Cabane au fond du verger * OCCUPEE*
Dans un verger cerné de nuit, enchevetré parmi les ombres de cette multitude de branches restant garnies malgré le froid et la saison..Une bicoque de bois dérisoire avec sa porte qui se referme sans bruit d'un revers de talon. Dans l'intuition le canasson renvoyé à l'écurie, il serait de trop dans une masure à deux places, trois rateaux, une échelle et un tas de foin.
Césaire regrettera quand la faim le tenaillera mais il ignore encore le jeûn au long cours qui se prépare. Pour le moment dans le silence et l'obscurité, il perçoit le fruit cueilli qui s'epluche. A peine un clair obscur ou la mesquinerie d'une petite lucarne.
Citation:25-11-2008 04:33 : Vous avez cueilli 2 fruits et une fourmi rouge ^^
Nope, il en a rien à caler du témoignage, du procès en cours, déjà bouclé, bien décidé à la garder au chaud au moins jusqu'au lendemain, de retrouver les autres. Quoiqu'au chaud semble grand mot, la fourmi grelotte, bruit de fond se mélant aux grincements de planches de fortune.
Il apprécie la pause, car fini de faire le mariole comme sussure cette petite voix qui semble se foutre de sa gueule. Inexorablement les jours à venir verront le changement de ton...Ou la réciproque dans la rigidité.
Il a une pensée échappée pour Labrit en flammes en cette époque peu chiche, habitants affamés, terrés, implorant grâce et un poil d'humanité pour conserver une part d'un dur labeur...
A la guerre comme à la guerre donc, sans pitié, sans négoce, fini le lancer de mémé gentillet et les bruits de casseroles. Y a du monde en armes le tout prêt à se foutre sur la poire sans se la fendre au passage.
Le registre lui va, froid, logique. Il sait faire. Pour l'heure, il ne dit rien se contentant de sourire..Obéissante la fourmi...N'ayant plus rien à cacher.. ou presque. Il a remarqué le nombre impressionant de courriers que ses antennes semblent attirer, à croire qu'elle invente l'aimant. Déjà en Aragon il a rien dit, ni chercher à savoir pas maintenant que ça changera. Le fruit est trop beau pour lui tirer vers du nez...Il a donné sa confiance après un long moment d'observation. Puis il a sa méthode radicale, plusieurs fois expérimentée quand ça tourne mal et qu'il faut aller chercher une fourmi bon gré, mal gré. Il pense par contre que si on lui refile le bon dieu sans confession, y a du lourd qui mijote dans la caboche et trop de moucherons qui gravitent. Ca l'amuse gentiment d'ailleurs. Il se laisse endormir, evitant de lire son courrier mais les deux yeux bien ouverts, sans poser de questions elle videra son sac en son temps et il s'improvise brasero, manquerait plus qu'elle chope la mort à défaut de la honte qui n'a rien à foutre là.
Citation:Te refuser quelque chose, tu sais bien que je suis fourmi obéissante !
Témoin ! Encore^^ Va pour la garde à vue, mais tu sais que j'parlerai pas, même sous la torture ! Tu voulais me montrer un truc ?
Ouaip encore, je cumule, multirécidiviste, irrécupérable en somme..Je t'ai pas dis que je rédigeais le guide du taulard sudiste ? Faut penser aux potes, leur indiquer les duchés cinq étoiles et ceux qu'ont besoin de leçons de savoir coffrer. Certains n'apprennent la souplesse qu'une fois brisés et dans les larmes de sang que veux tu...
Il se demande si elle parlerait pas même sous la torture du froid par contre mais laisse filer l'idée...Et enchaine en abolissant la distance, à taton dans le noir.
J'voulais ouaip mais dans le noir ça va être dur..Tiens..je savais pas que j'avais cueilli deux pommes glacées...Tu permets qu'à défaut de garder à vue, j'garde à paume.
Il n'a pas froid pour sa part, chaud bouillant même, on va tâcher de partager...A claquer des dents comme ça, elle risque de l'echarper, il aurait l'air con lui le grand machin machiavélique de finir bouffer tout cru par une fourmi rouge..
La cahute est pas bien grande, avec du bol ils trouveront le tas de foin en évitant rateaux ou autre pioche. Il la devine avec son fard, trouvant enfin le moelleux recherché.
Rougis pas, c'est moins poilant quand je peux pas le voir. Je t'avais jamais dit que tu piquais ?
Un compliment à la Césaire...Foireux au possible. Il est pas doué le spadassin. Il ne parle pas de barbe bien sûr, mais de pommes, de grain de peau hérissé et la bascule est renversante, d'humeur badine faut dire qu'elle peut être convaincante. Bientôt trop accaparé par une nudité à réchauffer, pour s'interroger à ce bruit venant de la porte..
Ce con de jardinier ou un garde mandaté par le tribunal vient de fermer à clé le cabanon et de clouer comme un voleur planches sur la porte, sans doute pour eviter que les dangereux brigands venus s'installer à Bergerac fassent main basses sur ces outils ou pour mettre en execution une décision de justice...
L'abruti...^^
A moins qu'une fourmi se carapate par la lucarne, clair qu'elle n'ira plus nulle part. Il peut en témoigner.^^ Pourvu qu'ils chopent pas le rhum des foins. Et dire qu'il y a des malades pour garder une mairie...Césaire se marre, l'air du temps, une tranche de fourmi ardente. Pas belle la vie ?
Semble aussi que le hazard se soit arrangé pour donner à une fourmi obéissante, l'occasion et le temps qu'il fallait pour déballer tout ce qu'elle voudra. Pour la torture il s'en charge. Et sur la porte condamnée :
Citation:PRISON BERGERACQUOISE
25-11-2008 13:40 : Vous avez été condamné à 6 jours de prison.
Fini de faire le mariole petit con!
EDIT/pour cohérence RP/IG
_________________