Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 13, 14, 15, ..., 20, 21, 22   >   >>

Récits de voyage

Mysouris
Me voilà à Sancerre. Mon voyage se termine t'il ? ou bien un autre plus court commence t'il déjà ?

J'ai eu le plaisir de retrouver Drizz, bien que sa présence ici est mauvais signe pour son couple. Mais notre joie de nous revoir est merveilleuse. Je suis connue ici, bien plus que je ne le pense, comme toujours. Populaire moi ? Je dirai non, mais tout me prouve le contraire.

J'ai reçu une lettre surprenante aujourd'hui. Une lettre d'un ami de TimViking. Une lettre qui m'a apporté souvenirs et joies autant que tristesse. Tim, un vieil ami parti trop tôt trop vite, comme tant d'autres.

Peut être un jour irais je à la rencontre de cet homme qui m'a écrit aujourd'hui. Nous pourrions parler de notre ami commun. Mais pour l'heure, il me faut décuver la cuite que ma offert Drizz pour mon retour, et il me faut ensuite finir par annoncer mon retour à mes amis du PLB. Car c'est un peu pour eux que je suis revenue si vite, sans quoi je serai en Franche Comté actuellement.
Mysouris
Après quelques jours passé à couper du bois, à boire et discuter en taverne, je reparts. Direction Bourges. J'ignore ce que je vais y trouver, j'ignore même si mon appartement existe encore. Je verrai bien. En tout cas je n'ai plus un denier sur moi et si je n'ai plus d'appartement c'est en prison que j'écrirais.

Pour l'heure je reprends mon bâton, ma cape de laine pour me couvrir et je vais sur la route. Parfois je crois entendre le cri d'un loup, mais ce n'est que le vent qui siffle entre les sapins. Je grelotte, et je me sentirai mieux si j'étais en groupe, mais j'avance pourtant.

Un pigeon d'Escalibur m'apprend qu'elle part aujourd'hui et cherche des compagnons pour faire la route. Elle part pour Bourges elle aussi. J'aurai eu ce message plus tôt... je serai partie avec elle... Norf de norf
Mysouris
De Bourges je ne me souviendrai que d'une seule chose... Mon appartement à la porte close. Je pensais que depuis ce temps, le serrurier avait fait son travail. Il n'en est rien, je ne peux toujours pas entrer dans mon appartement qui doit sacrément sentir le renfermé depuis tout ce temps.

Résultat, je suis rentrée à Saint Aignan. Les élections municipales approchent. George sera t'il encore candidat ? Les élections ducales approchent aussi. Serais je élue ? Nous verrons bien. En attendant j'ai retrouvé ma forge, et me suis remis au travail.
Mysouris
Dans une vie pleine de rebondissements, il est des choses qui changent, il en est d'autres qui ne changent pas.
Ainsi durant presque 1 an, je n'ai presque pas bougé, car les choses changent. Mais durant cette année, j'ai pourtant bien bougé, car les choses ne changent pas. Mais ce voyage contrairement à tous les autres permet d'être ailleurs tout en restant au même endroit.

Tu ne me croiras jamais, toi qui ne changera jamais et qui me sera toujours fidèle, toi mon carnet de route, toi mon compagnon des jours de solitudes sur des routes peu fréquentées. Tu ne me croiras pas quand je te dirais que ce que je viens de vivre, et de finir pour le moment, c'est un voyage intérieur. Une sorte de transumance de l'âme, du corps et de l'esprit. Ainsi durant un an j'ai laissé mes pensées vagabonder de chemin en chemin. Libres elles ont dévalées les pentes, et se sont retrouvées cernées par d'autres pensées qui n'étaient pas les mêmes. Prisonnières elles se sont prises sur un chemin sans savoir ensuite s'en détourner. Et oui, j'ai fait de la politique.

La politique c'est un chemin ardue, tortueux et dans lequel on se perd toujours. Il faut savoir reconnaître les signes sur sa route pour ne pas s'égarer et se retrouver seule en moins de temps qu'il ne faut pour s'arrêter prendre une bouffée d'air. Il s'agit de rester en groupe, de trouver une pensée qui fera office de guide et de bâton de marche. Elle doit être ferme, solide, et surtout ne jamais faire défaut. Cette idée j'avais cru la trouver. J'ai du la perdre en route, et cela fut le début de ma déroute. Une bande d'amis, ensemble sur un même chemin, allant vers un même but, un horizon parfait dans notre champ de vision. Seulement, un coup à droite, un coup à gauche pour traverser une route où passent des chariots de marchandises, et quelques amis ont disparus. Avancer encore un peu sur le chemin, et bientôt vous avez pris une route divergente. Alors vous faites demi tour, vous allez vers vos amis. Mais ils sont déjà plus loin sur le chemin, et jamais plus vous ne les ratrapperez.

Mon chemin à moi, je l'ai tracé en zigzaguant entre deux routes sinueuses. L'une d'elle s'appelle politique, et l'autre amitié. Elles vont parallèlement sans jamais se toucher, sauf parfois ou elles s'emmêlent au point de ne plus savoir les distinguer. Si bien qu'au moment où elles se séparent à nouveau, je ne savais plus quelle route était celle que je voulais suivre. Il existe des routes les croisant toutes les deux. J'ai souvent pris du retard sur la route de la politique pour aller voir comment était celle de l'amitié. Cela m'a porté préjudice, et bientôt j'ai perdu de vues les idées que je suivais. Je n'étais alors plus qu'un zombie sur ma route, avançant sans le vouloir, vers un horizon qui n'était déjà plus le mien. J'ai mis longtemps à m'en rendre compte. J'ai mis longtemps à me décider. Et il a fallu un départ réel pour me faire ouvrir les yeux et voir ma véritable route intérieure. En réalité il m'a fallu plus que cela. Une histoire politique au Berry, le départ de mon amie Escalibur du chemin pour rejoindre sa route propre, une route parallèle plus proche de celle de l'amitié. Puis il m'aura fallu une dernière chose, un gravier dans ma chaussure. Un nouveau village, une nouvelle et dernière tentative. Le Béarn. Partie pour rejoindre des amis, pour rejoindre mon mari Tritium, et décidée à reprendre le guide de ma route politique. J'ai couru, je suis tombée. La douleur s'estompe vite, mais elle reste un peu. Elle est là au fond des yeux, larmes douloureuses en y repensant, nuages gris sur ciel pourtant si bleu une minute avant.

Alors, je décidais de reprendre ma véritable route. La mienne propre, et non une route tracée par d'autres. Je quittais la route politique pour traverser les champs et rejoindre ma route habituelle. Sans faire de distinction avec les autres routes, la mienne propre. Amitié, politique, voyage, et tant d'autres choses s'y rencontrent.

Il est des choses qui changent, il en est d'autres qui ne changeront jamais. Je change chaque jour, tout en ne changeant jamais ! Aujourd'hui, je vais reprendre mon quotidien, mes voyages et revivre une jeunesse que j'ai fini par croire perdue et oubliée au loin dans une ornière sur le chemin. Je reprends les routes, les vraies !
Mysouris
Une ville Tarbes. Un comté le Béarn. Une destination la Bretagne. Une action la guerre. Voila à quoi pourrait se résumer mon prochain voyage. Mais je préfère prendre le temps de faire le voyage sans penser à la finalité de ce voyage. Prendre le temps de voir les routes ensoleillées du Sud des Royaumes. Prendre le temps de vider quelques chopines sur le passage. Prendre le temps de prendre le temps. Se ressourcer dans ce voyage qui finira par un dur affrontement.

Pour l'heure, je tente vainement de vendre mes épées avant de partir. Si je ne puis pas les vendre, il faudra que je parte en les laissant dans ma demeure. Les brigands seraient bien trop heureux de tomber sur un lot de 10 épées fraîchement aiguisées.

Une bonne 20 aine de pains, de la viande pour le cas où, un peu d'argent pour gérer mes champs. Me voila prête au départ. Voyage vers l'ouest. Voyage vers le nord aussi. Voyage vers une destination que j'ai déjà connu sous de meilleurs jours. Voyage que je prendrai plaisir à faire. La chaleur de cette fin de printemps commence à m'étouffer. Où sont les fraîches forêts du Berry ? Même la fraîcheur moite de la rivière poissonneuse ne me fait pas de bien.

Et puis, ici, les décrets commencent à pleuvoir. Le temps est au beau fixe, mais déjà une première averse de décret. Interdiction d'acheter du poissons pour les habitants de Tarbes. Toute la pêche est pour la seule mairie. Que faire pour gagner de l'inteeligence tout en travaillant chez sois ? Mais peu importe, la route, la route, il faut que je pense à la route. Déjà préparer mon itinéraire, ou bien aller à tatons sur les routes. vers l'Est, puis vers le Nord. Le Poitou, je trouverai bien le Poitou. De là je saurai où aller.

Ainsi, je repare sur une route qui m'est encore inconnu. Lorsque je l'ai prise à mon arrivée ici, tout est allé si vite, que je n'ai pas fait attention. Et puis, la route a changé depuis, sous le travail des jeunes gens oeuvrant pour le Comté.
Mysouris
Etrange réveil que celui de ce matin. Un rafu de tous les diables. Je me réveille, la peur au ventre. Des bandits ? déjà ? Mon épée vite mon épée ! Je me lève, la main sur la garde.
Des bandits à 4 pattes se penchent sur mes provisions. Je pousse un cri, et... la harde de chevreuils s'éparpille, le cerf restant en arrière pour les protéger.

Sur le coup j'ai pas su comment réagir, et puis, une fois mes affaires rassembler, et mes yeux en face des trous, j'ai éclaté de rire. Peur d'une harde de chevreuils, pauvre de moi.

Finalement ça a au moins eu le mérite de me faire me lever tôt. Avec les chevreuils quoi ! Petit déjeuner constitué d'une moitié de pain et en avant pour la journée ! Faut que j'arrive à Dax avant la fin de la nuit.
Mysouris
Me voici à Dax. Je ne fais que passer. J'avais oublié les sergents de douane qui accueillent les visiteurs, si bien qu'en voyant celui ci arrivé, je n'ai pas tout de suite compris ce qu'il voulait. Il m'a expliqué qu'il y avait des brigands, j'ai cru qu'il m'avait dit que j'en étais une. Il m'a dit aussi que les marchands devaient se signaler, j'ai une tête de marchand du haut de mon cheval ? Norf de norf. Et enfin il a tenté de m'assomer à coup de lois et décrets que je n'ai pas pris la peine de lire.

A présent, je me repose, je suis au bord de l'eau. Ah l'Océan, cela faisait bien longtemps que je ne l'avais plus vu. Il n'a pas changé, bleu, mouillé et salé. De belles vagues par ici, si bien que je n'ai guère envie de me baigner. L'eau doit être encore froide en ce début de juin. Peut être à mon retour la température sera t'elle plus élevée. En attendant, je n'ai pas à me plaindre du temps, il fait beau, un léger vent, mais pas trop, le ciel est bleu strié de quelques nuages blancs, tout va bien en somme.
Mysouris
Un estuaire a retenue toute mon attention, il s'agit apparemment de la Gironde qui finit ici sa course vers l'Océan. Toute cette eau parcourant des centaines de kilomètres pour finalement aller se noyer dans une masse d'eau encore plus grande, me laisse réveuse. Que sommes nous pauvres voyageurs à coté de cette eau si puissante que rien ne saurait arreter ?

J'ai essayé d'imaginer, si nous étions des rivières et des fleuves, nous voyageurs infatiguables sur les routes des Royaumes, alors que seraient les brigands qui nous interceptent et nous rejettent un peu plus loin sur notre chemin ? Finalement une image bizarre m'est venue, et j'ai vu de l'eau dans des rigoles comme pour les champs, mais des rigoles profondes au point que les bateaux pouvaient y passer. Et des énormes barrages en bois retenaient l'eau par endroit pour la détourner de sa route, et l'y remettre un peu plus loin. Mais je me suis réveillée alors, endormie contre un arbre au bord de l'eau, et me suis dit que cette hisoire de rivière artificielle pour bateaux n'existeraient peut être jamais. En tout cas ce n'était pas pareil que les brigands, toute l'eau prise étant rejetté ensuite, pas moyen d'en garder, alors que les brigands eux, savent très bien garder leurs prises.

Sur ce rêve et cette idée saugrenue je suis repartie vers le Poitou, je croiserai Saintes dans la journée avant de m'arrêter un peu plus loin pour me reposer.
Mysouris
Niort ici Niort. Ah bin non, déjà plus. Une journée de repos à Niort, mais j'en suis repartie le soir pour arriver presque à destination. Je vois la frontière Bretonne qui s'approche, oh c'est pas encore pour demain, mais après demain j'y serai. Je vais donc arriver par Nantes.

Ce matin il faisait frais. Bien que je me sois éloignée de l'Océan, on sent encore sa fraîcheur en se réveillant à la belle étoile. J'ignore où se trouve le front actuel, il va falloir que je me renseigne maintenant. Ce fut une belle balade il va falloir repenser au but de cette escapade. Mais cela peut encore attendre demain, oui, oui, demain il sera toujours trop tôt pour penser que je vais combattre des Bretons. Seul mon coeur sait ce que j'aurai envie de faire, mais mes ordres sont formels il faut taper les Bretons, alors c'est ce que je vais faire.
Mysouris
Et voila la Bretagne. Mais vais je vraiment y combattre ? Maintenant que je suis là j'hésite. La situation se dégrade en Guyenne, et je serai tentée de m'y rendre. Pour l'heure je continue jusqu'à Fougère, il sera temps de faire demi tour demain.
Et puis j'aimerai beaucoup rencontré Altéa.
Mysouris
Les ordres sont les ordres. Interdiction de se battre ailleurs qu'en Bretagne pour tous les ordres royaux. Et bien, il va donc falloir que je me batte ici. Pauvres Bretons, je ne voulais pas devoir vous frapper. Il parait que vous avez pris Orléans, je me gausse. Comment ont ils pu vous laisser sortir de Bretagne pour aller jusqu'à Orléans ? avec 3 armées qui plus est. Finalement c'est là bas que je devrais être. A Orléans au moins j'aurai une raison de venir vous chercher noises, tandis qu'ici à Fougère... Pourquoi donc, devrais je défendre une ville contre ses propres habitants ?

Dépitée, je vais me chercher une armée pour y mourir en femme d'honneur. Peut être en réchaperais je, j'en suis presque à espérer que non. Oh Tritium, que ne maudit tu pas, moi qui t'es encore abandonné pour partir si loin.
Mysouris
Me voila dans une armée. Consigne chaque jour, suivre le meneur. Mais vers où vers quoi ? Si on doit suivre pour ne rien faire à quoi cela sert il ? Comment seront nous payés et occupés ? Norf de norf, que j'aimerai être ailleurs en ce moment.

En Guyenne je me serai sentie utile, ici que suis je sinon un instrument de l'ego démesuré d'un Roy qui préfère s'occuper de punir que de protéger. Sous quel prétexte battons nous les Bretons ? Parce que depuis trop longtemps ils taquinent le Roy. Quand comprendront ils que si on les laissait tranquille ils le resteraient ? Pendant ce temps d'autres en profite pour s'attaquer aux plus faibles. La Guyenne, la Gasconne souffrent de la guerre de Bretagne bien plus que les Bretons qui s'amusent à prendre d'assaut Orléans et à en dérober le trésor.

Quelle tristesse que cette guerre inutile que j'aimerai n'avoir pas à faire. Finalement ceux qui la gagne, ce sont encore les Bretons. Et bien tant mieux, qu'ils montrent au Roy qui ils sont une fois pour toute, et qu'on leur fiche la paix ensuite !
Mysouris
Parfois on fait des actions qu'on ne comprends pas bien. Parfois on se demande ce qu'on fait là. C'est bien mon cas aujourd'hui. Mais je me rassure, au rhytme où vont les choses, je ne risque pas de taper du Breton. La famine m'aura eu avant !

10 écus une miche de pain, c'est le prix le moins cher ici.
4 écus un épis de maïs
11 écus un légume
27 écus un morceau de viande
Lait et poissons introuvables

L'armée m'a fournie 4 viandes, j'ai vendu celle ci à 20 écus pièce. 4 Bretons autochtomnes en ont profité pour augmenter un peu leur force à moindre coup, ce qui n'est pas pour me déplaire. Et puis cela m'a permis d'acheter... 8 pains, de quoi tenir une semaine. Une maigre semaine au pain et à l'eau, car il me faut en plus garder l'esprit clair pour suivre le chef de l'armée, qui ne va nul part.

De quoi sera fait demain ? De vie et de mort, mais pour qui, pourquoi et comment ? Cela nous verrons bien. Pour le moment j'ai de quoi tenir 8 jours de plus. Espérons que la situation s'éméliore d'ici là.
Mysouris
Chaque jour c'est le même combat. C'est à dire qu'on ne fait strictement rien. Depuis que je suis ici on m'a demandé de toujours suivre l'armée. Mais à quoi bon si cette armée ne bouge pas ? J'aurai pu travailler durant ce temps, me faire une réserve de fruit et les vendre. Au lieu de ça on nous fait attendre en plein soleil toute la journée des ordres de mouvements qui ne viennent pas.

Dérision que cette attente, dérision que cette guerre où personne ne dit rien, personne ne sait rien, et personne ne semble s'en soucier. Les Bretons repoussent les François de leurs tavernes. Hier j'ai été jetté de toutes les tavernes de la ville. Les unes me jugeant trop Françoise, les autres pas assez sans doute. Je m'ennuie, mais je ne peux rien faire d'autre qu'attendre, patienter pour enfin bouger, ou voir les Bretons se rebeller, et reprendre leur ville.

Je n'ai même pas de nouvelles d'Armoria qui a été blessée, ou du front d'Orléans, nous sommes dans le flou le plus parfait. Finalement, le Berry à l'époque on savait tout, et c'était bien organisé !
Mysouris
Je dormais dans ma tente, malgré la chaleur étouffante. Il fallait dormir pour ne pas suivre le meneur toute la journée suivante.

Soudain des clameurs dans la nuit claire. Je me levais prestement, pris mon arme et mon bouclier et me retrouvait dès la sorte de ma tente entourée d'une 10 aine d'hommes en armes qui parlaient breton et donc devaient l'être. "Demat" leur dis je, sans conviction. Aussitôt je pris un coup d'épée. Peu importe, je pare le coup et attend la suite. Face à la horde d'hommes qui nous attaquent, je ne peux rien faire d'autre que de tenter de protéger ma vie.

Les Bretons tournent autour de moi, l'un s'approche parfois et tente de me toucher. J'esquive, je pars sans jamais chercher la riposte. Mais je fatigue, et je sais que je finirai par succomber. Ils ne comprennent pas que je ne leur ferai rien ? Apparemment non.

L'un deux s'approche plus vaillamment, il m'accole au cercle de ses amis, et finit par me toucher à l'estomac. Je me plie en deux. Un autre en profite pour me laisser une estafilade dans le dos. Tandis que je vois des étoiles, j'ai l'impression qu'ils ont rompus le cercle et que les coups pleuvent sur moi. Déjà je me suis recroquevillée, j'ai laissé tomber mon arme et mon bouclier inutiles.

Plusieurs heures passent, je me réveille dans un chaos étonnant. Je ne suis plus sur le champs de bataille. J'apprend par bribes ce qui m'est arrivée ensuite. Une fois que les Bretons me crurent morte, et je n'en était pas loin d'ailleurs, ils me délaissèrent pour aller combattre ailleurs. Je restais donc au pied ou presque de ma tente, semblant sans vie, saignant abondamment et sans secours.

J'ignore comment se déroula le reste de la bataille, ni qui en fut vainqueur, mais les combats finirent par cesser et les civières par les remplacer. Tout d'abord, les blessés légers qui criaient sur le champ de bataille, facilement repérable et transportable. On du passer souvent à mes cotés sans même me regarder. Il semblerait qu'ensuite, chaque cadavre est ramené et qu'alors on regarde s'il vit encore. Et c'est ainsi qu'on s'aperçut que c'était mon cas. Aussitôt on me plaça dans une chambre, avec les autres "cadavres" vivants, et on attendit. Il fallait panser les blessures, mais surtout attendre. Car comment faire autrement que prier Aristote pour que la mort ne vienne pas sur tous ?

Ce soir, j'ouvris les yeux, hagards, mais vivante. Sauvée ? peut être, mais mon sort est encore entre les mains des médecins. J'ai eu l'ordre d'un médecin de ne pas bouger, ou du moins le moins posibles. De toute façon je ne peux rien faire. Ma vision est brouillée, mes bras, mes jambes, mon dos et mon ventre me font mal. J'ai l'impression que je vais mourir maintenant, de douleur, et me demande pourquoi je ne suis pas morte avant pendant mon sommeil.

Ce soir, j'ai dicté par mots entrecoupés de souffles longs ce que je voulais écrire, un médecin a rédigé pour moi ces pages dans le carnet qu'il a retrouvé dans ma tente sous mon oreiller comme je l'y laisse si souvent. Ce jour ce n'est plus un carnet de voyage mais un carnet de convalescence.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 13, 14, 15, ..., 20, 21, 22   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)