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[RP] Buried Dreams

El_cid31
Apres cette lettre adressée au Duc, la prevoté ne tarderait pas a quadriller la ville et a rattrapper ce maraud de Barahir avant qu'il ne s'enfuit. Peut etre meme serait il pris de remords et resterait dans les barrages afin de constater si la duchesse parvenait a se tirer de ce cauchemar dans lequel il l'avait plongé.
Cid n'avait pu rester plus longtemps assis et avait repris ses aller et venus dans la piece. Les gouttes de sang martelaient le parquet de chene et formaient deja une tache de sang large comme la main. Ce devait etre cela son secret, du sang, du sang a n'en plus savoir qu'en faire, qui gonflait ses veines et la portait dans ses chevauchées endiablées.
Apres quelques minutes et quelques regards vers la cours afin d'observer si quelques marechaux s'activaient, Cid commencait a douter et le scenario qu'il avait construit et qui l'avait seduit de prime abord lui semblait de moins en moins convaincant.

Il s'approcha a nouveau du corps et saisit la main pas encore tout a fait raide. La touchant de la pulpe de ses doigts, il eut un mouvement de recul lorsqu'il s'apercut que la jeune femme ne portait plus sa bague.
Nouvelle montée de colere a la pensée qu'on aurait pu detrousser son epouse de son alliance. Son alliance, ses bijoux... argghhh! Il cracha alors par terre. Tous des chiens!

D'un pas prompt il se dirigea vers le fauteuil, saisit sa canne puis sa cape et s'enroula dans le velours ensanglanté avant de prendre la direction de la porte. Il retournerait sur les lieux du drame pour recolter les indices avant que ces chiens qui ne respectent pas meme les morts n'aillent laper le sang de sa belle.

Bientot il fut a l'entrée de la rue sombre ou quelques badaus etaient bien là.


Circulez! allez allez bougez de là tas de vermine! Il n'y a rien a voir ici!


Au fur et a mesure ou la foule s'ecartait pour laisser passer Cid, il vit une jeune femme agenouillée qui semblait en pleine ecriture. D'un petit coup de canne sur l'epaule, il l'interpella:

Et bien alors, vous allez rester là vous! J'ai dit de degager! Laissez ce lieu intact, que celui qui a tué mon epouse paye le prix.

Le prix, il n'avait pas mis longtemps a le fixer.

A present se dressait devant lui une parfaite etrangere, plutot jeune mais lettrée. Elle tenait dans une main un carnet.Que pouvait elle bien avoir a noter?


Qu'est ce que vous faites là? ajouta Cid en montrant le carnet d'un signe de la tete.
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Duc d'Alençon et d'Escouché, Vicomte de Montgommery, Seigneur de Pierrefitte en Cinglais
Eyvidence
Alors qu’elle levait la tête, Eyvidence senti un léger coup sur son épaule.

L’individu, de toute son ascendance sur elle, la pria de dégager ainsi que l’assemblée de badauds qu’il venait d’écarter.

Son épouse ? Ah ! tout cela devenait intéressant… Gardant une attitude calme et posée, elle se leva afin de réduire la hauteur qui les séparait. Mais avant qu’elle n’ait pu parler, il lui indiqua son carnet

Qu'est ce que vous faites là?

Je prends des notes votre Grace, j’étudie, j’examine, j’investigue… Répondit t’elle instantanément avant même daigner se présenter. Qui elle était n’avait sans doute la moindre importance pour le duc qui se tenait devant elle, rustre, de qui émanait une colère, une impatience évidente. Par contre, elle savait bien ce qui pouvait l’intéresser plus que tout. Elle devinait derrière son absence de manières à son égard un désespoir flagrant plus qu’un mépris des classes inférieures…

Regardant franchement ces yeux qui la toisaient, elle poursuivit à voix plus confidentielle.

Je ne pense point m’égarer si je pense que nous nous posons de semblables questions, Votre Grace. Je suppute que mes efforts à y répondre ne vous laisseront pas sans intérêt. Eyvidence parlait par ellipses, elle souhaitait énoncer quelques mystérieuses formules, afin d’éveiller suffisamment la curiosité du Duc, et qu’il daigne la considérer. Il devait consentir à un entretien, pour répondre à ses interrogations et combler certaines zones d’ombre de son enquête débutante. Il fallait installer une relation de confiance, qui leur profiterait mutuellement…
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El_cid31
Pour toute réponse Cid eut ce qui devait etre la réponse que la jeune femme avait l'habitude d'opposer aux gens suspicieux de sa curiosité tant la sortie avait semblée naturelle. Elle investiguait... Ne manquait plus que cela... Des gratte-papiers aux basques. Ceux là ne perdaient jamais une minute, remarqua Cid qui ne manqua pas de noter quela prevoté etait elle moins véloce. Sans doute etait elle retenue par affaire plus urgente qu'un homicide...

La deuxieme repartie de la jeune femme etait pleine de malice. Cid s'en fit la reflexion mais il savait qu'il n'avait que peu de temps pour mener l'enquete. Enquete qui s'averrait surement longue et delicate. Pouvait il se passer des éléments qu'elle avait deja rassemblés? Cid ne voulut pas prendre le risque d'en ommettre un et jugea que d'essayer de conserver la journaliste a porté de main pouvait etre judicieux pour plus tard. Peut etre meme parviendrait-il a jeter un oeil sur ses notes. Il feigna de l'ignorer et se mit en tete de commencer a inspecter les lieux.


Ah!? Vous supputez? Et puis je savoir ce que vous supputez de ce bain de sang?

Cid avait bien conscience d'avoir ouvert la porte à un dialogue dans lequel il devrait en apprendre le plus possible en lui en laissant le moins savoir mais il n'avait pas le choix.
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Duc d'Alençon et d'Escouché, Vicomte de Montgommery, Seigneur de Pierrefitte en Cinglais
Eyvidence
Eyvidence se repencha sur la scène et, sans regarder le Duc, lui raconta

Je suppute, votre Grace, que vous avez certaines pièces de l’échiquier, que j’en ai d’autres, mais que nos pièces sont néanmoins de la même couleur. Je suppute que…

Jetant un œil aux semelles du Duc qui s’était agenouillé à ses cotés pour mieux l’entendre, ainsi qu’elle l’espérait, elle valida mentalement sa supposition,

Trace 2 = bottes du comte ✓

et par déduction, elle reprit…

Je suppute votre Grace, que votre épouse fut amenée ici avant de choir
.

Elle considérait alors les traces de sang dorénavant sèches et à peine perceptibles qui glissaient sur le mur, à partir d’une hauteur d’environ quatre pieds. Elle réalisa qu’il y avait ainsi une 4ème paire de souliers, en partie dissimulée sous le sang, mais encore visible puisqu’imprimée dans la terre du bas coté. Les marques enfoncées témoignaient d’un certain poids… un poids mort… Ses connexions synaptiques s’électrisaient, entrainant tel un vent force 8 son cerveau, toutes voiles bandées, sur les déferlantes de la réflexion…

Traces 1 = 3 = fuyard-assassin arrivant ET partant ? (dessins de semelles semblables mais sans conviction)
Traces 4 = duchesse (aucune trace d’arrivée par terre) => portée et déposée ?

Ainsi, le scénario peu à peu se dessinait. Emportée par cet élan de pensée, elle en avait un instant oublié son voisin, qui se mit à la dévisager. Elle le regarda, corrigeant à la volée ses suppositions initiales…
Elle n’est pas arrivée ici d’elle même… elle fut portée. En suivant le chemin inverse, nous remontrons peut être jusqu’au lieu du méfait, et ainsi récupèrerons davantage d’indices.

Elle se redressa sans attendre que le duc ne réagisse et commença à pister les traces de sang qui cheminaient dans la ruelle lugubre, jetant un œil rapide derrière elle pour voir si le duc la suivait.
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Diablotine47
Diablotine discutait avec leello sur la transmission d'information, toute deux tombaient d'accord que la communication laissait à désirer en ce bas monde.
Peut être que les courtiers ne faisaient pas leur travail, qu'ils étaient en repos.
Elles arrivèrent dans la cour principale d'Alençon, dia avait mal au ventre, la lourdeur se faisant sentir, elle ne pouvait pas rester debout trop longtemps ou en mouvement. Elle alla s'asseoir sur un banc avec lee.
Dans une ruelle elle aperçut le duc avec une dame qui regardait quelque chose. Les gens discutaient, parlaient de sang, de dame, de duc, venaient donner des informations sur ce qui se passait ici, ne connaissant finalement pas la vraie raison de cet attroupement.
Elle alla donc voir le duc d'Escouché en lui demandant ce qui se passait ici.
-Votre grâce, vous n'êtes point en deuil, j'ai ouïe dire que votre femme nous a quitté subitement, une fausse couche, ou la maladie peut être? Parlant pour elle et lee, nous ne nous sommes pas penché sur le sujet, le temps nous faisant défaut ces derniers temps. Et puis, personne ne nous à informé, mais je comprend, vous deviez surement être préoccupé par ce qui s'est passé et vous occupez de votre femme.
D'ailleurs.... que s'est il passé? seulement par curiosité, si tout ceci vous gêne, nous vacquerons à nos occupations, n'ayez crainte et que pense le médicastre sur cette mort?

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Leello
C’est avec tristesse que Leello avait entendu parler de la mort de Beli, une amie qu’elle avait laissé s’éloigner ces derniers temps à cause d’une vie un peu trop remplie et de la tristesse qu’elle avait eut à surmonter suite à la disparition de son époux. Quelques regrets, ou remords allez savoir mais il était trop tard la blondinette n’était plus. Elle manquerait à l’Alençon.

Depuis son retour de retraite, Leello était procureur du duché, elle avait travaillé sur plusieurs dossiers qui avaient pris du retard. Avec Diablotine qui était prévôt elles avaient pris l’habitude de se retrouver pour discuter des affaires en cours.
Elle avait donc suivi Diablo jusque là quand son regard fut attiré par l’attitude d’une jeune femme qu’elle n’avait pas encore croisé. La Dame semblait chercher quelque chose, ou mieux étudier les lieux avec précision.

Lorsque Diablo qui se dirigea vers le Duc d’Escouché Leello suivit. Elle le salua mais son attention restait attirée par la jeune femme. C’est donc d’une oreille qu'elle écoutait le discours de Diablo.


Citation:
D'ailleurs.... que s'est il passé?


Cette phrase sortit Leello de ses préoccupations. Elle leva les yeux et regarda Le Duc attendant sa réponse.

Sachez que je ne souhaite pas être indiscrète, Diablo a raison si notre présence vous gêne nous partirons sur le champ.
Ceci dit je connaissais bien Beli et je voudrai savoir ce qui l’a emporté. Si il ne s’agissait pas d’une mort naturelle, une enquête doit être menée et le responsable devra répondre de son acte devant la justice.

Mais votre Grâce qui est cette jeune femme ? Si enquête il doit y avoir, elle doit être menée par les force de l'ordre. Nous ne devons laisser passer aucun détail !


Leello se tût pour laisser la parole à El Cid.
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El_cid31
Elle n’est pas arrivée ici d’elle même… elle fut portée. En suivant le chemin inverse, nous remontrons peut être jusqu’au lieu du méfait, et ainsi récupèrerons davantage d’indices.

Nouveau rebondissement dans le scenario que Cid s'etait construit, la jeune femme semblait perspicace et ordonnée, elle avait soulevé une information que Cid n'aurait probablement meme pas supputé. Transporter le corps en pleine rue? Dans quel but? Cid se posait de nombreuses questions et ne put y apporter réponse convaincante. Il posa sa main sur le menton et caressa sa barbe .

Hmmm Je vois ça!
Mais malgré sa maigre tentative pour s'accrocher aux explications de la jeune femme, celle ci s'en aller deja et Cid ne vit pas d'autre alternative que de la suivre. Elle semblait savoir ce qu'elle faisait.

Cid marchait donc a quelques pas derrière l'enquêtrice, regardant les maigres indices qu'elle daignait lui montrer, il parvenait tout de même a les voir et la trace qu'avait laissé Barahir était parfaitement distincte.
Cependant, au coin de la rue, Cid fut apostropher par les dames de la Justicee, celle avec un grand J, la vraie. Leello et Diablotine étaient en ville, elle tombaient bien. Elles étaient au courant de la mort de son épouse, mais visiblement pas des circonstances de celle ci.

Levant les yeux rougis par le chagrin il leur tint a peu près ce langage.


Ma femme vient d'etre tuée en pleine rue par Barahir. Ce chien l'a laissée pour morte dans le caniveau. Alors excusez moi si je ne vous fais pas la conversation ou si je porte mal, mais si vous voulez juger cet homme, il vous faudra le trouver avant moi.

Et Cid était convaincu de ce qu'il disait, mais il savait aussi que la prévot n'entendrait rien a la douleur qui envahissait Cid et l'envie irreprecible de voir le sang jaillir de la gorge de Barahir, elle, bien trop attachée a sa paperasse débilissante. Leello, elle devait etre plus encline a jauger le mal-etre du Duc a ce moment où on lui avait volé ce qu'il avait de plus cher. Cid n'avait pas l'intention d'etre raisonnable et encore moins l'intention de laisser a ce lâche l'occasion de s'echapper. La prévôté devrait faire vite, chaque minute qui passait rapprochait Barahir de sa fin.

Il fit deux pas rapides en direction de la jeune femme qui n'avait pas quitté la trace des yeux et ajouta a l'adresse des deux femmes:


J'ai quelques comptes a regler mais si le désir vous en dit, vous pouvez toujours nous accompagner.

Il ne donna pas d'avantage de détails et se contenta de montrer une trace de sang un peu plus visible que les autres au procureur.
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Duc d'Alençon et d'Escouché, Vicomte de Montgommery, Seigneur de Pierrefitte en Cinglais
Diablotine47
Citation:
Ma femme vient d'etre tuée en pleine rue par Barahir. Ce chien l'a laissée pour morte dans le caniveau. Alors excusez moi si je ne vous fais pas la conversation ou si je porte mal, mais si vous voulez juger cet homme, il vous faudra le trouver avant moi.


-Barahir vous dites? Vous avez l'air d'être sûr de vous... Je vais donc enquêter sur notre cher Barahir_de_malemort. Et cette dame? elle a l'air d'enquêter....

Diablotine suivirent les deux personnes en écoutant ce qu'elles avaient à dire sur ces traces de sang.

Elle se présenta à la dame lorsque le moment fût venu.
-Bonjour, dame diablotine47, prévôt d'Alençon,elle tendit la main à la journaliste, nous avons ouïe dire qu'il y avait eu meurtre ici, avez vous des éléments utiles à nous fournir?

Après les quelques explications fournit , elle écrivit sur un parchemin pour faire un appel à témoin et alla le placarder à la mairie d'Alençon et au milieu de la place sur le panneau d'information.


Citation:

Habitants d'Alençon ou d'ailleurs,
Nous, au nom de la Justice avec un grand J recherchons des témoins sur le meurtre de la duchesse Bélialith d'Escouché.
Toute personne ayant vu quelque chose est appelé à se manifester au bureau de police du village ou directement auprès du prévôt Dame Diablotine47.
Aides nous à retrouver le meurtrier et que justice soit rendu.

Diablotine47, Prévôt d'Alençon
Faict à Alençon, le 14ème jour de MCDLVII

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Leello
Leello fut horrifiée par ce que venait de lui dire Cid. Elle ne comprenait pas ce qui c’était passé. Pourquoi un homme comme Barahir avait fait du mal à la femme du Duc ?

Une foule de questions l’envahissaient à un tel point qu’elle avait l’impression d’avoir le vertige.
Titubant un peu elle essayait de se ressaisir, et de retrouver ses esprits pour être enclin à comprendre la situation. Encore fallait t il qu’il y ait quelque chose à comprendre.

Lorsque qu’elle croisa le regard de Cid, elle comprit ce qu’il ressentait et pire encore elle savait ce qui lui restait encore à traverser. S’accrocher à cette enquête et la seule pensée de venger l’être aimé le pousserait à avancer. Mais elle ne pouvait s’empêcher de penser à l’après. Lorsque les réponses seraient trouvées et qu’il n’aurait plus rien à quoi se raccrocher.
Cette dure épreuve qu’elle était elle-même en train de traverser…. La vie parfois vous reprend tout ce qu’elle a pu vous donner.

Elle regarda Cid avec compassion et elle savait qu’elle n’avait pas besoin de prononcer le moindre mot. Il comprendrait même si ils ne s’était croisés que peu souvent.
Essayer de le raisonner ne servirait à rien, il fallait mener l’enquête rapidement et trouver le coupable avant lui. Simplement pour lui éviter de commettre une grave erreur qu’il aurait à supporter par la suite. Et pourtant … Leello procureur avait l’impression de le comprendre et réagirait certainement comme lui dans la même situation.

Abasourdie par ses pensées, elle ne suivit pas immédiatement Diablotine, mais elle regardait la scène de loin et essayait de comprendre ce qu’il avait pu se passer.

Quelques instants après elle rejoint lentement les autres, essayant de ne manquer aucun détail alors qu’elle n’avait encore pu ouvrir la bouche.
Puis elle s’approcha et salua la jeune femme qui menait l’enquête.


Bonjour Dame, je suis Leello Procureur d’Alençon, et amie de la victime.

Leello baissa les yeux au souvenir de la joie de vivre de Belialith se disant que les choses étaient mal faites.

Souhaitez-vous nous faire participer à votre enquête ?
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Eyvidence
Le Duc lui avait emboité le pas, enclin à la suivre, lorsque deux femmes les interpellèrent. A l’échange qui suivi entre le duc et les donzelles, Eyvidence compris que la police et la justice, comme le ying et le yang avaient rappliquées. Soit, c’était sommes toute normal. D’une seule et même voix, comme 2 cordes vocales à l’unisson, elles s’adressaient au veuf. Et alors que l’une expliquait la raison de leur retard, et du hasard de leur arrivée, et que l’autre s’excusait presque par leur présence de gêner, Eyvidence se dit que c’était bien le monde à l’envers !

D’un seul coup, l’une d’entre elle sembla notifier sa présence…
Mais votre Grâce qui est cette jeune femme ? Si enquête il doit y avoir, elle doit être menée par les force de l'ordre. Nous ne devons laisser passer aucun détail !
Et sa comparse de reprendre de plus belle suite aux explications rudimentaires du Duc
Barahir vous dites? Vous avez l'air d'être sûr de vous... Je vais donc enquêter sur notre cher Barahir_de_malemort. Et cette dame? elle a l'air d'enquêter....

Quelle enquête ? Elles semblaient tirer des conclusions bien hâtives toutes deux ! ca promettait pour leur « enquête »… et leur attitude à son encontre étaient teintée d’un soupçon de rudesse qui ne plaisait guère à la brunette… Faites donc mesdames... faites donc, cheres forces de l'ordre...je ne veux vous ôter le plaisir de faire votre travail...

Bonjour, dame diablotine47, prévôt d'Alençon,elle tendit la main à la journaliste, nous avons ouïe dire qu'il y avait eu meurtre ici, avez vous des éléments utiles à nous fournir?
Bonjour Dame, je suis Leello Procureur d’Alençon, et amie de la victime. Souhaitez-vous nous faire participer à votre enquête ?
Eyvidence ouvrit des yeux ronds alors que leurs mots ricochaient sur un flux de pensées outrées. Elle est bien bonne celle là !!! Mon enquête ? Personne n’a ouvert sa bourse pour quelque travail de ma part me semble-t-il ! Elle était sa propre commanditaire, pour son propre compte (voire sa propre curiosité), et éventuellement penserait-elle, si ses trouvailles étaient fructueuses, bénéficier des bonnes grâces du Duc… mais là n’était point encore la question.

Bonjour Mes Dames. Eyvidence inclina la tête révérencieusement. Eyvidence d’Audernarde. Je fais parti des badauds, qui furètent par delà les mystères des rues, puis je discutais simplement avec le Duc. Je n’ai rien dérangé de la scène qui puisse empêcher une quelconque enquête de votre part, n’ayez crainte. Je n’ai non plus aucune certitude ni déduction à vous communiquer et je ne saurai faire part de simples intuitions aux autorités en place, qui disposent sans aucun doute de moyens sans pareils pour démêler l’inextricabilité de la situation. Je peux seulement vous commenter les même observations que vous ferez par ailleurs avec vos équipes de fin limiers : des traces de pas viennent et s’en vont de la mare de sang. Et certaines, comme vous constaterez, s’en vont dans cette direction dont nous discutions avec le Duc. Si vous permettez, je ne souhaite pas vous retarder davantage dans votre examen des lieux. Je vais m’en retirer à l’auberge où je réside encore. Eyvidence jeta un œil au Duc, qui comprendrait sans doute l’esquive qu’elle opérait… Chacun son métier… Il arrivera sans doute à la trouver sans peine s’il souhaitait qu’elle poursuive ses observations, s’il voulait en discuter…

Ainsi, s’assurant discrètement de la paume de sa main que son carnet était bien en place dans sa besace, elle abandonna le trio rapidement et remonta la ruelle avant de tourner furtivement à droite, l’œil averti et alerte, scrutant entre les roues des charrettes déambulant sur les pavés…
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Eyvidence
[dans les ruelles adjacentes]

Eyvidence avait laissé le duo judiciaire pour poursuivre son observation... le temps jouait contre eux, et risquait d'effacer les traces...
Aussi elle tenta autant qu'elle pouvait de remonter le chemin parsemé de sang. Une chance (toute relative) que la morte se soit vidée de son sang en chemin...

Elle arriva ainsi quelques rues plus loin à la porte arrière d'une bâtisse, des détritus s'amoncelant de part et d'autre... où cette porte pouvait elle bien mener?... Elle regarda de part et d'autre sans que personne ne prête attention à son égarement... Soudain, la porte s'ouvrit et une femme de chambre en sortie avec un paquet de linge taché de sang... Aussitôt, La brunette accouru vers elle et lui demanda ce que c'était...
"arghhh n'ai point le temps ma bonne dame... " la bonne semblait d'humeur grognon, aussi eyvidence pris des pincettes
"C' est un sacré travail que de nettoyer tout ca !"
"M'en parlez pas... c'fait deux heures qu'on éponge ! c'est que ca colle quand ca seche le sang !!! "
la vielle maugréait dans sa barbe qui pointait avec l'age !
"Où allez vous donc comme ca?"
"Ben au lavoir pardi ! j'risque en d'y passer la nuit avec ce fout tintouin!!!"
"un accouchement? "
"ah ben non... enfin, si j'savais...au moins qu'y z'ont pas souillé les draps ses saligauds !!!"
eyvidence la suivait à pas rapides en direction du lavoir

Une chambre... peut etre une auberge alors? elle repartie de plus belle dans son qestionnement
"mais qui était dans la chambre?"
"ben qu'nous en savons rien pfff scrcht"
la vielle crachat un molard sur le bas coté "l'gars l'avait payé sa chambre, pis on l'a plus revu, sauf que quand on a ouvert la porte, j'raconte pas l'odeur, ca croupissait là dedans !"

Une lueur d'espoir jailli dans la retine de la jeune journaliste.... " vous venez de l'ouvrir la porte?"
"ben oui, puisqu'j'vou'l'dit !!!!"
la rombiere semblait agacée... Eyvidence la laissa ainsi rouspéter avant de faire demi tour à toutes enjambées direction... l'auberge !!!
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Eyvidence
[à l'auberge]

Eyvidence retourna à la porte maintenant fermée d’où la servante était sortie… Elle réfléchi une demie seconde trois quart avant de se décider à descendre la rue pour contourner les bâtiments. Ainsi elle déboucha dans la rue parallèle, à l’avant de l’auberge : assez vieille mais point trop crasseuse. Elle y entra sans attendre un saut de puce de plus et se colla contre le bar poisseux, montant sur ses pointes de pieds pour être plus visible de la tavernière, et demander d’une voix gaillarde qui détonnait avec sa menue silhouette…

Hey là ! d’là blanche pardi !

C’est qu’elle avait appris à porter de la voix au milieu des archers et autres bougres de l’Ost Flamand, la jouvencelle ! La gueuse vint faire claquer le cul d’une choppe mousseuse sur le comptoir.

V’là donc la mioche !

La jeune fille, un peu vexée d’être prise pour si jeune, ne se laisse pas démonter pour autant et engage la conversation, sirotant sa chopine, immisçant suffisamment de désinvolture dans la discussion pour délier les langues… toutefois peine perdue : la matrone ne sais rien, il y a bien une chambre sans dessus dessous que la vieille tente de nettoyer comme elle peut : le maraud est parti sans dire mot, la chambre ayant été payée jusqu'à ce jour… La journaliste s’indigne ! Mais la grosse aubergiste ne s’en offusque pas davantage, monnaie courante sans doute. Ne constatant pas son retour, elle a voulu en débarrasser le plancher. Toujours est il que la porte ne fut ouverte qu’aujourd’hui. Et la vieille serait comme qui dirait tombée sur un os… sans mauvais jeu de mots !

Une chance pour la fouineuse, qui espère y découvrir des traces laissées.

Une description ? bah, un homme en noir... Faut dire que les gens d’ici s’attardent pas à dévisager les voyageurs de passage. Et celui-ci ne devait pas fanfaronner… Soit, Eyvidence s’en passera, la chambre lui en apprendra sans doute davantage.

Elle laissa la tavernière s’affairer plus loin, avala la fin de sa choppe d’un trait (les choses sérieuses reprenaient) et se dirigea d’un pas décidé en direction de l’escalier, sans une hésitation notable qui trahirait son illégitimité à prendre cette voie.

Sur le bois sombre menant à l’étage des chambres, l’œil attentif de la brunette repéra les traces d’hémoglobine incrustées dans les rainures. Elle s’engagea dans un premier couloir, inspectant les seuils, jusqu’à trouver le bon. Elle poussa prudemment la porte, le verrou n’était point loqué, et elle tourna grinceusement sur ses gonds rouillés.

Par terre, le sang que le bois avait allégrement bu laissait une vaste tache brune et épaisse, que la bonne n’avait pu effacer, malgré tout ce qu'elle avait du éponger. Le reste de la pièce n’avait pas encore été bousculé. Eyvidence s’accroupie pour inspecter : le lit en face, le parquet, le coffre dans un coin… quand son regard se posa sur un carré de tissu blanc jonchant sur le sol…
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