--Pierre_siorac
[La veille, à Marseille]
Vindiou ! Fait chaud dans c'pays
s'exclama un barbu faisant les cents pas, s'éventant de la main et le nez pointé sur le plancher poussiéreux. Le plancher grinçaient à chacun de ses pas, et si fort, que la fenêtre ouverte, on pouvait l'entendre de l'autre côté de la rue.
Quelques minutes après, quelqu'un toqua à la porte. Un ''toquage'' faible
surement une demoiselle ! Hé hé !
Le barbu se figea, et fixa la porte un instant. A cran et prit d'une soudaine angoisse, il s'arma tout de même d'une dague plantée plus tôt dans la table de chevet, et s'en alla ouvrir la porte.
Prudemment, il l'entrebâilla, et aperçu une brunette, fort jolie, rencontrée plus tôt. Celle-ci étant l'une des servantes de l'auberge.
S'cusez Messer Siorac
l'aubergiste souhaite que vous arrêtiez de remuer ainsi dans votre chambre
les hum
clients
s'en plaignent. Elle parla d'une voix peu rassurée, surement à cause de l'air mécontent ou fou qu'affichait le barbu à son annonce. De plus, pour ne pas aider, il était à cette heure transpirant, plus mal rasé que d'ordinaire, et mal sapé tout ceci lui donnant un air de vilain
De vilain. Oui. Et c'est d'ailleurs ce qu'il est
L'aubergiste
mmm, s'il a un problème qu'il vienne lui même. Je l'attends
Après ça, il ouvrit grand la porte, et agita sa dague sous le nez de la brunette. Vas-t-en lui dire
Pierre s'assit sur son lit.
Il s'amusa un instant à faire tournoyer la dague sur la table de chevet avant de la planter à nouveau, sachant bien sûr que le gaillard ne se pointerait pas *Gros soupire * Il jeta un oeil dehors, et essaya d'apercevoir la mairie au loin, mais en vain.
Il est l'heure
se dit-il.
Le brigand bondit alors sur ses jambes, attrapa son mantel, son épée, et son sac après y avoir entassé tout son bazar, puis sortit de la chambre, sauta l'escalier, et fila dans la rue quasi en courant vers le rendez-vous avec ses compagnons ...
--Papagena
(hrp: j'ai finalement décidé de poster sans pnj)
Jarnsaxa
[ sur les chemins , la nuit ]
Ils avançaient , souvent en silence , sachant le coin peuplé d'uniformes en tout genres, sachant combien la discrétion était essentielle au succès de l'opération... opération dont Jarn ne connaissait pas vraiment le déroulement , juste le rendez vous et le but!
De raison , la brune n'avait que faire de l'espèce de volatile blanchâtre qui lui disait sans cesse ses jérémiades aux creux d'l'oreille... s'il avait été présent l'aurait écrasé contre l'tronc d'l'arbre sans même le regarder..., préférant tellement l'cornu qui la faisant tant rire!
De crainte , oui son jeune âge en avait, mais peu vraiment peu , inconsciente sûrement, frondeuse aussi!
L'idée l'avait fait trépigner de joie et d'impatience , surtout là , en cet endroit ,faire ce mauvais coup à ces gens qui l'avaient jetée hors du territoire sans raison , juste pour sa mauvaise trogne sans doute! même son corbac en avait craqueté de rage la voyant si hargneuse ...
Depuis son enfance qu'elle s'était fait claquer les portes au nez elle avait l'habitude mais là... la brune n'savait pas pourquoi ça l'avait tellement mise en rogne !
- taaiiinnn même la nuit fait chaud dans c'pays.... on boit un coup?
toujours sa gnôle dans la sacoche elle tendît le bras après s'être servie abondamment ,vautrée dans l'herbe , réclamant une pause en soufflant ... l
- on voit les lumières de la ville là bas... y a encore des gens qui n'dorment pas faut attendre d'façons..
Ils avaient éclusé la bouteille, certains avaient même un peu dormi... puis les lueurs s'étaient éteintes.. plus rien ne semblait bouger là bas...
- Heyyy c'est l'heure j'crois... je vois déjà le jour pointer son nez blafard, en route !
[ entrée dans la ville]
Rues désertes , ronflements ici et là.. un chat affublé d'une souris couineuse dans la gueule, agitant ses petites pattes , naïve qu'elle est de penser pouvoir s'en sortir, La brune ricane doucement sentant l'fremissement d'son piaf sur l'épaule lui aussi percevant la tension du moment alors que le groupe progresse vers la bâtisse où reste une lueur à la fenêtre , une ombre passant devant ..ombre qu'elle reconnaît , en sourit et marmonne dans ses dents à l'intention des autres :
- on y est... on y est bon sang... la vache ...
Coup d'il échangé en silence avec les autres , affirmation d'un hochement de tête rendant l'assaut irrémédiable, les voilà tous les quatre enfonçant la porte d'épaules soudées ...puis le silence...
--Pierre_siorac
[Rendez-vous, dans un quartier sombre de Marseille]
Nous y voilà !
Le regard de Pierre se posa tour à tour sur ses compagnons, puis s'arrêta sur Troy.
On fait comme on a dit ! Cette nuit tu vas grossir ton CV
tu vas devenir maire, hé hé !
Bon
pour tout le monde, je rappelle rapidement le plan que je juge très simple. Cela dit j'préfère m'assurer que tout est bien inscrit dans vos ptites têtes !
L'Artésien se gratta la barbe, et marqua une pause puis reprit:
Vous arrivez, vous saluez poliment le blondinet, son complice et éventuellement les personnes qu'ils ramènent avec eux. Une fois la mairie forcée, vous sortez les épées afin de leur faire clairement comprendre la situation. Vous ne leur laisser pas une miette ! La magot est à nous !
S'ils jouent les héros, pas de risques ! Vous les plantez !
C'est clair ?
Le barbu fronça les sourcils, et prit soin de guetter le moindre signe douteux sur le visage de chacun.
Si c'est clair, alors
nous sommes partis.
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[Sur la place de la Mairie]
Pierre les accompagna le plus loin possible. Quand enfin ils aperçurent la mairie avec déjà sur place les silhouettes rencontraient une semaine plus tôt.
Ce sont eux
bonne chance. Je fais le tour, et je vous attend dans une rue opposée. Il pointe alors une direction. Par là !
Il leur tourna le dos, et s'en allant en courant comme un enfant, excité à l'idée de se venger de la Provence.
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[Pendant la prise de Mairie]
Planqué dans l'encadrement d'une porte aussi sombre que son mantel, Pierre resta bras croisés, immobile, pensant aux différentes tournures que pouvait prendre cette prise de mairie. Celle ci peut ordinaire puisque le projet de Pierre étant de doubler les véritables organisateurs de ce coup. Visant à s'attribuer "le Mérite" [XD], les écus, et surtout faire parler de lui comme promis au Procureur de Provence, et par là, à la Provence. En le jetant comme une loque, ils n'avaient pas fini d'entendre parler de lui.
Pierre imagina un moment la tête du blondinet et de son complice quand ils comprendront qu'on s'est joué d'eux, mais ne ressentit aucun scrupules. Ils ont été malins, ça il ne peut pas le nier, leur plan était parfait
malheureusement pour eux, ils ont fait l'erreur de faire confiance à Pierre Siorac en pensant qu'il bosserait pour eux.
Quelques minutes passa, et le temps parut au barbu bien trop long. Il recommença à faire les cents pas dans la rue comme plus tôt dans l'auberge. Pas un chat ne passa par là, et heureusement, car il n'en aurait certainement fait qu'une bouchée.
Encore quelques minutes plus tard, il s'assit contre un muret, croisant de nouveau les bras, laissant son regard plonger dans le vide de la nuit. A ce moment là, il n'imagina pas que cette prise prenait si bonne tournure. Etant d'un naturel peu confiant quand il s'agit des autres, même si les autres sont ses compagnons.
Il n'imaginait pas non plus que le complice du blondinet était en fait le Connétable qu'il a de suite détesté en arrivant en Provence ... Double vengeance, double plaisir !
Jarnsaxa
[ devant la mairie, juste avant d'enfoncer la porte ]
Une main sur son épée , la jeune femme avait le trac... elle écoutait Pierre qui leur lançait ses directives , l'esprit aux aguets , voyant tout autour d'elle chaque mouvement et tressaillement ...tout le monde était nerveux , c'était palpable , euphorique aussi... chacun s'efforçait de laisser Pierre finir son discours avant de passer à l'action , sachant combien la concordance était importante dans ce genre d'affaire.. mais l'envie d'agir était si forte que , à peine le discours du barbu terminé , l'équipe se mît en branle et alla à la rencontre des deux autres..
Des deux hommes , Jarn ne voulût d'abord rien savoir , voulant s'éviter ainsi tout remord inutile puisque sans retour possible ... elle ne les regardait qu'à peine , ne voulant surtout mettre sa conscience en branle... seule comptait à présent pour elle l'envie de s'en mettre plein les poches sur le compte de cette région qui l'avait mise à la porte juste pour affaire de mauvaise figure!
[ à l'intérieur]
Une fois la porte ouverte , Elle savait ce qu'elle avait à faire.. et sans plus de cérémonie dégaina son épée qu'elle fourra sous le nez de l'homme brun , posant un doigts sur ses lèvres :
- Chuuuttttt
La panique du blond se fît aussitôt sentir et l'un de ses compagnons prît la relève et seconda son geste ... un troisième les ligota comme des saucissons , leurs visages livides éclairés par la lune ne disant mot... la rage se lisait cependant dans leurs yeux... faisant face surtout au brun chez qui elle décelait un cynisme au moins équivalent au leur.
- des crapules jouées par des crapules que tu pensais jouer... pas drôle hein...
La brune laissait libre cours à sa sauvagerie , faisait taire tout sentiment en elle dès qu'il s'agissait de penser à ceux qu'elle avait en face d'elle et qui la regardaient avec tant de haine...
elle s'appretait à rejoindre ses compagnons qui se partageait le butin dans une euphorie presque trop bruyante lorsqu'elle entendît le blond parler au brun ... des ses paroles elle en retînt rien ... juste ce nom... SANTIAGGO...
La brune se figea et se retourna vers celui qui avait fait naitre en elle tant de colère... le regarda longuement ... en silence....puis les minutes précieuses s'écoulant, s'approchât de lui, faisant traîner le piquant de sa dague sur sa joue:
- Jolie frimousse... ce serait dommage de l'abîmer... tu vois beau brun , aujourd'hui les rôles sont inversés... je pourrais , si je voulais, te jeter si loin d'ici que ce serait les ténèbres qui t'accueilleraient... tu vois ce que je veux dire?
Jarn s'approchât encore de lui , détaillant son visage , masquant un léger trouble par un sourire grimaçant , puis dans un sursaut de lucidité , s'en retournât là où son intérêt l'avait portée et rejoignît ses camarades pour un partage rapide et efficace ...
Les caisses vidées sous les yeux des intrigants de l'histoire , les camarades allaient partir ... Jarn s'approchât encore de Santi et lui souffla à l'oreille:
- j'avais une cousine... Liane.. tu te souviens? elle m'avait parlé de toi... en te regardant bien je ne comprends pas l'intérêt qu'elle te portait...elle a dû se laisser berner .. comme tant d'autre hein...
se tournant vers Kika
- désolée ...
Puis la brunette s'enfuît dans la nuit , lestée de joie et de biens...
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