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[RP] L'adieu aux armes

Ardath
Les mèches de cheveux collées au front par la sueur que n'empêche pas le tricorne l'Enseigne regarde l'horizon.
Centième fois peut-être qu'elle rentre en Bourgogne avec toujours la même sensation.
Une plénitude qu'elle n'a jamais trouvé dans l'aride Gascogne ou l'humide Anjou.

Le rythme est lent, la jument grise de Chaos et l'alezan Infortune souffrent autant que leurs cavaliers de la chaleur d'août.
Dans le ciel vespéral les remparts de Cosne se dessinent à l'horizon; ils auront pris leur temps pour arriver.
Ardath se tourne légèrement sur sa selle, vers son compagnon qu'elle a ramené autant de force que de gré sans lui dire pourquoi.


Nous y voilà ...

Il n'a pas trop protesté. Ce que femme veut ...
Elle ne sait pas trop comment aborder la chose, les mauvaises nouvelles personne n'aime jamais les entendre.
Elle aussi peu que les autres mais quand on n'a pas le choix on n'a pas le choix.
Elle met pied à terre, comme pour retarder le moment des aveux. Le moment où Chaos, car peu importe quel est son vrai nom, partira en courant. Le moment où il la laissera en plan.
Diminuée.
Ou augmentée, mais le genre d'augmentation qui vous diminue.


Chaos ... faut qu'on cause.

Au son de sa voix on pourrait croire qu'elle va lui confesser l'assassinat de ses parents.
A ses yeux en tout cas c'est bien pire.
Sa main droite prend sa main gauche et la tord, comme un enfant nerveux devant le curé s'il n'a pas appris son latin.
Ses yeux passent du sol au lointain en évitant soigneusement ceux de son amant. Pour un peu ses joues s'empourpreraient.
Nausée qui pointe, l'estomac ne supporte pas la culpabilité. D'ailleurs, soyons honnête, son estomac ne supporte plus grand chose ces derniers temps.

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Juliuz said : Ardath qui sait être cinglante sans être méchante, la seule tata floodeuse.
Svaltard
C'est dans ces moments là qu'il ne cracherait pas sur une bière. Il regrettait même de ne pas avoir bu celle que lui a proposé Ardath au Bal des Pendus, dans une forêt du Berry -difficile de savoir laquelle, y en a partout-. Pour la unième fois depuis le départ, Chaos enleva le masque métallique qu'il portait tout le temps et en tout temps. Son visage était toujours d'une pâleur à rendre jaloux un noble, mais aussi en sueur. Sa peau était recouverte du fluide qui brillait au soleil. Du revers de la manche, il s'essuya un peu. Il y voyait déjà un peu mieux maintenant que ses cils ne s'agglutinaient plus les uns aux autres. On était encore le matin, mais il faisait déjà chaud, trop chaud.

Plus tard, les murs de la ville furent en vu. Le brigand ne savait pas ce qu'ils venaient faire ici, il n'avait pas posé de question. D'une part, il pensait que si son amante ne lui avait rien dit, c'est qu'il y avait une bonne raison ; et d'autre part, il n'avait rien d'autre d'intéressant à faire, à part retourner sur le chemin frontalier où il était, et attaquer les passants. Par contre, il y a quelque chose qui le turlupinait : et Cartel, dans tout ça ? C'est l'Enseigne du Cartel quand même, et aux dernières nouvelles, ils étaient entrain de faire un pas d'arme dans le Limousin. Que s'est-il passé ensuite ?

La voix d'Ardath le tire de ses réflexions. Elle commence à poser un pied à terre, et il essaie de faire de même en passant sa jambe par dessus la monture, mais, inexpérimenté, il perd l'équilibre et tombe de tout son long sur le sol. Heureusement, sa robe de bure a amorti la chute, et un caillou aussi. Il se relève néanmoins, en se massant le bas des reins, et en grognant, comme à chaque fois qu'il est énervé. Il scrutait du regard le sol pour rechercher ce caillou de malheur pour l'attraper et le lancer de toutes ses forces dans les hautes herbes, quand quelque chose résonna comme un funeste glas. C'était sa compagne qui venait de dire les mots qui terrifient les conjoints quand ils sont prononcés comme elle vient de le faire : "Faut qu'on cause".

Il lève son regard vers elle, doucement, craignant d'y voir une larme qui présageait un regret, comme l'avoir tromper, ou le quitter parce qu'elle venait de se rendre compte qu'elle était mieux seule. Chaos n'y vu que de la gêne. Il ne l'avait jamais vu embarrassé auparavant. Dans sa tête, elle semblait avoir tellement vécu de choses que plus rien ne pouvait lui faire cet effet, comme pour Chaos, le vrai, le genèvois, pas celui qui cache son visage pour le faire croire. Lui aussi n'avait, lui semblait-il, jamais éprouvé de honte à faire quoi que ce soit quand il lui racontait ses exploits : détournement de fonds, brigandage, tentative de viol, bagarres qui tenaient plutôt de la boucherie collective, incendie d'une église, tentative de prise de mairie, pillage de château, massacre de voyageurs en armée.


Oui ? Finit-il par demander, interrompant le flux de pensées, aussi mal à l'aise qu'elle. Son regard qui évitait le sien et les tiques nerveux avec ses mains ne le laissaient pas présager une nouvelle qui sera facile à entendre.
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Ardath
C'était elle où il faisait drôlement chaud tout d'un coup ? Un peu comme si Zippo avait tout d'un coup décidé qu'elle était un peu trop proche de deux trois personnes et qu'il laissait le Très Haut reconnaître l'Enseigne comme sienne ou non après un bon bûcher.
Ses joues lui paraissaient si chaudes qu'elle était persuadée qu'on aurait pu faire cuire un oeuf au plat dessus.
Le pauvre Chaos avait l'air d'avoir le cul entre deux chaises et tout d'un coup Ardath se sentit coupable de lui avoir communiqué ses doutes.

Comme si un miracle pouvait encore arriver la fleur d'échafaud compte sur ses doigts sous l'oeil rempli d'incompréhension de Tybalt.
Jours, semaines, elle les égrène avec une rigueur tout mathématique qu'elle était loin de s'imaginer posséder.
Mais point de salut pour elle. Il y a déjà bien longtemps que Saint Bynarr avait quitté la Bourgogne et le prier maintenant ne servirait plus à rien.


Hum.

Elle s'éclaircit la gorge qui se resserre aussitôt.
Elle ne se sent pas la force de répéter deux fois sa phrase, la première devra être la bonne. Si elle tenait le crétin qui a dit que les choses qu'on conçoit clairement s'énoncent aisément elle lui ferait sûrement avaler son livre feuille par feuille.
Comme par bravade, combativité d'un instant elle s'efforce de fixer Svaltard.


Je ... crois que je suis grosse.

Combativité aussitôt perdue au profit d'une contemplation accrue de la pointe de ses bottes.
Penser à les graisser un coup, l'étrivière de la selle d'Infortune aurait besoin d'être changée, confier Tybalt à un cureton qu'il lui apprenne les rudiments des lettres aussi maintenant qu'il était en âge de comprendre, penser à acheter du pain.
Pendant que son esprit s'accroche à ces détails insignifiants de la vie de tous les jours, en attendant que le couperet décisionnaire de Chaos tombe, son corps s'accroche à celui du hongre.
Pas clairement, elle n'a pas passé ses deux bras autour de l'encolure de l'animal placide et confiant mais elle s'appuie de tout son poids sur son épaule.
Et, prévisible et aimant, le breton la soutient dans ce qui lui paraît durer des heures.

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Juliuz said : Ardath qui sait être cinglante sans être méchante, la seule tata floodeuse.
Svaltard
Il la dévisage intensément, imaginant les pires choses. Et si elle avait attrapé la peste ? Ou une autre maladie ? Et si elle avait dû le vendre à des soldats parce qui l'avaient menacé de tuer sa famille -elle en a une- ?- ? Sa gorge qui semble se nouer ne calme pas ses doutes. Chaos, le vrai, l'unique, le mort, l'enterré, avait peut être raison, peut être qu'il ne fallait faire confiance à personne d'autre que sois-même, car les amis finissent par nous poignarder dans le dos quand vous vous y attendez le moins. C'était peut être ce qui était arrivé. Et si c'était vraiment le cas ? Si elle l'avait trahi ? Devrait-il être aussi sévère que la Haute Justice lors des cas de haute trahison ? C'est ce qu'aurait voulu Chaos, l'homme à qui il voulait ressembler.

Derrière le masque de fer, les sourcils étaient froncés à l'extrême, la mâchoire trop serrée faisait naitre une grimace sur son visage, tandis que sa main droite, la main d'arme, tremblait légèrement à l'idée de faire du mal à Ardath. Mais cela allait être nécessaire si il voulait laver son honneur. Cruel dilemme entre l'amour propre et l'amour pour quelqu'un. Mais le petit Tybalt n'y était pour rien, Svaltard le ramènerait en Gascogne, pour qu'il soit élevé par l'amie de sa mère adoptive. Le bout de ses doigts touchèrent enfin la garde de son épée après ce qui lui avait aussi semblé être une éternité. Puis tout s'écroule.


Grosse ? répéta-t-il comme pour comprendre la signification du mot.

Sa main qui avait l'intention de sortir l'épée meurtrière du fourreau ne s'arrêta pas au manche de l'arme, et continua son chemin pour saisir le masque et le poser sur les bagages que transportait la jument de Chaos. Un sourire pincé était suspendu sur ses lèvres, après ce qui était pour lui une bonne nouvelle. Toute cette comédie parce qu'elle trouve que sa taille n'est pas celle d'une paysanne.


Ardath, dit-il en retenant un fou rire nerveux en repensant à tout ce qu'il s'était imaginé. Toi alors...

Il s'avança vers elle, la saisit par la taille et l'amena contre lui, sans lui demander son avis, avant de lui murmurer au creux de l'oreille, sur un ton coquin "T'es très bien comme tu es". Le pauvre n'était pas au bout de ses surprises.
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Ardath
Non seulement elle était pleine mais en plus son enfant allait être un âne.
Pas étonnant avec un père pareil ...
C'était bien un homme va ... N'importe quelle bonne femme aurait compris directement mais non, suffit de se voir pousser trois poils sur le torse pour se sentir intouchable.
Ah, pour trousser la donzelle il était pas le dernier hein ... Mais pour se dire qu'entre ça et une Enseigne qui lui avoue être grosse il y a un lien le pas est apparemment trop grand pour être franchi sans un sacré coup au derrière.

Sans trop savoir comment elle se retrouva dans ses bras couvée par un oeil lubrique.
Et sans trop savoir pourquoi non plus elle allongea le bras et corrigea le goujat involontaire d'une taloche en plein sur le nez, comme elle l'aurait fait pour son cheval.

Pas assez pour le blesser mais suffisamment pour qu'il la relache surpris.
Et le rouge de lui remonter aux joues, plus de honte mais de colère.


Non mais ça va pas ! Tu crois pas qu't'en a d'jà assez fait ?
Bien sur qu'j'suis très bien comme j'suis ! Tu croyais quoi ? Qu'j'allais enfler comme une barrique en une nuit ?
Nope ! Bien plus long qu'ça ! J'fais que commencer un long calvaire d'neuf mois !


Et la voilà en train d'énumérer toutes les choses auxquelles elle allait devoir renoncer : monter à cheval dans un mois et pour presque un an, son épée tout de suite et à jamais sûrement, les grasse matinées dans 7 mois et pour 10 ans, les voyages : de suite et pour pfioou.
Et tout ça s'il ne la rengrossait pas derrière ...


Et crois moi ça m'fait pas rire ! Alors tu vas arrêter d'faire l'mariole !

L'index est pointé, accusateur, pour un peu elle le planterait sur le bout du nez de son amant.

Et tu vas me faire le plaisir de me demander en mariage, j'suis pas l'genre à pondre un batard moi !

Et de quoi lui coller des sueurs froides à lui aussi ...
Y'a pas à dire, la grossesse ne lui aura pas amélioré l'humeur à l'Ardath.

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Juliuz said : Ardath qui sait être cinglante sans être méchante, la seule tata floodeuse.
Svaltard
Outch !

Chaos lâcha Ardath, et leva ses mains pour protéger son nez. Apparemment, elle n'était pas d'humeur câline, et c'était une erreur d'avoir retirer son masque. Au moins, quand il l'avait, elle lui pinçait le bras, elle lui mettait une claque derrière la tête, elle lui donnait un coup de coude dans les côtes ; mais elle ne touchait pas à son nez. Là, elle venait de le remettre à sa place comme-ci c'était un cheval. Un cheval ! Vous vous rendez compte ? Un quadrupède qu'on monte et qu'on fait marcher, voir galoper, à sa guise. Bien décidé à remettre les choses en place -à savoir c'est lui qui porte les braies... heu non, c'est lui le mâle autoritaire et elle la femelle qui lui ramène ses pantoufles... Heu son épée-, le brigand leva les yeux, sourcils froncés, petits grognements émanant de sa bouche, jusqu'à ce qu'elle fasse les questions-réponses, d'un trait. Le loup indompté se transforma en chien apprivoisé qui vient de se faire gronder. Il n'ose plus la ramener, et se contente d'admirer sa tortionnaire. C'est qu'elle est pas mal quand elle est énervée, le rouge aux joues, les poings sur les hanches, le regard lançant presque des éclairs, entrain de se plaindre d'un calvaire de 9 mois. Comment font les moines pour s'abstenir ?
Connexion entre deux neurones.


Gné ?

Voilà ce que ça donne quand un brigand vient de comprendre que sa compagne est enceinte. Ses yeux louches sur l'index pointait vers son nez, lui rappelant la douleur d'il y a quelques minutes. Mais ce n'était rien par rapport à ce qui suivait : "demander en mariage". Là, c'est la laisse qui fait déborder la domestication.

T'es d'venue folle ou quoi ?! Jamais je participerais à une p'tain d'cérémonies r'ligieuses !

Il la regarda d'un air autoritaire, bien décidé à ne pas changer d'avis, avant de dire plus calmement -juste un peu- :

T'es enceinte de moi. J'assumerais. C't'enfant, on l'élèvera tous les deux, ce sera pas un bâtard. Mais pas question de mariage !
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Ardath
Hors de question le mariage ?
Ah mais non ! Ça n'allait pas se passer comme ça. Aussi doué au lit soit-il elle n'allait pas se faire mener par le bout du nombril - endroit qui sera bientôt le plus proéminent de son corps - pas un fils de nobliaud qui se prend pour la réincarnation d'un brigand notoire.


Crétin nombriliste égoiste !

Et tout ça d'une seule traite. Sans respirer ni rien du tout.

Bien sur qu'ce s'ra un batard si j'suis pas mariée. J'veux pas vivre dans l'péché moi ! J'veux pas finir sur l'enfer lunaire!

Il voulait bien vivre avec elle mais pas prendre une journée de son temps à sourire à un type en soutane ?
Y'avait comme un problème. Ses promesses c'était du flanc. Il s'enfuirait dès qu'il devrait changer un lange ou lui tenir la main dans les escaliers parce qu'elle ne pourrait plus voir ses pieds à cause du tonneau qui lui servira bientôt de ventre.
Il y aurait bien un fou pour l'aider à sortir de ce marasme non ? Si l'on acceptait de donner sa main à n'importe quel paysan crasseux ...


Si tu r'fuses de m'épouser j'trouverai un cul-terreux pour croire qu'y m'a engrossée et m'mener à l'autel.
J'ferai pas r'tourner ma mère sans sa tombe en mettant-bas d'une fille sans père devant Dieu.


L'Enseigne est butée dans sa foi.
Faut dire aussi que le couple libre c'est un peu trop ... libéré pour un esprit borné du siècle d'Ardath.
Mécaniquement sa main se porte sur son ventre, comme pour s'interposer entre le foetus et son père.
Chantage affectif. On ne pourra pas dire d'elle qu'elle n'a pas tout essayé.

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Juliuz said : Ardath qui sait être cinglante sans être méchante, la seule tata floodeuse.
Svaltard
Il n'y croyait pas, là. Non seulement elle croyait que si on était pas unis devant l'Église, on ne l'était pas devant le Très Haut, mais en plus, elle le menace de le remplacer par un inconnu, qui ne sera pas plus qu'un mendiant. Y avait quand même une bonne nouvelle à tout ça, la belle-mère, elle était déjà morte. Pas besoin de la pousser dans les escaliers, ni de l'empoissonner, ni d'engager un mercenaire pour la tuer sur une route quand elle voudra venir emménager avec eux. Mais se marier, et fonder un foyer, devenir sédentaire, c'était au dessus de ses forces. Ce serait comme se passer la chaîne aux pieds, se séparer de sa liberté, de tout ce qui constituait sa vie depuis qu'il s'était enfui du manoir familial. Avoir une femme, ça lui réussissait à Chaos. C'était sûrement lié au mode de vie, parce que le vrai Chaos, il est tombé amoureux d'une brigande, et -il l'a cru dur comme fer- elle s'est pas gênée pour le tromper. Depuis, il a essayé de la tuer un sacré nombre de fois, il a même tenté de la violer. Et pour finir, c'est elle qui l'a tué...

T'veux m'remplacer par un bouseux illettré, idiot, pauvre, moche, malade et boiteux ?!

Il avait dit tout ça d'une seule traite, lui aussi. Ce que ça fait pas l'amour.

Je te, dit-il en levant les poings, serrés. Je vais te, continua-t-il en ouvrant ses mains comme pour s'échauffer avant de l'étrangler.

Il approcha, d'un pas lourd, un air sévère sur le visage. Son regard criait "vengeance" pour la tentative de chantage affectif. Il était à quelques mètres d'elle, les mains tremblantes de colère, il porta sa main à sa ceinture où était cachée sa dague, et mit un genou à terre en tendant le manche de la dague à Ardath en guise de rose.


Je vais t'épouser.

On voyait bien qu'il avait accepté à contre-cœur, mais c'est pas l'intention qui compte, c'est le geste. Mais comme on pouvait s'y attendre, il posa quelques conditions.

Le jour du mariage, je veux pas ressembler à une tavernière dans une robe de bal, je veux pas que tout le village soit invité, je veux pouvoir élever le gosse comme je voudrais -et je veux que ce soit un garçon- mais ce sera toi qui lui donnera le sein, qui jouera avec et tout et tout, et je veux pas passer toutes mes journées dans le champ de blé, sauf pour t'engrosser.

Il oubliait sûrement encore des choses, comme obliger Ardath à mettre des robes, mais il les imposera après le mariage.
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Ardath
Il avait dit oui.
Elle s'attendait à ne tirer de la demande en mariage que le vague soulagement de l'extorsion réussie avec succès. Pourtant sa main tremblait quand elle pris la dague pour la ranger dans sa botte gauche, la droite ayant déjà son couteau.

Elle hoche la tête avec émotion.


D'accord ... pour tout. Sauf pour l'garçon, ça j'peux pas promettre, on verra si t'as bien fait ton travail ou pas.

Sa main se tend pour le ramener à sa hauteur, ses bras passent autour de son cou et ses lèvres cherchent celles de son fiancé.
L'habitude aidant elles les trouvent et ne semblent pas pressées de s'en détacher.
Les jours de mariage ont la réputation d'être toujours pleins de surprises, chez Ardath et Svaltard ceux des fiançailles aussi.
L'Enseigne ne réfléchit plus vraiment, elle a du gruau à la place de la cervelle, elle se contente de vivre, et plutôt confortablement à l'aune de la douceur des gestes dont a toujours fait preuve Chaos.


J't'aime tu sais.
Son nez s'enfoui dans le col de la chemise de son homme, besoin d'accuser le coup de sa déclaration, elle s'y attendait pas à celle-là.
Contente que t'aies dit oui.
Mine de rien c'était quand même elle qui l'avait demandé en mariage.
Comme un vague vint soudain le besoin d'alléger la situation, de diluer les mots, son coeur battait trop vite, son estomac était trop contracté, il y avait trop d'émotions pour une future mariée enceinte et prompte à s'emporter.
Et à tout emporter sur son passage.


C'est Cymoril qui va pas en revenir ! Elle croira jamais qu'vais m'marier, j'vais pas finir vieille fille.
Pas d'chapeaux ridicules.


Pensée ternie par l'absence d'Eilith au mariage. Ça aurait fait plaisir à la Chataîgne de la voir en robe rouge.
A Kerowynn aussi. Elle aurait pu inviter Loewenne et Tamorin. Elle aurait pu être conduite à l'autel par Aurel.

Mais ce n'était juste pas possible et l'Ardath était trop heureuse pour se laisser miner par les morts.
Ses lèvres retournent à leur place : entre celles de Chaos, ses mains passent sous sa chemise, glissent sur la peau lisse du dos de l'amant tandis que le sien se cambre, les corps se plaquent et se raidissent.
Dans un souffle, qui lui coûte mais c'est pour la bonne cause, la fleur d'échafaud lui murmure :


Et si t'essayais de me faire des jumeaux pour fêter ça ?

...

[A l'ombre d'un cloître]

Quelques heures plus tard, dans une cour fraiche, bercée par le bruissement des feuilles des arbres et le frôlement du bas des robes des soeurs sur le sol, Ardath dicte les courriers à envoyer pour le mariage.
Le curé a promis de les unir rapidement, des femmes engrossées il en voit passer toutes les semaines.
C'est juste un curé de campagne, il n'a pas la rigueur des évêques parisiens, du moment que ses ouailles se rattrapent, ça lui va.

La nonne gratte le papier contre donation ultérieure au couvent.




Fourmi,

Ça me paraît encore irréel mais je vais me marier.
Adieu les catherinettes et les autres chapeaux ridicules, c'est dame ma mère qui serait contente. Sa fille a enfin trouvé chaussure à son pied.

Ceci étant l'histoire officielle.
La vérité est moins reluisante, je suis grosse, je ne peux pas continuer à courir les routes pour Cartel. Je ne pourrai bientôt plus monter à cheval, comment je vous suivrais ?
Je ne peux plus prendre le risque quotidien de me faire égorger au coin d'une route, qui s'occuperait de mon enfant si j'étais indisponible ?

Je me marie dans le mois.
J'aimerais que tu sois mon témoin, et la marraine de l'enfant si Dieu veut qu'il survive jusque là.

Moufette





Mon fossoyeur préféré,

Je me marie dans le mois.
Oh, je suis grosse voilà tout. Je ne peux plus continuer à sillonner les routes avec vous et pourfendre du Bordelais. A-t-on déjà vu barrique au créneau ailleurs qu'en Guyenne ?

Z'êtes bien sur invités au mariage.
Mais j'aimerais surtout que vous acceptiez d'être le parrain de l'enfant, s'il survit jusque là.

Me ferez vous ce dernier honneur avant que je range le bouclier à vos couleurs ?

L'Enseigne




Mon petit Zouz

Je sais que tu vas être très triste parce que je sais à quel point tu étais amoureux de moi mais ... je vais me marier dans le mois.
Accepterais tu d'être le témoin de Chaos, mon fiancé ?

Moufette


Les courriers partirent et la pauvre nonne en avait mal au poignet.
En partant Ardath avait mis ses 5 écus dans la corbeille ...
Vous donnez 5 écus à des malheureux affamés. Votre geste est très remarqué.
D'accord

Ses bottes résonnaient léger sur le sol, à l'image de son humeur.

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Juliuz said : Ardath qui sait être cinglante sans être méchante, la seule tata floodeuse.
Svaltard
Sa main vient caresser sa joue, doucement, quand il était resté genou à terre devant elle. Son visage se radouci, il lui sourit, la contrariété disparait de son visage. Elle est heureuse, c'est ce qui compte. Chaos finit par se relever, et prit sa fiancée dans ses bras, la serrant contre lui, répondant avec fougue à leur long baiser. A cet instant, l'idée de vivre avec elle une paisible vie ne le dérangeait plus, tant qu'ils étaient ensemble. L'amour rend idiot, c'est incontestable, mais c'est si beau.

Sa main vient se perdre dans son cou, pour aller caresser la nuque pendant qu'elle lui murmure ses sentiments et sa joie, et aussi une histoire de chapeaux ridicules. Les lèvres du brigand arborent un sourire pincé en l'écoutant, avant qu'elles viennent se plaquer contre l'oreille de l'Enseigne, et qu'il lui murmure :


Je t'aime aussi, et je suis sûr de ne jamais regretter mon choix.


Puis il commence à lui mordiller l'oreille, tendrement. Ardath bouge la tête pour l'embrasser tandis que ses mains glissent sous sa chemise. Et après elle dira que ce n'est pas une coquine ?
Le jeune homme goûte à ces lèvres qu'il ne veut plus quitter, avec lesquels il va passer le restant de sa vie, tandis que ses mains descendent le long de l'échine de la tricornée.


Je te ferais autant d'enfants que tu le voudras.

Il l'embrasse avec passion, remonte ses mains pour lui enlever son chapeau, et mieux redescendre dans le bas de son dos, avant de contribuer au peuplement du Royaume de France, dans un fourré pas loin.
Ardath était ensuite partie dans un couvent pour faire rédiger les courriers, tandis que Chaos était parti se balader en ville. Il n'aimait pas les monastères depuis qu'il y a passé 2 trop longues semaines, et puis si il revoyait le moine qui lui a claqué la porte dans le dos quand il est parti, il ferait un carnage.

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Ardath
9 mois plus tard, contrée reculée de Bourgogne

Les oiseaux de mai gazouillaient par dessus le toît de la maison.
Ils fêtent le lever du soleil bien avant que les occupants de la maison ne fassent de même.
Leurs trilles ont beau virevolter dans l'air elles n'atteignent pas les trois dormeurs.
Trois, le quatrième membre de la famille a déjà les yeux grands ouverts et ne pas va pas tarder à s'époumoner pour le leur faire savoir.

Arrêtons nous un instant.

La maison n'est pas grande mais elle tient sur ses fondations et c'est la seule chose que ses habitants lui demandent vraiment.
Le toit est de chaume, il a été fait et posé avec amour et soin.
Le sol de terre battue est propre et les déchets sont jetés dehors par le soin consciencieux de l'ancienne Enseigne de Cartel qui ne se révèle pas si mauvaise dans le rôle de maitresse de maison.
Elle est à l'étage, une mezzanine construite juste au dessus de l'étable où broutent paisiblement Infortune, l'âne de Tybalt et la jument grise de Chaos. Leur chaleur a été appréciée durant l'hiver quand le gros ventre de l'Enseigne l'empêchait de descendre les escaliers aussi facilement qu'elle l'aurait voulu pour raviver le feu.

Les temps froids sont passés maintenant et son épaule nue négligemment posée sur le torse de Chaos se soulève au rythme des respirations de son mari.
Ses cheveux s'éparpillent sur l'oreiller et sa main se perd dans ceux de l'homme sur lequel elle repose.
Elle savoure chaque nuit le plaisir de pouvoir se blottir contre lui sans qu'un bébé vienne s'interposer entre eux.

Le bébé, le voilà qui donne de la voix.


Ouuuinnnnn.

Adrien Aurel Tamarin d'Erzulie Dantor.
Chaos a fini par avoir ses souhaits exaucés, sa femme a bien mis au monde un garçon après une bonne heure de braiements et de jurons qu'une bonne âme aurait honte de rapporter.
Il a hérité de sa mère sa capacité pulmonaire et son talent pour emmerder le monde.

Elle, a appris la patience et, même si les cris du petit lui écorchent les oreilles, attend que Chaos se lève et lui apporte l'enfant pour la tétée.
Hors du lit il fait froid.

On a beau aimer son enfant on ne s'improvise pas mère du jour au lendemain et Ardath accueille en souriant tous les Indigne ! que lui accordent les commères du coin sans savoir que c'était ainsi que l'appellait sa marraine.
Elle referme les yeux paresseusement.
Si Tybalt a survécu à sa négligence le petit Adrien fera de même.
M'enfin, on ne sait jamais alors elle secoue imperceptiblement son mari.

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Juliuz said : Ardath qui sait être cinglante sans être méchante, la seule tata floodeuse.
Svaltard
La vie de paysan n'était pas si désagréable que ça finalement. Il allait tous les jours à la mairie pour chercher un emploi. Quelque fois, c'était payé une vingtaine d'écus parce qu'il était fort, mais d'autres fois, c'était payé une quinzaine d'écus parce qu'il n'a pas le savoir faire -pour ne pas dire l'intelligence- de traire une vache ou une chèvre. C'est pas sa faute si ces sales bêtes renversent les sceaux à chaque fois. Puis il oubliait tous ses malheurs dans la seule taverne du patelin. Il s'était fait des amis avec qui il buvait une chopine, ils discutaient de leurs femmes, de leur travail, de leur avenir, et se battaient quand un gars plein comme une vache normande disait qu'il faisait cocu un autre habitué. Ça finissait toujours à l'abreuvoir où l'assoiffé buvait de l'eau, pour le changer.

Le printemps était revenu, mais il ne faisait pas encore de grandes chaleur. On était mieux sous la couette, la main sur la jambe de sa femme, leurs corps blottis l'un contre l'autre. Ils étaient bien, jusqu'à ce que le marmot perturbe leur sommeil. Svaltard espérait que Ardath allait se lever et lui donner le sein, mais pensez-vous. Elle s'était rendormie. Il n'y avait pas besoin de mot pour qu'il comprenne que c'était à lui de se lever. Et il allait le faire, mais ça n'allait pas se passer comme elle le voudrait.

Il se retira doucement du lit, sans faire de bruit pour ne pas réveiller Ardath qui semblait paisiblement dormir, se leva en tirant la couverture sur lui et s'enroula dedans avant d'aller chercher leur enfant dans la pièce d'à côté. Pendant tout le trajet, il imaginait sa compagne, frissonnante, sur le lit. Ça lui apprendra à pas se lever. Et avec un peu de chance, ça la rendrait câline.

Quelques minutes plus tard, il réapparut dans l'encadrement de la porte, la couverture sur les épaules, et Adrien dans les bras, à qui il faisait des grimaces pour l'amuser. Qui aurait cru qu'il soit un père aimant ? Et maladroit, puisqu'il s'emmêla les pieds dans le bout de tissu dans lequel il était enroulé, et faillit tomber. Heureusement, il reprit équilibre, mais le petit recommença à crier. Il ressemblait bien à sa mère pour le côté chieur.


Tiens ma chérie, dit il en tendant l'enfant à Ardath, avec un petit sourire amusé en la voyant légèrement claqué des dents.

Pendant qu'elle lui donnait son lait, Svaltard remit la couverture, se rallongea dans le lit et ferma les yeux, laissant sa femme s'occuper du petit.
Un voyageur, incarné par Ardath
Epilogue

Ça fait plusieurs jours qu'il marche en dehors des sentiers dans l'espoir de tomber sur une habitation, plusieurs jours que cela ne le mène à rien.
Il traverse la prairie d'herbe de la reculée du bout du monde, un cul de sac qui se termine au pied d'une cascade.

Personne n'irait s'enterrer dans un trou pareil et l'homme s'apprête à faire demi-tour quand un bruit de bois fendu attire son attention.
Il porte son regard dans la direction du coup de hache et reprend sa marche.
Derrière une barrière d'arbres un jeune homme le torse nu débite un tronc en bûches qu'il entasse ensuite dans un abris à bois.


Bonjour.
Surpris le bucheron lève les yeux de son ouvrage et se tourne vers lui, tout en s'essuyant le front du revers de la manche.
'jour'
Il n'a pas l'air très causant en face alors le voyageur décide de reprendre la conversation à son compte.
Je suis perdu et je n'ai rien mangé depuis plusieurs jours. Est-ce que vous pourriez m'indiquer la route ou un toit ?
Tybalt réfléchit un instant et indique du menton le sentier derrière lui.
Tout droit, vous pouvez pas manquer la maison. Oubliez pas de frapper à la porte. La maitresse de maison est pas méchante mais elle est à cheval sur les bonnes manières parfois. Et annoncez vous.

Le voyageur le remercie et reprend sa route.
Quelques minutes lui suffisent pour tomber sur une petite maison à la cheminée fumante.
La porte est ouverte et une femme ayant tourné la trentaine se tient dans l'embrasure, tout sourire.


J'me disais bien que j'avais entendu l'Tybalt causer.
Entrez donc, on allait passer à table.


Accueil étrangement chaleureux, mais l'estomac le tiraille trop pour qu'il fasse le difficile ou pose des questions indiscrètes.
Une grande table de chêne probablement trône au milieu de la pièce commune. Il compte rapidement les assiettes, une de trop, comme si elle avait prévu qu'il viendrait.
Il se tourne vers la femme qui essuie ses doigts sur le tablier qu'elle a passé par dessus sa jupe.


Adrien ! A table.
Elle soulève l'enfant de 8 ans environ et le dépose sur sa chaise; trop haute pour qu'il puisse s'y asseoir seul.
Elle l'invite à passer à table, répondant ainsi à sa question muette.

Mettez vous donc au bout de la table, j'pense pas qu'le Tybalt rentrera pour manger, y vient pour aider de temps en temps mais il sa vie maint'nant qu'c'est un homme.
La dernière assiette c'est pour les voyageurs. Ça s'fait pas d'pas en mettre, c'est pas charitable.


Les écuelles sont remplies d'une épaisse purée de pois, le genre qui vous colle les parois de l'estomac et vous tient toute la journée au ventre.
La femme paraît étrangement à l'aise seule avec un homme qu'elle ne connait pas. Ça l'intrigue.


Vous n'avez jamais peur toute seule dans cette maison avec votre enfant ?
Elle rit, le son est léger, comme un moineau qui chanterait.
J'suis pas seule. Mon homme est juste parti à la ville quelques jours pour le travail.
Puis j'ai l'chien pour quand je dors, il réveillerait un mort quand il aboie.
Et j'sais m'défendre. Croyez moi, z'aimeriez pas c'que je vous ferais si vous leviez la main sur l'Adrien.

Etrange femme qui ne s'inquiête pas pour elle. Il pourrait pourtant la coincer dans un coin et elle aurait beau crier c'est pas le gamin qui l'empêcherait de faire son affaire.
Non, il se dit qu'elle a beaucoup de chance d'être tombé sur lui, en gentleman il insiste quand même.

Vous devriez faire attention quand même. Les routes sont pas sures, on ne sait jamais qui peut frapper à votre porte.
Pour toute réaction elle sourit et renfonce sa cuillère dans sa purée.
Il hausse les épaules, il aura fait son possible, si elle ne tient pas à la vie ce n'est pas à lui de lui en donner le goût.

Son assiette terminée il se rend compte qu'il n'a rien à lui dire à cette femme qui est totalement insouciante des dangers qu'elle encoure.
Pire, il se demande ce que son mari dirait s'il le trouvait asssis à sa table.
Peut-être le provoquerait-il en duel ...
Tout d'un coup il se redresse.


Je vous remercie madame pour le repas mais je dois me sauver. Une longue route m'attend encore et je ne voudrais pas vous importuner plus longtemps.

Vous me dérangez pas mais je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Faites bonne route ami voyageur.


Il tourne sur ses talons et tombe nez à nez avec un détail qui lui avait jusque là échappé.
Au dessus de la porte d'entrée est accroché un bouclier aux couleurs de Cartel, entretenu avec soin, les couleurs n'ont pas été ternies par le temps.
L'épée qui le traverse brille d'un éclat froid, sa poignée est usée, pas une arme d'apparat donc, elle a servi.
Curieux il se tourne vers la femme affairée à empiler les assiettes avant des les laver.


Votre mari était vassal de Cuculus ou de Falco ?

A ces mots son visage s'éclaire d'une autre lumière, pas plus heureuse, pas plus sinistre. Juste différent, comme s'il ouvrait un autre tome du livre de sa vie. Fermé sans regret mais toujours chéri.

Chaos ? Non, je suis tombée enceinte avant qu'il puisse rejoindre nos rangs.
Nos ? L'homme tique. Sûrement qu'elle s'en est apperçue parce qu'elle précise.
J'étais l'Enseigne de Falco.

La maison bascule dans un autre monde et sa mise en garde concernant Adrien prend un autre sens.
Peut-être bien qu'elle le tuerait s'il touchait à son fils, peut-être bien qu'elle y arriverait.

Troublé il s'en va sans se retourner.
La Bourgogne est trop étrange, il avance à grandes enjambées, pressé de la quitter.
Ardath
Je crois que l'aventure d'Ardath tire à sa fin.

Pas la mienne, je continue sur les RRs.
Ça ne m'empêche pas d'avoir quelques remerciements à faire.
Je parlerai pas des floodeurs, j'continuerai à flooder dès très bientôt.

Je ne rajoute pas LJD à chaque mais considérez qu'ils y sont.

  • M'ci à Ker' d'abord, d'avoir accepté Ardath comme marraine et de l'avoir trimballée en RP même quand je n'avais pas le temps de poster et d'avoir organisé tout plein de voyages que je ne finissais jamais.
  • Merci à Aurel d'avoir joué le premier fiancé d'Ardath. Même s'il lira pas ça et qu'il a jamais dit oui pour les fiançailles. Les absents ont toujours tort.
  • Merci à Tam' de m'avoir fait découvrir les joies de l'Anjou et du RP à un rythme dément.
    Et d'avoir créé un personnage dont je suis folle amoureuse folle. Surtout.
  • Et Bazin pour les prises de duché. Mon seul poste politique en 3 ans de jeu aussi : porte-parole, 3 jours.
  • Mazzarin, GdR, Ryllas aussi. Même si on s'cause moins.
  • Armomiam pour taper sur les doigts des bourguignons depuis tout plein d'années et à ceux qui ont pris le relais pour que la Bourgogne continue de fourmiller de RPs.
  • Cymoril, même si tu me faisais peur au début. Tu devrais même pas être là t'es une sale floodeuse. Rendez vous dans ma prochaine vie.
  • Eilith, tout pareil et le reste en plus.
  • Svalt' parce que je ne pensais pas que je recaserais Ardath un jour. Merci de m'avoir permis de lui écrire une belle fin. Merci d'avoir un rythme de jeu ... hallucinant.
  • Théo parce que je sais que je peux toujours compter sur toi pour écrire un RP, même si je sais jamais quand
  • Last but not least. Falco.
    J'rêvais de jouer avec Cuculus en allant en Anjou et je suis tombée sur Falco. Sans même savoir précisemment comment écrivait le Coucou je me suis sentie chez moi dans ce RP.
    Un jour moi aussi j'aurai cette capacité dingue de créer du jeu, d'intégrer les gens dans mes RPs et de les mettre à l'aise.


Merci aux autres aussi
Ceux que j'ai oublié parce qu'il est 3 heures du matin et qu'il commence à se faire tôt, même pour moi.

A bientôt

PS : merci à Hemingway aussi. Pour le titre du Rp

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Juliuz said : Ardath qui sait être cinglante sans être méchante, la seule tata floodeuse.
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