Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...

Korydwen
Montbrisson encore bien entouré.

Comment profiter au mieux de ces derniers jours de liberté ? Et bien en faisant un peu tout ce que l'on voulait, quitte à moins dormir et à jouer pour le coup avec sa santé, mais Althiof veillait sur elle et la rappellerait à l'ordre si le besoin s'en faisait sentir. Ils avaient passé un bon moment à discuter de cet ordre et finalement, elle était un peu moins déçue, c'est vrai qu'elle aurait aimé le construire avec eux, découvrir tout ceci avec son époux, mais les aléas de la vie. Et il avait su la rassurer comme il fallait.

Ils avaient rendu Albine à ses parents, leurs enfants étaient à Mirefleurs, ils profiteraient de la présence des nombreuses personnes venues assistées aux vendanges et les serviteurs veillaient très bien sur eux. Elle était aussi un peu déçue de laisser ses vendanges comme cela, mais elle avait fait un choix, elle aurait très bien pu refuser de l'accompagner, mais elle ne l'avait vraiment pas envisagé. Elle comptait et faisait tout son possible pour passer le plus de temps avec lui. Sa démission à la prévôté avait été faite, elle avait répondu à toutes les missives qu'elle avait reçu et elles avaient été fort nombreuses. Elle se demandait d'ailleurs si Beths aurait reçu sa réponse avant qu'il n'arrive dans la taverne. Sa démission à la chancellerie était en cours, il ne lui restait plus qu'à écrire la missive à tous les diplomates pour les prévenir comme elle avait fait à la prévoté. Ensuite, il y aurait l'université, le BAR et le comité des festes. Encore du travail en perspective, mais que ne ferait-elle pas pour son époux ?...

Le voyage avait été long ou trop court, tout dépendait du côté où l'on se trouvait, du côté des amants sans doute trop court, du côté de ceux qui devaient les attendre, sans doute trop long. Mais d'ailleurs les attendaient-ils ? Cela elle ne savait pas. Elle ne savait pas grand chose en fait, mis à part qu'elle accompagnerait Bettym et qu'elle voulait profiter de son époux. Mais là était l'essentiel après tout ? Savoir ce que l'on veut faire et non ce que l'on doit subir.

Elle entra dans la taverne à son bras en souriant, contente de revoir son frère, elle l'avait vu bien trop rapidement à Mirefleurs, elle avait été très perturbée par l'annonce de son autre frère et Kenrui avait du filer ailleurs, certainement pour l'ordre en fait. Il n'y avait que sa soeur qu'elle ne verrait pas avant son départ, mais elle s'en fichait un peu en fait. Plusieurs fois, elle l'avait vu au détour d'une rue, mais jamais la jeune femme n'avait fait l'effort, alors ce ne serait pas Kory qui le ferait, elle en avait suffisamment fait, elle n'allait tout de même pas ramper. Elle avait apprécié grandement la chevauché sur Pégase. Pour cela son cheval ne lui manquait pas tant que cela, mais quand elle était seule, c'était bien compliqué de se déplacer sans. Enfin, elle savait que son époux lui en trouverait un magnifique et qui sait peut être en voyage.

Et bien entendu, elle ne put réprimer un énorme éclat de rire en voyant son époux de la sorte. Finalement, elle allait certainement en louper des crises de rire dans cet ordre, enfin elle se rattraperait plus tard. Maudite santé...

B'jour à tous ! Vous acceptez les hum... Membres euh... Comment dire... Les membres juste pour une mission ? Parce que euh... Pas que j'aimerai pas être avec vous... Mais j'peux pô... Parce que j'suis... pas en forme !

Et voilà qu'il continuait accrocher à son bras, elle se tortillait, ses joues se faisant un peu moins blanche pour l'occasion, reprendre des couleurs, voilà ce que ce voyage lui ferait. Elle alla embrasser chaleureusement les deux femmes et son frère. Glissant au passage à Beths.

Merci pour ta missive elle m'a fait très chaud au coeur et m'a beaucoup touché, je ne sais pas si ma réponse est arrivée.

Elle allait s'installer sur la chaise que son cher et tendre était allé lui chercher, mais non elle sortit sa bourse. Elle avait envie de faire plaisir aux gens depuis qu'elle savait qu'elle allait être beaucoup moins présente. Elle la renversa sur le comptoir, il devait y avoir de nombreux écus.

Euh bein donnez moi à boire pour tout ça !

Elle éclata de rire en voyant la tête que pouvait tirer l'homme, croyant sans doute que ce n'était que pour elle, elle avait eu de nombreuses mésaventures avec l'alcool il est vrai, mais tout de même !! Elle retourna s'asseoir, laissant le bougre de tavernier apporter de nombreuses, très nombreuses choppes de bière. Elle les regardait tous, un grand sourire aux lèvres.

Vous allez bien ?

Tenter de cacher son trouble quand à la destination et le chemin choisi parce que c'était bien le seul endroit où elle avait subi un brigandage, enfin cette fois Althiof serait là et ça ne serait pas non plus comme en Poitou.
_________________

On peut jouer juste pour de rire ?!
Beths
[Voyage-voyage, ou bien encore les voyages forment la jeunesse, ou alors promenons nous dans les bois, c’est au choix, bref de Moulins à Montbrisson]


Et voila, les deux B étaient parties, aussi libres que le vent qui faisait virevolter leurs cheveux, aussi libre que ce soleil qui brillait à travers les nuages, aussi libres que cette chaine de montagnes couvertes de folles prairies dans laquelle il était si tentant de se rouler, montagnes de beauté sauvage qui caractérisaient leur duché, leur BA natal, cette région, cette province qu’elles aimaient tant, et que pourtant l’une d’entre elles allait quitter sous peu … le temps des aux revoir sonnait son glas, néanmoins la vie était belle, prenante, superbe, attachante, et pour rien au monde Beths n’aurait laissé sa place. Un voyage, un voyage avec sa jumelle de cœur, rappelant ainsi leur espièglerie, leur complicité, voyage où au fil des villes défilantes, verraient d’autres compagnons se joindre à leur périple.
Bien évidemment la duchesse regrettait l’absence de celui qu’elle aimait à leurs côtés, mais il avait des obligations en BA. Qu’importe, ils auraient ainsi prétexte pour aller régulièrement embêter leur amie.

Bettym lui fit signe qu’il était temps de faire une pause, à la plus grande surprise de la jeune femme, depuis quand Bettym ne faisait plus les trajets d’une traite ? Beths se mit à plisser les yeux tout en observant son amie qui était encore une fois dérangée … Elle n’aurait pas cru les douceurs de la chancellerie si mauvaise pour la santé … et après certains lui clamaient que la diplomatie, art délicat et subtil, était chose indispensable. Mouais, en voyant l’état de son amie, elle avait comme un léger doute.
La thiernoise n’eut guère le temps de pousser plus loin ses réflexions que des voix se virent entendre, voix et silhouettes au loin. Diantre, que se passait-il donc ? Main sur son épée, elle allait se lancer à la poursuite de ces hommes, lorsque doucement Bettym l’en empêcha. Regards qui se croisèrent, non, bien évidemment qu’elle ne pouvait pas se lancer dans une chasse alors que son amie resterait seule ! Quelle idiote, elle pouvait faire parfois. Mais il ne valait mieux pas rester dans les parages, les routes étaient peu sûres, elle se remirent donc rapidement en selle, et au petit matin, Montpensier se profilait déjà à l’horizon que Beths droite comme un i sur sa monture, les remparts en vue, les gardes également …

Ola de la garde ! Fixe !

Et elle riait la Dame de Gondole, elle riait, heureuse, les soucis étaient toujours présents, certes, mais elle comptait bénéficier de chaque moment passé avec Bettym, les regrets et la tristesse viendraient bien assez tôt, au retour …
Clin d’œil adressé à Bettym qui la regardait mi-amusée, mi-exaspérée, et grand signe de la main à ses collègues de Montpensier qui a défaut de reconnaître son allure, avait du reconnaître sa voix. Une fois les portes passées, les deux jeunes femmes se séparèrent, la brunette souhaitant prévenir immédiatement le bureau de la maréchaussée de l’attaque dont elles avaient été témoins, et elle-même avait un compagnon à retrouver.

Elle n’eut aucun mal à déceler Kenrui qui savait qu’elles arrivaient aujourd’hui

Alors prêt pour le voyage, ton insigne est en place, alors suis moi frère, et allons attendre la Dame dans les locaux de la maréchaussée Montpensieroise

Ni une, ni deux, les deux compagnons de l’ordre de la Cosse de Genêt arrivèrent en rang d’honneur, en rang d’oignons dans les bureaux, amusant par cette scène les membres de la prévôté présents ce jour, mais tenant à cœur pour livrer le colis jusqu’en LD. Ils étaient beaux, ils sentaient bon le sable … ou presque, ou même pas du tout, néanmoins, tous deux portaient sur leur chemise, l’insigne rutilant



Que Bettym eut tôt fait de reconnaître aussi bien sur sa personne car l’insigne était déjà visible depuis leur départ, mais aussi sur l’habit de Kenrui, et de se mettre à éclater de rire en constatant qu’elle venait là de rencontrer un nouvel escorteur dont les présentations furent joyeuses.

Et le voyage se poursuivit à trois, Thiers était tout proche, alors que Bettym réclamait une nouvelle pause. De plus en plus étonnée, la Duchesse de Billy étudia son amie … nausée, fatigue … se pouvait-il ? Hum … Peut être que discrètement à Montbrisson, elle pourrait demander à Kory … KORY !!!
Cela lui fit penser qu’elle avait vu une affiche dans le bureau de Montpensier, et qu’elle devait écrire à sa suzeraine. En selle, elle attrapa donc parchemin vierge, plume et encre, et se mit tant bien que mal à écrire rapidement une missive, en attendant que Bettym soit de nouveau d’attaque pour repartir.

Citation:
A ma chère suzeraine, ma chère Kory,

Le parchemin qui a été affiché dans le bureau du prévôt à l'intention de tous les membres de la prévôté m'a affecté.

Ma chère Kory, je te prie d'accepter mes excuses, pour ne pas avoir remarqué ta santé fragile de ces derniers jours. Une certaine morosité m'habitait moi même, me rendait aveugle et sourde aux personnes qui m'étaient proches, qui pouvaient m'être chères. Prends soin de toi ma chère suzeraine, prends soin de toi, reposes toi, reprends des forces, et je sais que lorsque tu te sentiras forte de nouveau, tu reviendras avec plaisir dans cette unité qui est tienne désormais.

Je connais ta valeur Kory, ta valeur et tes principes, si bien que je peux affirmer que tu manqueras à notre prévôté le temps de ta retraite, néanmoins, je préfère mille fois voir cette unité qui m'est précieuse détruite, qu'elle soit la cause de ta santé déclinante.

J'essayerai de prendre régulièrement de tes nouvelles, mais si à tes heures perdues chez les soeurs tu t'ennuyais, n'hésites pas à m'écrire.

Et ne t'étonne pas de mon écriture hésitante, les cahots que me fait subir Canasson n'aident pas à la calligraphie!

Je t'embrasse,

Beths de Montfort-Balmyr



On the road again … Thiers. Thiers, le village qui l’avait vu devenir ce qu’elle était : douanière, maréchale, puis adjointe au prévôt, et … tant d’autres choses en lien avec la prévôté, avec les prévôtés.
Arrivés dans le village, elle se mit à la recherche d’un pigeon pour envoyer sa missive, chose qui fut faite rapidement, elle espérait juste que son messager trouverait chemin. Et alors que Kenrui et Bettym prenaient un bien mérité repos, elle-même s’attela à une autre tâche, celle d’une missive officielle, une demande de laisser passer en Lyonnais Dauphiné, auprès du nouveau prévôt de la Province Dame Zoyas.

Halte rapide et tôt le lendemain matin la petite troupe se dirigea, sabots alertes, vers Montbrisson. En chemin un messager fait de deux jambes, deux bras, et une tête, le tout monté sur un cheval bais, vint à leur rencontre et lui tendit personnellement missive. Etonnée Beths prit connaissance du sceau … Kory ! Remerciant l’homme qui détala vers Thiers, d’autres missives sans doute, le groupe continua sa route alors que Beths tentait entre deux soubresauts de lire sa missive.

Citation:
Ma chère vassale, ma très chère Beths,

Ta missive m'a profondément touché, je savais en appliquant ce parchemin sur le mur de la prévôté que tu serais l'une des plus touchée par ma décision. Ce n'est pas un coup de tête malheureusement, comme j'aurai aimé que ce le soit. Ma santé déclinait depuis mon attaque en Poitou, je pense qu'Althiof a du t'en parler, les blessures ont certes cicatrisé, mais à l'intérieur, c'est plus compliqué, sans compter sur l'annonce que mon frère m'a fait, mon dernier témoin de mariage est décédé... Je crois que cet été aura été rude pour beaucoup de monde.

Tes excuses sont mille fois acceptées et je dois t'avouer que je n'ai pas été franchement mieux. Pardonne les tâches d'encre ou les ratures, je t'écris depuis le lit conjugal. Ne va pas te faire d'idée, il est simplement envahi d'enfant, en plus des trois nôtres, nous gardons Albine, la fille de Noéline et Fabien. C'est une enfant adorable.

Prendre soin de moi, c'est ce que je compte faire les prochains mois. J'espère que ta morosité sera passée et que Marty te redonnera le sourire ce dont je ne doute pas. Je reviendrai à la prévôté c'est bien certains, lorsque l'on y met les pieds, il est difficile d'en sortir.

Je te remercie beaucoup, je sais que je manquerai, enfin je ne voudrai pas non plus me vanter dans ce pli, cela n'est pas le but. Cependant, je ne pouvais me permettre de manquer encore plus à Althiof. Ces mois seront difficiles pour lui, je ne pouvais lui imposer de me voir travailler durant le peu de temps où je serai là. J'ai moi-même plusieurs fois hurlé en le voyant un peu trop travaillé, ce n'est pas pour lui faire subir la même.

Me permets-tu de te demander une faveur ? Celle d'une amie ? Si tu pouvais veiller sur Althiof, j'ai bien peur que l'attente entre mes différentes sorties du monastère soit très difficile pour lui, alors si tu réussis à le faire sourire, à lui faire oublier l'espace d'un court instant cette longue attente. Je t'en serai éternellement et grandement reconnaissante. Je sais que l'ordre dans lequel vous vous trouvez et que je ne peux malheureusement rejoindre de part mes absences répéter l'occupera un temps. Mais j'ai peur... Je ne veux pas le voir souffrir par ma faute.

Je te donnerai le plus possible de mes nouvelles. Si j'ai pris cette décision de cesser toute activité ducale, c'est bien pour avoir du temps pour mes proches et mes amis. Sans ces moments, la vie serait bien monotone. Tu comptes beaucoup pour moi sache le. Nous ne le disons jamais assez je crois. Je suis d'ailleurs heureuse de t'annoncer que je serai des vôtres pour votre petit voyage d'agrément, nous aurons donc l'occasion de discuter de vive voix ce que nous n'avons fait depuis longtemps.

Ah parce que tu écrivais sur le dos de ton cheval ? Tu me surprendras toujours. Je dois aller avec Al d'ailleurs au retour de notre voyage me procurer un nouveau cheval, le mien étant parti rejoindre le soleil des chevaux ou quelque chose comme cela. Peut-être as-tu vu les affiches que notre Intendant Wilhelm a fait posé dans tout le duché. Je me suis fait poursuivre par des chiens de chasse. Je ne sais pas pour quoi ils m'ont pris, mais pour quelque chose de bon à manger.

Cela me fait penser que je n'ai pas encore pris le temps d'envoyer toutes mes invitations pour les vendanges. Nous organisons grande vendange et dégustation de vin à Mirefleurs dans les prochains jours. Tu es tout naturellement invitée avec Marty si ses charges le lui permettent, sinon tu le traînes avec toi ! Tu lui promets de l'alcool de châtaigne. Je sais que Aiguemarine et Nictail seront des notres, tout comme mon frère Rick. Des affiches seront placardées un peu partout.

En parlant de mon frère, cela me fait d'ailleurs très plaisir d'apprendre que tu en as retrouvé un. Je suis vraiment très heureuse pour toi, j'espère que vous saurez rattrapés.

Ma missive est bien longue...
Je t'embrasse et te dis à très bientôt.
Korydwen de Toggenburg-Marigny



Emotion, bouleversement et saisissement furent les sentiments qu’elle ressentit à la lecture de la lettre de sa suzeraine. Ainsi Kory serait du voyage, la nouvelle était excellente, bon, ceci l’obligerait à réécrire la demande de laisser passer mais qu’importait, comme le soulignait son amie, beaucoup de temps était passé sans qu’elles aient eu le loisir de discuter et d’échanger, et le temps filant vite, ce voyage était là aussi occasion pour papoter, rire, échanger, bref, un en mot … l’amitié.

Montbrisson.
Enfin.
Car les trois voyageurs avaient encore été spectateur d’une vile tentative de brigandage ! Décidément les routes de leur duché étaient peu sûres ! Il allait falloir songer à remédier à cela, mais … à leur retour. Sitôt arrivés, Bettym se dirigea vers la maréchaussée, Kenrui à l’auberge pour réserver des chambres, et elle-même en taverne pour réécrire la demande d’autorisation et étudier les différents plis qui avaient été remis à son attention : une lettre de la prévôté, une lettre de paris, une lettre …. Ah ben le laisser passer ! Favorablement impressionnée par le très court délai de réponse, Beths lut la missive avec plaisir.

Citation:

A Beths de Montfort-Balmyr, Duchesse de Billy, Prévôt Royal des Provinces Vassales, mes sincères salutations,

Le duché du Lyonnais-Dauphiné a honneur de vous recevoir en nos terres, vous ainsi que ceux qui vous accompagnent.
Nous sommes heureux de compter parmi nous une nouvelle habitante du duché, Dame Bettym.

Vous avez donc officiellement le droit de rester en nos terres, le conseil et la prévosté en est informée, tout le temps que vous désirez.

Je restes à vostre disposition pour toute chose.

Cordialement,

Zoyas, Dame de Marcieu, Prévoste





Bon au moins de ce côté-là c’était bon, elle prendrait juste le temps, une fois en Lyonnais de se présenter à Dame Zoyas pour lui préciser la présence d’une personne supplémentaire.

Repoussant parchemin, et autre paperasserie, elle commanda une chopine à l’aubergiste au moment ou Kenrui et Bettym revenaient de leurs occupations réciproques.
Beths affichait un sourire charmant, mais ses yeux commençaient à pétiller d’amusement lorsque Bettym lui parla de son entrevue avec ses suzerains … eheheh … bon et quand est-ce que le couple terrible allait montrer le bout de son nez … allez … il suffisait de compter … 3 … 2 …. 1 ….

Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs ! Reprenez avec moi tous en chœur !

Trois paires d’yeux se tournèrent vers l’orateur, et Beths eut alors un moment de panique. Mazette ! L’hymne, elle avait oublié l’hymne ! Euh … roulant des yeux vers le plafond … mais quel hymne ? Il n’y en avait pas la dernière fois où je me suis rendu dans l’antre de l’ordre ? mais qu’est-ce qu’il raconte le suzerain ? il a déjà abusé de l’hypocras ? Mouais en même temps, Kory m’a dit que c’était les vendanges …

Arrêtes de boire Al !!! C’est pas parce que Mirefleurs est en pleine vendange que tu dois te porter volontaire pour tester les fermentations !

Al était euphorique … logique c’est le deuxième effet tragique de la consommation d’alcool, nouvelle preuve s’il en fallait !

- Oh bein ça alors ! T’as vu Bettym c’est le même. Quelle coïncidence quand même tu trouves pas ? Si j’avais su que vous seriez là aussi Beths et Kenrui…

Diiiiingue ! Quel chanceux hasard fortuit tout de même !

Sourires angéliques sur tous les visages hormis celui de Bettym qui s’était mis à rire

- Les hasards de la vie font quand même bien les choses dites donc.

J’allais l’dire frère !

B'jour à tous ! Vous acceptez les hum... Membres euh... Comment dire... Les membres juste pour une mission ? Parce que euh... Pas que j'aimerai pas être avec vous... Mais j'peux pô... Parce que j'suis... pas en forme !

Et la Dame de Gondole de se mettre à exploser de rire avant de se lever et de manifester son contentement par diverses accolades et bises.

Ah mon cher suzerain, ma chère suzeraine, qu’il est bon de vous revoir enfin. Vraiment, il me tardait. Bon et comme vous pouvez le constater grand geste théâtral en direction de Bettym Le colis est bien arrivé au moins jusqu’à Montbrisson, j’ai bien œuvré hein ?! et pas de puces Regard complice vers le Grand Prévôt promis

Le petit groupe décida de se rasseoir et de profiter de cette tablée pour se désaltérer. Au passage, Koy lui glissa quelques mots à l’oreille, et Beths se mit à lui sourire en hochant la tête
De rien ma chère suzeraine je suis heureuse qu’ainsi nous ayons pu renouer contact, et oui j’ai bien reçu ta réponse, en chemin pour venir ici. Merci pour tes mots d’ailleurs, je te retourne la révérence du chaud au cœur. Et … nous pourrons profiter du voyage pour papoter, car, j’ai bien noté ta faveur et oui, je veillerai sur Al ... comme si je veillais sur mon propre frère qu’il faudra que tu rencontres un jour d’ailleurs …

Nouveau sourire accompagné d’un clin d’œil cette fois, avant que le groupe de mi-compagnon, mi-accompagnatrice, mi-personne à accompagner se mirent à commander quelques grandes petites choppes à boire.
Et puis les conversations portèrent sur le trajet, les démarches administratives pour l’installation de leur amie, etc etc etc. Tant de retard à rattraper, tant de choses à se dire, et un départ programmé le lendemain à l’aube. Un grain de détail en tête, Beths se mit à observer à la dérobée Bettym ... hum ... sanglier sous gravier ? La Dame de Gondole allait étudier la question avec le plus vif intérêt
_________________
BANNIERE EN COURS DE MODIFICATION
Martymcfly
Ce RP est à suivre en parallèle en BA ici même, et en LD sur ce lien



[Château de Billy, quelques jours après le départ de Beths]

Voilà plusieurs jours que le Duc de Billy ne trouvait pas le sommeil. Son épouse avait quitté le château conjugal. C’était la première fois qu’une telle chose se produisait. La première fois depuis leur mariage qu’ils étaient séparés. Loin des yeux, loin du coeur ? Que nenni… Il paraissait que l’absence de la Prévôt Royale rendait son époux davantage attaché.

Quelle tristesse de la savoir si loin de lui. Et pendant qu’elle devait cavaler dans les pré-Alpes dauphinoises, lui, tentait de combler son absence par la réalisation de blasons, la découverte et la lecture de vieux grimoires sur l’histoire du Bourbonnais-Auvergne, la formation de son Poursuivant, qui apprenait vite… Mais tout cela n’était que de la poudre aux yeux pour masquer le vide qui emplissait le domaine de Billy.

Ce jour là, c’était jour de livraisons de châtaignes… La cuvée 1457 de son alcool fétiche allait être délicieuse, selon les dires des cultivateurs de Saint-Didier en Rollat, l’une de ses terres riche en forêts. Marty voulait bien le croire, il l’espérait fortement d’ailleurs.

Une autre livraison, plutôt inattendue celle-ci, une lettre… Une missive qui sentait bon le bouchon ! Elle venait de la capitale du Dauphiné…

Beths a écrit:
Mon cher époux,

Me voici arrivée, bien arrivée en un seul morceau, toutes mes dents, mais je ne te promets pas de n’avoir pas laissé tomber un ou deux cheveux sur la route … Bref, me voici à Lyon en compagnie de ta marraine, de Kenrui, de Kory et d’Althiof. Eh oui, notre petite compagnie a légèrement grossie en cours de route, mais je suis sure qu’ainsi tu en seras pleinement rassuré.

Lyon est une ville superbe, mais je n’ai encore guère eu le temps de la visiter. Je t’écris présentement d’une taverne, ou non je ne noie pas mon chagrin de ne point être avec toi avec une délectable choppe, mais où je suis en train d’avaler un copieux et délicieux repas.

Voila, pour le moment je n’ai rien de plus à te préciser, tout se passe bien, et notre mission n’est pas encore achevée, et je vais avoir le plaisir de voyager un peu au sein de cette province. Qui sait les surprises qui m’attendent ?!

Je t’embrasse mille fois mon aimé.
Ton épouse aimante.


Lettre qui rassure. Rien ne leur était arrivé. Tout le convoi se portait bien, leur route se poursuivait. Il ne pouvait pas ne pas répondre. En fait, il n’attendait que cela pour lui écrire…

Dans son bureau, trônait déjà la feuille de parchemin vierge sur lequel il avait réfléchi à ce qu’il écrirait. La plume d’oie avait été taillée bien finement. Le Duc s’installa sur son siège et se mit à écrire…


Citation:
Ma bien aimée Duchesse,

La joie de recevoir de tes nouvelles est indescriptible tant j’ai eu hâte de ce moment. Trop de temps nous sépare depuis ton départ et ton absence en notre domaine continue de me peser lourdement.

Je suis bien aise de te savoir en vie, ainsi que ceux qui t’accompagne, et celle que tu escortes. Sache que nos terres sont paisibles et nos gens se portent le mieux du monde. J’ai d’ailleurs eu la visite de forestiers qui m’ont apporté de splendides châtaignes, qui, j’en suis certain, donneront un alcool goûteux comme je les apprécie.

Mes pensées sont toujours tournées vers toi, j’occupe mon temps libre en parcourant de vieux manuscrits retraçant l’histoire du Duché, feuillète d’anciens armoriaux. Je me rends également sur les remparts de Moulins, régulièrement, où j’assure quelques gardes, pour la défense de nos terres, et pour me rappeler combien tu y es attachée, autant à la protection du village, qu’à nos terres.

Je me réjouis de ton prochain retour à Billy, et sache que j’ai l’intention d’organiser des festivités pour ton arrivée afin que nous puissions fêter nos retrouvailles. Ces fêtes de la Saint Géraud sont actuellement en préparation et Barbelivien donne beaucoup de son énergie à la bonne réalisation de cette journée.

Transmets mes amitiés à tes compagnons de voyage et n’oublie pas de porter toute mon affection à ma marraine qui me manque, presqu’autant que toi. Il me tarde de te serrer à nouveau dans bras et de sentir

Puisse la route de Billy t’être agréable et vidée de brigands.

Ton Marty


Il fallait que la missive arrive rapidement. Le pigeon que Marty envoya saurait retrouver la trace de l’équipée dauphinoise…
_________________
Martymcfly
[Château de Billy… encore quelques jours plus tard…]

Les journées passaient et se ressemblaient au château. Des journées plutôt tristes, où les activités du Duc étaient sensiblement les mêmes. Les paysages d’automnes se dessinent sur la montagne bourbonnaise, la lumière change. Elle différait de celle de l’été. Les couleurs commençaient à se ternir légèrement. Seul l’Allier, qui coulait non loin des remparts, semblait demeurer le même. Les saisons s’enchaînaient les unes après les autres, c’était la vie…

Sur un chemin de courtine, Marty guettait une hypothétique arrivée. Observant vers l’Est, il espérait reconnaître de loin une équipée de plusieurs chevaux, une Beths sourire aux lèvres. Mais pour le moment il n’en était rien. Soupir.

Un oiseau détourna l’attention du Duc. Sourire. C’était Crécerelle, le messager de sa belle. Elle lui donnait des nouvelles à nouveau. Une réponse à sa missive envoyée quelques jours plus tôt. Marty en trépignait.

Décachetage, lecture… Haussement de sourcil, l’oeil s’écarquille et au bout d’une ligne et demie…

QUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!! AAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!


[Pendant ce temps à Vera Cruz… heu… à plusieurs lieues de Billy]

QUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!! AAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!

Deux cultivateurs moissonnaient leur champs…

Cré dou diou ! Ca chantonne chez le seigneur… La Duchesse a du rentrer.

Bigre nan ! Céti le Duc ça, la voix qu’est plus grave là…


[Donc… à Billy…]

Les pas sont rapides. Les grognements sourds et imperceptibles sortent à peine de la bouche du Duc. Les sourcils sont froncés beaucoup plus qu’à l’accoutumée. Marty s’installe avec fracas à son bureau.

Barbelivien !!!

Le valet l’avait senti venir celle là… Faut dire que le cri, d’épouvante ?, de son maître à l’extérieur du château, faisait pressentir un besoin pressant de lui.

Votre Grâce ? Que puis-je pour…

Prépare une chambre immédiatement. Une chambre qui ferme à clé. Ma marraine va venir s’installer quelques temps au château.

Le ton était vif, faisait rester Barbelivien coi quelques secondes, avant de finalement pouvoir sortir :

Bien. Je m’en charge.

Aucune réponse de la part du Duc, visiblement très perturbé, très agacé. Il ne fallait surtout pas que l’affaire dont il venait d’être mis au courant soit ébruitée. C’était même hors de question. La lettre qu’il venait de recevoir, il la relisait sans cesse, ne pouvant croire à ce que sa tendre lui affirmait. Apparemment, elle était dans la même détresse que lui-même.

Beths a écrit:
Oh mon aimé,

Si tu savais comme je souhaiterais que tu fusses à mes côtés en ces instants précis … je me sens perdue, égarée, et je ne sais que faire …
Marty … Bettym est enceinte … excuse moi de ne point trouver les formes pour t’annoncer une telle nouvelle, mais … je suis effondrée. Je suis effondrée car je sais qui est le père de cet enfant à naitre, et je sais aussi que jamais Bettym ne pourra l’épouser. Et que de fait ta marraine se retrouve ainsi veuve attendant un enfant … les quolibets iront bons trains, et les langues perfides la blesseront. Sois assuré que certains de ses détracteurs ne rateront pas une telle aubaine …

Mon époux, je ne puis accepter une telle chose, si bien que j’ai fait une promesse, une promesse qui me vaudra la haine de ma jumelle de cœur, mais mon choix est fait et j’ai besoin de ton aide. Il nous faut trouver un époux à Bettym. Je dirais que nous avons un mois, un mois et demi peut être, avant que la grossesse de notre amie ne se voit, il faut avant cela avoir trouvé un homme qui l’aurait épousé … je suis désespérée, je ne vois personne qui la mériterait.
As-tu la moindre idée ? Et comment faire, elle est désormais habitante de Dié, dois-je la ramener avec moi, pieds et poings liés ?

Cœur de mon cœur, je t’en prie … aide-moi … conseille-moi.

Beths


Il fallait à présent répondre, trouver les mots justes, les bons conseils. Peut-être qu’une gorgée d’alcool de châtaigne l’aiderait à choisir les phrases qui convenait… Quelques gouttes suffiraient… Un verre servi, rapidement descendu. Intense moment de réflexion. La plume gratte enfin le parchemin.

Martymcfly a écrit:
Ma tendre mie,

C’est avec effroi et anxiété que j’écris ces quelques mots, en réponse à ton dernier courrier. La nouvelle que tu m’apprends me fait prendre conscience de la gravité de la situation.

Jamais l’honneur de ma marraine ne saura être entaché.

Je veux et j’exige que Bettym revienne à Billy, qu’elle s’y installe le temps de sa grossesse. Le personnel du château se mettra à son service pour assurer que l’enfant qu’elle porte naisse dans les conditions les meilleures qui soient.

Mon aimée, nous nous mettrons en quête d’un époux pour ma marraine, afin que l’enfant à naître ait un père pour l’élever, ou à défaut un nom à porter.

Tu me manques tant.

Marty


Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête… Il avait promis à son défunt parrain Gawel de prendre soin de celle qui l’avait presque élevé. Il se devait de tenir son engagement, et s’en faisait un point d’honneur même.
_________________
Bettym
Retour sur les terres natales...

Depuis qu'ils avaient quitté le Bourbonnais-Auvergne, quelques semaines auparavant, le groupe n'avait cessé d'aller de déboires en déconvenues.

Leur arrivée en Lyonnais s'annonçait pourtant bien ! Une ambiance chaleureuse, des amis de part et d'autre, des rencontres inattendues, bonnes ou mauvaises selon les cas. Que demander de plus ! Le paradis était là, malgré les soucis de santé de Bettym et Kory et le silence de Kenrui. Tout ce petit monde allait bon train jusqu'à Dié en compagnie de notables Lyonnais qui attendaient leur venue.

Mais voilà... A croire que le bonheur était interdit dans les Royaumes. En y repensant, elle comprenait mieux maintenant toutes ses annonces royales qui demandaient des serviteurs. Il y avait toujours un grain de sable pour enrayer la machine. Et pour le coup, ce n'était pas un mais deux pépins et pas des moindres...

Le premier souci fut l'aveu que Bettym avait fait à Beths. Une confession scandaleuse pour la juge qui entraîna une dispute sans précédent entre les 2 B, à les rendre malades. Fort heureusement cette fâcherie ne dura que deux jours ; les 48 heures les plus longues pour les soeurs jumelles de coeur. Et une fois la colère passée, le Bons Sens - nom de la taverne - retrouvé, les deux femmes s'étaient désaltérées devant une, deux, trois... - après on ne compte plus - chopes de bières, jusqu'à ce que ce breuvage eut raison de leur esprit.

Ce fut dans un état lamentable qu'Althiof retrouva les deux anciennes maréchales. Comme à l'accoutumée, il ne pouvait s'empêcher de faire des siennes et ce fut d'une douche et d'une potion infecte cette fois-ci qu'il sévit. La réaction fut immédiate ! Beths et Bettym se mirent à crier après Al pour la délicatesse dont il fit preuve et ce, sans se soucier des personnes présentes dans la taverne pour leur plus grand malheur.

Cette malédiction, ce germe vert, cette catastrophe sans commune mesure se porta sur Beths. Une sorcière sans scrupule, qui ne supportait pas que Beths ait la même voix qu'elle, lui jeta un sort ! En un instant, la belle voix nature se transforma en un bruit strident à en faire mal aux yeux, tant la surprise fut grande, et naturellement aux oreilles mais pour ce dernier, les Bourbonnais étaient habitués...

Bref... Devant cette incompréhension surnaturelle et malgré toutes les incantations faites auprès de la Déesse Acherpé, la parole de la Thiernoise restait inchangée. Bettym ne savait plus quoi faire face à cette suborneuse et d'un commun accord, par solidarité envers leur amie, les Bourbonnais se promirent de garder le silence jusqu'à ce que la Thiernoise puisse de nouveau parler correctement.

Cet envoûtement dura des jours et des jours... Préoccupée par le souci de Bettym, Beths avait tout de même préparé une lettre à l'attention de la juge.

Beths a écrit:
Ma chère, ma très chère Bettym,


Ces derniers jours ont été difficiles pour nous deux. Nous ne nous étions jamais ainsi disputée, et j'avoue que mon coeur a saigné alors que pour la première fois, nous ne nous comprenions pas.
Je sais que depuis lors, nous avons parlé, nous sommes mutuellement excusées et pardonnées, et c'est avec un peu plus d'allégresse que les journées à Dié ont passées, journée pour découvrir ta nouvelle ville, ta nouvelle vie, tes nouvelles terres.

Mais, je ne puis attendre plus longtemps, l'être que tu portes en ton sein grandit chaque jour.
Ma Bettym, je te ramène avec moi à Moulins, à Billy pour être plus précise, toi et ton enfant à naître. Je sais que cette idée ne te plaira pas. Néanmoins je ne te laisse de choix que celui-ci : soit tu nous suis de ton plein grès et je chevaucherai avec fierté à tes côtés, soit je me charge de t'attacher et te bâillonner avant de te passer au travers de la selle de ton cheval. Tu conviendras qu'un tel voyage ne conviendrait pas à ton enfant, ni à toi d'ailleurs.

Mon amie, tu me connais suffisamment pour savoir que je tiendrais promesse : jamais, jamais le nom du père ne sera prononcé par mes lèvres. Toutefois, je tiendrais aussi parole concernant la seconde parti ... l'époux.
Et ma Bettym je ne cherche que ton bonheur en souhaitant te trouver un mari, un père, en cherchant à ce que ta grossesse ne soit pas l'objet de raillerie, en agissant pour que ton enfant ne porte pas le quolibet de bâtard. Tu pourras ainsi chérir l'être que tu portes en toi, au su et vu de tous, cet enfant d'un amour interdit.

Nous repartons demain, j'attends ta réponse.

Ma Bettym, les conditions ne sont certainement pas les meilleures, mais ... je te souhaite un bon anniversaire. Et que la raison guide tes pas. Nous fêterons dignement cet événement avec ton filleul qu'il me tarde de retrouver

Je t'embrasse

Beths


Merveilleux cadeau d'anniversaire, grimaça-t-elle. Retourner en Bourbonnais-Auvergne, écouter toutes les âneries rapportées, cela ne l'enchantait pas du tout. Mais que pouvait-elle faire ? Rien... sinon obéir pour la sécurité de l'homme qu'elle aimait plus que tout.

La décision fut prise immédiatement. Tous les préparatifs ne prirent qu'un instant. Le départ s'était fait en suivant lorsqu'elle reçut une mésange... Arrivés à Valence, elle prit parchemin et...

Citation:
Bonjour la Blonde,

Nous vous attendons à Valence. Préviens l'enturbanné qu'il peut faire partie du voyage, j'ai encore un peu de place. Malheureusement, je ne pourrais vous emmener qu'en Bourbonnais-Auvergne et au plus loin, Moulins.

D'autres soucis, d'ordre personnel, m'obligent à rester au Domaine de Billy avec mon filleul.

A demain.
Bettym


Sitôt écrit, sitôt envoyé et une attente d'une journée. Dès le lendemain, ils reprirent la route avec deux personnes supplémentaires. Le voyage se poursuivit dans un silence le plus complet. Et puis au bout de quelques jours, les frontières se dressaient puis les forteresses de Montbrison. Elle savait qu'elle jouirait de moins en moins de liberté et resta donc prostrée dans la taverne où ils avaient élu domicile le temps que Beths sorte de sa retraite prescrite. Peut-être qu'ainsi, le sort jeté serait enfin levé.

C'était tout le malheur qu'elle souhaitait à son amie. Qu'elle retrouve sa joie de vivre. Elle ne pouvait imaginer ce qu'elle pourrait devenir sans elle. En attendant son retour, elle errait un peu, écrivait à ses amies et famille de sang ou de coeur. De bonnes nouvelles lui étaient arrivées, la naissance d'un petit monstre pour sa marraine, le mariage à venir de son filleul Cruzzi et la naissance future pour sa soeur Lilou. Vivement qu'elle puisse les voir !
_________________
La Confrérie de la Source
Bannière en construction
Bettym
[Le coeur guilleret... en route vers l'inconnu ou presque]

La déconvenue de se rendre en Bourbonnais-Auvergne avait fait place à une joie indicible. Les bonnes nouvelles ou plutôt les invitations qu'elle avait reçues lui mettait du baume au coeur surtout un pli qu'elle avait eu en catimini par un messager très prudent. Et pour cause !

Elle n'avait pas attendu longtemps pour la lire et son coeur battait la chamade. Il pensait à elle tout comme elle pensait à lui. Cette concession avec Beths était un crève-coeur mais elle tiendrait le coup pour son amour à lui. Elle plia le parchemin le plus possible et pour être sûr qu'il ne soit jamais découvert, le glissa dans son corsage comme le faisait Soeur Rita quand elle ne voulait pas que Bettym sache quelque chose.

Beths ! Avant d'aller à Billy, cela ne te dérange pas de faire un détour sur Clermont ? J'ai mes filleuls qui s'y trouvent !

Sourire amusé en observant sa soeur jumelle de coeur. Elle savait que la Thiernoise ne raterait pour rien au monde de voir son époux ! Et d'un commun accord, elles se dirigèrent vers la Capitale et prirent une chambre pour quelques jours dans un des hôtels fastueux de la ville.

[Maudites soient les Cérémonies officielles !]

Elle regardait ses frusques et fanfreluches d'un air désespéré. Deux cérémonies et pas des moindres et aucune idée sur la tenue appropriée. Une robe bleu ? Une jupe jaune avec un col vert ? Quel vilain canard elle faisait !

Tout était sans dessus dessous. Rien ne lui convenait.

Bethsssssssssssssss ! Au secours ! se mit-elle à hurler dans la chambre.

Il n'en fallut pas plus pour voir rappliquer la jeune femme en catastrophe.

Regarde ! Je sais pas quoi mettre ! Et puis, j'ai l'impression d'être engoncée. Et puis... s'asseyant sur le lit, l'air malheureuse. J'ai pas envie d'y aller ! Et si jamais, ils s'en rendent compte ? Beths aide moi ! Tombant sur un corset... Tu crois que si je le serre très très fort ? la regarda-t-elle, inquiète.

Et si je n'y allais pas ? Qu'est-ce que tu en penses ? Tu crois que Cruzzi et Amandine m'en voudront ? Tu crois que Marty m'en voudra aussi ? Nouveaux soupirs Non... je ne peux pas leur faire ça ! Une marraine n'a pas le droit d'être aussi cruelle. GRRRRR que je déteste les cérémonies ! Pourquoi ne peuvent-ils pas faire ça sans personne ?

Mais devant la stupidité de sa question, elle se mit à rire.

Bon aller ! Il faut que je fasse un choix... Tu crois que la robe bordeau/noire ira ? ou peut-être la blanche et bordeau ?

Après plusieurs consensus, elles furent arrivées à un choix définitif...

D'accord... celle-ci pour le mariage de Cruzzi et Amandine



Et pour Marty... On dit celle-ci ?


_________________
La Confrérie de la Source
Bannière en construction
Beths
[Retour au bercail, leur duché … chez elles, chez eux …]


Et pourtant tout avait bien commencé … Son Marty qui devant le fait accompli n’avait pu que s’incliner avec le sourire, lui demandant de prendre soin d’elle ; la petite surprise qu’ils avaient tous, à commencer par son parrain, concoctés à Bettym quant au dévoilement progressif des membres de son escorte de la Cosse de Genêt ; le voyage en lui-même où les douces journées de fin d’été avaient poussées leurs chevaux ; l’autorisation charmante du prévôt du Lyonnais Dauphiné … Bref un voyage sous d’heureux hospices.

Et puis doucement les mauvaises nouvelles, les désagréables événements étaient tombés. D’une part sa suzeraine, qui sans raison apparente avait soudainement quitté la taverne dans laquelle ils se trouvaient, et puis le lendemain Bettym qui lui annonçait sa scandaleuse grossesse, déclenchant alors ce qui jamais n’avait été : dispute et désaccord entre les deux B. Consternation, abattement, désespoir s’emparèrent alors insidieusement de la Duchesse, qui prit alors décision, têtue et bornée. Bettym n’accoucherait pas de cet enfant seule, elle serait mariée avant !
Beths savait que quelque soit la décision qu’elle prendrait, elle serait mauvaise, alors son cœur décida de la moins pire, à savoir de trouver un père à cet enfant à naitre offrant ainsi la possibilité à son amie d’élever au su de tous ce fruit d’un amour interdit. Il restait juste un détail : trouver un homme digne de confiance, un homme qui pourrait épouser Bettym, qui la respecterait, et qu’elle-même apprécierait. Malheureuse devant cette décision improbable et impossible à tenir pour tous les critères, Beths avait quitté le groupe pour se trouver un petit coin de nature tranquille afin d’exercer son poignet et son bras, afin de s’épuiser totalement pour penser à autre chose. Las, idiote qu’elle était, tout alla de mal en pis, et sa seule bonne idée fut d’écrire à son époux, lui demandant aide, lui exposant son désarroi.

Deux très longues journées plus tard, parcourant les ruelles de Dié en quête de quenelle, rosette et côte du Rhône pour son prévôt, cherchant surtout une excuse pour tenter de ne plus pleurer la perte de leur amitié, Beths s’était retrouvée dans une taverne où Bettym se trouvaient aussi. La brune et la châtain claire tombèrent dans les bras l’une de l’autre, souffrant l’une comme l’autre de leur dispute, ne pouvant continuer ainsi à s’éviter, elles parlèrent longuement, et les verres vides, doucement, s’alignaient.
Ce fut dans un état de fraicheur peu recommandé qu’Althiof vint les retrouver, puis Kory, maux de tête se mélangèrent aux rires, aux cris, aux pluies et abreuvoirs … et tous purent fêter leur estime et affection réciproques.

Une courte, trop courte nuit de sommeil sans rêve, et sans nuage, avant que l’épée de Damoclès vint se rappeler à son bon souvenir. Un pigeon lui apporta la réponse de Marty : Bettym devait rentrer avec eux en BA, à Billy où elle serait prise en charge, c'est-à-dire cloitrée, le temps qu’on lui trouva un époux, préservant ainsi son honneur.
Grimace de la Dame de Gondole qui pourtant s’exécuta. Cette journée était celle de l’anniversaire de sa jumelle de cœur, mais parce qu’elle n’avait qu’une parole, parce que l’honneur justement était sa ligne de conduite, elle écrivit à sa brune lui présentant calmement la suite : soit elle rentrait avec eux de son plein gré, soit elle suivrait ligotée et bâillonnée telle un vil malfrat.

Sa Bettym se décida quant à la première option, et le retour au bercail se fit silencieusement. Leur petite troupe s’était tue, et chevauchait sans bruit les plaines du Lyonnais pour rentrer au plus tôt en Bourbonnais Auvergne.
Vertes collines tant aimées, chères au cœur de tous les Auvergnats, dont la beauté sans pareil était impossible à oublier dès lors que les yeux s’étaient posés une fois sur elles … Sa fierté d’appartenir à ce Duché lui fit bondir le cœur alors qu’elle apercevait au loin les remparts de Montbrisson … ils rentraient chez eux … et dans quelques jours à peine, elle verrait Marty.

A peine rentrés leur petit groupe se dissocia et chacun retourna à ses activités, ses terres, ou ses envies. Les deux B poursuivirent alors seules tranquillement leur chemin prenant leur temps, parlant doucement et discrètement, se fondant parfois dans la nature … Et Beths angoissée portait souvent regard vers le ventre de son amie … combien de temps ? Combien de temps ?? La Dame de Gondole n’était plus la jeune écervelée, naïve, bruyante et pleine d’entrain et d’espoir … elle avait murit devant l’adversité et les choix toujours difficile qu’il fallait faire … elle était devenue silencieuse, taciturne, le regard triste et morne … amenant parfois une grimace interrogative sur le visage de Bourbonnais Auvergnat qu’elle pouvait connaitre et croiser.

Leur retour n’était pas totalement passé inaperçu car des invitations arrivèrent, des échos heureux, qui doucement amenèrent un sourire sur les traits de la Duchesse. Elle apprit que Guy, son ami, enfin avait quitté les moines, preuve de son rétablissement, elle savait qu’elle aurait des occasions de le croiser. Any avait également quitté le cloitre, retrouvant sa verve, son moral, son enthousiasme, Amaelle devait être ravie de voir ainsi sa mère rétablie. Elle-même sautait de joie et était impatiente de gagner Moulins : revoir son amie, revoir son époux, revoir sa marraine, revoir ses amis Moulinois … son cœur lui hurlait de chevaucher brides abattues vers Moulins.
Et puis une nouvelle invitation … de son époux au château de Clermont ..

Beths ! Avant d'aller à Billy, cela ne te dérange pas de faire un détour sur Clermont ? J'ai mes filleuls qui s'y trouvent !

Pâle sourire sur un visage … tentative d’expression …

Retrouvons les …


Arrivées toute deux sur place, la Duchesse avait choisi le plus bel hôtel que Clermont possédait pour que les deux B y élisent domicile le temps des cérémonies. Quelques missives envoyées au personnel de Billy, à son Intendant Eudes, à sa femme de chambre Margilie, leur demandant de leur envoyer quelques malles. Pour la première fois de sa vie, la Duchesse de Billy assumerait le rang qu’elle portait de par ses épousailles. Il lui fallait donc robe adéquate, elle ne se présenterait ni au mariage de Cruzzi et Amandine, ni dans la salle du trône avec ses habits de maréchale.
Alors qu’elle s’interrogeait sur la diversité de sa garde robe … un cri retentit … (dans la nuit ? )

Bethsssssssssssssss ! Au secours !

Immédiatement l’interpellé sortit de sa chambre pour se rendre dans celle attenante que Bettym occupait, se servant de son épaule comme d’un bélier contre la porte de bois, abimant légèrement les gonds de cette dernière, et sortant aussitôt l’épée de son fourreau …

Que ?!!! ….

Regarde ! Je sais pas quoi mettre !

Le temps d’un battement de cil et Beths comprit que sa Bettym ne courait aucun danger, elle rangea donc son épée avec désinvolture leur laissant ainsi la possibilité de reprendre contenance.

J'ai pas envie d'y aller ! Et si jamais, ils s'en rendent compte ? Beths aide moi !

Un demi-sourire sur les lèvres, Beths poussa un petit soupir. Diantre, elle n’avait pas pensé à cela, Bettym qui hésitait et qui préférait se cacher. Bettym fragile … comme elle l’avait été le jour où elle lui avait annoncé sa grossesse … Bon et que dire dans ces cas là ? Les femmes enceintes pouvaient être difficiles, irascibles, et changeant d’idée aussi rapidement qu’il fallait à un sanglier pour trouver des mycchorizes.

Bettym enfin ! Tu es aussi grosse que moi je suis évêque ! Ta grossesse ne se voit pas … encore dit elle en examinant de pied en cap son amie qui avait néanmoins décidée de porter un corset. Beths préféra hausser les épaules et la laisser faire. Ce que femme enceinte voulait …

Et si je n'y allais pas ? Qu'est-ce que tu en penses ? Tu crois que Cruzzi et Amandine m'en voudront ? Tu crois que Marty m'en voudra aussi ?

Ohla ! Ben à ton avis ma brune ? Tu crois que tes filleuls ne t’en voudraient pas ? Pour le premier que tu rates son mariage ? Ce qui n’arrive en principe qu’une seule fois dans une vie ? Comment crois-tu qu’il prendrait la chose ? Hum ? Quant au deuxième, tu lui as déjà fait faux bon rappelles toi, certes pas pour son mariage … mais …

Légère interruption pendant laquelle Bettym reconnu que décidemment, non, elle devait y aller …

A la bonne heure. De toute façon ils ne sont pas tes filleuls pour rien, ils t’aiment à leur manière ma Bettym, et ton absence les peinerait.

Et là, dans un froufrou, la tête penchée dans une malle, Beths s’abstenant de préciser que peut être dans son état, le Juge ne devrait peut être pas ainsi se pencher et gigoter partout si elle ne voulait pas avoir droit à un désagréable malaise, mais Bettym semblait au mieux de sa forme alors qu’elle lui présentait différentes tenues qu’elle pourrait mettre.

Hum … celle-là !

Beths pointait du doigt une magnifique tenue tout simplement parfaite, ample et cintrée, fait d’un tissu fluide et résistant, noire et améthyste, un délicat et subtile mélange qui lui irait parfaitement

Celle là pour le mariage d’Amandine et Cruzzi, tu seras très élégante, et tu verras que tu recevras moult compliment.

Et puis le défilé continua jusqu’à ce que ses pupilles remarqua une petite merveille dans la panoplie d’affaire qu’avait son amie.

Ooooooooh j’aime particulièrement celle-ci, mets la pour la cérémonie de Marty … Et la Gondole de se mettre à sourire avec bonheur à son amie, réfléchissant à toute allure. Bettym serait pleinement à son avantage lors de ces deux cérémonies, elle pourrait peut être attirer à l’écart son époux quelques instants, outre pour le plaisir de sentir ses bras autours d’elle, mais aussi et avant tout pour lui demander s’il avait déjà un nom en tête, pour élaborer ensemble un plan machiavélique afin de trouver un époux digne de ce nom à leur amie, afin de fêter des épousailles dans le mois à venir … Parlant alors à voix haute …

Oui …. Oui … oui oui, cela sera parfait.


Bon il lui restait également à se trouver elle-même quelques petites choses à mettre sur elle, quelques jolies petites choses …
_________________
BANNIERE EN COURS DE MODIFICATION
Korydwen
[Quelque part en BA avant qu'une soeur vienne la Korydnapper et l'enferme dans un couvent, un certain jour, une certaine heure, bref quand cela vous arrange en fait.]

Le voyage du retour, elle avait été étrangement discrète, un mutisme s'était emparée des lèvres baronales de la Baronne qui profitait de la vue qu'elle pouvait avoir sur son époux, oui bon, elle regardait également le chemin, elle ne comptait pas se prendre une branche d'arbre tout de même. Bien étrange retour, elle n'avait pas tout suivi en Lyonnais-Dauphiné, si ce n'est que tous les soirs elle les rejoignait pour prendre la route. Profiter de l'instant présent avant les horribles soeurs, qu'elle redoutait ce moment, qu'elle savait qu'elle serait coupée de tout durant de nombreux mois, qu'elle serait perdue à son retour, elle ne savait même pas si elle survivrait à cela. Elle devait voir ses frères, alors tout aussi discrètement, elle prit la direction de Mirefleurs, une fois encore sans rien dire, elle ne parlait plus, mais elle pouvait écrire. Il lui faudrait donc écrire... Ecrire à défaut de s'exprimer, donner des nouvelles, elle avait promis... Enfin elle n'était pas encore partie, elle avait juste abandonné le groupe... Trois fois rien en soi, oui oui trois fois rien. Toute façon étant donné son humeur complètement pourrie valait mieux qu'elle soit loin pour le salut des autres. Sinon, elle allait encore regretter, elle avait promis de prendre du recul. Autant dans sa tête que bein physiquement pour le coup, comme elle les avait laissé partir devant.

Il était bien tard, lors de son arrivée dans une auberge du village de Mirefleurs, elle descendit de sa monture, ne précisant pas qui elle était, ne souhaitant pas avoir tous les gueux de la taverne se prosterner devant ses pieds. Elle s'installa dans un coin à une table, refusa l'alcool, elle savait que dans son état d'esprit, elle avait encore faire des histoires, et cette fois, Aigue ne serait pas là pour la sauver... L'histoire de Korydwen et la poire, grande histoire durant un voyage... Avait-elle rapproché un peu plus les deux jeunes femmes ? Elle se souvenait juste de l'abreuvoir et de ce qu'Aigue lui avait dit... L'alcool n'est pas une solution !!

Elle sortit plusieurs parchemins, par lequel commencer. Al, Kenrui, Bettym, Beths, Kory... Euh nan, elle n'allait pas s'écrire à elle-même, elle n'en était pas encore à ce stade là, pas à s'écrire elle-même quand même. Kenrui... Elle lui écrirait plus tard, de toute façon, elle devait le voir pour cette histoire d'Aliénor, ensuite Al... Elle ferait plus tard, en dernier. Bettym et Beths, les deux "B" fallait choisir, les deux en même temps ? Non pas très bonne idée, donc deux missives. Pas facile d'écrire tout de même... De coucher sur le papier ce que l'on peut penser. Enfin elle finit par se lancer.



Ma chère Beths,

oui, oui tu lis bien, c'est bien ta suzeraine-amie qui t'écrit, la même personne qui durant le voyage n'a pas décroché un seul mot. Un mutisme soudain, me faisant prendre conscience de ce que seront les prochains mois pour moi, m'a empêché d'ouvrir la bouche.

Je voulais t'écrire quelques mots à défaut de les avoir dit à haute voix. Je vous ai quitté discrètement un peu plus tôt dans la journée, je dois me rendre à Mirefleurs pour y retrouver mes frères, bien que Kenrui nous ait accompagné en Lyonnais-Dauphiné, le seul ennui, c'est que je n'ai pas réussi à le croiser, aussi muet que moi mon frère. Je ne sais pas si j'ai attisé ta curiosité, et si ce n'est pas le cas tant pis, je te raconte quand même. Le passage à Vienne, m'a été très bénéfique, j'ai retrouvé trace de mon passé, de l'auberge où je serais née et donc des informations sur ma mère que je me dois de raconter à mes frères. Tu comprendras sans doute aisément le fait que je sois pressée de les retrouver.

En fin de cette semaine, dimanche, je prendrai la route du couvent le plus proche, j'essayerai durant mes courtes présences de te donner de mes nouvelles et d'éviter d'être avare, pas comme j'ai pu l'être... Mais les missives et moi, c'est pas la folle histoire d'amour. Profite de ton retour en notre duché pour retrouver ton époux et te reposer avec lui. J'ai été contente de vous accompagner durant cette première mission.

Prends soin de toi ma chère Beths,
Kory.

PS : encore merci pour le petit service concernant tu sais qui. J'essayerai de voler beaucoup de bouteilles dans les caves des soeurs, pour qu'on puisse boire un coup un de ces jours !!


Elle roula la missive, voilà, la première était terminée, maintenant celle pour la deuxième "B".



Chère Bettym,

cela doit bien être une des premières fois que je t'écris. Il faut sans doute un début à tout. Je dois te dire que j'ai pris grand plaisir à voyager avec toi, après tout entre "colis" nous ne pouvons que nous soutenir, je plains juste les pauvres douaniers, ils ont du me prendre pour une folle.

J'espère que le voyage retour s'est bien passé, d'ailleurs si tes ennuis de santé continue, je pourrai durant mes périodes de présence, te donner quelques plantes pour te soulager, enfin si tu ne trouves personne d'autre d'ici là ou que tu es encore malade, ce que je ne te souhaite pas bien entendu.

Je te souhaite un bon retour et séjour en BA,
je t'embrasse,
Kory.


Voilà, c'était fait, elle était bien à des années lumières de se douter de ce que Bettym avait, elle espérait juste ne pas avoir commis d'impair et si tel était le cas, elle irait se repentir chez les nonnes. Dernière missive ? Sans doute la plus difficile à écrire, le verrait-elle avant de partir chez les soeurs ? Elle n'en savait rien, un goût amer dans la bouche, les yeux rougis et piquant, elle plongea sa plume dans son encrier et resta interdite un moment comme ça. C'était de plus en plus difficile en s'approchant de la date fatidique, mais elle devait être forte, très forte.



Mon Al, mon tendre, mon autre, ma douce moitié,

j'ai quitté le groupe comme une sauvage, j'ai été bien muette durant le voyage de retour et pourtant... Pourtant je n'ai jamais cessé de te regarder et de penser à toi et là encore, mon esprit et mes pensées sont tournés vers toi. Toujours vers toi. Il fallait que je me rende à Mirefleurs, je t'en avais parlé, j'ai besoin de voir mes frères, de leurs raconter tout ce que je t'ai déjà raconté, l'autre soir, au creux de tes bras. Si jamais tu voulais me rejoindre, je t'attendrai, je serai à Mirefleurs, jusqu'à dimanche, ensuite, je devrai me rendre chez les soeurs...

Je t'aime tellement... Les enfants sont à Cournon, je n'ose pas passer les voir, je n'ose pas leurs imposer tout ceci, mes absences à répétition, c'est égoïste, je passerai les voir la semaine prochaine. Ils sont si jeune, je vous impose tellement de chose à toi et aux enfants. Je vous aime tellement, chaque jour mes pensées seront pour vous.

Je te couvre de mille baisers, je t'aime plus que tout au monde,
ta tendre épouse,
Kory.


Comment glisser sur les mots ce que l'on peut ressentir pour une personne ? Comment lui dire que tout ce que l'on souhaite c'est d'être dans ses bras ? Elle prierait pour lui, pour eux, pour tous ses amis. Comme une déchirure en elle, comme si elle savait à l'avance qu'elle allait manquer beaucoup de choses... Mais ainsi était faite la vie et ainsi Kory devait vivre... Triste, mais ne pas le montrer, c'était dur pour elle, mais pour les autres, elle releva la tête, elle voyait encore son frère lui annoncer cela entre ses larmes, s'essuyant d'un revers du bras, elle pensa à Rick... Ils avaient fait tellement tous les deux, un frère et une soeur inséparables... Il avait du lui annoncer cela, elle avait prit sur elle et une fois de plus s'était énervée, les soeurs seraient lui apprendre à être patiente, moins impulsive, mais comment lutter contre soi-même ? Comment lutter contre ses démons et son caractère ? Ce caractère bouillonnant du sud et de nul part ailleurs. Elle attacha ses missives à tout plein de pigeon et les laissa partir avant de retrouver son château... Une boule au ventre...
_________________

On peut jouer juste pour de rire ?!
Bettym
[Entre deux cérémonies]

L'annoblissement ou plutôt les annoblissements se passèrent sans embûche même si la santé précaire de Bettym avait du s'éclipser avant la fin de la fête. Elle n'avait même pas pu profiter des petits fours que les habitants payaient par l'intermédiaire de leurs impôts.

Une fois dans les jardins, elle prit place sur un des bancs et offrit son visage aux rayons fort réconfortants du soleil. La petite brise lui redonna des couleurs ce qui n'était pas pour lui déplaire. Qu'est-ce qu'elle détestait ses mondanités ! Voir toutes ces personnes qui se pressaient pour savoir qui aurait droit aux privilèges du duché.

Néanmoins, pour une fois, elle n'était pas déçu des choix du représentant du Bourbonnais Auvergne. Certes deux de ses confrères avaient été récompensés mais ils le méritaient tout comme le soldat qu'elle ne connaissait pas.

Quand enfin, elle se sentit mieux, elle reprit la route vers l'hôtel où Beths avait pris une chambre pour elle le temps de leur séjour en la capitale. Mais qu'allait-elle bien pouvoir faire en l'attendant ? Elle fouilla dans sa sacoche pour y trouver un nombre de plis qui n'avait pas encore reçus de réponse. Elle grimaça devant son manque de politesse et alla s'attabler à une sorte de secrétaire. Elle relut une missive qui lui tenait à coeur.

Citation:
Bonjour,

Je viens d'apprendre que la mission d'escorte s'est bien déroulée et que vous voilà tous à bon port. Je ne peux que m'en réjouir, voilà une première mission d'escorte fructueuse, j'espère que vous en conviendrez.
Au nom de l'Ordre de la Cosse de Genêt, je vous invite à nous recontacter au besoin pour d'autres missions de la sorte, pour vous-même ou quelques connaissances que ce soient, nous serions ravis de vous aider à nouveau.

Je vous souhaite bonne continuation et vous fait confiance pour transmettre mes félicitations et amitiés aux frères et sœurs de l'Ordre qui vous ont accompagné.

Bien à vous,

Chadada d'Andéol
Grand Maître de l'Ordre de la Cosse de Genêt


La plume dans l'encrier, elle réfléchit avant de rédiger sa réponse.

Citation:
Cher Grand Maître,

C'est avec beaucoup de retard que je prends la plume pour vous remercier d'avoir pris ma demande en considération pour cette escorte d'exception.

Le voyage s'est passé sans encombre et ce, grâce aux hommes (et à la femme) de choix qui ont composé cette escorte.

Sachez que d'ors et déjà, l'Ordre de la Cosse de Genêt sera, pour moi, la référence en matière d'escorte et je ne manquerai pas d'en faire l'apologie à qui voudrait l'entendre.

Encore une fois, merci pour tout et que le Très Haut prenne soin de vous.

Beatrice Madeleine, dit Bettym


Après avoir relu sa lettre, elle la sabla et la scella de cire puis se dirigea vers le paravent qui avait été mis dans sa chambre quand une personne toqua à la porte. Elle alla ouvrit et se trouva face à un messager avec un pli à son nom. Elle remercia l'homme et après l'avoir congédié avec une piécette et un sourire, elle s'enferma de nouveau et décacheta la missive.

Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres quand elle repensa à leur arrivée à Lyon mais la suite éteignit ce petit bonheur. Toutefois, elle retourna à sa table et reprit un parchemin.

Citation:
Ma Chère Kory,

Il est vrai que nous avons eu que peu d'échanges épistoliers mais cela n'empêche rien et surtout pas de ne pas penser l'une à l'autre.

Ce fut un réel plaisir de voyager en ta compagnie et si cela devait être à refaire, je ne manquerai pas de te demander de m'accompagner, histoire d'embêter de nouveau les douaniers. Le pauvre Lyonnais ne doit toujours pas se remettre de ce que nous lui avons fait. J'espère qu'il n'est pas rancunier sinon... ben tant pis pour lui.

Pour ce qui est de ma santé, cela a l'air d'aller mieux malgré quelques nausées de temps à autre. J'irai voir ma marraine pour qu'elle me donne quelques potions mais c'est très gentil à toi de t'en préoccuper.

J'espère que ta méditation se passera bien et si tu t'ennuies, fais comme ma soeur Lilou... retrouve-nous. Pour la petite histoire, Lilou a trouvé un passage, je crois, dans les murs du couvent pour s'échapper de temps à autres, peut-être que tu le connais déjà !

En tout cas, prends bien soin de toi et à très bientôt.
Je t'embrasse.
Bettym


Il était temps maintenant de se préparer pour la noce de Cruzzi et Amandine. Et c'est ce qu'elle fit avant de se diriger vers les jardins de la Cathédrale de Clermont.


Edit : La suite des aventures de Bettym est ICI

_________________
La Confrérie de la Source
Bannière en construction
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)