[RP- Privé ] Dispensaire de Thouars

Thomas fit un sourire a tété en l'entendant crié. Il écouta a demi oreille Cali. Il regarda sa femme. Jusqu'au moment ou un "poussé" arriva a ses oreille. D'un coup il eu les doigt broyé, écrasé. Il serra les dents de toute ses forces. Un "respire" passa alors. Ses doigt furent relâche et là lui aussi respira assez bruyamment. Il ne savez pas comment soufrais Tété mais lui soufrais pour au moins tous les deux.
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"La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée"
Platon

Elle était rassurée . Pour l'instant, l'accouchement se passait bien. Cali laissa sa main sur le ventre de Téte, surveillant la prochaine contraction.

- Puce... aller c'est reparti... POUSSSSSSSSE.... aller !.... encore encore,.... OUIIII... la tête est passée !... repose toi deux mn.. une fois les épaules passées ça va aller vite.. courage..

En même temps qu'elle parlait, la médicastre regarda aussi Thomas qui partageait apparemment la souffrance de sa femme..... et qui ne faisait pas semblant le pauvre!... bon.... ses doigts blanchis en prenaient un coup mais il survivra. La médicastre reporta son attention sur sa fille et prit un flacon d 'huile de violette et de laurier puis s'en enduisit les mains.

- Poussin ? Je vais juste aider un peu le bébé pour le passage des épaules . Attention, tu es prête ?... aller...pousse ,pousssssseeee.....

Profitant de la contraction, Cali passa ses doigts huilés pour dégager l'épaule du bébé puis l'autre mais Téte continua de pousser et tout le corps de l'enfant suivit dans le mouvement de la poussée. La jeune femme eut juste le réflexe de passer une main sous les fesses du bébé et l'autre sous sa tête mais ses mains huilées l'empêchaient de maintenir le nouveau né dans cette position. Elle le colla contre sa poitrine et appela Arylis en renfort pour qu'elle lui prenne des mains et qu'elle commence à le laver.

Les vagissements du bébé emplirent d'un coup le dispensaire et Cali éleva la voix.

-Bravo mon poussin ! Sacrée poussée!.. Vous avez une fille les enfants !! Félicitations !... et en plus elle braille aussi fort que sa mère et que sa grand... euh.... que sa "nanie" ^^

La médicastre se lava les mains et rejoignit ensuite Arylis qui donnait les premiers soins . A l'aide d'une fine canule, elle dégagea les voix respiratoires du bébé puis coupa le cordon . Après l 'avoir nettoyé et mit dans un carré de linge ,elle le remit aux parents suivant la tradition.

Avec Arylis, qui du coup était de venue son assistante, elle fit les vérifications d'usage. Rien ne manquait, pas un petit doigt de mains ni de pieds . Cali sourit à Arylis qui avait emmailloté la petite dans un linge doux. Elle prit l'enfant dans ses bras et se retint de lui donner un petit baiser pour que la mère soit la première à l'embrasser puis le posa délicatement dans les bras de sa fille et lui chuchota...... " tu as été très courageuse ma puce. Je suis fière de toi . La voilà enfin ta petite princesse ". La jeune femme donna un baiser sur le front de sa fille et une petite tape affectueuse sur l'épaule de Thomas puis se recula pour les laisser tout les trois faire connaissance.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo

Thomas serra une dernière foi les dents. Il soufrait le martir. Sa femme avait une sacrée poigne. Puis il entendant des cris. La première chose que Thomas se dit c'était : qui est en train de crié. Puis en voyant cali leur montrez leur enfant il comprit : Cali a fait mal a mon enfant. Puis réalisa que tous les petitou braillé a leur naissance, peut etre un qu'ils avaient froid. Thomas regarda Tété et réalisa.

Il était papa.

Son sang ne fit qu'un tour. Il vit flou et ses genoux se déroba. Il tomba sous l'émotion. Il avait la tête contre le sol froid. Tous autour de lui se déroula lentement, les cris était atténué. Il avez connu cette sensation une foi un jour mais pas le même contexte. Ce jour était a Poitiers durant un guerre ou il avais eu de grave blessure. Mais aujourd'hui c'était son cerveau en éruption de sentiment qui avait décroché. Il sentit son estomac se tordre. Il força sur son ventre et garda ses tripes dedans. Il était heureux. Il avait un enfant. Dans les années avenir ça serez sa merveille, sa fierté, son bonheur. Il ne le savait pas mais quelque part, dans son cœur et son âme, il savait que cela allez se réalisé. Il resta étendu sur le sol évanouie..
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Platon

- Poussin ? Je vais juste aider un peu le bébé pour le passage des épaules . Attention, tu es prête ?... aller...pousse ,pousssssseeee.....

L'accouchement se poursuivait, douloureux pour les deux époux, mais visiblement sans soucis. Soudain, alors que visiblement même Cali ne s'y attendait pas, des cris d'enfants résonnèrent dans le dispensaire. La médicastre n'eut pas besoin d'attendre longtemps, à peine s'était-elle retrouvée le bébé dans les bras que déjà Arylis arrivait avec sa bassine d'eau tiède et les linges propres. Une fois que Cali se fut lavé les mains et eut vérifié que tout allait bien pour la maman, elle revint aidé la brunette afin de permettre au petit bout de respirer enfin librement et de couper son dernier lien charnel avec sa mère. Enfin elle l'enroba dans le doux tissu que la jeune fille avait trouvé pour lui ... Heu ... Elle ! (^^) Et l'apporta à Tété.

La Vilaine trouva la scène plus que charmante, sa Souris était en train de recevoir des bras de sa maman sa propre fille ... Arylis eut un sourire ému et elle se sentit fière d'elle, même si elle savait comment la suite se déroulerait.

Elle ne pourrait plus approcher le bébé et encore moins le prendre dans ses bras, pas avant de nombreux mois en tout cas. Maintenant que l'urgence était passée, elle ressentait la fragilité de l'enfant et les larmes lui venaient aux yeux rien qu'à la pensée qu'elle pourrait le tenir dans ses bras et le blesser. La brunette savait parfaitement que sa réaction était stupide, mais elle était surtout instinctive. Elle repensa à la fille d'Akou, elle aussi elle n'avait put la tenir que lorsqu'elle avait était en danger ...

Puis elle chassa ses idées tristes, après tout personne ne lui demandait de tenir l'enfant. De plus Thomas leur fit la joyeuse surprise de défaillir de bonheur. Après les cris victorieux du bébé qui était à présent bien au chaud dans le giron de sa mère, un franc rire illumina le dispensaire de vie. La brunette sentit une vague de chaleur déferler en elle. Quoi de mieux que ces moments où seul le bonheur trouve sa place dans le monde ?

"Poussin ? Je vais juste aider un peu le bébé pour le passage des épaules . Attention, tu es prête ?... aller...pousse ,pousssssseeee..... "

La tête était déjà là, le corps entier bientôt. Ce serais la fin des souffrances dans pas longtemps se disait-elle, mais pour le moment , elle n'avait pas encore fini.
A bout de force , Elle poussa très fort , tellement fort que tout le corps du bébé suivit.
Elle commença à entendre le bébé pleurer, ce qui la fit sourire grandement, son bébé était enfin né. Elle leva la tête et fit un sourire heureuse, lui aussi l'était d'ailleurs , et cela ce voyait !

"Bravo mon poussin ! Sacrée poussée!.. Vous avez une fille les enfants !! Félicitations !... et en plus elle braille aussi fort que sa mère et que sa grand... euh.... que sa "nanie" ^^"

Elle attendit par la suite que les deux médicastres s'occupe de la petite et qu'elle leur amène enfin...
Une fois dans les bras, Tété regarda sa fille, lui faisant une souce bise sur le front . Elle n'aurait détourner son regard pour rien au monde.
Puis tout en regardant Thom elle dit :

- Eh bien , ma fille, ton père et moi avons décidé de t'appeler Aria.

Elle sourit au chuchotis de sa mère puis lui répondit sur le même ton :

-Et moi je suis vraiment heureuse que c'est toi qui ai pu faire l'accouchement, mamie cali ! dit-elle en souriant en coin.

timi20 rentre en titubant et en sang
-cali ,dit t'il d'en un murmure avant de sécroulé

Téte avait retrouvé le sourire , oubliant la fatigue qui marquait encore ses traits.

- Eh bien , ma fille, ton père et moi avons décidé de t'appeler Aria.

Puis elle chuchota à l'oreille de sa mère.

-Et moi je suis vraiment heureuse que c'est toi qui ai pu faire l'accouchement, mamie cali !

Cali fit une petite grimace en s'entendant appeler "mamie" et n'eut même pas le temps de dire à sa fille combien elle trouvait joli le prénom de la petiote qu'elle vit soudain Thomas s'effondrer sur le sol. Mais en s'approchant de lui pour lui prêter secours, elle le vit sourire aux anges avec un visage comme seuls les pères peuvent en avoir à la naissance de leur enfant. C'est à dire un sourire "niais".

La médicastre n'eut guère le loisir de s'éterniser sur la sainte famille car la porte s'ouvrit sur..... Timi !... Un Timi ensanglanté comme au bon vieux temps.

Cali se précipita sur le pauvre qui venait de s'écrouler sur le sol et l'aida tant bien que mal à s'allonger sur le premier lit à portée de main.

Timi? Mais qu'est ce qui c'est passé ?
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timi20 es allonger sur un lit , il es en sang . cali lui demande:
-Timi? Mais qu'est ce qui c'est passé ?
-cali je me suis poignardé .aide moi

Le spectacle était véritablement magnifique et Arylis pensait avec ravissement qu'elle aurait pu restait là à les regarder pendant encore un longt moment. Mais la réalité reprit vite le dessus et Timi débarqua dans le dispensaire, couvert de sang. Comme d'habitude Cali réagit vite et elle était déjà au chevet de l'homme blessé que la brunette en était encore à songer que décidemment, la nature était d'une générosité calculée, puisqu'elle ne donnait qu'en prenant ailleurs.

Rapidement elle rejoignit la médicastre avec une bassine et quelques linges propres qui restaient de l'accouchement. Alors qu'elle arrivait au chevet du lit, elle eut juste le temps de surprendre un souffle de Timi.

-cali je me suis poignardé .aide moi

La brunette se mordit la lèvre à se la faire saigner afin de ne pas parler. Mais elle eut un mal fou à retenir les propos cinglants qui lui brûlaient la gorge, la langue, les lèvres. Elle et Cali, surtout Cali, ainsi que Tété et Thomas, surtout Tété, venaient de se battre pour la vie d'un être. Ils avaient lutté pour qu'un enfant puisse voir le jour et goûter la plénitude de la lumière et de la vie. Et voilà que Timi se permettait d'arriver ainsi en disant qu'il avait lui-même attenté à ce merveilleux présent que lui avait fait la nature.

La jeune fille s'excusa intérieurement auprés de cette force mystèrieuse pour avoir douté d'elle. La nature donne tout, seul l'homme brise les merveilles qu'elle construit.

Tu veux que je fasse quelque chose ?

La brunette aiderait Cali afin de la soulager du poids que Timi lui jetait ainsi sur les bras, mais sa question, des plus banales, ne dissimula point le mépris et la rage qu'elle éprouvait en cet instant.

-cali je me suis poignardé .aide moi

.... Se poignarder ? Cali écarquilla les yeux. Timi était rentrée au pays avec une jolie petite dame . Ils semblaient tout deux si amoureux? Et de plus elle venait de leur annoncer la venue de leur enfant pour dans quelques mois.

La médicastre se frotta les sourcils, soudain en proie à une violente migraine. Elle souffla comme un boeuf en fixant Timi.

- Je ne connais pas tes raisons et vois- tu.... ça ne m'intéresse pas de les connaître !! La vie est bien trop précieuse pour vouloir la bafouer en se l' ôtant !! arf! Rien ni personne ne vaut la peine qu'on se donne la mort... tu entends Timi? Oui tu vas être soigné.... mais si tu devais à nouveau mettre ta vie sur la balance comme ça... je te demanderais d'aller mourir ailleurs!

Cali savait en les prononçant que ses mots sonnaient durs. A un autre moment c' eut peut être différent mais là, elle était remontée comme un ressort.

Tu veux que je fasse quelque chose ?

La médicastre après avoir ausculté Timi se tourna vers Arylis et lui sourit avec soulagement.

- Oui je veux bien Arylis. L'entaille n'est pas trop profonde et les chairs se ressouderont . Si tu pouvais recoudre notre patient... je me sens un peu énervée là.. Je vais préparer un emplâtre pour aider à la cicatrisation. Inutile de donner quoique ce soit pour la douleur, ça ne ferait effet que dans un demi heure.... et d'ici là il sera recousu .

Cali posa doucement sa main sur l'avant bras d'Arylis.

- Merci pour toute l'aide que tu m'apportes . La jeune femme plongea ses yeux dans ceux d'Arylis puis partit dans le petite pièce ou se trouvait Téte, Thomas et le bébé afin de préparer un emplâtre.
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Des cris dans la pièce d'à côté.

Donagan ouvrit les yeux sur le plafond de la chambre qu'il avait si longuement occupé.
Il se croyait parti... Se serait-il de nouveau assoupi sans s'en rendre compte ?
Il se souvient être passé à la taverne, puis revenir ici pour rassembler ses affaires et s'en aller...

Il était toujours là. Et les cris de la pièce d'à côté le réveillèrent. C'était un cri reconnaissable entre tous... celui d'une naissance.

Donagan souriait. Il se souvenait de ses premiers jours douloureux au dispensaire. Tout semblait calme ici... silencieux, reposant... paisible...
Puis rapidement, beaucoup d'évènements s'enchaînèrent dans ce lieu, beaucoup de souffrances, de délivrances... chacun était soigné. Avec succès... du moins parfois qu'en apparence...

Donagan savait bien qu'il n'était pas guéri. Mais il avait appris à vivre avec. Il lui arrivait encore de couper la viande avec le dos du couteau, et il avait décidé de ne parler qu'en phrase courte, juste le minimum.
Il ne se rendait pas toujours compte, mais il continuait de mélanger les mots, alors qu'il lui semblait souvent que ses lèvres prononçaient les mots qui se formaient dans sa tête... mais c'était comme si il y avait des "accidents" en route et autre chose ressortait.

Souvent, le soir, ou dans les moments d'accalmie du dispensaire, et lorsqu'il échappait à la surveillance de ce brave Aka ou de la douce Arylis, Donagan se baladait silencieusement et discrètement dans la bâtisse, se remémorant avec nostalgie certains pans de son passé et de ses souvenirs de ce lieu.

Ses maux de têtes étaient moins fréquents et il avait récupéré une bonne partie de sa condition physique.
Il était à présent temps pour lui de partir... il avait une livraison à faire et il n'avait que trop tardé.

Mais avant cela... Il fouilla dans son baluchon et ressortit la petite boîte en bois de rose élégamment scuptée en souriant. Puis il alla toquer à la porte de la chambre voisine, avant de l'entrouvrir et y glisser son visage.

La scène était belle et leurs sourires indiquaient à Donagan que tout s'était bien passé... il ressentait le bonheur qui émanait du visage de tous. Il se sentait désolé de devoir interrompre un peu le charme de cet instant et fit signe à Cali de s'approcher en lui souriant.

Il lui parla doucement pour ne pas déranger les autres. Et pour pas qu'on l'entende.

"Tourte met félicitations, Cali... Vous êtes donc ... Nanie si j'ai bien compacté ?

Donagan haussa un sourcil devant le caractère saugrenue de cette nouvelle. Cali n'avait ni voix chevrotante, ni cheveux décrépis, ni cette odeur de tarte aux pommes qu'ont parfois nos grands-mères.
Il poursuivit d'un ton sérieux... soudainement il eut de nouveau cette difficulté à respirer qui lui reprenait parfois... une douleur derrière les narines... Mais il avait fini par s'y habituer et savait que cela passerait assez rapidement.

"Je vais martyr cette fois-ci... pour de vrai. Il est temps et plus que temps que je m'en aille.
Je vous ... remercie amphore pour tout ce que... vous avez fait pour moi..."

Donagan regardait la jeune médicastre et lui souriait, amusé, tout en respirant de plus en plus difficilement.

"Cali... huff... Vous ne me reconnaissez toujours pas... huff... n'est-ce pas ?... huff huff"

Il la regarda un instant le dévisager et perdit son sourire.

"Cali... huff... huff... Je suis ton père... huff... huff..."

Donagan marqua un temps avant d'éclater de rire malgré lui. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien. Son rire avait d'ailleurs chassé ses douleurs nasales.

"Je suis sûr que dans un proche avenir, cela pourrait deux feux nids une réplique célèbre de vaudeville...

Ahem, ne vous en faites pas... C'est peut-être mieux ainsi que vous ne me reconnaissiez pas, en fin de compte. Tenez c'est pour vous, pour vous remercier de tout ce que vous avez fait pour moi."

Donagan ajouta à voix inaudible et pour lui-même "... et parce que ce coffret vous revient. Il tendit à Cali la petite boîte en bois de rose en lui souriant, ainsi que la petite clé.

Puis il fit une révérence pour saluer Cali, fit un signe de tête solennel en direction d'Arylis et mit son baluchon sur l'épaule avant de demander à Cali de saluer Aka de sa part.


Donagan prit un livre aux pages blanches en main. Il voulait encore faire une dernière chose avant de quitter cette ville....

- Oui je veux bien Arylis. L'entaille n'est pas trop profonde et les chairs se ressouderont . Si tu pouvais recoudre notre patient... je me sens un peu énervée là.. Je vais préparer un emplâtre pour aider à la cicatrisation. Inutile de donner quoique ce soit pour la douleur, ça ne ferait effet que dans un demi heure.... et d'ici là il sera recousu .

Arylis s'avança vers Timi lorsqu'elle sentit une main légère sur son bras.

- Merci pour toute l'aide que tu m'apportes .

Tournant son visage vers la médicastre, la brunette lui offrit un sourire, son premier vrai sourire depuis un bon moment, un joli sourire qui voulait dire "Merci". Puis chacune partit de son côté et Arylis se concentra sur Timi et ce que lui avait dit Cali.

Soudain la jeune fille se souvint d'un détail d'importance : Elle n'avait jamais recousu un homme ! Déjà que pour ses braies s'était toute une histoire, alors un ventre ... En se mordillant la lèvre la brunette resta là un moment, les yeux dans le vague.

La Vieille tient son aiguille d'une main ferme, elle l'a légèrement brûlée, pour éviter les crobouilles comme elle dit. La petite fille qui la regarde ne sait pas ce que sont les crobouilles, elle ne le saura sans doute jamais. En revanche elle sait qu'elle n'a aucune envie d'être là. L'homme est laid à faire peur, tout balafré et tout sale. Il sent le mauvais vin et le sanglier qui vient de se rouler dans la boue. Mais la Vieille n'y fait pas attention et elle pique, elle passe, elle tire, elle fait son point. C'est ce moment que la petite fille déteste le plus. Elle send que cela doit faire mal, elle déteste devoir essuyer le peu de sang qui coule de la plaie recousue.

Arylis secoua la tête et sortit de ses pensées.

Bien bien bien. Il y a un début à tout !
Songea la jeune fille.

Elle s'approcha de la paillasse où Cali mettait ses outils de chirurgie et en tira une belle aiguille. Elle passa son fil après quelques essais infructueux, puis elle mit le fin morceau de métal dans la flamme d'une bougie. Enfin elle revint vers Timi le visage fermé. Elle se pencha vers lui et posa une main froide sur le bord de la plaie.

Se sera ton seul anesthésiant, alors tâche de te montrer un peu plus brave que lorsque tu t'es fait cela ...

Toujours cette note de mépris dans la voix de la brunette, mais l'aiguille fit son travail et bientôt il ne restait plus qu'une fine cicatrice couturée que la jeune fille nettoya avec un peu d'alcool dilué.

Alors qu'elle finissait son ouvrage, assez satisfaite d'elle-même, elle vit par la porte Donagan qui partait. Un simple signe de tête, que fallait-il de plus ? C'était un homme discret, elle ne savait rien de lui et ne voulait rien savoir. Elle lui souhaitait simplement bonne chance pour le reste de son voyage.

timi regarda arylis et luis dit :
-je voulais pas me pooignardé j'ai fait s'en réflechri

-je voulais pas me pooignardé j'ai fait s'en réflechri

Arylis hoqueta en entendant Timi prononcer ces mots qu'elle trouvait absurdes. Elle regarda en tentant de paraître le moins incrédule possible.

Alors là j'avoue que j'aimerais bien que tu m'expliques comment tu as fait pour TE poignarder SANS le faire exprés ... J'avoue que c'est un concept qui m'échappe totalement ...

Tout en jetant un oeil de temps à autre sur Téte qui se reposait et Thomas qui découvrait les premières joies d'être papa, Cali prépara l'emplâtre à poser sur la blessure de Timi.

La porte s'ouvrit lentement laissant apparaître le visage souriant de Donagan qui lui fit un petit signe pour qu'elle le rejoigne. Cali lui sourit, étonnée de le voir debout . Elle laissa ce qu'elle venait de toute façon de finir et le rejoignit en refermant derrière elle la porte de la petite pièce.

"Tourte met félicitations, Cali... Vous êtes donc ... Nanie si j'ai bien compacté ?

Cali s'était habitué à voir Donagan au dispensaire. Elle était tout de même inquiète sur la cause de son élocution hachée mais ne le reprenait jamais sur les mots qu'il prononçait maladroitement au prix parfois de grands efforts .

- Merci Donagan, je suis très fière de ma fille.... ha! Enfin un qui me nomme Nanie et pas mamie... ou pire mémé !!!

"Je vais martyr cette fois-ci... pour de vrai. Il est temps et plus que temps que je m'en aille. Je vous ... remercie amphore pour tout ce que... vous avez fait pour moi..."

La médicastre le regarda avec tendresse..

- Je sais que je ne peux pas vous retenir. J'aurai pourtant aimer guérir ce mal qui vous ronge. Vous n'êtes pas encore remis, ça n'est pas très prudent de déjà partir.

Donagan fit même de l'humour sur le fait qu'elle ne le reconnaissait pas , ce qui amusa la jeune femme malgré l'inquiétude qui la tenaillait .

Ahem, ne vous en faites pas... C'est peut-être mieux ainsi que vous ne me reconnaissiez pas, en fin de compte. Tenez c'est pour vous, pour vous remercier de tout ce que vous avez fait pour moi."

Donagan lui tendit alors un joli petit coffret en bois de rose, sculpté ainsi qu'une petite clé. Cali resta bouche bée en la prenant et en essayant de comprendre ce qu'il venait d'ajouter tout bas . Elle ne put que lui répondre un simple...

- Merci...

Cali le regarda partir... la porte se refermant sur lui en se demandant si elle le reverrait un jour..
Elle baissa son regard sur le coffret et la petite clé, indécise.... et les posa sur un lit à l'écart, préférant d' abord finir ce qu'elle faisait.

La jeune femme récupéra l'emplâtre qu'elle avait préparé ainsi que des bandes et les donna à Arylis.

Arylis ? Timi est ton patient. Cali regarda la plaie fort bien recousue. Je sais que je peux te faire confiance. Elle fixa un moment la jeune fille... parfois les mots devenaient inutiles...

- Tiens.. je te laisse finir ce que tu as très bien commencé. L'emplâtre est à appliquer sur la plaie pour la cicatrisation et ça permet d'éviter toute infection. Ensuite, il faut placer un pansement et l'entourer d'une bande.
Timi devra revenir dans dix jours pour enlever tout ça et ôter les fils.

A ce moment là, un messager arriva, transmettant un pli à la médicastre. Cali fronça les sourcils en reconnaissant le sceaux du comte Cristof.

Elle décacheta le pli et parcourut les quelques lignes.

- Uhm... Arylis ? Je dois me rendre au château sur demande du comte. Sûrement pas pour mes beaux yeux mais pour mes compétences . Je vais devoir encore te solliciter pour surveiller le dispensaire. Tu m'excuseras auprès de ma fille et de son époux..... On ne fait pas attendre un comte.
Arylis ?... à mon retour, il faudra que l'on parle...

Cali adressa un sourire franc à le jeune fille puis s'empressa de remplir sa sacoche de ce qu'elle jugeait pouvoir lui être utile. En passant elle récupéra le mystérieux petit coffret en bois de rose que le non moins mystérieux Donagan venait de lui offrir, sans oublier la petite clé, s'enveloppa dans sa cape.

La main sur la poignée de la porte, la médicastre jeta un dernier coup d'oeil au dispensaire... puis à Arylis et s'en alla trouver un voisin pour l' escorter jusqu'au château.
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