Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 10, 11, 12   >   >>

[RP] Ce soir, on danse !

Cristòl
Le jeune Sìarr lâcha la main de sa cavalière, et avant qu'elle ne partît, conclut :

-« Vous ne pouvez guère juger que ce que vous connaissez, et j'apprécie votre honnêteté à reconnaître les limites de vos informations, plutôt que me flatter sans savoir, comme certains n'hésiteraient pas à le faire. Vous avez l'âme trop franche pour appartenir à ces courtisans sans scrupules : c'est un don précieux. Bonne fin de soirée à vous. »

Il eut un salut de la tête, un nouveau sourire, et regarda alentour... Restait-il quelque jeune femme esseulée à inviter, ou devrait-il se rabattre sur le buffet ? Un sourire parut dans son cœur lorsqu'il songea aux médisances de son Bailli, qu'il était une coqueluche pour les Languedociennes, et autres taquineries importunes.
Non, vraiment... Qui s'épuiserait à courtiser un homme déjà fiancé ? Il se félicitait parfois d'avoir signifié plus ou moins à tout le Languedoc qu'il était engagé. Cela lui évitait quelques situations dans lesquelles son cœur et son corps seraient bien en peine de se mettre d'accord.

Il avisa sa conseillère préférée, qui faisait la moue, et l'approcha.


-« Mestra Maëlie... J'ai vu que vous aviez dansé avec Mestre Jhaampe, tantôt, lors que je dansais avec sa fiancée. Souffrirez-vous que je vous invite désormais ? Et vous me direz ce petit air insatisfait sur vos traits si doux ! »

Et le Coms de tendre la main à sa filleule (déjà, pas encore ?).
_________________
Lilie79
Errant dans les couloirs, Lilie entendait de la musique, elle chantonnait et suivait la musique d'un pas légers.

Elle arriva devant une imposante porte et poussée par la curiosité, se glissa dans la pièce et admira les gens virevolter au grès de la musique
Maelie
En sentant sur son épaule la main du Coms, la jeune femme s'était retournée. Entendant son invitation, Maêlie ne put se résoudre à conserver sa mine chafouine et lui sourit gracieusement, tout en hocha la tête pour l'accepter.
C'est d'ailleurs avec un accent mutin qu'elle lui répondit.


Oc ben, meu Pairin. Avez-vous donc fini de séduire toute la gente féminine que vous trouviez un peu de temps pour votre modeste filhòla?

Dans son regard moqueur se lisait son amusement, mais également une note de fierté et d'affection mal dissimulée. Elle lui donna sa main, la posant très légèrement sur celle du Coms, et se laissa guider vers la piste de danse.

N'ayez crainte, Senhèr, ma contrariété n'est que le fruit d'une simple méprise... Il m'a semblé que ce que les troubadours jouaient était une parfaite immitation de ma dernière composition. Vous savez? celle que nous répétions pour le match de soule. Mais cela ne peut être possible, n'est-ce pas? Il aurait fallu que l'un d'eux se trouva au CLE lors de nos répétitions, ou bien que l'un de nous leur donna la partition, ce qui me paraît fort improbable. Aussi, vous le voyez, ce n'est qu'une regrettable méprise de ma part, j'en suis persuadée, et j'irai éclaircir ce point plus tard avec eux, de toute façon.

Elle se tut, jetant un dernier regard aux troubadours par dessus l'épaule du Coms, avant de lui dédier un sourire chaleureux, se tenant souplement à sa disposition dans l'attente de ses directives chorégraphiques, les reins légèrement cambrés.
Du coin de l'oeil, elle vit arriver une dame qu'elle avait croisée rapidement dans les jardins du Château et la salua d'un signe de tête.

_________________

Fenêtre sur le monde...
Elisandre
Vraiment, que fais je ici?....
Quirin est occupé a bavarder avec ses amis, les autres dansent....
Bien sur, les décors est joli, le vin délicieux et les costumes de ces dames n'avaient rien a voir avec le sien... elle n'était qu'une paysanne et n'avait décidément rien a faire la....
Cette invitation l'avait réjouie, mais maintenant, elle se rendait compte que c'était un leurre, un miroir aux alouettes....
Elle ne faisait pas partie du même monde....

Sa chère ville de Mende faisait bien partie du Languedoc pourtant...mais qui s'en souciait ici?....
On ne mélangeait pas les torchons et les serviettes...
Elle avait pourtant essayé d'apprendre une danse mendoise , elle s'était ridiculisée....

Quirin l'abandonnait, elle se sentait une intruse ici, elle prit sa cape et se dirigea vers la porte...Son coeur etait gros et les larmes coulaient sur ses joues...
Fidelius
Un soir, un lieu, Fidelius hésitait a entrer depuis quelques longues minutes déjà.
Il s'était vétu du mieux qu'il pouvait, il avait révisé ses appelations de politesse, il s'était fait propre et bien sur lui, et avait finallement croisé le chemin d'une vitre propre où il avait vu sa réflection... Des plus communes... Il ressemblerait surement a tout les damoiseaux présents a cette soirée, la richesse apparente en moins.
Il était paysan, fils et petit fils de paysan.
Il avait juré de s'élever ne serait-ce qu'un peu dans la société afin que ses enfants, un jour, ne connaisse pas la dure réalité du travail dans les champs, qui usait plus qu'il ne nourrissait.

Il cherchait son courage, rassemblant sa bonne volonté, il prit une grand inspiration calma les tremblements dans ses jambes, et raffermit sa poigne.

Il se devait d'assister et de s'habituer a ce genre d'évènements si il voulait être crédible en temps qu'ambassadeur, surtout que son homologue Anglois de Cornouailles était quelqu'un de particulièrement imposant socialement, étant Chancellier d'Angleterre aux affaires étrangères...

Sa plus grand crainte, était de tomber genou a terre si il croisait personne trop importante... Lui qui avait toujours ses réflèxes de paysan servile.

Il approcha sa main de la poignée, et la... hésitant... faisant durer l'instant et tentant pourtant d'oublier ses doutes...

La porte s'ouvrit.

Panique, éblouis par la lumière intérieure qui contrastait avec la pénombre ou il était précédemment, il ne reconnu de suite la personne qui se présentait a lui.

Puis, entendant un léger sanglot, il tendit un mouchoir parfaitement propre de simple tissu qu'il affectionnait depuis son enfance.
Plissant les yeux par la même, il reconnu enfin Elisandre, une femme qu'il admirait énormément, et pour qui il avait le plus grand respect.

Il se retint pour autant de se jeter au sol et d'implorer son pardon d'oser la contempler dans ce moment de détresse.
Il n'en connaissait la raison, et ne la demanderait pas, il dit tout simplement :


Puis-je vous être d'un quelconque secours ?


Il éspérait être suffisamment attentionné et ne lui en voudrait nullement si elle partait sans mot dire.
_________________
Lilie79
Lilie répondit au signe de Dame Maëlie par un petit signe de la main, reconnaissant celle qu'elle avait croisée dans les jardins.

Lilie se recula un peu plus vers le murs, honteuse d'être ici sans vraiment y avoir été invitée...
Cristòl
Cristòl se renfrogna des mots de sa filleule, ne sachant trop s'il devait y voir des reproches déguisés, ou de l'amusement seulement. Peut-être n'avait-il pas assez sondé les grands yeux de Maëlie.
Il secoua un peu la tête, et répondit, on ne peut plus sérieux :


-« Vous seriez certainement la femme la plus digne d'être courtisée, meuna filhòla, s'il était dans mes habitudes de courtiser. Mais "en pensées, désirs, veilleras à rester pur entièrement". Neuvième précepte de Saint Benoît, et je finis par m'agacer de cette réputation que l'on me prête... Serais-je sujet à de pareilles rumeurs, si je n'avais pas cette couronne ? »

Il prit la main de Maëlie, et dit un peu plus bas, car cette pensée venait de lui revenir :

-« Je ne sais ce qui a changé en moi. Il n'y a que quelques mois, le défunt Grand Prieur de l'Hospital disait que j'étais trop austère, sérieux, et peu enclin à la plaisanterie... Ai-je perdu ce qui faisait ma force ? »

Ils entrèrent dans la danse, d'un rythme soutenu, et la conseillère expliqua les causes de son agacement. Le Coms eut alors l'air un peu embarrassé, et il dit finalement :

-« Hier, je ne trouvais plus ma partition... Peut-être l'ai-je égarée, et s'en sont-ils emparés, je... Enfin, ce serait une explication plausible, je devrais être plus rigoureux avec tous les documents que je brasse... »

Comme Maëlie saluait une jeune femme, qui lui rendit le salut, Cristòl en fit de même et inclina la tête avec un sourire en direction de Lilie. Et il orienta sa cavalière, d'une inflexion maîtrisée du poignet.
_________________
Maelie
La mine renfrognée de son parrain surprit la jeune femme, et c'est avec une légère hésitation qu'elle suivit les mouvements de Cristòl.
Son regard se teinta d'une nuance de remord tandis que ses joues rosissaient doucement, ses paupières s'abaissant soudain pudiquement sur ses yeux verts.


Pardonnez-moi, Senhèr, je ne voulais pas vous offenser. Vous savez bien qu'entre tous, ma confiance et mon respect vous sont acquis. Je me moque de ce que disent les rumeurs, Senhèr Cristòl... J'ai présumé de ma position et je vous ai fait offense par la légèreté de mes propos, mais je ne suis personne pour vous juger, et encore moins jouer ainsi d'un sujet qui, apparemment, vous embarrasse.

Entre les bras du Coms, la jeune femme s'était légèrement raidie. Cela n'arrivait que rarement, mais la perspective d'avoir fait défaut à Cristòl, ou de lui avoir causer quelque chagrin lui était profondément haïssable, et provoquait toujours chez elle une sincère angoisse.
Ce qui ne devait être qu'une boutade et des rires s'était soudain avéré une bourde digne de celles dont elle avait le secret. Elle prit sur elle pour planter son regard dans celui de son cavalier, prenant le risque de rougir encore d'avantage pour que sa sincérité ne puisse être prise à défaut.


Vous avez peut-être changé... Nous changeons tous. Malheureusement, je ne suis qu'une pauvre paysanne, je n'ai aucune clairvoyance pour répondre à vos doutes. Je peux juste vous dire qu'à mes yeux, aucune rumeur au monde ne saurait ternir le respect et l'a... l'admiration que je vous porte.

Maëlie détourna le regard, maudissant en silence sa langue qui se jouait d'elle en la faisant bafouiller, et le tour un peu étrange et fort angoissant que venait de prendre cet entretien. Comment en était-elle arrivée là?
Elle en oublia l'affaire de la partition, tant son esprit était en ébullition. Malgré elle, la grâce de ses mouvements fut légèrement entamée par sa nervosité.

_________________

Fenêtre sur le monde...
Adriendesage
Les Eléments avaient fêtés comme il se devait ce chant magistral du bar de La Volta. A priori, malgré le déferlement météorologique, les participants au bal avaient franchement apprécié l'intervention musicale inédite des trois compères. Et après tout, quoi qu'en gardera l'Histoire, on ne dira pas que le lieutenant Desage eût à ce moment, le fond des braies gelé. Il salua chaleureusement les applaudissements, lançant un franc sourire au sergent mendois, Quirin, qui fût particulièrement expansif.

La musique - au sens premier du terme cette fois - reprit, et les couples à nouveau se reformèrent. Le baron chercha des yeux son "mordious" de page, qui avait dû profiter du concert improvisé pour foutre le camp loin de la salle de bal. En voilà un qui sera bientôt gratifié d'un séjour forcé aux écuries du castel de La Voulte.

Adrien, ne sachant maintenant trop que faire, se dirigea donc vers le buffet, et s'empara discrètement d'un godet rempli. A défault de danser, chose qui lui était totalement étrangère, il entama une profonde descente vers d'anciens souvenirs de temps heureux. Des temps qui lui semblaient tellement lointains...

_________________
Lilie79
Lilie répondit au sourire du Sieur qui accompagnait Maëlie.

Elle s'avança un peu afin de pouvoir admirer les danseurs qui virevoltaient au son de la musique et qui riaient.

Lilie sourit face à ce spectacle.
Elisandre
Elisandre avait reocuvert ses cheveux de sa cape et n'avait pas entendu ni vu Messire Fidelius arriver.

Ses larmes coulant sur ses joues, elle vit devant elle ce beau jeune homme plein d'élégance qui la saluait comme une reine. ce qui fit arrêter certains de danser....

Oh, messire Fidelius, je suis navrée de me présenter a vous ainsi..ce n'est pas digne d'un maire. Veuillez me pardonner.

Prenant le mouchoir délicatement parfumé que lui tendait le jeune homme, elle se tamponna les yeux.
Elle fit glisser la cape de ses épaules et posa sa main sur celle que lui tendait Fidelius.


Elle ne s'etait même pas rendue compte de son geste. Elle se retrouva au milieu de la piste dans les bras de ce jeune homme magnifique qui la faisait tournoyer et faisait la moue au changement de cavalière. Il maîtrisait parfaitement ces pas de danse ....
Fidelius
Fidelius, avait réalisé son rêve de toujours...
Oser adresser la parole a un Maire de Mende en exercice.
Il avait toujours considéré Quirin et Elisandre comme des gens a part.
Le premier avait su servir d'écueil salvateur dans le flot de confusion qui régnait en lui lorsqu'il était arrivé en age de travailler a Mende.
La deuxième... était tout simplement la fiancé du premier, et avait accompli de grandes choses depuis.

Il avait osé lui adresser la parole...
Et n'en revenait toujours pas.
Il avait même tenté de lui remonter le moral sous une impulsion toute instinctive.
Son mouchoir, dont le "parfum" lui venait juste de sa proximité avec son coeur, et vu qu'il avait pris un bain parfumé pour une fois... Histoire de sentir bon et d'avoir l'haleine fraiche...

Il avait osé... lui un gueux...
Et il dansait avec elle !
L'audace n'avait donc pas de bornes...
Il ne savait pas que Quirin était dans l'assistance, il n'avait pas du tout enregistré dans sa mémoire le chemin parcouru jusqu'a la piste de danse.
Mais surtout, il n'avait salué personne, et refusait obstinément de s'intéresser a quelqu'un d'autre tant que Damoiselle Elisandre serait attristée.
Il la sentait se détendre légèrement a son contact, et reprendre du poil de la bête, mais n'avait aucune envie bizarrement de la laisser a quelqu'un d'autre, pourtant, si quelqu'un lui avait demandé avec galanterie de laisser sa place il aurait simplement consulté sa partenaire, et lui aurait laissé toute liberté de choix.

Il avait osé... et ne lui avait toujours pas répondu.
Il était bien heureux qu'elle ai choisi une danse simple, l'une des seules qu'il connaissait assez bien.
Reprenant ainsi ses esprits, il dit tout simplement, d'une voix douce,


Peut être pas d'un Maire, mais ce n'est pas avec le Maire que je danse... Mais avec vous. Vous êtes donc toute pardonnée.

Malgré ses dires, semble-t-il assurés, il savait que le plus dur était a venir... Aller vers les autres invités afin de se présenter.
Après tout il avait prêté serment devant le Comte de ne faire rougir le Languedoc de ses actes, et il se devait donc d'au moins saluer les personnages qui le voudrait bien.

Mais cela pouvait attendre, la nuit était jeune, et il était aux anges.

_________________
Lilie79
Honteuse de se trouver ici au milieu de ces gens si bien habillée, Lilie prit la direction de la porte, jetant un dernier regard vers la salle.
Elle sortie et resta appuyer le long de la porte en fredonnant doucement sur le même air que la musique
Cristòl
Maëlie avait l'attitude contrite de celle qui a tout à se reprocher : d'ordinaire, c'était Cristòl qui endossait même les responsabilités d'actes, de paroles qui n'étaient pas siens.
Plus encore, le jeune Sìarr en vint à se reprocher d'avoir manqué de légèreté. Car maintenant sa filleule lui parlait comme à un supérieur, et croyait devoir à cela les foudres du Comte, lors qu'elle n'avait que celles d'un homme blessé, en fin de compte, en son cœur.

Il avait beaucoup de sincérité, dans sa vexation. Etait-ce un mal, de sourire à la beauté ? Il gardait, au-delà, bien du respect pour la vertu de ces jeunes filles avec lesquelles on lui prêtait bien plus qu'il n'oserait.

« Je ne suis personne pour vous juger »... Combien se trompait-elle ! Et le cœur du jeune Sìarr en conçut grand dol.
Il sentit à ses mouvements légèrement désaccordé, et au manque de souplesse de son bras, qu'il y avait là un ressenti partagé, un goût amer qui leur restait à tous deux sur la langue.

Mais elle plantait son regard dans le sien, et ce vert était troublant. Dieu, pourquoi donc Marguerite, et Loreleï, et Ingénue, et Maëlie, avaient-elles l'iris vert ? Ce n'était pas le même chez toutes, l'une étant plus émeraude, l'autre vert d'eau, et l'autre encore...
Enfin, ce regard accrocha le sien, et il ne le lâcha pas, tout comme ne le lâchait pas la boule qu'il avait en travers de la gorge.


-« Je peux juste vous dire qu'à mes yeux, aucune rumeur au monde ne saurait ternir le respect et l'a... l'admiration que je vous porte. »

On put se demander de quoi le Coms fut le plus troublé, de ce fil entre leurs yeux que la jeune femme rompait soudain, ou de l'hésitation qu'elle avait eue, et dont il n'était même pas certain que le jeune Sìarr l'eût constatée.

-« Pardonnez-moi, pardon, meuna filhòla... Sans doute aurais-je dû ne pas me départir de cet air badin qui plaît tant. La fierté m'aura peut-être emporté.
Je souffre ce genre de taquineries, mais point de vous, car je ne veux pas que vous vous mettiez à croire que c'est vrai. J'aime à croire qu'il y a une raison, pour que vous m'ayez choisi pour être vostre pairin, et je me dois d'être un modèle... Je ferai forcément certaines choses qui ne seront pas dignes d'être suivies. Mais ne me prêtez pas des intentions que je n'ai pas... Et ce n'est pas par défaut de courtisanes, que je vous ai invitée à danser. »


Ils s'éloignèrent, dans la danse, et se retrouvèrent, par quelques pas qui se voulaient, sur la musique, sautillant.

-« Quant au respect... et à... l'admiration, et bien... Je crois que s'ils n'étaient pas partagés, je n'aurais pu accepter, avec l'humilité qui est mienne, d'être vostre pairin. Mais je vous devais bien cela, et je ne regrette rien : vous êtes quelqu'un de précieux. Je prie que nos routes jamais ne se séparent. »
_________________
Maelie
La soirée toucherait bientôt à sa fin, et pourtant Maëlie aurait souhaité qu'elle dure éternellement. Tandis que la danse l'éloignait puis la raprochait du Coms, Maëlie se sentit remplie d'une gratitude sans borne pour Cristòl : quoiqu'il dise, tout ce qu'elle vivait aujourd'hui, elle le lui devait. Et s'il méritait bien quelque chose en retour, c'était sa loyauté et son soutien indeffectible, non pas en tant que Comte, mais en tant qu'individu et parain. Elle lui sourit donc, avec cette chaleur qui semblait inhérante à sa personne, et débarrassée de sa gêne par un effort de volonté.

Meu Pairin, vous avez vos forces et vos faiblesses. On attend de vous que vous soyez tout à la fois sérieux, léger, compréhensif, ferme, présent mais pas trop... On attend de vous l'impossible parce que vous êtes Coms ! Mais moi, je n'attends qu'une chose : votre sincérité.
Si c'est elle que vous m'offrez, d'où qu'elle vienne et quelle qu'elle soit, alors je l'accepte avec fierté!
J'ai été maladroite et injuste en vous taquinant de la sorte : peut-être était-ce indigne de votre filhòla, mais sachez qu'il n'y aura jamais dans mes paroles que le désir de vous extraire de vos soucis et de vous arracher un sourire ou deux.
Et si vous voulez mon avis, ces taquineries que les gens vous font sont autant de façons de vous dire que l'on vous apprécie, tant et tellement que la malice prend le pas sur la courtoisie ... comme ce fut mon cas. Vous êtes devenu l'ami de ces gens-là, plus qu'une figure de proue que l'on observe de loin avec un respect mâtiné de méfiance. J'y vois une reconnaissance de votre humanité, voilà ce que je pense.


Une nouvelle figure les sépara quelques instants avant de les réunir sur une musique qui donnait des accents d'achèvement.

Nos routes ne se sépareront pas, j'en ai l'intime conviction.

Elle ne parvint pas à formuler la suite de ses pensées, cette conviction enracinée en elle qui l'avait poussée à le demander comme Parrain. Elle sourit d'un air rêveur : ce n'était pas parce qu'ils étaient parain et filleule qu'ils étaient liés; c'était parce qu'elle avait la conviction qu'ils étaient liés qu'elle l'avait choisi, comme pour confirmer la sensation d'un destin étrange. C'était un sentiment aigu qui était né presqu'immédiatement à leur rencontre. Oh, rien qui ne ressembla à ces élans lyriques que racontent les baladins pour faire battre le coeur des jeunes filles, non... Quelque chose de plus pressant, de presqu'évident, même si sa nature lui restait inconnue.
Non, décidément, elle ne pourrait jamais se l'expliquer, et encore moins l'exprimer tout haut...

_________________

Fenêtre sur le monde...
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 10, 11, 12   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)