Thorvald_
Ce sourire, l'avait-il rêvé ...
La fenêtre s'était trop tôt refermé, puis Yunette avait capté à nouveau toute son attention, le détournant de l'insondable regard d'Eavan. Elle allait partir, déjà. Ils s'étaient si peu parlé, et tant dit à la fois. Il se pencha, pour récolter la chaste bise qu'elle lui offrait. Ses yeux se fermèrent brièvement, sous la douceur. A cet instant, il s'imagina la serrer dans ses bras, chasser cette pudeur qui la maintenait loin de lui, rompre la fragile et harmonieuse amitié qui s'installait, pour la renverser à même le parquet, soudainement.
D'une voix étrangement enrouée, il répondit simplement :
Oui je t'écrirai. Bien sûr.
Bientôt, ils quitteraient le Dauphiné, elle vers le sud, lui par le nord. Thorvald n'était pas homme à planifier le futur. Il savait simplement que leurs lettres se croiseraient encore, à défaut de leurs chemins. Il lui rendit un affectueux sourire, tandis qu'elle se retournait pour lui accorder un dernier regard, sur le pas de la porte.
Mes amitiés à Eavan, je ...
Attends, attends moi.
Il fouilla partout pour retrouver sa chemise. Se résolut à en prendre une propre dans une malle, qu'il enfila prestement*.
Je viens la saluer.
Puis, ayant noté qu'elle boitait, il proposa son bras à Yunette pour l'aider à descendre les escaliers étroits de l'auberge. En bas, il lui ouvrit grand la porte :
Après vous, gente demoiselle.
*la chemise, pas la malle
La fenêtre s'était trop tôt refermé, puis Yunette avait capté à nouveau toute son attention, le détournant de l'insondable regard d'Eavan. Elle allait partir, déjà. Ils s'étaient si peu parlé, et tant dit à la fois. Il se pencha, pour récolter la chaste bise qu'elle lui offrait. Ses yeux se fermèrent brièvement, sous la douceur. A cet instant, il s'imagina la serrer dans ses bras, chasser cette pudeur qui la maintenait loin de lui, rompre la fragile et harmonieuse amitié qui s'installait, pour la renverser à même le parquet, soudainement.
D'une voix étrangement enrouée, il répondit simplement :
Oui je t'écrirai. Bien sûr.
Bientôt, ils quitteraient le Dauphiné, elle vers le sud, lui par le nord. Thorvald n'était pas homme à planifier le futur. Il savait simplement que leurs lettres se croiseraient encore, à défaut de leurs chemins. Il lui rendit un affectueux sourire, tandis qu'elle se retournait pour lui accorder un dernier regard, sur le pas de la porte.
Mes amitiés à Eavan, je ...
Attends, attends moi.
Il fouilla partout pour retrouver sa chemise. Se résolut à en prendre une propre dans une malle, qu'il enfila prestement*.
Je viens la saluer.
Puis, ayant noté qu'elle boitait, il proposa son bras à Yunette pour l'aider à descendre les escaliers étroits de l'auberge. En bas, il lui ouvrit grand la porte :
Après vous, gente demoiselle.
*la chemise, pas la malle