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[RP] Les Penthièvres tiennent leur parole , acte III

Aurelien_de_dhoye
[Les chemins berrichons]

Voila déjà la quatrième matinée que le gouverneur fut enlevé , et toujours aucun Ost de croiser , à croire que le plan du Penthièvre fonctionnait à merveille . Tenir Phelim en otage , pour éviter que les armées ne viennent lui tailler les jambes , ceci était une idée digne des plus grands stratège ... ou bien ... il n'y avait tout simplement aucune armée , et dans ce cas , l'enlèvement devenait la plus grosse des conneries de cet été. Et pour être la pire , il fallait quand même y aller , faut dire qu'après toutes les péripéties endurer , finir la corde au cou serait plutôt ballot , et surtout si proche de ses terres angevines. Elles lui manquaient ces terres , sa famille , il se demandait déjà la réaction qu'ils auront en entrant ; seront-ils au courant de tout ce qui s'est passé ? Il faudrait espérer que non , dans quel cas , il devrait passer un bon moment à faire pénitence . Mais bon , il n'était pas seul , son cousin -vous vous souvenez peut être de l'éternel endormi en Auvergne- était aussi de la partie , bon uniquement dans le dernier acte de cet été mirobolant , mais il y était.

Maintenant c'était les terres du Duc poilu qui accueillait les tortionnaires de leur état. On lui avait tant venter les paroles de ce Duc , qui parlait de liberté , de souveraineté ... enfin un duché qui ne serait pas à la solde d'un Roy moribond et de sa cour de pair véreux -et dire que sa famille est impliqué- et de toute la clique qui les accompagnes tel que la maison de Bourgogne ou les terres du Dauphin , et tout ce qui en découlait comme l'alliance du centre. Pour Aurélien , il lui était dur d'imaginer , mais il lui semblait bien être devenu l'ennemi de la moitié des provinces oh combien fidèle aux Lévanides , déjà que son nom résonne comme le son d'une révolte , bien que dans les dernières semaines , il avait l'impression que celui-ci fut tacher par un mariage arrangé , et d'autre petite chose qui n'était pas de son gout , lui un indépendantiste breton.

Tout ceci aurait put le chagriner , mais il préférait avancer , toujours et encore , cherchant des choses qu'il n'aura jamais , palpant des rêves ... Certain disaient qu'il était fou , Aurélien était seulement jeune , et la jeunesse , c'est la fougue et toutes les folies qui vont avec . Il était victime de son tempérament , mais il appréciait ça , et puis défier des provinces de par sa simple personne , peu l'aurait fait , à coup sur que son nom resterait gravé dans l'éternité des coups fourrés -pas forcément réussi , notons le-.

Les chemins berrichons , voila donc la nouvelle trotte que s'offraient les vagabonds angevins et breton . Aurélien toujours à l'avant , adosé contre la planche qui l'avait vue écrire cette lettre fantasque à la régente du Lyonnais . A ses cotés , Balmora toujours à mener les chevaux de sa main de maistre , et de son autre main à engloutir une nouvelle flopée de vinasse. Derrière Scipio et la Grimwald échangeait leur dernière amourette surement , c'est que ça se raconte de ces conneries entre vieux amis. Le gouverneur -ou ex , comme vous le sentez- restait affalé dans la carriole au milieu de tout ce monde , toujours aussi bien saucissonné ; c'est que le coup du manche du Penthièvre avait du faire de sacré dégât , mais le sang ne coulait pas , donc pas si grave que ça faut croire.


Et maintenant ? Demandait le meneur de la charrette au saumurois.
Pfff .. Regard qui se lève vers un ciel embrumé , pas le plus grand des soleils qui s'annonce , mais par chance ils éviteraient la pluie
. Franchement ? J'vois mal comment soutirez des tunes aux nobliaux ... reste ... reste Tourna la tête vers Conte ... resterait à le descendre ... On l'ouvre comme un porc et on le laisse dans un champs. On aura pas eu la tune ... mais on l'aura eu notre vengeance de l'infamie qu'on nous à fait à Aix.

[Suite du RP de l'enlèvement du Gouverneur du LD , le Seigneur Phelim par le groupe de mercenaire angevin et breton , voir les évènements passé ici]

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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Phelim
[Dans les vap' ..]

Phelim immergeait lentement. Combien de temps était-il resté inconscient suite au coup qu’on lui avait mis dans la tête ? Il l’ignorait .. il ne savait même pas depuis quand il se trouvait dans cette chariote … ses yeux bandés lui empêchaient de voir le jour et la nuit .. Il ne savait pas s'il était encore gouverneur ou si les urnes avait désigné un nouveau conseil puis un nouveau régnant.

La faim lui tiraillait affreusement l’estomac, la soif aussi .. sa gorge le brûlait .. A vrai dire, on ne l’avait nourri et abreuvé que de quelques gorgées de vin quotidienne …
Ses bras et ses jambes, restés si longtemps sans bouger dans cette même position, étaient affreusement douloureux …
Sa tête était une enclume …

Mais le pire était d’avoir les yeux bandés et de s’imaginer qu’on pouvait s’approcher de lui en silence et lui foutre un coup sans qu’il ne puisse le voir venir. Il était à leur merci, ils le lui avaient bien dit plusieurs fois sans s’en priver, comme pour l’humilier … comme s’il ne s’en foutait pas présentement … et la voix d’Aurélien résonnait encore dans ses oreilles, avec cette note de « je suis tout puissant » …


Franchement ? J'vois mal comment soutirez des tunes aux nobliaux ... reste ... reste ... resterait à le descendre ... On l'ouvre comme un porc et on le laisse dans un champs. On aura pas eu la tune ... mais on l'aura eu notre vengeance de l'infamie qu'on nous à fait à Aix.

Il se demandait si c’était sa manière de se venger. Phelim s’était moqué du fait qu’il avait fini les tripes en l’air en revenant de Provence, et il n’avait alors pas pensé qu’il lui arriverait la même chose un jour …
Sauf que dans le cas du Penthièvre, c’est lui même qu’il l’avait cherché … le Gouverneur avait bien prévenu qu’ils feraient mieux de ne pas y aller … la Provence, à l’époque, était venue interroger le Seigneur de Tassin la Demi Lune sur leur localisation, ils savaient déjà tout d’eux et les suivaient … Peut-être refusait-il de voir les choses en face, c’était lui tout seul en s’entêtant qui avaient fini dans ce piètre état .. il avait été prévenu …

Le Lyonnais, à force d’efforts et de grimaces, réussit à se mettre sur le dos et à soulager l’épaule sur laquelle il était resté évanoui .. cela lui soulagea une crampe .. c’était toujours un petit mieux. Il ne pensait pas qu’un jour, il pourrait être contenté d’aussi peu …

Il ne savait pas quoi penser … devait-il craindre une mort lente, les tripes ouvertes sous un soleil brûlant avec pour seule compagne le vent lui murmurant des mots d’adieux dans les oreilles ou bien … s’en réjouir, car cela signifierait que ses souffrances prendraient bientôt fin.

Il tendit l’oreille pour écouter la suite concernant son sort …

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Aurelien_de_dhoye
[Berry , terre de liberté]

Les pensées trituraient l'esprit du jeune Penthièvre . Il savait qu'il ne pourrait emmener sa victime jusqu'en Anjou , et encore moins en Bretagne , il était temps de trouver une idée. La mort ? C'était une solution des plus envisageable , en y pensant ça devait bien être la meilleur . On tue , on cache , on se tire , personne ne saura rien , tout passera pour le mieux. Oui la était la solution , on l'ouvrirait à grand coup de haches , on le pendrais à un arbre avec ses boyaux , un peu rustre mais audacieux à souhait . Mais , comme toujours il y avait un point noir , la lettre , et voila ! Encore une fois Aurélien s'était empressé dans son entreprise de destruction , le gouverneur ne pouvait mourir , et encore moins en Berry , tout ceci rendrait caduque la missive envoyé hier soir.

La carriole avançait , chaque instant , était des secondes en moins pour trouver la réponse , et les solutions ne venaient pas , l'horreur était bien plus dans le camp du jeune homme que de Phelim coincé entre ses cordes. On pouvait faire demi-tour et l'envoyer mourir en Provence , mais oui , quel bonne idée , c'est tellement des bourrins dans ce pays qu'ils tueraient et les ravisseur et l'otage . Et puis bon , quoi de plus fou que de retrousser chemin vers une province qui veut sa mort pour d'autre raison encore , non encore une fois la solution n'était pas .

Les villages défilaient au loin , la province était belle , mais les idées du mercenaires elles n'avaient pas exactement le même acabit . Et ils avançaient , encore , et l'anxiété montait en Aurélien , la crainte la peur , il suait.


Merde ... Sa race de sa mère ... Merde !

Il donna un coup de point si fort dans la planche qui lui avait servi de dossier que celle-ci se fissura et laissa au Penthièvre une magnifique marque sur le poing . Le sang coulait , deux , trois échardes étaient venu se planter , histoire de marquer le coup . Il tenta de les retirer avec les dents , et ceci fut la bonne solution -tiens , pour une fois- , recracha les épines et le sang sur le chemin , et attrapa le bâillon de la bouche du gouverneur pour se faire un bandage . Mais que diantre , ça faisait vraiment mal cette blessure , surement un os qui avait cédé , et même à la vue de la blessure , c'était purement infecte , apparemment une autre écharde était passé assez profondément dans la chair entre deux bouts d'os et le sang coulait ... horrible . Petit regard vers le Phelim pour voir si il n'était pas gêné de cette habit qui lui manquait dorénavant , et la il comprit. Oui il avait trouvé la solution . Son regard se porta à nouveau sur sa blessure , et il jouit un instant , il avait trouvé la faille , il savait se qu'il avait à faire.

Stop !

Cri assez fort pour apostrophé son compagnon breton qui fit arrêter la carriole et regarda l'angevin dubitatif , même réaction chez les deux autres angevins. Aurélien affichait le sourire des jours de victoire -je sais , personne ne l'avait jamais vue jusqu'ici ... mais bon , faut un début à tout- , cette fois il ne tomberait pas , cette fois il avait gagné , il aura frappé le Lyonnais ,et mis la Provence dans une cocasse situation ... Mais encore fallait-il que le gouverneur ne soit pas fou. Il se leva sans donner de réponse à ses compagnons , enleva les cordes qui bloquait la mobilité du Gouverneur l'attrapa par l'arrière du col et le traina à travers la charrette , puis le jeta à terre , le petit fils du Duc d'Anjou , sauta rapidement pour ne pas perdre main mise sur sa victime . Il se tourna alors vers ses compagnons qui admiraient la scène , plus étonnés que jamais.

J'ai trouvé ... Je sais comment faire !

Il sortit un couteau le prit à la main droite , et de son autre main attrapa le col du gouverneur bien réveillez maintenant et le traina quelque mètre , sur les bords d'un champs de blé . Avec sa lame il pénétra le mollet droit du Seigneur , le couteau fit couler une marre de sang à en faire pâlir trois gladiateurs -bon j'exagère , disons un ménagère de plus de 87 ans- , puis tourna celui-ci dans la chair , avant de le retirer de façon horizontal -l'entaille de départ étant vertical bien entendu- , histoire de rendre la plais bien béante.

Et voila !
Voila ?
Attends ... c'est l'début.


A cet instant , le gouverneur devait sans aucun doute souffrir le martyre , et Aurélien lui retira son foulard afin de lui refaire admirer la lueur du jour et surtout le visage démoniaque du natif de Bretagne. Il affichait un sourire carnassier , celui dont-on dote les pires hommes de l'histoire , tel le meurtrier de scary movies -quoi , ça fait pas peur ?- et à quelque centimètre du visage de Phelim lui murmura ces paroles qui devait le marquer à vie.

On dit le Berry terre de liberté ... que celle-ci te soit rendu.

Il passa l'ongle de son pouce à travers le visage de l'homme qui lui faisait face , puis continua.

Tu voies ta jambe , c'est pas beau à voir ? Eh bien sache que ce n'est rien par rapport à ce que tu pourras voir si tu donnes mon nom à quiconque.
Avant de te capturer , sache qu'on ta suivi , on te connait , on sait ... on sent.
Si jamais il remontait à mes oreilles que tu n'aurais pas tenu le secret , sache que Arwel et Plumedange subiront le sort le plus atroce de l'humanité. Il me sera bien facile de les capturer et toi avec ... je l'ai déjà fait , et tu sais que mes amis sur les bords du Rhône sont nombreux.

Dans le cas ou tu dirais quoi que se soit ... j'ouvrirais les ventres de tes amies , je sortirais leurs boyaux , et je les ferais bouffer par les chiens sous tes yeux , que tu voies l'horreur de la vie ... D'abord j'ouvrirais , mais je veillerais bien à les maintenir en vie , pour qu'elles hurlent à la mort et que tu les entendes ... et une fois mortes sous tes yeux , je te laisserais pour le restant de tes jours admirer leur cadavre au fond de vot' fosse !

T'as compris ?
Il inclina légèrement la tête , attendant une réponse affirmative , il en préférait même pas imaginer si celui-ci maintiendrais son arrogance après une telle déclaration.
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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Izidore
[Saint-Aignan]


Citation:
Messire,

Vous ne me connaissez point, je me nomme Elva. Casaviecchi de Sparte je suis la fille [...]

Mon père se trouve en fâcheuse position en votre Berry natal après avoir été kidnappé par des malfaiteurs payer par une famille que je ne nommerai pas ici lieu.

[...]

Trouvez le et sauvez le je vous en prie.

[...]


Voilà ce par quoi avait été réveillé le Chevalier ce matin là.

Il ne la connaissait pas ... Peut-être étais-ce un de ses frères Teutonique présents en Franche-Comté qui lui avait indiqué sa présence en Berry. Peut-être qu'il y avait marqué certains esprits lors de sa dernière défense de ce Comté ...
Il n'en savait rien et n'en saurait probablement pas plus dans l'immédiat.

Le nom lui était connu. Il ne se rappelait plus de où mais il avait déjà du rencontrer ou entendre parler de la personne retenue.
Toujours est-il que ce n'était pas n'importe qui et qu'il avait été fait appel à lui.
Lui ... Oui, lui. Car il était bien le seul Teutonique avec son neuling (écuyer) présent en ces terres.
Chevalier oui, bon guerrier, étant toujours en vie cela semblait le cas, mais retrouver et affronter seul un groupe de brigands dont il ignorait tout et surtout leur nombre, avec pour seule aide un jeune écuyer de 14 ans, cela ne le mènerai pas bien loin.

Tout en réfléchissant par où les brigands pourraient traverser le Berry, Izidore cherchait une idée. Il ne voulait pas de l'intervention de l'armée. Trop peu discrète pour ce genre de mission. Il les feraient avertir mais ...
Qui ? Tadek ? Oui il pouvait toujours lui demander mais où était-il ? Estel...

Les Renards ! Mais bien sur ... Ils venaient d'arriver en Berry et celle avec qui il s'était entretenu plusieurs fois était ici, à Saint-Aignan !

Aussitôt il envoya Roland, l'écuyer, chercher la Dame en question. Inutile de dire que le garçon dévala la rue à toutes enjambées après avoir aperçu l'état de son Maître.
C'était un bon gamin et il apprenait vite mais il avait encore du mal parfois avec la discipline, comme beaucoup de son âge remarque ...

Le Chevalier ne se contenta pas d'attendre l'arrivée de la Renarde mais s'activa réellement comme il n'avait pas eu à le faire depuis son retour de campagne à l'Est.
Seller les montures, préparer les fontes avec nourriture, boissons, armes, quelques plantes et bandages.
Lorsque la Renarde arriva, Le Teutonique l'attendait devant chez lui avec 3 montures sellées et chargées. Il avait pour une fois abandonné la tenue de l'Ordre pour revêtir sa vieille tenue brune. Il portait un pourpoint de cuir, de hautes bottes de même, donnant l'impression d'avoir fait plusieurs fois le chemin jusqu'en terre Sainte tellement elles étaient usées, et ceintes se trouvaient l'épée d'Isenduil ainsi que sa sax. Son marteau de guerre et 2 lances étaient bien en place sur Asfaloth, son cheval.

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Phelim
[Berry, terre douloureuse ...]


Rien de plus ne fut dit le concernant et il finit par s’enfermer à nouveau dans ses pensées, le seul moyen un brin efficace qui l’empêchait de penser à la douleur ..

Le Penthièvre se mit soudain à mugir, il ne savait pas ce qu’il lui prenait, puis lui enleva son baillon. Le Seigneur de Tassin la Demi Lune ne desserra pas les dents pour autant, il ne se sentait pas l’envie de faire la causette, et il attendait la question qu’on allait lui poser, seul raison expliquant qu’on est libéré sa bouche selon lui …

Mais rien ne se passa, et la charrette fut stoppée. On lui enleva même ses liens avant de le traîner et de le jeter hors de la charrette. Il eut l’espoir que tout était fini désormais et qu’il allait pouvoir rentrer à Lyon ..
C’était trop rêver, ils n’en avaient pas fini avec lui. Le Penthièvre le reprit par le col, l’étouffant à moitié et dit à ses compagnons :


J'ai trouvé ... Je sais comment faire !

Il frémit intérieurement et préféra ne pas imaginer ce qui allait se passer. Ses membres, après 4 jours d’immobilités, n’avaient pas encore retrouver leur vigueur. Il ne pouvait pas se défendre, seulement subir …
Il fut traîné durant quelques mètres, il ne savait où, il avait toujours les yeux bandés …

Puis il se mit à hurler, bien avant de comprendre ce qu’il se passait .. juste pour que la cuisante douleur qu’il ressentait cesse. Quelques secondes après, il avait compris que le brigand était en train de trifouiller la chair de sa jambe avec son couteau. Quand il le retira, il cria à nouveau.
Il sentait son sang s’écouler à flot le long de sa jambe, à partir d’une blessure ouverte jusqu’à l’os avec de la chair abimée et en mise en miette par le couteau de son cruel ravisseur ..
Il eut plusieurs haut le corps, tout devint soudain brumeux, il sentait que son esprit souhaitait plonger dans l’inconscience …

On lui retira le foulard qu’il avait sur les yeux. Il cligna plusieurs fois des paupières, à cause de la lumière, avant de voir le visage d’Aurélien, près du sien … une face qui n’avait rien d’humain.


On dit le Berry terre de liberté ... que celle-ci te soit rendu.

Le Gouverneur haletait entre deux gémissements de souffrance. Il sentait son cœur battre la chamade .. il se demandait s’il n’allait pas s’arrêter de battre d’un instant à l’autre. Cependant, son regard bleuté continuait à regarder le Penthièvre et à l’écouter, bien que sa vue se brouillait de plus en plus et que tout devenait noir au fur et à mesure qu’il sentait le sang sortir de son corps au niveau de sa blessure béante ..

T'as compris ?

Ses yeux fixèrent le ciel, pour ne pas voir les traits déterminés de celui qui menaçait ses amies. Il ne lui suffisait que d’acquiescer pour qu’ils le laissent enfin tranquille .. qu’il puisse finir de se vider de son sang dans ce coin désert, sans subir de nouvelles épreuves ..

Pourtant, dans un coin de son esprit naissait le désir de le tuer avant que la mort ne vienne le chercher .. Il ne pouvait pas laisser cet individu devenir une menace qui planerait sur Plume et ‘Wel …
Il sentit ce désir s’imposer dans son esprit .. devenir de plus en plus oppressant. Peut-être était-ce aussi sa haine pour cet homme qui le poussait ..
Les brumes se retirèrent pour ne laisser place qu’à cet impétueux commandement .. le tuer .. même si les compères du Penthièvre raccourcissaient ses souffrances ensuite, au moins, il aurait eu sa vengeance .. de toute façon, il était perdu …

Il adressa une supplique muette à la voûte azurée, avant de poser son regard sur son interlocuteur qui attendait toujours sa réponse. Il fit bouger un bras, puis l’autre .. la tension .. l’atroce douleur .. cela lui avait redonné un semblant de vigueur.
Le tuer …

Sa main s’empara du bras du Penthièvre pour maintenir le type penchait sur lui à sa portée. De l’autre, il lui donna un coup de poing dans sa face aux traits inhumains avant de prendre son autre bras qui tenait toujours le couteau et de le tordre. Il redressa ensuite son buste avec une vivacité surprenante, pour planter ses dents dans la chair de la nuque de celui qu’il voulait tuer. Son corps ne lui obéissait plus vraiment à lui .. mais à son désir de vengeance.
Il libéra le bras qui venait de lâcher le couteau pour tâtonner le sol. Du bout des doigts, il sentit le manche et s’en empara ..


Crève ..
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Aurelien_de_dhoye
[Berry , nœud 125 ]

L'ultimatum était donné , Aurélien attendait la réponse , couteau au bras , sourire presque sadique à la bouche. Il s'attendait surement encore à un acte d'arrogance du Seigneur , mais celui-ci devait finir par comprendre la dure et implacable réalité que offrait le Penthièvre à ses amies. Allait-il réagir violemment ? Enfin déjà , il lui faudrait affronter la lumière du jour , dur de se remettre dans le bain après plusieurs jour à ne voir pas plus loin que son nez , juste du noir et rien. Et puis il était bien blessé , dur de faire un combat égal , il ne saurait surement pas se déplacer maintenant. Mais il fallait rester attentif , on dit que la folie dépasse le mal , phrase sortie d'on ne sait ou , par on ne sait qui .

Il gardait le couteau légèrement en avant , mais dans un rare moment d'inattention voila que le gouverneur d'un geste vif lui attrape le bras , avant de lui un direct dans le pif -Ah que ça fait du bien , c'est presque du Mohame Ali , qu'on a ici- de quoi mettre l'angevin dans un sale état. Aurélien n'eut pas vraiment le temps de réagir , mais serrait la main pour ne pas lâcher le couteau , il servirait bien à retourner rapidement la situation . Mais tentant vainement de redresser la lame vers le bras de Phelim celui-ci s'avança et vint planter ses croc dans le cou du saumurois. Tel Dracula dans son château au fond de la Transylvanie le gouverneur vint enfoncer sa dentition dans la chair de l'angevin qui laissait échapper le couteau sous le coup de la douleur.


AHAhahahahhhhhhhh


Cri venant d'ailleurs qui montrait bien la douleur que venait de provoquer la morsure. De sa main maintenant libre il tenta de repousser son adversaire qui se retira sans vraiment le moindre effort du Penthièvre qui plaqua sa main gauche sur la blessure qui laissait filer le sang . Pendant ce temps le lyonnais avait reprit le couteau tombé à terre et le pointa vers Aurélien , et ce mot qui lui file entre les dents : crève.

Fils de chien ! J'm'en vais t'charcuter ! Tes copines reconnaitrons même plus ton cadavre tellement que j't'aurais mis en morceaux.

Il cracha une légère marre de sang par terre , et pour éviter de finir poignardé , envoya un coup de pied , magnifique tacle que Thierry Rolland aurait magnifiquement commenté. Un coup de pied qui vint se planter dans la blessure au mollet , et voila que le gouverneur qui semblait avoir reprit le dessus , s'écrouler et tomber à terre. Derrière ce duel , Yuna et les deux hommes venaient de débarquer pour soutenir Aurélien , celui-ci leur répondit froidement.

L'est à moi ... j'vais l'buter c'batard d'sa mère !

Il reprit le couteau que Phelim n'a sut garder guère longtemps , le prit par le manche , et posant sa main sur la bouche du gouverneur afin qu'il ne puise crier , il posa la lame sur sa gorge. En même temps le sang continuait de couler du cou , et par quelque toussotement du jeune homme , la salive se mélangeait de plus en plus au sang , la morsure était assez profonde mais n'avais pas rompu la carotide , la vie ne l'avait quitté , mais la douleur était venu. C'est avec cette sensation qu'il commençait à ouvrir légèrement la gorge du gouverneur de gauche à droite avec une perfection dans l'art non dissimulé -genre il a fait ça depuis son plus jeune age- et le sang coulait très lentement dans la fente légèrement ouverte le long du cou lyonnais. Mais au moment de vouloir s'attaquer aux yeux , voila que Aurélien s'effondre , la douleur l'avait presque terrassé , il respirait mais son état ne lui permettait plus de finir son œuvre.

Mettons le dans la carriole ...
Les deux ?
Non ... juste Auré ... on laisse le gouverneur ...
Mais ?!
P'tain tu vois pas l'état d'Auré ?
si ...
Allez , aidé moi.


Scipio s'était déjà avancé pour prendre Aurélien , et quand Yunagrimwald avait cédé à la volonté du breton de ne prendre que son compatriote , celle-ci vient à l'aide du roux pour emmener le saumurois à la charrette.


Faut qu'on s'grouille ... Doivent pouvoir l'aider en Anjou ...

La carriole démarra en trombe , Balmora à la tête de celle-ci , foncer sur les routes berrichonnes , direction les terres angevines , espérant pouvoir faire survivre le jeune homme. Ils laissèrent derrière eux , un seigneur gravement touché à la jambe , et avec une gorge à moitié tranché , seul le Très Haut sait comment cela se finira pour les deux hommes ...
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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Fishcat
Le Berry...Voilà des mois qu'Eloa ne cessait de se projeter son arrivée sur cette terre qui avait offert hospitalité à la compagnie. Bien souvent, lorsque l'on tend à trop ressasser un événement qui est d'importance capitale pour son avenir le retour de bâton peut s'avérer des plus déplaisant.
L'enjeu était de taille, quitter amis et ennemis-oui le souvenir des adversaires me fait monter une petite larme nostalgique, allez savoir pourquoi!-recommencer dans une province inconnue en, s'interrogeant sur l'accueil, sa capacité d'intégration...bref les typiques angoisses du sédentaire accompli.

Fraichement arrivée à Châteauroux la jeune femme constata que finalement le village était à la hauteur de ses espérances mais voilà elle avait pour ainsi dire des fourmis dans les jambes et elle ne se sentait heureuse qu'en partant pour de longues chevauchées avec Terremoto.

Déjà en Guyenne, Bardieu lui avait vanté les mérites de St Aignan alors, sans hésiter et laissant soin à Lucia d'arranger la nouvelle demeure la brune sella sa monture et galopa vers le nord.


[ Rue Sainte Boulasse...St Aignan]

St Aignan était un village tout à fait charmant, le Cher semblait caresser les remparts et les forêts alentours ne faisaient qu'ajouter une note ravissante à ce tableau idyllique.
La jeune femme savait qu'Izidore vivait dans cette bourgade, d'ailleurs elle l'avait prévenue de son arrivée, ainsi espérait-elle le croiser au détour d'une rue, mais comment pouvait-elle imaginer la surprise qui l'attendait lorsqu'elle vit un jeune garçon lui courir après.


Dame, Dame attendez! Hurla t-il

Lorsqu'il arriva à sa hauteur, visiblement essoufflé, il balbutia que son maître le Ritter Izidore la sollicitait, il avait besoin d'un coup de main en déduit-elle.
Sans plus attendre, Eloa se mit en route avec l'écuyer jusqu'à la demeure du chevalier.

Ce dernier s'affairait autour de ses chevaux, il rassemblait des armes et terminait de préparer des bardas; Izidore paraissait inquiet.

Bonjour Izidore, heureuse de vous revoir. Mais...dites moi, vous paraissez être dans tous vous états tout comme ce jeune garçon, un malheur serait-il survenu? A vrai dire je n'ai pas saisi les explications du gamin.

Les yeux rivés sur ce qui pouvait ressembler à une levée de camp, Eloa pressentait qu'aujourd'hui elle allait enfin reprendre du service...


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"Les diplomates sont là pour commencer les guerres comme les soldats pour les finir."
Yunagrimwald
[Rase campagne Berrichonne]

Nouvel arrêt, leur laisser passer venait d'atteindre sa date d'expiration et dans une nouvelle lubie le jeune Penthièvre avait décidé de la laisser sur le bas côté. Juchée sur le bord de la carriole les jambes ballantes Yuna observait sans un mot.
Quelles étaient les chances de survie pour un homme blessé en rase campagne et pas une ville à des lieues ?
Le choix n'était pas sien mais elle ne pouvait que l'approuver, la stupeur et la rapidité à laquelle il s'était empoigné de Phelim l'avait également figée sur place, une lueur nouvelle brillait dans les yeux du Penthièvre, une détermination dont il avait l'habitude mais pas seulement...

Menaces murmurées les deux hommes se font face, la folie semblant à cet instant se communiquer d'un à l'autre. La survie, la vengeance, la haine, la folie et même la douleur sont des moteurs qui vous pousse à aller au-délà de vos limites, accepter ce qui ne l'est pas...
La preuve en fût quand le gouverneur se jeta sur le Penthièvre tel un chien enragé au cou coup du dernier.
D'un bond la jeune angevine sauta sans réfléchir hors de la charrette rejointe rapidement par les deux autres.


L'est à moi ... j'vais l'buter c'batard d'sa mère !

Le sang se répand lentement de part et d'autre, visqueux et sirupeux s'insinuant dans la terre aride, l'odeur entêtante, écœurante de celui-ci se distillant peu à peu pour atteindre les narines de l'angevine.
Moue désapprobatrice, elle recule néanmoins d'un pas, à quoi bon...
Le Penthièvre reprend facilement le dessus hors de lui dopé par l'adrénaline qui doit se répandre comme un shoot donnant se sentiment de toute puissance, de réalité toute relative, occultant même jusqu'à l'insoutenable.
L'accélération des pulsations accélérant les pertes sanguines, les pupilles dilatées le Penthièvre tentait à présent de saigner le gouverneur en l'égorgeant à moitié avant de plonger dans l'inconscience.

Les émeraudes vont tour à tour se poser sur l'un puis sur l'autre les deux corps inconscients, endormis pour mieux préserver la vie, réduire son écoulement.
Hésitation, la conscience de la brunette fait un soubresaut vite avorté dans l'œuf par les deux autres. Phelim est abandonné sur la route tandis que la carriole reprend sa course redoublant l'allure.

Agenouillée aux côtés d'Aurélien la Grimwald rassemble son sang froid, le giflant sèchement pour lui faire reprendre conscience, p'tete aussi un brin agacée par son entêtement.
Bouteille de vinasse débouchée -meuuh non c'pas l'heure de picoler quoique- une gorgée pour elle le reste sur une chemise qui traine et qui fera office de lange faute de mieux elle tamponne la plaie.


T'endors pas ! T'm'entends ?
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Izidore
[Saint-Aignan, devant chez le Teutonique]



Bonjour Eloa, ravi de vous revoir également mais venez !

dit-il.
Il avait pensé que son écuyer lui dirait d'ameuter ses camarades, Tête en l'air, n'arrêtait-il pas de le nommer !


Il vous faut des armes,servez vous si vous voulez et vos amis seront les bienvenus !

Aussitôt dit, Izidore lança sa monture dans la direction d'où venaient Roland et la renarde.
Ils avaient besoin de monde et de chevaux. C'était à peu près la seule certitude du Chevalier.

Il se mit à expliquer brièvement à Eloa la raison de son appel et donc le pourquoi du besoin de son aide.


Il nous faudra plusieurs groupes pour couvrir les routes.
Ils sont surement plusieurs, je dirais un minimum de 3 personnes avec une carriole pour transporter à l'abri des regards leur "butin".
Ils ne sont pas d'ici et donc cela doit se remarquer ou s'entendre.
Et je ne vois pas pourquoi ils passeraient sur des voies fréquentées, donc il faudra fouiller.

Je comptes prendre la direction de Bourges, ce qui me semble l'itinéraire le plus probable, vous me suivez ?

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Phelim
[Longue agonie]

Fils de chien ! J'm'en vais t'charcuter ! Tes copines reconnaitrons même plus ton cadavre tellement que j't'aurais mis en morceaux.

Phelim tenait désormais fermement le couteau dans sa main et l’avait brandit vers le Penthièvre. Il resta immobile un moment, fasciné par la blessure que sa morsure, lors de son élan de rage, avait provoqué. Il se demandait s’il avait vraiment besoin de mettre un coup de poignard en plus pour qu’il perde la vie .. peut-être pas .. dans ce cas, ce serait juste pour le plaisir de rendre la pareille à ce chien.

Cependant, avant qu’il n’ait pu faire le geste meurtrier qui le tuerait, Aurélien, plus rapide, mit toutes ses forces dans un coup de pied en direction de sa blessure. Il s’effondra à terre en lâchant le couteau et se tordit de douleur, en serrant les dents pour ne pas perdre connaissance … ce n’était pas le moment.


L'est à moi ... j'vais l'buter c'batard d'sa mère !

Il tenta de se redresser, mais n’y parvint pas et s’écroula à nouveau par terre. Il avait utilisé ses derniers forces pour tenter de l’envoyer geler dans l’autre monde, sur la lune … ce combat était désormais fini pour lui …
Aurélien ramassa le couteau, lui mit la main sur la bouche et posa la lame sur sa gorge … tranquillement …. Le Gouverneur avait les yeux exorbités devant l’horreur de la situation.
Il essaya de se débattre, mais ne parvint qu’à remuer faiblement ses doigts. Finalement, il abandonna … il était à sa merci, et l’animal allait le tuer, ça en était fini pour lui .. Alors, il se contenta de le fixer, regard froid du vaincu contre regard froid du vainqueur … ce qui se passerait serait dans la nature des choses.

Au bout d’un moment qui lui sembla interminable, enfin la lame du couteau pénétra dans la chair de son cou. Le cri qui voulait sortir du fond de ses tripes fut retenu par la main du Penthièvre posait sur sa bouche. Il était secoué de tremblement et une larme perlait au coin de son oeil, alors qu’imperturbable, Aurélien continuait à lui ouvrir le cou.

Quand enfin, ce fut finit, Phelim comprit avec horreur qu’il n’en mourrait pas tout de suite. L’homme voulait le voir survivre pour continuait sa torture. Déjà le couteau se levait en direction de ses yeux. Tout ce sang qui sortait de son corps le plongeait de plus en plus à la folie. Il se demandait même s’il mourrait après que le premier globe soit enlevé, ou s’il subirait cela une seconde fois … Il était à vrai dire assez impatient, il ne souhaitait plus vivre .. trop de douleur ..

Le destin, vicieusement, voulut que son agonie continua encore .. le Penthièvre s’effondra près de lui .. Le Lyonnais regarda leur sang se mêler, transformer cette terre sèche en boue .. puis la morsure qu’il lui avait faite. Il aurait du avoir honte d’avoir agit ainsi, mais le Seigneur de Tassin la Demi Lune était loin d’être quelqu’un de pur .. il éprouvait même de la joie à le voir lui aussi agoniser.

Alors que ses amis accouraient pour le secourir, il lui murmura d’une voix faible .. à peine audible, mais qui exprimait de sincères regrets …


J’au .. j’aurais …

Il respira profondément avant de poursuivre. Il était à bout …

Aimé .. te faire pire … pardonne moi du peu ….

Ils s’en allaient, sans un regard pour lui .. il écouta les bruits des pas du cheval s’éloigner, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que le silence pour le bercer. Il se demandait pourquoi cela était tomber sur lui. De la gouvernance, il n’en voulait même pas, il n’avait accepté de prendre la tête de la liste, puis la couronne du Lyonnais-Dauphiné, plus parce que ses amis avaient lourdement insistés que par envie alors que lui souhaitait prendre du répit … Et il avait fallu finalament qu’il le devienne au mauvais moment ….
Il observait paisiblement les épis de blé bouger dans le sens du vent .. étrangement, depuis le départ des brigands, il se sentait en paix et la douleur de la faim, de la soif et de ses blessures avaient comme disparu …

Il rouvrit brusquement les yeux en poussant un long cri plaintif. Il avait seulement perdu connaissance, la douleur n’avait jamais vraiment disparu. Le soleil tapait fort, trop fort, c’était ce dernier qui l’avait réveillé. Il ne vivrait pas ses derniers rêves en paix s’il restait dans ce four.

Péniblement, il se mit sur le ventre, et rampa en direction de l’ombre d’un chêne, laissant derrière lui une longue traînée de sang … Il se faisait violence pour continuer à avancer, s’il s’arrêtait, il n’aurait pas l’énergie de reprendre ensuite, et sa vie se terminerait avec l’atroce morsure du soleil sur sa peau et ses blessures
Enfin, il fut à l’ombre. Maintenant, des bandages … il ne savait pas pourquoi vu qu’il était perdu de toute façon dans ce coin perdu .. mais son instinct le poussait à le faire quand même et il l’écouterait donc, il lui avait après tout permis d’avoir sa petite vengeance sur la brute.

Il délaça sa chemise lentement. Ce n’était pas une chose aisé, le liquide vermeille s’échappait trop vite, il avait déjà les doigts engourdis. Une fois cela de fait, à force de se trémousser, il finit par parvenir à l’enlever. Son torse nu se couvrait déjà, petit à petit, du sang qui coulait hors de son cou.
Il dodelinait de la tête … il était bien là. Il avait envie de dormir … après les bandages !

Il porta un pan de sa chemise à sa bouche, et souffla de longues minutes pour rassembler ses forces afin de parvenir à déchirer sa chemise.
Voilà chose faite. Il avait maintenant deux bandes grossières dans les mains. Ses paupières étaient décidément lourdes .. Il posa sa tête sur l’herbe pour se reposait un peu. Elle était fraîche et calmait sa fièvre.

Il commençait à plonger dans le monde des rêves. Il savait qu’il ne devait pas s’endormir avant d’avoir fini de s’occuper de ses blessures, mais l’appel était trop tentant.
C’est en serrant les bandes dans ses mains et avec ce sentiment qu’il oubliait de faire quelque chose qu’il sombra dans le comas …

_________________
Fishcat
[ Pas de temps à perdre...]

Les éclaircissements du Chevalier l'avait quelque peu décontenancée, par son ton directif Eloa comprit que l'heure n'était pas aux questions mais à l'action. Des armes! La renarde fut honorée par l'offre du Teutonique ainsi elle ne manqua pas de jeter un rapide coup d'œil à l'armement lourd qu'il détenait dans son arsenal, seulement rien n'était adaptée pour son gabarit.
Elle plissa les yeux le regard plein de malice, la commissure de ses lèvres remonta légèrement pour laisser apparaître un rictus satisfait; la brune souleva délicatement l'étoffe de sa cape pour dévoiler son précieux cimeterre.


Merci..mais j'ai ce qu'il faut...passons juste à l'auberge pour récupérer Terremoto et mon arc.
Tout de même, avant de quitter les lieux laissez moi donc écrire une missive à mes compagnons.

Citation:
Compagnons...

Je sollicite votre assistance prestement.
Formez deux groupes et lancez vous en direction de Bourges dès réception de la présente missive.
Nous allons prêter main forte au Chevalier de l'Ordre Teutonique Izidore de Castello qui
se doit de retrouver des mécréants qui ont enlevé un notable.
Les ravisseurs ont été estimé à environ trois personnes, ils ne sont pas Berrichons.
Surtout si vous croisez les suspects, prenez garde de ne pas blesser l'otage.

A malin, malin et demi!

Eloa.



La jeune Casaviecchi remit le pli au palefrenier du Chevalier, le bonhomme pas plus âgé que son écuyer héritait de l'importante mission de livrer le message à Châteauroux.

Armes et montures rassemblées!
Montrez moi donc quel cavalier émérite vous pouvez être!
lança t-elle d'un ton provocateur.

Ses doigts calleux agrippés à la bride, Eloa talonna les flancs de son destrier qui se lança dans une course folle vers les portes de la ville.

Place! Place..Faites place!

L'adrénaline provoquée par cette aventure improvisée galvanisait les deux cavaliers lancés tels des des flèches qui inexorablement atteindraient leur cible.
Cette ostensible excitation parvint même à occulter les questions incessantes qu' Eloa ressassait encore à St Aignan. Pouvait-elle se fier à Izidore, qui devaient-ils délivrer? Et si cet acte imprévu et risqué scellait son destin ainsi que celui de ses compagnons?

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"Les diplomates sont là pour commencer les guerres comme les soldats pour les finir."
Toenn
[Chateauroux]

Un cavalier surgissant de la nuit... tira Toenn de son activité matinale, la grasse mat'.

Un long voyage l'avait mené à Chateauroux et il attendait tranquillement que la compagnie achève sa concentration dans cette ville. Les groupes se succédant à la poterne ouest, sa dizaine était à présent au complet et les hommes prenaient tous un repos mérité après le tumulte guyennais.

Le destrier stoppa devant l'auberge du Goupil Vengeur et son cavalier déboula dans la pièce centrale où le dizainier roupillait tranquillement près d'une cheminée aux braises rougissantes.


Messire? Pas de réaction. Le Palfrenier s'avança. Messire? Toujours rien. Approchant une main audacieuse de l'épaule de l'endormi, le jeune garçon sursauta quand une poigne rapide lui enserra l'avant bras et le tira au sol.

Eh bien jeune homme, on espérait surprendre le dizainier Toenn? Montre moi ce que tu apportes.

Parcourant le billet que lui tendit bravement le petit effrayé, Toenn s'exclama:

SAPERLIPOPETTE! De l'action! Grands Dieux il était temps!!
Petit! Va dans la réserve, prépares plusieurs rations de nourriture pour quelques hommes et sers toi au passage, tu l'as bien mérité.


Rattrapant le garçon alors qu'il s'éloignait déjà, il rajouta:

Cadet ça te dirait pas? On pourrait sans doute faire quelque chose de toi dans notre compagnie. A bon entendeur, Salut!


Et il quitta l'auberge pour rassembler son escouade éparpillée dans la ville.

Le Sergent était parti en goguette. Les soldats émergeaient d'un sommeil nébuleux. Certains étaient déjà débout, fourbissant leurs armes ou rapiéçant leurs uniformes. En fin de matinée, la dizaine était prête ou presque.


Messieurs de la Première Dizaine de la Compagnie Goupilesque de l'Epine Noire...
Hum ça faisait un peu long tout de même comme appellation. D'une voix plus forte, Toenn se reprit:
Messieurs de le 1ere DCGEN, on nous envoie n mission. Nous allons prêter assistance à l'ordre Teutonique. Objectif: retrouver un nobliau enlevé par des baroudeurs étrangers. Pas plus d'infos pour le moment. Nous allons rejoindre notre camarade Eloa du côté de Bourges pour en savoir plus et coordonner nos recherches.

Fiers Goupils. En avant!

et la petite troupe s'ébranla sous les hourras des villageois et les pétales de fleurs lancés par les ravissantes jeunes filles de la cité.
--Plumedange


[Longue, très très longue chevauchée...]

*Cataclop Cataclop, les sabots des chevaux claquaient sur le sol et quel sol!
De la terre battue, de la caillasse, ce n'était clairement pas des grandes routes qui étaient empruntées par le petit groupe composé de seulement deux personnes.
Azurus et Plume chevauchait côte à côte dans un silence digne d'un monastère.
La jeune fille n'avait pas ouvert la bouche depuis Lyon et c'était chose rare que de ne pas entendre la Plumette parler.
Elle avait jeté des regards à Azurus qui ne s'en formalisait heureusement pas, il avait trop l'habitude de partir des jours entier seul dans la forêt et Plume ne le revoyait que longtemps après, avec de la viande ou des baies qu'il vendait sur le marché.

Phelim...le nom revenait à son esprit constamment depuis plusieurs jours. Un grand frère pour elle...
Il avait veillé sur elle depuis son arrivée en Dauphiné, il y avait si longtemps de cela.
Ils avaient rit ensemble, c'était chamaillés aussi, souvent même, il l'avait veillée aussi ce fameux jour...dans l'église ou elle avait sombré dans l'inconscience couverte de sang.

A ce moment elle repensa à sa petite Wel' qui avait eu si peur, a Lady qui lui avait sauvé la vie, la sortant des ténèbres du coma et a tout ceux qui l'avaient soutenue.
Elle ne regarderait pas derrière elle néanmoins, le Dauphiné devait rester ou il était.

Personne ne devait savoir qu'elle était plus que tout déterminée à retrouver Ptit Phel, qu'elle ne s'arrêterait de chevaucher au grand galop qu'en arrivant au Berry.
Enfin, c'est se qu'elle souhaitait mais...*


-Damoiselle Plume, nous devons nous arrêter sinon les chevaux vont nous lâcher entre les mains.

*Un regard vers Etincelle qui avait les yeux exorbités par la fatigue, la soif et sûrement la faim.
Plume n'imaginait pas son propre visage, qui devait montrer la fuite, la haine, la soif qui asséchait son palais et cette faim oppressante qui faisait gronder son ventre.
Une ville se profila à l'horizon et Plume la montra du doigt.
Azurus le regarda et acquiesça semblant comprendre.
Ils s'arrêtèrent donc à Chalon, la jeune fille entra dans la première taverne qu'ils trouvèrent.*


-Je cherche un homme pour s'occuper de deux chevaux, je veux qu'ils soient près à repartir dans trois heures!

*Elle sortit une bourse qu'elle secoua pour montrer qu'elle avait de quoi payer et qui avait intérêt à se bouger.
Un homme se leva et s'approcha:


-J'peux m'en charger ma pt'ite dame mais combien qu'vous m'payer pour qu'je m'occupe de vos bestioles?

-Vous verrez cela avec mon homme de main dehors, va et ne m'importune plus sinon tu n'auras rien.

*Elle savait qu'Azurus veillerais sur l'homme en qui Plume n'avait pas du tout confiance, elle s'installa à une table mandat l'aubergiste et se fit apporter le plat le plus frugal présent dans la taverne.
Un bol de soupe avec du pain perdu.
La jeune fille le dévora, voilà le premier repas depuis près de deux jours.
Elle avait tellement faim que tout disparu presque aussi vite que c'était arrivé la faisant se brûler la gorge au passage.
Ses deux derniers jours, elle avait grignoté quelques morceaux de pain et un vulgaire maïs.
Rien à voir avec ce que le cuisinier de Sauzet lui faisait.

A peine une demi-heure plus tard donc elle sortait pour prendre connaissance de l'état des chevaux.*


-Quand pourrons nous repartir? Je souhaiterais que nous allions jusqu'à Autun au moins pour aujourd'hui, quitte à le faire au petit trot.
Est-ce possible?


*Les deux hommes semblaient perplexe et Plume regarda les chevaux, il semblait improbable qu'ils aillent plus loin pour aujourd'hui et pourtant...
Plume trouva vite la solution.*


-Faites mander une charrette que vous remplirez de foin. Apportez moi aussi de la corde et trouvez moi trois autres chevaux!

*Le bonhomme de la taverne fila et Plume se tourna vers son garde du corps.*

-J'ai mon idée, charge toi de la corde pour ma part je vais faire mes emplettes.

*Elle fila, son idée en tête et entra chez un tisserand.
Quand elle en ressortit plus tard, elle avait dans les mains une cape de voyage doublée de satin noir qui la rendrait plus discrète qu'avec ses cheveux d'or volant au vent, mais qui surtout l'empêcherait d'attraper la mort.
Le temps devenait plus frais au fur à mesure que les jours passaient.

En revenant elle vit charrette les trois chevaux et des cordes.
Ni une, ni deux elle fit monter Etincelle et Celebrindal dans la charrette sous l'oeil quelque peu étonné des deux hommes, ceci fait, elle leur demanda d'attacher solidement les chevaux à la dite charrette avec la corde.
Il ne fallait pas qu'il se fasse balloter en tout sens par la route.
Ceci fait, satisfaite elle fit rouler leur moyen de transport pour voir la fiabilité de la chose.
Tout fonctionnait, montant en selle du troisième cheval sans nom, elle lança l'ordre de départ embarquant l'homme qui attendait sa paye.*


-Je vous payerais se qu'il faut à Autun.

*Pas plus de mots, juste la bourse à nouveau secouée, faisant entendre le cliquetis des pièces, alors que le groupe reprenait le chemin à un rythme d'escargot que la Dame de Sauzet n'arrivait pas à supporter.
Par conséquent elle galopait devant avant de revenir à leur hauteur, montrant ainsi son impatience.
Ils arrivèrent à la nuit tombée à Autun.
Les chevaux furent descendus, menés à l'écurie et panser.
L'homme fut payé près de 30 écus et fut renvoyé d'ou il venait.
Plume et Azurus descendirent à une auberge et la jeune fille se laissa tomber sur un lit, dormant avant même que sa tête ne touche l'oreiller.
Demain, elle reprendrait la route, demain elle serait un peu plus près de lui, de leur gouverneur, ou ancien si on prenait en compte les dernières élections.

Elle sombra dans un sommeil sans rêve, laissant sa dernière pensée voler vers celui qui était concerné.*
--Elva_de_tassin



(Palais épiscopale de Besançon, Franche-Comté)

Je tournais en rond connaissant chaque parcelle de cette chambre qui me servait de refuge. Je ne pouvais quitter le comté, trop de danger, mon mari avait du mettre ma tête à prix maintenant ou sa famille.



-Ce serait folie que d'aller joindre ton père et mourir avec lui..


-.Mais je souffre aussi, j'ai besoin de lui. J'ai besoin de me faire rassurer à sa façon, de son sourire ironique, je veux le voir c'est mon père, il me manque ...Il ne mérite pas cela...Il est bon...


-Elva. Tu ne peux rien faire il faut te faire à l'idée, laisse tes amis et contacte le chercher, il s'en sortira tu sais...Oui...Il est fort ton père, le plus fort il m'a sortie des mains de brigands tu te souviens l'histoire du prince sauvage.

Chaque fois que j'étais enclin à de grosse crise d'angoisse j'entendais ma mère murmurer à mes oreilles des paroles réconfortantes pleine de sens. Mais cette fois je n'arrivais pas à les écouter, ni à me calmer. Un appelle rugissant en du plus profond de mes entrailles, une colère des plus sourde m'emparai.

Prise d'une rage soudaine,je lançai tout le mobilier. Pourquoi même étant au conseil je n'arrivais pas à faire plus...Pourquoi aucune nouvelle depuis tant de temps? Ils auraient du déjà retrouver mon père...

Je me senti agripper par le bras, j'avais alerté la garde épiscopale en charge de ma sécurité.

Je m'entendais crier et parler comme si tout les sons n'était pas de moi...

LAISSEZ MOI...JE VAIS TOUT DÉTRUIRE TOUS LES TUER S'ILS ME RAMENNENT MON PÈRE MORT. À MORT LE BERRY TROU D'ORDURE QUI CACHE LE MALIN.
À MORT TOUT CEUX QUI TOUCHERONT UN CHEVEUX DE PHELIM …

Le pauvre garde n'arrivais pas à me tenir seul, il était fort mais ne voulait en rien me blessé,ma peau humide par la chaleur j'étais d'autant plus difficile à tenir...De toute façcon je ne sentais plus la douleur depuis tellement longtemps à force de recevoir les coups...Le second garde fit son entré...

Mais calmez la...

Il vint me tenir, il ne savait en rien ce qui me tenaillait ainsi, une douleur à la jambe vieille blessure d'une chute d'arbre m'élançait subitement... Je réussi à me sortir des bras des gardes ouvrant ma fenêtre. Un cris plus qu'inhumain sortie de ma bouche comme si on avait attenté à ma vie... Suivit d'un..

PAPA NE LES LAISSES PAS T'AVOIR JE VEUX PAS ÊTRE SEULE. NI ORPHELINE...

Je tombai au sol, mes cris m'avait blessé la gorge je n'arrivais qu'à murmurer le nom de mon père et prier pour sa vie, prier pour son bien à répétition espérant son retour...

Papa...papa..laisse pas les vautours t'avoir...papa...Aristote aidez le...maman...d'où tu es veille sur lui...Ne le laisse pas mourir je t'en prie...

Sanglotante , elle restait impuissante à tout ce qui lui arrivait... Par pure gentillesse, les gardes fermèrent la porte et la fenêtre par politesse, comprenant maintenant la douleur igue, ne voulant pas que l'ont voit la juge de Franche-Comté ainsi.
Plumedange
[Episode 2: Comment passer ses nerfs sur un innocent en une leçon...]

*Hummmm...doux...
Doux?
Ouverture des yeux, mise en position debout, coup d'oeil dehors.
Pfou, il faisait encore nuit. Combien de temps avait t-elle dormit, elle ne savait pas, mais elle ne pourrait plus se recoucher maintenant.
Attrapant son paquetage tombé au sol, elle sortit de sa chambre et se dirigea vers celle d'en face.
Ouvrit la porte et s'approcha du lit sur lequel un homme dormait.
A peine avait t-elle posé une main sur l'épaule d'Azurus que celui-ci se retourna et lui mit un couteau sous la gorge.*


-HEEEEEEEEEEEEEEEE! C'est moi non didiou! Relâche moi de suite veut tu!

*L'étreinte se relâcha et le couteau s'éloigna de son cou, décidément, elle avait la fâcheuse manie de se retrouver trop souvent avec une lame sous la gorge.
Faudrait qu'elle fasse les compte la prochaine fois pour s'endormir, tiens sa l'occuperait, certains comptait les moutons, ben elle, elle compterait les menaces à l'arme blanche.
Pendant qu'elle organisait le prochain moyen de fermer les yeux, elle s'avisa du temps qu'ils avaient dormi.
Son garde personnel l'informa que cela ne faisait que deux heures qu'ils se reposaient.
Sans plus de mots, ils descendirent dans la pièce principale de l'auberge.
Tout était calme.*


-Ben l'es ou ce tavernier?
J'AI FAIMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM!


*Si Azurus ne lui avait collé une main sur la bouche elle aurait continué à crier.
Mais, cela devait avoir suffit, parce que des bruits de pas se firent entendre et un gros bonhomme se planta là, le regard endormit.*


(A Azurus) -Mais lâche moi! (Au tavernier) J'ai faim! Je veux manger!

*Regard du tavernier d'elle à son compagnon de route peu bavard.*


-Vous en avez pas d'autres des idées comme celles de réveiller les honnêtes gens en pleins milieux de la nuit?
C'est que j'ai b'soin de dormir moi ma ptite dame.


-Et moi j'ai besoin de manger! Vous allez vous bouger oui!

*Plume croisa les bras devant elle, toisant le tavernier.*

-Bon a trois je demande a mon garde du corps ici présent de vous transformer en brochette et je vous ferais cuire sur le chemin, si vous n'avez pas commencé à me sortir de la nourriture.

*Elle ne plaisantait pas, plus que marre de se faire retarder par des incompétents qui ne savaient plus gérer leur commerce.*

-UN...!

*Plume ne savait, si c'était le un prononcé avec tant d'agacement ou le fait qu'Azurus venait de tendre son arc et le dirigeait en direction du tavernier, qui le fit bouger en tout les cas, elle se retrouva rapidement avec un repas sous le nez.
L'aubergiste lui était pâle comme un linge alors que ses hôtes mangeaient, armes posées en évidence près d'eux.
Hé oui, Plume avait sortit son couteau de montagnarde, offert par son parrain préféré et qui servait pour planter les légumes et couper le pain.
Ils avaient même eut le droit à du fromage et la jeune fille se régala pour la première fois depuis longtemps, malgré la simplicité du repas.

Peu après ils se levaient.
L'homme les suivit du regard, n'osant même pas réclamer l'argent du repas.
Plume se retourna.*


-Continuez ainsi et bientôt vous n'aurez plus de clients, ne comptez pas sur moi pour vous faire une bonne réputation.
Le service était déplorable.


*Sur ses mots, elle laissa quelques cinq écus sur le comptoir et sortit rejoignant Azurus à l'écurie.*

-Oh ma petite Etincelle, tu es prête à aller jusqu'en Berry?
On va y retrouver Ptit Phel! et si cet Aurelien lui a fait du mal...
Il va entendre parler de nous.
On le transformera en coussin pour équidés.


*Le regard de la damoiselle brilla de colère, oh oui si il lui avait fait du mal, il valait mieux qu'elle ne recroise pas son chemin.
D'un geste souple elle monta en selle.*


-On y va!

*Des bruits de sabots et les voilà partit à vive allure vers le Berry.*


[Episode 2: La chevauchée sans fin...et l'homme pas très fin...]

*Galop, trot, galop, petit galop, pas...
Ils enchainaient les allures, laissant les chevaux se reposer, les poussant parce que Plume s'impatientait...

*Galop*
Ils avaient longtemps galopé, croisé hum...pas loin de 12 champs de moutons, 21 de vaches et 30 croisements minimum.
Enfin, ils galopaient tellement vite qu'elle avait pu en louper...
Puis, il faisait pas encore totalement jour à leur départ.
Ils parcoururent une bonne partie du chemin, mais le Berry paraissait encore inaccessible.

*Trot*
Ils étaient passés au trot, environ 30 minutes après leur départ.
Les chevaux avançaient péniblement alors que la journée venait à peine de commencer.
Ils n'avaient même pas récupéré malgré le superbe stratagème que Plume avait inventé pour que la veille ils n'aient pas a marcher.
Une ville néanmoins apparu après près de deux heures à compter les arbres.
Ben quoi faut bien s'occuper quand on se traine sur un chemin tout just praticable...
Donc en face d'eux...Nevers.
Passage dans la ville, presque sans s'arrêter.
C'est à peine si ils n'avaient pas fait leurs emplettes à cheval.
A vrai dire c'est se que Plume avait fait, mais chut.
Tout n'avait pas été de tout repos dans cette ville et pour cause!*


-M'dame !! Aidez-moi !!

*Qui donc se permettait de lui parler aussi directement?
Elle se retourna pour se retrouver face à un jeune gueux.*


-Qu'est ce que vous me voulez?


-J'ai acheter deux manches, pour mettre avec ma chemise, mais
je n'arrive pas à m'habiller avec !!
Qu'est-ce que je peux faire ???


*Elle haussa un sourcil, regarda le roturier et se tourna vers Azurus, avec un air particulièrement courroucé.
La déranger pour sa...
Mais, le jeune homme semblait pas vouloir la laisser partir.
Avait t-il deviné qu'elle était tisserande à ses heures perdues?*


-Aidez-moi !!

-Je ne puis rien faire pour vous, le jour ou vous essayerez de rentrer vos bras dans autre chose que des bouts de bois, nous pourrons en reparler.
Maintenant j'aimerais que vous me lâchiez ma jambe sinon je serais dans l'obligation de vous donner un coup de cette merveilleuse louche.
Vous n'avez pas envie de recevoir un coup n'est-ce pas?


*L'homme avait lâché enfin sa jambe qu'il tenait comme un bébé serrant son ours en peluche et Plume avait talonné Étincelle pour s'éloigner du marché.
Elle n'était ni d'humeur à parler, ni d'humeur à aider qui que se soit et aurait bien envoyé le monde entier en enfer.
Il fallait qu'elle voit Ptit Phel, Tonton et ensuite elle pourrait retrouver une certaine paix intérieure.

*Re- Galop*
Ils étaient repartis rapidement, la bourse d'Azurus semblait un peu plus renflouée...
La jeune fille se demanda si il cédait quelque fois à son ancienne vie, notamment pour faire les poches aux marauds.
Ils galopèrent jusqu'à ce que le soleil soit haut, très haut dans le ciel.

La Dame de Sauzet avait mal à son noble fessier, jamais au grand jamais elle n'avait galopé aussi longtemps.
Ils n'avaient jamais pensé à créer des selles de voyage?
Une douleur l'élançait dans le bas du dos.
Sa gorge était sèche et sa gourde vide.
Elle n'attendait qu'une chose...le Berry...et pour cela elle était prête à souffrir, il était peut être même déjà trop tard...
Se refusant a cette pensée, elle avait réduit l'allure.

*Petit galop*
Il fallait économiser les chevaux, pas question que son Etincelle meurt non plus.
Ni qu'elle s'arrête en pleine cambrousse à 100 lieux de son ami...

*Pas*
Un arbre, deux arbres, trois arbres, quatre arbres,...
Les chevaux étaient maintenant à bout.
Le ciel déclinait.
Plume était sure d'avoir perdu une partie de son corps en route, tellement elle ne sentait plus son postérieur...
Elle se laissait ballotter par la marche.
Le Berry...
Si seulement...
Azurus avait ralentit la marche et elle suivit le mouvement, le regardant s'approcher doucement d'elle.*


-Damoiselle. Des hommes restez ici, je vais voir.

*Plume arrêta sa jument alors qu'Azurus, descendant prestement de Celebrindal se dirigeait vers les hommes, armes en main.
Peut être des brigands...la route avait été si calme jusqu'à maintenant...
Se qu'il se passa, elle ne savait pas mais il revint peu après.*


-La douane, nous entrons en Berry.

*Le Berry! Plume relança Etincelle et elle posa les pieds en Berry.
Maintenant une nouvelle tâche l'attendait.
Retrouver Phel l'envolé.*

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