne!

Ensuite, elle ne savait plus trop comment, la discussion s'était un peu calmée, elle lui avait dit qu'elle était prête à repartir de zéro avec lui, comme il le lui demandait, à l'unique condition que ce zéro soit absolu... Elle lui avait expliqué que si il espérait repartir sur des bases saines, il fallait faire abstraction non pas d'une partie du passé, mais bien de tout le passé, de tout ce qui les avait unis ou désunis, se comporter au départ comme des étrangers se rencontrant pour la première fois, donc sans aucun lien, pas même celui de parrain-filleule.

Cela n'avait pas eu l'air de lui plaire comme condition, et il avait recommencé à discutailler du passé, revenant sur les nombreuses fois où il l'avait abandonnée au lieu de la soutenir, comme un parrain aurait du le faire. C'est là que le pire s'était produit...

D'après lui, si il ne l'avait pas soutenue lorsqu'elle était devenue Maire, et si il avait été jusqu'à prendre part à une espèce de clan démissionnaire du conseil municipal qui menait une campagne anti-Terwagne, c'était uniquement parce qu'elle n'avait pas écouté ses conseils, qu'elle s'était crue plus maligne que lui l'ancien. D'ailleurs, elle avait préféré nommer Whoopie Tribun plutôt que lui, la formant à devenir Maire après elle, et Whoopie avait ensuite rejoint le FIER, pourrissant l'ambiance sancerroise, amenant des voix au Poilu lors des élections, de par sa place en Mairie.

D'après lui toujours, si elle l'avait choisi lui, écouté lui, rien de tout cela ne se serait produit, et elle était donc en grande partie responsable de la victoire du FIER ensuite, et du chaos despotique régnant en Berry.

Terwagne savait que tout cela était faux et injuste! Totalement injuste!

Certes elle avait mal placé sa confiance en Whoopie, puisque Whoopie l'avait déçue et lui avait tiré dans le dos par la suite en rejoignant Georgepoilu et ses sbires, mais elle en connaissait les raisons... Et ces raisons, Asta en faisait partie!

Elle se souvenait encore de tout....

L'histoire de choix de Tribun, où Asta qu'on n'a plus vu depuis un moment rapplique et lui demande à elle qui vient d'être élue Maire de lui donner la place, au nom de leur lien. Elle s'y refuse, oui! Elle s'y refuse parce qu'elle le connait, sait qu'il ne sera pas assez présent, que Whoopie a plus les qualités nécessaires à un bon Tribun, et qu'elle ne laissera pas des relations de copinage ou famille primer sur le reste... Il le prend mal, pourrit l'ambiance au conseil municipal et en taverne, avec d'autres vieux qui ont l'art de toujours donner des conseils mais n'ont aucune expérience et ne se mouillent jamais en relevant leurs manches... Elle lui retire les clés du Conseil.

Ensuite, la politique ducale... Au bout de trois mandats, estimant que rien ne remplacera jamais le sang neuf, Terwagne décide de se préparer à laisser la Mairie entre les mains de Whoopie, à qui on peut reprocher bien des choses et des retournements de veste par la suite, mais dont on ne peut absolument pas critiquer le travail fait comme Tribun. Elle la forme, peu à peu.

Elle-même commence alors à s'impliquer plus au sein du NORF, le mouvement politique crée par Hugo, Mentaig et Valatar, et se prépare à un jour accepter de prendre leur relève. Astaroth est parmi les membres, mais on ne le voit pas très souvent prendre part aux discussions constructives, celles pour la préparation du programme, ou encore sur les questions importantes... Il est là par vagues, et arrive souvent après la guerre, une fois encore, pour critiquer.

Et puis, un jour, la taverne de Whoopie, qui est toujours Tribun mais bientôt Maire, est victime d'un incendie criminel, et cet incendie a été mis en place par Astaroth... Pire que ça, Astaroth s'en vante en taverne, en gargotte, partout....

Là, Terwagne explose! Un criminel incendiaire sur la liste pour les ducales???

Elle s'y oppose, fermement, allant même jusqu'à se disputer avec Hugoruth à ce sujet. Ce sera avec un criminel ou avec elle, mais elle refuse catégoriquement de faire partie d'une liste où l'on accepte des incendiaires. Astaroth quitte le NORf, sous la pression.

Alors lorsqu'en taverne à Vienne, bien des mois plus tard, elle l'entend l'accuser d'être responsable de ce qui c'est passé en Berry, de la prise de pouvoir toujours plus grande du poilu, du pourrissement de l'ambiance à Sancerre, responsable d'avoir commis des erreurs aux conséquences dramatiques parce qu'elle ne l'a pas écouté lui, " L'Ancien", elle explose.

Elle explose parce que pendant plus de 10 mois elle s'est battue pour le NORF, elle s'est battue pour le Berry, elle a peut-être commis des erreurs, elle n'est pas une sainte, mais elle a donné plus que lui-même ne donnera sans doute jamais, à une terre qui n'était pas la sienne au départ.

Elle pose la main sur son épée, et lui quitte la taverne...

.......

Se levant enfin de sa couche, elle ouvre les volets et décide de lui écrire, pour lui vider son coeur, une dernière fois... Elle est lasse, et remplie de colère.


Citation:
Sieur Astaroth,

Si je prends la plume pour vous écrire ce matin, c'est pour vous dire que vous avez bien de la chance... Bien de la chance de n'être point noble, ou que moi je le sois, parce que si cet état de fait n'était pas, vous auriez d'ores et déjà été provoqué en duel, et rapidement senti ma lame vous caresser la gorge.

Je n'accepte pas, et n'accepterai jamais d'être traitée par qui que ce soit comme vous l'avez fait hier, quand bien même cette personne serait de ma famille. Il est des bornes à ne pas franchir, et vous avez eu le tord de le faire....

Je ne reviendrai pas sur vos mots, mais sachez que je les trouve irrespectueux, gratuits, et totalement infondés, me prouvant par là que non, vous n'avez pas changé, contrairement à ce que vous vouliez me faire croire.

Vous faites toujours partie de ces gens qui critiquent les décisions et choix des autres, alors qu'eux-même ne se sont jamais investis ne serait-ce que dix fois moins que ceux qu'ils osent critiquer.

La critique est aisée, l'action l'est beaucoup moins, réfléchissez-y...

Ce que j'ai fait en Berry et à Sancerre, je l'ai fait en mon âme et conscience, et j'en suis fière. Oh, pas au point d'exiger un quelconque merci ni une quelconque reconnaissance, rassurez-vous...

Mais lorsque, comme moi, vous aurez tenu tête à Georgepoilu et ses sbires durant plus de six mois, lâchée peu à peu par tous ceux que vous estimiez, aurez subi toutes sortes d'attaques en gargotte ou taverne sur votre vie privée et votre passé de troubadour, aurez été victime d'une tentative de meurtre parce que vous dérangez le pouvoir en place,... et tout cela uniquement par amour d'une terre et surtout de ceux qui la peuplent, alors vous aurez le droit de critiquer mes actes et mes choix. Pas avant!

J'ai certes eu le tord hier de définir votre soeur et l'enfant que Claire porte comme des bâtards, et je m'en excuse, mais mes mots auront été bien moins loin et étaient bien plus fondés que les vôtres.

Je prierai pour cet enfant à venir, non pas parce qu'il est le vôtre, mais bien parce que lui n'a rien demandé à personne.


Puisse le Très Haut faire de lui l'homme que vous n'êtes pas.


Terwagne de Thauvenay.

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Le roman inachevé...
Astaroth94
Les yeux ouvert, en direction ses volets encore fermé laissant entrer les rayons du soleil. Allongé, sur son lit, immobile il se repasse le moments de la veille, encore et encore. Il avait été dur, tres dur, mais pas injuste...

A quoi bon se lever? allez en taverne au risque de recroiser sa filleule, encore. Au risque de se battre a nouveau avec elle, encore. Au risque d'agrandir la distance qui les sépare, encore.
Non pas aujourd'hui...

La matinée passa et l'Angelus sonna la mi journée. Il entendut frapper à sa porte.


Y'a personne...

Excusez moi Messire, mais vous avez une missive. Un messager st venue me l'apporter pour vous.

Glissez la sous la porte je vous prie, et par pitié, j'ai un nom, ne m'appelez plus messire...

La missive fut glissée. Il tarda avant de se lever pour la prendre. De sa place, il remarqua le scélé. C'etait la Dame de Thauvenay qui l'écrivait, pas sa filleule. Le beau linge s'interessait donc à lui...
Il esquissa un sourire à cette pensée. C'etait tout sa fileule. Marquer une distance à chaque fois que ça n'allait pas. Il se decida à se lever et prendre la missive avant de reprendre place sur sa couche. Il decacheta la missive et commença la lecture. Le vuvoiement, l'air superieur dans ses écrits, la distance était bel et bien la. Il prit alors sa plus balle plume, enfin la seule qu'il avait et redigea à son tour une missive pour la dame de Thauvenay.


Citation:
Dame de Thauvenay

Sachez que pour commencer, je n'ai jamais tutoyé le chance, et je vois dans votre noblesse une raison pour ne pas admettre ce que je vous ai dit.

Il est des moments, ou il faut savoir regarder derrière soi avec un regard objectif. Chose que les nobles semble avoir oublié avec le temps...

Vous ne revenez pas sur mes paroles, c'est donc que vous avez interpreté mes dires plutot que d'ecouter. Déformation dut à votre engagement dans la politique surment... Je n'y reviens pas non plus, de peur d'etre a nouveau interpreté comme beaucoup le font, mais je vous demanderai d'y reflechir, jusqu'a ce que vous comprenniez le sens de mes mots.

Maintenant parlons plus concretement

Vous avez fait beaucoup de chose, alors que moi non...

Mais sachez que avant même que vous vous decidiez de vous presenter sur une liste quelquonque, je levais deja les armes contre le Poilu de mon propre nom. Vous ne le saviez peut etre pas, mais deja à cette époque ou vous vous investissiez à la mairie sous la direction de Bragon, j'etait en première ligne pour me confronter à George sans réelement quelqu'un derrière moi.

Vous ne le saviez peut etre pas non plus, mais bien plus tard, dans les locaux du HOP ou NORF, je ne sais plus avec le temps, j'avais fait une demande pour entrer dans le bureau. Mais une tres bonne amie à vous, non votre meilleure amie m'y a refusé l'acces, allez savoir pourquoi.
Pour vous j'etais inactif, mais je ne demandais qu'une chose... etre actif.

Oooh vous n'y etes pour rien dans ce que je viens de dire, mais dire que je ne faisais rien serait dire à un aveugle qu'il fait semblant de ne pas voir et vous le savez au fond de vous.

Maintenant, en me faisant taire ou me liant les mains, oui c'est le sentiment que j'ai eut à cette époque et on aura du mal à me faire croire le contraire, que ce soit à la mairie ou au "mouvement", j'agissais dans l'ombre. Mais le plus dur a cette époque, c'etait de voir que vous, ma filleule, faisiez partit de ceux qui voulaient me faire taire.

La mairie que vous avez pris à Sancerre. Vous l'avez géré comme il vous semblait bon de faire en pronnant l'overture. Vous l'avez ensuite confié à une personne qui vous parraissait de confiance et qui vous a trahis, vous n'y etes pour rien je vous l'ai dit.

Tout ceci était monté depuis le debut. J'ai vu venir le derapage, je me suis tut puisqu'on ne voulait plus m'écouté et j'ai agit. J'ai agit également en mon âme et conscience en prennant mon temps. Mes critiques étaient toujours precedées d'un conseil, d'une idée, mais la surdité constante envers moi m'exasperait.

Si vous faites l'aveugle face à ce courrier, sachez que je suis habitué, mais je vous demande une chose, retenez bien ma dernière phrase.

Faut il etre noble, faut il etre membre de quelques conseil, faut il etre quelqu'un pour vraiment agir? Vous avez agit publiquement et au final voyez ou vous en etes. J'ai agit dans l'ombre et j'ai tenu jusqu'au bout. Alors ne dites pas que j'ai critiqué sans agir...

Je pense avoir tout dis. Si vous me dites que tous ce que je viens de vous citer vous le saviez deja, c'est que votre ame est corrompue et que vous ne valiez pas mieux que ce cher Poilu que nous aimons tant...

Cordialement, Astaroth.

PS: si vraiment notre relation se doit d'en rester la, je ne vois plus l'interet de rester ici. J'attends votre reponce et aviserai de mon départ apres.


Point de messager, pas assez noble pour cela, il siffla un pigeon et lui accrocha la missive à la pate. Relachant le pigeon il dit en levant les yeux

... Aléa jacta est ...
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Terwagne
Un soupir s'échappa de ses lèvres à la lecture de la missive... Rien ne changerait jamais entre eux, même si aujourd'hui chacun avait vidé son sac. Après les accusations injustes, voila maintenant qu'il jouait sur la corde noblesse, insinuant qu'elle se croyait plus que lui, ce qui n'était pas le cas...

Elle lui répondit cependant, après une bien trop brève discussion avec le même homme que la veille, celui qui avait le don de calmer quelque peu sa colère en la faisant sourire.


Citation:
Sieur Astaroth...

Il est incroyable de voir à quel point vous mélangez tout, et ne cessez de vous enfoncer à chacun de vos mots.

J'étais prête hier à repartir sur de nouvelles bases, je vous l'avais dit. Vous n'avez pas voulu vous en contenter sans vouloir avoir le dernier mot, une fois de plus, et cela n'a fait qu'empirer la situation.

Votre dernière missive en rajoute encore une couche, puisqu'à présent vous me soupçonner de vous prendre de haut, moi qui jamais n'ai eu honte de mes origines, et suis la première à défendre le droit à la parole de chacun.

J'ignore ce qu'est cette histoire d'accès refusé, et je ne peux que supposez que vous faites allusion à Mentaig, lorsque vous dites "meilleure amie", mais je vous prierai de laisser son âme reposer en paix sans la mêler à nos différents.

Et puisque comme vous le dites vous-même, tout semble dit entre nous, permettez que je conclue à mon tour en vous disant que la seule chose que je retiendrai de votre lettre sont des mots que vous aviez déjà eu le tord d'employer une fois à mon égard, ceux qui m'ont fait vous retirer les clés du Conseil Municipal, ceux avec lesquels vous me comparez pour la seconde fois à un dictateur FIEriste du nom de Georgepoilu... Cela je ne peux vous le pardonnez.

Terwagne de Thauvenay.


PS : A votre place j'éviterais de prendre la route ces jours-ci, il y fait très dangereux, et cette ville est bien assez grande pour nous deux.


Une fois la missive confiée à un valet, elle s'en alla prendre l'air, et peut-être partager un nouveau moment de détente avec celui qui la faisait sourire.
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Le roman inachevé...
Astaroth94
la reponce à sa missive ne tarda pas a arriver. Meme scenario qe la precedente, la missive fut glissée sous la porte, il se leva et se reposa sur sa couche.

Rien ne changeait, encore et toujours lui fautif. Quand allait elle comprendre qu'il ne faisait pas ça pour se donner de la valeur, mais pour la faire réagir sur certain points importants. Il repris alors sa plume.


Citation:
Dame de Thauvenay

Je vois que je dois porter moi même tous les torts, ça ne changera donc jamais.

Soit, j'accepte d'assumer le fait d'avoir été bailloné pas vos soins si cela peut vous aider à vous sentir mieux...

Pour cette histoire d'acces, je n'accuse personne, je ne blame personne et je laisse l'ame de Dame Mentaig en paix, seulement je vous demontre le fait que même en voulant m'investir, on m'en empechait et donc, vos accusations sur le fait que je ne faisait strictement rien tombent lamentablement à l'eau.

De plus je ne vous ai pas comparé au Poilu, seulement, j'ai simplement dit que si vous saviez tout ce qui me concernait à l'époque mais que vous faisiez l'aveugle, vous ne valiez pas mieux que lui. Mais il semblerai que vous ne sachiez pas tout du passé.

Je prendrai la route demain soir, avec les risques que cela comporte. Vous me connaissez, les risques ne me font pas peur, ni meme le froid de l'acier

Avec tout mon respect. Astaroth.

PS: Je vous ferai parvenir une missive demain avant mon départ, de la plus haute importance.


Il siffla à nouveau le pigeon et l'envoya vers la destinataire.
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Astaroth94
Quelle magnifique soirée, vraiment magnifique parfaite pour reprendre la route vers sa ville natale.

Pour commencer, une visite inatendue. Homme des Bois, un ancien berrichon et plus ou moins ami entra dans la taverne ou Asta attendait gentiment que quelqu'un entre. Ils commençerent à parler de choses et d'autres sur le Berry avant de voir entrer Anne et Terwagne.
Rien ne changea, si ce n'est un peu d'émotion apres quelques retrouvailles entre une nièce et son oncle et un plaisir partagé de revoir des anciens.
Terwagne restait agressive envers Astaroth alors que lui voulait simplement passé une bonne soirée.
Au final, Asta n'hésita pas lui aussi, voyant les attaques incessantes de la Dame de Thauvenay, à piquer au vif.


Votre sang est trop impure pour que j'entache ma lame

Qui a le sang le plus pur? le noble ou le fuyard?

Sur ces mots, elle se dressa furieusement et demanda à Astaroth de se repeter, chose qu'il fit sans hésiter.
Et comme toujours, la voila partit dans une interpretation completement fausse. La politique deforme t elle a ce point les hommes?
La voila partit dans une deduction avec sa nièce comme quoi tous les autres, Hugoruth, HdB, Valatar, Maryan, Mentaig et peut etre d'autre aurait aussi fuit.
Il demanda alors à Anne si la mort était oui ou non une fuite, mais sa question resta sans reponces clair, juste un "cessez de dire des sotises".
Des excuses, Terwagne exigea des excuses mais Asta ne plia pas. S'excusez? pourquoi? envers qui? Ceux qu'elle pensait elle qu'il aurait traité de fuyard? Mais chacun avaient ces raisons. Une promesse sur un lit de mort pour certain, la mort suite à une maladie ou un sois disant assassinat. Personne d'entre eux avaient fuis. Sauf Terwagne et Hugoruth, soit disant pour une vie meilleure. Astaroth tenta d'expliquer que seule Terwagne était visée, mais la surdité dans les moments de rage est courante.
D'ailleur cette rage laissa place par la suite à un duel. Terwagne sortit sa lame et la pointa vers Astaroth qui ne bougeait pas, la poussant à aller au fond des choses.
Elle n'eut d'autre chose a faire que de proposer une lice. Lundi... Pourquoi attendre, Astaroth la poussa à agir le plus tot possible.
Le Baron d'Aupic s'interposa mais un coup d'épée passa quand même et vint taillader la joue droite d'Asta qui ne broncha quasiment pas.
Asta souleva sa chemise, montrant sa large cicatrice.


Allez y, venez frapper ici, le chemin est deja fait...

C'est alors que HdB attrapa la main armée de Terwagne et lui fit chuter son épée. Anne était choquée et avait pur, elle partit se refugier dans le bras d'une femme presente à ce moment. Astaroth se baissa alors pour ramasser la lame.

Vous avez de la chance lui envoya Terwagne

Je n'ai jamais tutoyé la chance...

Craignant le pire, HdB vint attraper Asta par derrière, l'empechant ainsi du bouger et le forçant à jeter l'arme à terre

Mais crois tu vraiment que je leverai ma lame sur une femme?

HdB le relacha et s'empara de l'épée avant de partir avec.

La tension était à son maximum. Terwagne réitera la demande de duel pour le lundi.


Je serai sur les routes lundi, si vous voulez me tuer, faudra me suivre.

Terwagne le traita alors de fuyard. L'affrontant du regard il lui retorqua sereinement

Oui je fuis, mais pour combattre ailleurs, pas pour esperer vivre mieux...

la discution se termina peu de temps apres. Apres plusieurs demande de Terwagne et de Anne qui souhaitaient le voir sortir, ce furent alors elles qui prirent le chemin d'une autre taverne juste apres que Terwagne cracha au visage d'Asta.

Restant la, seul, il s'essuya de sa manche puis se leva pour partir lui aussi. Au passage, il retrouva sa chevalière qui deux jours auparavant il avait laissé la.

Il sortit et prit la route vers Lyon

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Astaroth94
A Lyon

Journée comme toutes les autres, si ce n'est une nouvelle. Jehane, la femme qui occupe ses pensées prend egalement la route vers Sancerre au depart de Murten, seules elle aussi.

Astaroth s'arreta quelques instant à Lyon, profiter un peu des personnes qu'il a rencontré ici meme, voulant mettre de cot cet épisode avec sa filleule aux oubliettes, meme si cela ne sera pas choses aisées.

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Anne_blanche
Des fous ! Tous des fous !
L'idée, déjà bien ancrée dans sa jeune tête, que le Berry comptait essentiellement des fous et des pleutres en son sein, ne faisait que se développer.
Anne venait de rentrer à l'hôtel de Culan, après une soirée éprouvante en taverne. Alors qu'elle s'apprêtait à rentrer éplucher les rapports des mines, elle avait aperçu, à travers les carreaux, la silhouette du baron d'Aupic. C'était plus que réjouissant. Celui qu'elle appelait affectueusement "mon oncle" était si morne, depuis la mort de la Vicomtesse de Culan, et si peu enclin à rencontrer ses semblables, qu'Anne craignait de le voir mourir à son tour. Et voici qu'il était là, attablé en taverne.


Elle avait poussé la porte. Face au baron, cet homme, parrain de Dame Terwagne, qu'elle avait déjà rencontré la semaine précédente à Lyon. Dame Terwagne s'était jointe à eux, puis Dame Aldraien et Messire Roch.
Et la discussion avait dégénéré.
Le Berrichon avait fait retentir des menaces, avait proféré, sur le compte des Cornedrue, des horreurs sans nom. Ses accusations de lâcheté, ni Terwagne, ni HdB ne pouvait les laisser impunies.
Terrifiée, Anne avait vu Dame Terwagne sortir son épée. Elle s'était réfugiée derrière le comptoir, avec Dame Aldraien ; elle avait peur pour Terwagne, pour HdB, pour Dame Aldraien et son fruit, pour elle-même, aussi.
Quant à Roch, il faisait le pitre, comme d'habitude. Insouciant du danger, il rampait au sol, tentait de passer entre les jambes des combattants.


Soudain, la raison du comportement d'Astaroth était apparue à Anne. Elle s'était penchée vers Terwagne.

Ma tante, je comprends pourquoi il fait ça : c'est un envoyé du Poilu ! Non content d'avoir attenté à votre vie, il essaie désormais d'entacher votre réputation !


C'était évident.
Sa tante avait failli perdre la vie dans un éboulement minier, provoqué par celui-là même, - Anne en était sûre ! - qui avait commandité l'assassinat de son père. L'attentat avait échoué. Restait la pire des armes : la calomnie.


De retour à l'hôtel, Anne mit longtemps à trouver le sommeil. L'homme était parti, refusant le duel proposé en lice par Dame Terwagne. Un lâche... Il accusait de lâcheté toute la parentèle des Cornedrue, et fuyait le duel. Rien d'étonnant, au fond, si c'était bien un sbire d'Aigurande. Ce dernier n'avait-il pas préféré faire assassiner le Vicomte Valatar, son propre neveu, plutôt que de le rencontrer en duel ?

Il est parti... Fasse le Très-haut qu'il ne remette jamais les pieds en Lyonnais-Dauphiné.


Dans ses linceuls que la chaleur rendait moites, Anne se signa. D'une toute petite voix, elle ajouta :

Fasse le Très-haut que je n'aie jamais à rencontrer mon oncle d'Aigurande.

Le destin en déciderait autrement dès le lendemain matin, mais elle ne le savait pas encore.
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APD, la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
Terwagne
Rentrant de retraite où elle était allée pour tenter de calmer sa colère et sa rage, la Dame de Thauvenay apprit que celui qui continuait à se considérer comme son parrain, mais qui pour elle n'était plus rien d'autre qu' Astaroth le Berrichon, avait bel et bien préféré fuir que de relever son invitation à régler leur différent en lice, comme elle l'y avait invité pour le lundi midi.

Le pleutre ne viendrait pas, il avait quitté le Duché... Elle aurait du s'en douter, toujours là pour parler, jamais pour agir!

Parler, palabrer, critiquer, insulter, ça oui, il savait très bien le faire, mais mouiller sa chemise, que ce soit par la sueur ou par le sang, c'était autre chose! Exactement ce qu'elle lui avait déjà reproché en politique...

Elle rageait, bouillait intérieurement, et ne savait pas comment calmer le sang qui lui battait dans les tempes depuis le vendredi soir, lorsqu'elle avait quitté la taverne avec Anne pour rejoindre l'Hôtel de Culan et ensuite le monastère. Le combat, s'il avait eu lieu, l'aurait sans doute aidée, mais il en avait décidé autrement.

Tournant en rond dans les rues de Vienne, elle finit par s'écarter du centre de la ville, et se diriger vers les champs fleuris, à l'extérieur. Tout en cheminant, elle ne put s'empêcher de penser au sieur Walan, qui lui avait dit de ne plus y aller seule, le danger y étant bien présent, et de son rire à elle lorsqu'elle lui avait répondu qu'il oubliait à quel point elle pouvait être décourageante et douée pour refroidir ceux qui tentaient une approche. Cette pensée lui tira sans doute le seul sourire qu'on aurait pu apercevoir sur son visage ce jour-là...

Arrivant enfin dans un endroit qu'elle estimait suffisamment à l'écart de toute vie humaine, elle choisit un renfoncement au milieu des fleurs, et s'y assis. Le vent chaud caressait dans sa nuque les quelques petits cheveux qu'elle n'avait pas réussi à regrouper dans son chignon, et si son état d'esprit avait été autre, nul doute qu'elle aurait apprécié la caresse.

Un soupir s'échappa de ses lèvres, alors qu'elle sortait son épée et la posait sur ses genoux. Les quelques goutes de sang qu'elle y avait fait apparaitre en entaillant la joue de ce gredin d'Astaroth étaient à présent séchées sur la lame...


Cette lame sera propre depuis des lustres avant que mon coeur n'oublie ce que vous avez fait, pouilleux de Berrichon!

Les mots lui avaient échappés, mais en rien ils ne la soulageaient... Son doigt caressant lentement le métal froid, elle revoyait chaque scène de cette soirée qu'il avait gâchée, une fois de plus...

Tout avait commencé comme un rêve, pourtant. Un rêve auquel elle ne croyait plus : le retour à la vie en société du Baron d'Aupic, celui dont elle était la vassale. Elle était tellement heureuse de le voir à nouveau, et plus heureuse encore pour Anne, qui était entrée juste avant elle.

Le manège du portier, qui refusait de la laisser s'installer confortablement, lui fit lancer une boutade à Astaroth, boutade qu'il prit mal, fort logiquement quand on connait le personnage, et il recommença le même genre de discussion que chaque fois, ce genre de discussion dont elle était plus que lasse, et auquel elle répondait de moins en moins calmement, il faut bien l'admettre.

Mais cette fois, il était allé encore beaucoup plus loin, la traitant de fuyarde, de lâche ayant quitté le Berry uniquement par manque de courage d'y rester... Elle avait alors répondu qu'elle n'était pas la seule à avoir quitté ce Duché pour venir s'installer ici, et qu'en l'insultant de la sorte, il insultait également tous les autres membres de la famille Conedrue, depuis Hugoruth jusqu'au Baron d'Aupic, en passant par feue Maryan. Le gredin avait alors répondu que oui, pour lui, tous ceux qui avaient quitté le Berry étaient bel et bien des lâches et des fuyards.

C'est là qu'elle s'était levée, et l'avait sommé de présenter ses excuses pour l'offense, au moins au reste de la famille. Envers elle, elle pouvait encore l'accepter, mais pas envers les autres...Mais non, il s'était entêté, était parti dans un monologue où lui même semblait ne pas savoir ce qu'il racontait, se prenait pour le sauveur, crachait sur les morts...

Elle avait alors sorti son arme, et l'avait menacé de s'en servir à défaut de le voir soit s'excuser et revenir à la raison, soit quitter les lieux. Il s'y était refusé, avait continué ses paroles scandaleuses et sans fondement, malgré les demandes de la demoiselle et du Baron, qui s'était interposé entre eux deux. Il avait sorti à son tour son arme, la poussant à régler cela en duel dans la taverne, chose qu'elle refusait, par égard envers les personnes présentes.

Mais il avait continué, prononçant des mots de plus en plus offensants, et perdant son calme, la Dame de Thauvenay avait fini par entailler la joue d'Astaroth, en contournant Homme-des-Bois, juste avant que ce dernier ne la désarme et annonce au vil gredin que si duel il devait y avoir, ce serait avec lui, qu'il ne le laisserait pas continuer à insulter de la sorte sa vassale, ni à la menacer.

Le Baron d'Aupic les avait ensuite désarmés tous deux, avant de quitter les lieux avec l'arme d'Astaroth en main, celle de Terwagne étant quant à elle jetée au sol. Mais croyez-vous que cela avait calmé le Berrichon? Oh que non, il s'entêtait, refusait de quitter les lieux, refusait de s'excuser, refusait même de se taire.

Aussi, Anne et Terwagne avaient -elles fini par quitter elles-mêmes la taverne, en compagnie de Dame Aldraien qui n'en revenait pas d'avoir assisté à tout cela. La Dame de Thauvenay avait juste prononcé quelques derniers mots, invitant son ex-parrain à régler cela en lice dès le lundi, espérant qu'il aurait au moins le courage d'agir au lieu de parler, pour une fois...

Il ne l'avait pas eu, et démontrait par la même que si lâche il y avait dans l'histoire, c'était bel et bien lui.


Prenant son épée en main, la demoiselle la planta dans le sol, avec rage, et laissa son dos rejoindre l'herbe. Peu de temps après, son regard posé sur les nuages, elle laissa ses pensées vagabonder vers d'autres cieux, là où la haine faisait place à l'amour...

Ses yeux ne tardèrent pas à se fermer.

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Le roman inachevé...
Homme_des_bois
Les évènements de la taverne avaient replongé le Baron dans ses pensées les plus noires, celles là même contre lesquelles il avait décidé de lutter en franchissant la porte de cette taverne. Rien ne laissait alors présager de la tournure de la soirée...
En quittant les lieux, après avoir tenté de calmer les esprits, le Baron reprit le chemin de l'abri qu'il occupait à proximité de Vienne. C'était une cabane peu confortable mais isolée qui lui procurait la sérénité dont il avait besoin. Cachée au creux d'un bois, elle convenait à son caractère de plus en plus taciturne.
Pendant deux jours, il hésita sur la conduite à tenir. Devait il reprendre la route pour fuir le passé et les Berrichons qui passaient leur temps à se quereller, ou bien devait il rester ici, près de celle qui était devenue sa nièce et de ses derniers amis?
Après bien des hésitations et toujours incapable de se décider, il sorti en direction de Vienne. Un duel devait avoir lieu, il comptait s'assurer que tout se passe bien pour sa vassale. C'est avec un certain soulagement qu'il constata qu'Astharoth n'était pas venu. Ainsi le sang ne coulerait pas, c'était mieux ainsi.
Ses pas le conduisirent près de l'endroit où Terwagne s'était réfugiée. Quand il la vit, elle semblait dormir, mais la présence de son épée près d'elle et la mauvaise réputation de l'endroit l'incitèrent à se rapprocher et à s'assurer que tout allait bien.


Vous avez choisi un bien mauvais endroit pour dormir, Dame de Thauvenay, vous pourriez y faire de mauvaises rencontres
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Homme_des_bois, dit HDB, Baron d'Aupic
Veuf de Mentaig et du Berry
"Pour le bien de tous et non la gloire d'un seul."
Terwagne
La voix la tira des pensées dans lesquelles elle était plongée, et qui l'avaient emmenée bien loin, dans un monde où elle se surprenait elle-même à espérer et croire à nouveau que demain serait plus beau qu'aujourd'hui, où les souvenirs n'avaient pas leur place, et où l'avenir était souriant.

Ouvrant rapidement les paupières et se relevant, elle sourit à celui qu'elle avait reconnu dès les premières syllabes, avant de rougir quelque peu d'avoir été prise en si mauvaise posture.


Bonjour, cher Baron.

Je... Hum... Je ne dormais pas, non, j'étais dans mes pensées, profitant de la quiétude des lieux, et du vent.
Vous voyez, moi aussi il m'arrive d'avoir grande envie de m'isoler.

Quand au risque de faire de mauvaises rencontres, et bien... Vous avez raison, sans aucun doute, et un autre que vous me le dirait encore si il l'apprenait, mais vous savez comment je suis, n'est-ce pas?


En prononçant ces derniers mots, elle se pencha pour reprendre son arme, pestant intérieurement de l'avoir enfoncée si loin en terre, et la remit à sa place originelle.

Dans tous les cas, je suis heureuse de vous voir, j'avais prévu de vous écrire ce soir, mais une discussion de vive voix est tout aussi bien.

Elle s'interrompit un instant, semblant chercher ses mots, un peu gênée. Non pas qu'elle détesta s'excuser, mais bien parce qu'elle n'aimait pas avoir des tords, et dans le cas présent elle savait en avoir, mais surtout elle craignait de l'avoir déçu lui.

Je voulais m'excuser d'avoir laissé la tempête ressurgir autant l'autre soir en taverne, en votre présence et surtout celle de Anne.

J'aurais du être capable d'attendre de me retrouver seule avec cet homme, ne pas vous infliger la vision de cette scène.

Oui, prenez-le comme vous voudrez, et j'en suis désolée si vous ne comprenez pas mon point de vue, mais je ne regrette par contre absolument pas d'avoir exigé des excuses pour l'offense faite à tous ces gens qui comptent pour moi, pas même à Hugo malgré ce qui s'est passé entre nous.


Tandis qu'elle prononçait ce nom, un voile de tristesse se posa sur ses yeux, tandis que la douleur de la blessure encore bien fraiche en son coeur figeait quelque peu les traits de son visage, mais elle s'arrangea pour le cacher du mieux qu'elle le put, et poursuivit.

L'offense méritait réparation, je n'en démordrai pas.

J'ai aimé le Berry, vous le savez mieux que quiconque, je lui ai donné beaucoup, et le quitter a été un choix difficile pour moi... Il me fallait tourner une page, sans renier le passé, mais en m'en éloignant, ne gardant en moi que les moments et visages qui m'ont faite grandir.

Astaroth est venu ici, raviver bien des blessures, et je crois que c'était tout sauf ce dont j'avais besoin en ce moment.

Le passé est derrière, je voudrais qu'il y reste. Je ne pourrai pas avancer, autrement.


Elle avait beaucoup parlé, vidant son coeur à cet homme qui avait été tout pour celle que toujours elle considérerait, malgré son décès, comme sa meilleure amie... Mentaig.

Elle n'ajouta rien d'autre, espérant qu'il comprendrait ce qu'elle avait voulu dire.

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Le roman inachevé...
Homme_des_bois
Le Baron avait écouté sa vassale sans l'interrompre. Cette discussion devait être bénéfique pour chacun d'eux: Terwagne devait s'ouvrir sur ses souffrance et HDB devait renouer avec le monde des vivants. Aussi, après avoir entendu les explications de Terwagne, il la fixa avec un air sévère.

Vous auriez en effet eu meilleure attitude en réglant ce différent ailleurs que devant des dames et des enfants en taverne. Les épées et le sang souillent suffisament les rues sans en rajouter dans les lieux conviviaux. Sur la forme, votre comportement était grossier!

Puis son regard se fit moins dur, il apparaissait même une pointe de tendresse, sentiment dont le Baron se croyait depuis longtemps privé

Sur le fond vous aviez mille fois raison. Les jugements portés par ce rustre étaient faux, nous le savons tous deux. Je comprends votre colère et votre besoin de le voir s'excuser. Votre engagement auprès du peuple, ainsi que celui d'Hugo, de Valatar ou de tant d'autres exilés n'est plus à prouver, et il est juste que vous l'ayez défendu. Mais avec la plus grande bravoure, le plus beau courage et la plus longue épée, vous ne ferez pas boire un âne qui n'a pas soif. Et Astaroth est de ceux là...

Il fixa longuement Terwagne, cherchant ses mots. Celà faisait bien longtemps qu'il n'avait pas autant parlé, et chaque phrase lui demandait une réflexion profonde

Des personnes qui fut chère à tous deux ont remporté de grandes victoires, sans arme, sans violence. Il nous faut aujourd'hui retenir leur enseignement et lutter contre ce qui nous semble injuste avec d'avantage de verbe et moins de fer. Tuez un ennemi il en reviendra dix, convertissez en un, il vous restera un allié.
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Homme_des_bois, dit HDB, Baron d'Aupic
Veuf de Mentaig et du Berry
"Pour le bien de tous et non la gloire d'un seul."
Terwagne
Le regard sévère et froid qu'il posa sur elle lui glaça le sang, et elle que l'on connaissait si bornée et droite, ne baissant jamais les yeux devant quiconque, se retrouva tout aussi vite à fixer le sol, dans la même attitude qu'une enfant se faisant barboter par un parent.

Tandis qu'elle l'écoutait, se sentant soudain bien petite, mais surtout méritant ce regard, elle repensa à une question posée quelques heures plus tôt par le sieur Walan, et à la réponse qu'elle lui avait faite... Il lui avait demandé si elle le craignait lui, et elle avait répondu que non, qu'elle ne se souvenait de toute façon pas d'avoir déjà craint quelqu'un d'autre qu'elle-même, mais que ce qu'elle craignait par contre c'était de décevoir les rares personnes qu'elle-même estimait et aimait... Le regard d'Homme-des-Bois la plaçait face à cette peur, et lui faisait sentir que oui, elle l'avait déçu lui.

A son grand soulagement, cette rudesse et cette froideur dans ses yeux et dans sa voix ne durèrent pas, et elle retrouva dans ses mots cette particularité qui la faisait l'apprécier grandement... Lorsqu'elle l'écoutait, elle avait l'impression d'entendre parler la sagesse, et même d'en être quelque peu imprégnée, adoucissant son côté bien trop tempête.

Relevant la tête, elle lui sourit, timidement au départ, puis plus franchement.


Vous avez mille fois raison, oui... Je manque bien souvent de tempérance et de sagesse.

Mais peut-être que si j'ai l'occasion et la joie de pouvoir vous rencontrer plus souvent, les vôtres détendront sur moi et me bonifieront.


Au fond d'elle-même, elle espérait grandement qu'il ne disparaisse pas à nouveau, car si c'était le cas, elle s'en sentirait responsable cette fois... Responsable de lui avoir rappeler à quel point la politique gangrénait les relations, salissait tout...
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Le roman inachevé...
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