--Mamie_nova
Elle était revenue du marché sans même s'être installée sur son banc préféré sur la grand'place de Bourges. Pas le temps pour les commérages ce matin, ses petits chéris l'attendaient de pattes fermes chez elle !!
D'un pas lent et mesuré, la vioque pénétra dans sa petite fermette, déposa ses denrées sur la vieille table en bois de la salle de vie, et se dirigea vers son jardin, d'où ses "enfants" l'appelaient en piaillant.
J'arrive mes bébés !!
Maman va vous goinfrer de bonnes graines ! Comme ça vous serez bien gras pour les clients !!
Elle alla chercher son sac de grains dans la remise, et, d'un geste auguste, sema la félicité gallinacéenne autour d'elle ! Les volatiles s'affairaient à ingurgiter la moindre graine qui leur passait sous le bec, et Mamie Nova semblait en tirer un plaisir infini. Etait-ce la joie qui se lisait dans les yeux des poulets qui la rendait si guillerette ? Ou bien le calcul intérieur des écus qu'elle pourrait en tirer une fois gavés, tués, plumés et vendus au badaud en quête d'un repas peu onéreux pour le dîner ?? Connaissant l'ancêtre, la seconde solution était la plus plausible ! Elle ne faisait guère état de la joie des autres, même pas de ceux qu'elle appelait "ses enfants chéris"...
Une fois sa besogne de mère poule achevée, elle retourna à l'intérieur de la maison, et s'affaira à la cuisine comme si elle allait préparer pitance pour dix personnes !
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D'un pas lent et mesuré, la vioque pénétra dans sa petite fermette, déposa ses denrées sur la vieille table en bois de la salle de vie, et se dirigea vers son jardin, d'où ses "enfants" l'appelaient en piaillant.
J'arrive mes bébés !!
Maman va vous goinfrer de bonnes graines ! Comme ça vous serez bien gras pour les clients !!
Elle alla chercher son sac de grains dans la remise, et, d'un geste auguste, sema la félicité gallinacéenne autour d'elle ! Les volatiles s'affairaient à ingurgiter la moindre graine qui leur passait sous le bec, et Mamie Nova semblait en tirer un plaisir infini. Etait-ce la joie qui se lisait dans les yeux des poulets qui la rendait si guillerette ? Ou bien le calcul intérieur des écus qu'elle pourrait en tirer une fois gavés, tués, plumés et vendus au badaud en quête d'un repas peu onéreux pour le dîner ?? Connaissant l'ancêtre, la seconde solution était la plus plausible ! Elle ne faisait guère état de la joie des autres, même pas de ceux qu'elle appelait "ses enfants chéris"...
Une fois sa besogne de mère poule achevée, elle retourna à l'intérieur de la maison, et s'affaira à la cuisine comme si elle allait préparer pitance pour dix personnes !
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