Loctavia
Loctavia se réveilla à l'aube dans un bruit assourdissant et inquiétant. Il tarda à prendre entièrement connaissance, et y parvint finalement au prix d'un grand effort.
Aïe ma tête, pensa-t-il. Il avait en effet largement profité la veille de sa soirée en taverne, trop peut-être.
Lorsqu'enfin, les yeux ouverts, il fut descendu de son lit de paille, il s'approcha de l'entrée, tâtonnant, hésitant. Quelqu'un criait, un homme sans doute, mais il ne reconnaissait pas la voix. Des mots étranges, comme venus d'une autre planète : "Huéhu ! Bougdane kveu povanssé"... Tout cela sentait bizarre, et Loctavia préféra se prémunir de tout risque en s'armant de sa claymore appuyée contre le mur. Les précautions ayant été prises, il leva le loquet de sa porte, et entreprit d'ouvrir cette dernière, lentement, précautionneusement.
Le visage coincé entre la porte et le chambranle, il observa l'agitation à l'extérieur. Et quelle surprise ! Pour une créature venue d'ailleurs, c'en était une sacrée ! Un âne, un pauvre âne gris et têtu qui se faisait maltraiter et bousculer par son cavalier infortuné. Loctavia rougit de honte, bien que personne ne l'ait aperçu, en pensant à l'allure qu'il devait avoir : le cheveux ébouriffé, les yeux bouffis et le corps entièrement nu, une claymore en guise de canne dans la main droite...
Rapidement, il referma la porte, baissa le loquet, reposa son arme et courut se cacher sous son drap. Une fois couché, il rit un instant du ridicule de sa toute récente frayeur, puis se rendormit et finit tranquillement sa nuit.
Aïe ma tête, pensa-t-il. Il avait en effet largement profité la veille de sa soirée en taverne, trop peut-être.
Lorsqu'enfin, les yeux ouverts, il fut descendu de son lit de paille, il s'approcha de l'entrée, tâtonnant, hésitant. Quelqu'un criait, un homme sans doute, mais il ne reconnaissait pas la voix. Des mots étranges, comme venus d'une autre planète : "Huéhu ! Bougdane kveu povanssé"... Tout cela sentait bizarre, et Loctavia préféra se prémunir de tout risque en s'armant de sa claymore appuyée contre le mur. Les précautions ayant été prises, il leva le loquet de sa porte, et entreprit d'ouvrir cette dernière, lentement, précautionneusement.
Le visage coincé entre la porte et le chambranle, il observa l'agitation à l'extérieur. Et quelle surprise ! Pour une créature venue d'ailleurs, c'en était une sacrée ! Un âne, un pauvre âne gris et têtu qui se faisait maltraiter et bousculer par son cavalier infortuné. Loctavia rougit de honte, bien que personne ne l'ait aperçu, en pensant à l'allure qu'il devait avoir : le cheveux ébouriffé, les yeux bouffis et le corps entièrement nu, une claymore en guise de canne dans la main droite...
Rapidement, il referma la porte, baissa le loquet, reposa son arme et courut se cacher sous son drap. Une fois couché, il rit un instant du ridicule de sa toute récente frayeur, puis se rendormit et finit tranquillement sa nuit.