Patbis2007
Mes muscles avaient fini par se réchauffer et si je ne voulais pas louper le réveil des enfants et me laisser le temps de souffler, il fallait que je retourne vers la rive.
Cette longue nage m'avait apporté un peu de sérénité, mes amis allaient revenir, Sarlat allait redevenir un village bien vivant et les choses allaient reprendre leur cours... Arrête de te mentir, tu sais très bien que cette guerre a fait d'autres dégâts... indélébiles ceux-là... Certains partiraient après leur retour, écurés, et moi je me retrouverais de nouveau face à cette furieuse envie de partir qui me prenait à chaque fois qu'un de mes amis s'installait ailleurs... Un jour... peut-être... quand la Méditerranée m'appellera à nouveau...
Perdue dans mes pensées, je me suis légèrement décalée de la crique aux saules et c'est en arrière du noisetier que j'atteins la rive. Je sors de l'eau, contrariée par ma bévue, et reviens sur le chemin boueux afin de rejoindre mes vêtements. Quel n'est pas mon étonnement lorsque je distingue à travers les arbustes un feu qui crépite et une silhouette s'y réchauffant. Truffe et Iris sont tranquillement couchés près de mes affaires, mais ne semblent pas plus perturbés que ça par cette présence incongrue à une telle heure.
Contournant la crique, passant derrière les arbustes, je récupère un à un mes vêtements pour les enfiler le plus discrètement possible. Je rince mes pieds au bord de l'eau et enfile mes chausses. Bien décidée à savoir qui peut bien venir à la crique à une telle heure, je me dirige, légèrement frissonnante, vers le feu et la silhouette qui l'entretien...
Jonquière ? C'est vous ? Plutôt interloquée de le voir ici si tôt, je m'approche en souriant et m'assieds près du feu. C'est gentil de m'avoir préparer un feu pour que je n'attrape pas froid en sortant de ma baignade matinale...
Un sourire en coin, je tends mes mains vers les flammes pour me réchauffer...
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Cette longue nage m'avait apporté un peu de sérénité, mes amis allaient revenir, Sarlat allait redevenir un village bien vivant et les choses allaient reprendre leur cours... Arrête de te mentir, tu sais très bien que cette guerre a fait d'autres dégâts... indélébiles ceux-là... Certains partiraient après leur retour, écurés, et moi je me retrouverais de nouveau face à cette furieuse envie de partir qui me prenait à chaque fois qu'un de mes amis s'installait ailleurs... Un jour... peut-être... quand la Méditerranée m'appellera à nouveau...
Perdue dans mes pensées, je me suis légèrement décalée de la crique aux saules et c'est en arrière du noisetier que j'atteins la rive. Je sors de l'eau, contrariée par ma bévue, et reviens sur le chemin boueux afin de rejoindre mes vêtements. Quel n'est pas mon étonnement lorsque je distingue à travers les arbustes un feu qui crépite et une silhouette s'y réchauffant. Truffe et Iris sont tranquillement couchés près de mes affaires, mais ne semblent pas plus perturbés que ça par cette présence incongrue à une telle heure.
Contournant la crique, passant derrière les arbustes, je récupère un à un mes vêtements pour les enfiler le plus discrètement possible. Je rince mes pieds au bord de l'eau et enfile mes chausses. Bien décidée à savoir qui peut bien venir à la crique à une telle heure, je me dirige, légèrement frissonnante, vers le feu et la silhouette qui l'entretien...
Jonquière ? C'est vous ? Plutôt interloquée de le voir ici si tôt, je m'approche en souriant et m'assieds près du feu. C'est gentil de m'avoir préparer un feu pour que je n'attrape pas froid en sortant de ma baignade matinale...
Un sourire en coin, je tends mes mains vers les flammes pour me réchauffer...
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