Mac_hyavel
Dis moi, muse à la grande gueule
Raconte moi encore un peu
L'histoire de ce solitaire
Qui ne se confia à personne
Raconte moi encor ses rêves
Raconte moi encor ses peurs
Décris ses maudites amantes :
Celles qui eurent le malheur
D'avoir vu son intimité...
Quel jour de bonté et de pleurs
Vit sa vision se rétrécir
Pour à jamais fermer ses yeux ?
Celui-ci vécu malheureux
Tourmenté par Satan lui même
Toujours il fuya son destin,
Jamais il ne le vit en face.
Il croya qu'il était quelqu'un
Oubliant son insignifiance.
Sa vie en France démarra
Suite à un naufrage dément
En Poitou il erra un temps
Avant de se poser à Niort.
Là il eut ses premiers espoirs
Folie douce à laquelle il cru
Bien vite il fut désenchanté
Les tourments de la politique
L'assaillirent rapidement
C'était un monde de requin
Auquel il n'était préparé.
Tribun, donc, mais adjoint, pourquoi ?
Jamais il n'osa s'imposer.
Puis vint un voyage inutile.
Retour hardi, mais maire en place
Sans programme mais populaire.
Histoire de tribun, encore
A croire qu'ils sont une pierre :
Celle sur laquelle est fondée
La gangrène des politiques.
Incompétence ou flemmardise ?
Dur de trancher présentemment
Toujours est il que le fait est
Et qu'il se vérifie encore.
C'est alors qu'arriva l'exil :
Un ange déchu arrivé;
Prétexte pour refaire sa vie
Il lui a tout abandonné
Pécule, idées et volonté
Véritable esclave à sa reine;
Véritable idiot dirons nous...
Un brin de bonheur liquoreux
Suffit à lui faire passer
L'amer cachet d'un épisode
Pourtant voué à un échec.
Thouars, ville où il s'est réfugié
Dans les bras d'un amour damné,
Thouars, qui le maudit à jamais,
Ville qu'il tenta d'oublier.
Désormais elle était en lui,
Il en fut marqué à jamais
Elle était sa seconde peau
Impossible de s'en soustraire
C'était sa rose empoisonnée
Son carosse, son train de nuit,
Son allé simple pour l'enfer.
Belzébuth, Moloch, Lucifer
Quelques uns de ses compagnons
Ceux qui la nuit le visitèrent
Lui faisant arracher ses larmes
Lui remplaçant même son encre
Par un acide destructeur...
Longtemps il resta dans sa grotte,
Sans ciel, dépourvu de repos,
Se morfondant de son destin,
Refusant d'écouter les autres,
Jouant sa propre catharsis.
Une expédition requinquante
Deuxième à prendre ce nom là;
La première étant en Bretagne,
Pluie, vent, chien, spleen, gueuse et chevaux
Furent au programme du périple
Au second, noir, blonde et magie,
Quelques enfants croisés par là,
Et une blonde encor jeunette
Furent les mortels rencontrés
Voyant sa triste condition
Déplorant son piteux état.
A ses pieds et toujours couché,
Son compagnon d'expédition
Poilu, pustulant, désoeuvré,
Borgne magnifiquement laid
Incarnation d'une tristesse
Qui devait le préoccuper.
Pleure toujours, chien décharné
Lamente toi à son chevet
Pour toi aussi l'ankou viendra,
Pour toi ses chevaux henniront.
Pleure donc tes dernières larmes
Et laisse s'écouler tes heures
Vivement tu le rejoindras
Ce maître adoré, détesté.
Thiers, quasi Thouars, dernière ville
Dans laquelle il posa ses chausses,
Une demeure familiale,
Un encrier et une plume,
Derniers acteurs du dernier acte
De la tragédie qu'il joua.
Aujourd'hui, épuisé, il dort
D'un sommeil perdurant longtemps.
Dernier acte, la mort arrive
Pour se rassasier de son corps...
Raconte moi encore un peu
L'histoire de ce solitaire
Qui ne se confia à personne
Raconte moi encor ses rêves
Raconte moi encor ses peurs
Décris ses maudites amantes :
Celles qui eurent le malheur
D'avoir vu son intimité...
Quel jour de bonté et de pleurs
Vit sa vision se rétrécir
Pour à jamais fermer ses yeux ?
Celui-ci vécu malheureux
Tourmenté par Satan lui même
Toujours il fuya son destin,
Jamais il ne le vit en face.
Il croya qu'il était quelqu'un
Oubliant son insignifiance.
Sa vie en France démarra
Suite à un naufrage dément
En Poitou il erra un temps
Avant de se poser à Niort.
Là il eut ses premiers espoirs
Folie douce à laquelle il cru
Bien vite il fut désenchanté
Les tourments de la politique
L'assaillirent rapidement
C'était un monde de requin
Auquel il n'était préparé.
Tribun, donc, mais adjoint, pourquoi ?
Jamais il n'osa s'imposer.
Puis vint un voyage inutile.
Retour hardi, mais maire en place
Sans programme mais populaire.
Histoire de tribun, encore
A croire qu'ils sont une pierre :
Celle sur laquelle est fondée
La gangrène des politiques.
Incompétence ou flemmardise ?
Dur de trancher présentemment
Toujours est il que le fait est
Et qu'il se vérifie encore.
C'est alors qu'arriva l'exil :
Un ange déchu arrivé;
Prétexte pour refaire sa vie
Il lui a tout abandonné
Pécule, idées et volonté
Véritable esclave à sa reine;
Véritable idiot dirons nous...
Un brin de bonheur liquoreux
Suffit à lui faire passer
L'amer cachet d'un épisode
Pourtant voué à un échec.
Thouars, ville où il s'est réfugié
Dans les bras d'un amour damné,
Thouars, qui le maudit à jamais,
Ville qu'il tenta d'oublier.
Désormais elle était en lui,
Il en fut marqué à jamais
Elle était sa seconde peau
Impossible de s'en soustraire
C'était sa rose empoisonnée
Son carosse, son train de nuit,
Son allé simple pour l'enfer.
Belzébuth, Moloch, Lucifer
Quelques uns de ses compagnons
Ceux qui la nuit le visitèrent
Lui faisant arracher ses larmes
Lui remplaçant même son encre
Par un acide destructeur...
Longtemps il resta dans sa grotte,
Sans ciel, dépourvu de repos,
Se morfondant de son destin,
Refusant d'écouter les autres,
Jouant sa propre catharsis.
Une expédition requinquante
Deuxième à prendre ce nom là;
La première étant en Bretagne,
Pluie, vent, chien, spleen, gueuse et chevaux
Furent au programme du périple
Au second, noir, blonde et magie,
Quelques enfants croisés par là,
Et une blonde encor jeunette
Furent les mortels rencontrés
Voyant sa triste condition
Déplorant son piteux état.
A ses pieds et toujours couché,
Son compagnon d'expédition
Poilu, pustulant, désoeuvré,
Borgne magnifiquement laid
Incarnation d'une tristesse
Qui devait le préoccuper.
Pleure toujours, chien décharné
Lamente toi à son chevet
Pour toi aussi l'ankou viendra,
Pour toi ses chevaux henniront.
Pleure donc tes dernières larmes
Et laisse s'écouler tes heures
Vivement tu le rejoindras
Ce maître adoré, détesté.
Thiers, quasi Thouars, dernière ville
Dans laquelle il posa ses chausses,
Une demeure familiale,
Un encrier et une plume,
Derniers acteurs du dernier acte
De la tragédie qu'il joua.
Aujourd'hui, épuisé, il dort
D'un sommeil perdurant longtemps.
Dernier acte, la mort arrive
Pour se rassasier de son corps...