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[RP] Confessions d'un peuple parfait II

Navigius


Le Béarn, terre de péchés et de perdition. Voilà une idée qui ne traverserait jamais l'esprit de l'occupant du coche qui fait son entrée au petit matin dans les rues de Pau. Pour l'Archevêque Métropolitain d'Auch, le comté du Béarn était un oasis de foy et de rectitude dans l'océan de perdition qu'était le Sud de la France. Ayant longtemps officié dans les différentes paroisses du comté, il en était venu à faire abstraction de toutes les petites incartades que commettaient ses chers béarnais, car au fond de son coeur, il était profondément amoureux de cette terre qui défilait sous les roue de son coche. Il avait confié son jardin de la foy à son plus fidèle élève, Monseigneur Aizu, qui hélas s'en était allé par les voies difficiles de la maladie, rappelé par Dieu car il était bien meilleur que tout homme. Des rumeurs voulait que le péché était à la hausse dans le comté, rumeurs ayant courrues directement jusqu'à Auch, où le prélat italien n'osait en croire aucun mot. Afin de démontrer le contraire, il avait décidé de faire un voyage jusqu'à Pau, trainant dans une charrette un lourd confessional. La confession aurait lieu en place publique de Pau, et il était assuré que personne ne viendrait y dire mot, tant les habitants étaient vertueux.

En quelques minutes, les manouvriers de l'Évêché eurent tôt fait de débarquer de sa charette le lourd confessional, fait de noyer massif et vernis à la perfection. L'on pouvait y entrer deux à la fois, par chacun des côtés, le prêtre étant isolé dans la cabine du centre, communiquant avec les paroissiens expiatoires par un petit grillage fermé par une porte en bois, au gré de ses interventions. Le prélat italien s'installa confortablement à l'intérieur, laissant la porte entrouverte afin de lire le Livre des Vertus pour s'occuper, car il était convaincu que personne ne viendrait, population si idyllique.

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Eudeline
Que c’est lourd, qu’il fait chaud ….. Que c’est lourd, qu’il fait chaud ….. Que c’est … Pas très encourageant tout ça. Mais cette rengaine marmonnée, sorte de litanie transcendantale et fumeuse, l’ aidait à oublier ses pieds.
Douleur intense qui lui donnait l’impression d’avoir des braises à la place des pieds et les fers rougeoyant du meilleur des bourrèles à la place des chausses. Quelle bêtise que ce penchant à la coquetterie qui lui avait fait délaisser ses sabots pour des poulaines légères. Mais comment lutter contre ce penchant purement féminin ?


Que c’est lourd, qu’il fait chaud ….. Que c’est lourd, qu’il fait chaud ….. Que c’est …. Pau, qu’elle découvrait, était bien plus vaste qu’elle ne l’avait imaginait. Et les échoppes bien nombreuses et attrayantes avaient rempli son panier plus surement que les impôts remplissaient les caisses du Comté. Quelle bêtise que ce penchant à trainer ainsi les devantures et comptoirs d’échoppe ! Mais comment lutter contre ce penchant purement féminin ?

Que c’est lourd, qu’il fait chaud ….. Que c’est lourd, qu’il fait chaud ….. Que c’est …. Le nez en l’ air, penchant encore purement féminin cela va de soi, elle marmonnait pour trouver le courage de poursuivre son chemin.
A défaut de courage, c’est un obstacle, inattendu en cette place paloise, qu’elle trouve. Elle cherchait dans le ciel la force d’ avancer et c’est le ciel en quelque sorte qui lui barre la route. On donne aux voix du Très Haut un caractère impénétrable…. mais l’obstacle, confessionnal incongru en ces lieux , offrant ombre et assise, est, lui bien pénétrable.

Sans irrespect, mais avec des pieds qui crient à l’ aide et parce que comme à son habitude elle songe que convenable ne rime pas toujours avec raisonnable, elle pose son panier et sans hésiter entre s’asseoir
.

Par tous les Saints que c’est bon … presque autant qu’ un bon ….

Un son étouffé, un froissement d’étoffes !
Y aurait-il quelqu’un à coté ? !
On ne respire plus, on ne bouge plus ….

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Navigius


Quelle chaleur. Voilà qu'en quelques minutes, le petit confessionnal avait prit la mesure du climat béarnais en temps d'élection. Feuilletant le livre des vertus, l'italien en était à sélectionner les passages qui meubleraient son sermon de la Sainct-Ripolin, une fête qui s'annonçait réflexive et intéressante. Alors qu'il se questionnait lui-même à savoir quelle passage lui semblait le plus intéressant, - le lecteur ayant compris qu'il s'agirait du passage le plus soporifique - l'italien entendit du bruit venant de la cellule de droite. Sans doute un étranger en mal de confesse, car nul béarnais n'aurait quoi que ce soit à se reprocher se dit-il. Il ouvrit donc la petite trappe laissant entre lui et la jeune demoiselle une fine grille ouvragée cachant l'essentiel de son visage.

- Nous vous écoutons cher enfant, soyez assurée que ce que vous confesserai ne sortira pas de ce confessional, le ciel nous en soit témoins.

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Eudeline
" Mon enfant … confesserai … ciel .. Témoin …. "

Deux ou trois petits tours, dans sa tête, de ces mots prononcés à voix douce et profonde, et elle comprend !
Non ce n’est pas possible ! C’est bien sa veine ça !
Il n’ y a qu’un seul confessionnal planté publiquement sur une grand place. Qu’une seule probabilité pour que cet abri ecclésiastique qui s’offrait à elle, soit meublé de son plus régulier, fervent et assidu adepte : un prêtre ! …. Et c’est pour elle.

L’ éclat de rire qu’elle contient tant bien que mal, laisse vite la place à une grande confusion. Espèce de sauve-qui-peut mental qui un bref instant lui donne l’envie de fuir.
Envie furtive puisqu’en y réfléchissant bien et vite , elle songe qu’il y a bien longtemps qu’elle n’ a pas discuté avec un homme de Foi.

La dernière fois c’était avec l’Evêque de Nevers. Lle souvenir affligeant et médiocre qu’elle en a, ne demande qu’à être effacé par un meilleur.

Mais va-t-elle confesser à nouveau ce tourment qui la hante ? Cette croix, qu’elle a , depuis quelques semaines, réussit à accepter et à tenir cacher aux autres , mais qui alourdit toujours sa vie.
Va-t-elle libérer à nouveau ce poids ou le taire ? Le prêtre devinera-t-il ses troubles et ses silences ?
Un soupir léger s’échappe de ses lèvres.

Si elle ne parle pas de son terrible secret, que va-t-elle confesser ?
Elle se dit qu’il y a le choix pourtant ! Tous ces petits péchés de rien, broutilles féminines que l’ homme doit connaître par cœur : gourmandise, jalousie, commérage, petit complot, médisance …. Et ceux moins « broutille » , mais qu’elle ne saurait confesser sans honte à un prêtre inconnu.
Les femmes ayant plus de honte de confesser une chose d'amour que de la faire, c’est bien connu !

Gagner du temps pour pouvoir réfléchir encore un peu … elle s’ agenouille , pose son front sur le grillage de discrétion , égrène une prière du bout des lèvres et fini par murmurer
Mon Père …. Bénissez moi … j’ ai pécher ….
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