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[RP] La grange d'Aldoncine

Aldoncine


La jeune abbesse était plongée dans la lecture du Traité des Sens de l'Être qu'elle avait emprunté à la bibliothèque de l'université. Ses paupières étaient lourdes et son esprit brumeux, car ayant attrapé un mauvais rhume à courir les chemins jusqu'à Rouen, elle toussait beaucoup et dormait fort mal. Ce temps gris et humide ne plaisait guère à Bilbo, qui restait douillettement installé au coin du feu le plus clair de son temps. Yseut, quant à elle, se réfugiait dans l'étable avec les moutons dont elle appréciait la douce laine et la chaleur. Farandole aurait été heureuse, sans doute, de voir comme sa petite protégée avait bonne mine... Si elle avait été à Honfleur. Aldoncine poussa un soupir, interrompu par un violent sursaut lorsque des coups résonnèrent à sa porte. Qui pouvait donc lui rendre visite à cette heure ? Amélie, peut-être, bien que la marraine et la filleule ne se fussent pas vues depuis bien des jours... L'abbesse se leva, s'enveloppant frileusement dans sa couverture, et alla ouvrir la porte. Un sourire illumina son visage amaigri.

Kerd ! Maureen ! Vous êtes donc bien revenues ! Comme je suis heureuse de vous voir. Entrez donc, ne restez pas dehors par ce froid. Bilbo va être ravi de te voir, petite nièce ; depuis qu'Yseut lui préfère les moutons personne ne lui tire plus la queue. Veux-tu boire quelque chose de chaud, maîtresse ?

Se dirigeant vers la cuisine, elle mit une bouilloire à chauffer et sortit quelques biscuits.

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Kerdwin


Elle n’avait vraiment pas bonne mine Tata Do, elle était pâle et amaigrie… La tristesse se lisait sur son visage et de grands cernes marquaient ses yeux….
Elle en avait même oublié de les embrasser avant d’aller faire chauffer de l’eau…
Mais Maureen ne l’entendait pas de cette oreille…


Baiser ! Baiser Ta Do, Veux le baiser ! Elle se mit à courir en direction de l’abbesse en lui tendant les bras…
Aldo ne semblait même pas la voir…


Oh ! Comme tu as l’air triste ma p’tite élève, mais que se passe t-il ? Je venais te demander de me garder Maureen, je dois repartir pour Avranches en passant par Bayeux pour y déposer des marchandises… Je serai de retour dans quelques jours…
Je n’ai hélas pas le temps de boire quelque chose, je dois aller préparer mes affaires… Je te laisse Maureen ça te changera les idées… Je te promets qu’à mon retour je viendrai passer un long moment avec toi et nous pourrons bavarder tout notre soûl…. Je t’ai mis quelques vêtements pour cette petite…

Elle posa la besace contenant les habits aux pieds de la garde-pêche…

Si émue de voir son amie dans cet état mais de ne pouvoir rester plus longtemps elle embrassa sa fille puis Tata Do et se sauva à toute vitesse… Un peu lâche , certes, mais elle voulait éviter les larmes qu’elle sentait monter à ses yeux…

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Normands, jusqu'à la pointe de l'épée
--Yseut


[Quelques jours plus tard...]

La gamine revenait du marché où Aldoncine l'avait envoyée faire les emplettes pour la semaine en viande et en légumes. Un lourd panier pendu à son bras, elle poussa le portail de bois qui fermait la propriété, et le referma avec soin. C'était une bien piètre protection contre des vauriens décidés à nuire, mais qui aurait osé attaquer le logis de l'abbesse ? Yseut s'en fut d'abord déposer les légumes et la viande au cellier, avant de prendre une belle miche de pain frais qui ferait office de déjeuner, trempée dans la soupe.
Mais en pénétrant dans la maison, elle entendit un bruit inhabituel : les pleurs de la petite Maureen, venant de l'étage. Inquiète, Yseut monta quatre à quatre l'escalier et déboula dans la chambre où couchait d'ordinaire l'abbesse, et où elle avait installé un petit lit pour sa nièce. La petite fille, le visage crispé par les larmes, était assise dans son berceau, les mains agrippées au rebord, incapable de sortir de sa prison. Mais le regard de la sauvageonne ne resta pas longtemps sur la petite fille : Aldoncine gisait sur sa couche, les yeux clos, le visage d'une pâleur inhabituelle et les mains tordues. Paniquée, Yseut laissa tomber le pain et se précipita sur la tisserande, secouant les bras amorphes avec énergie.

Dame Aldoncine, réveillez-vous !

Surprise elle-même de la voix forte qui sortait de sa poitrine maigre, la gamine se recula légèrement, et constata avec soulagement que les paupières de l'abbesse frémissaient. Avec une mauvaise toux, celle-ci se releva à demi et murmura :

Où suis-je... Yseut ? Que s'est-il passé ?
Kerdwin


Contente d’aller rechercher sa fille, Kerd se dirigea d’un bon pas vers la grange d’ Aldoncine…
Elle allait frapper à la porte quand elle entendit les hurlements de Maureen et la voix d’Yseut


Dame Aldoncine, réveillez-vous !
Sans attendre que l’on vienne lui ouvrir elle se précipita à l’intérieur et gravit aussi vite qu’elle le pu l’escalier menant à l’étage… Elle entra brusquement dans la chambre d’Aldo, juste au moment où celle-ci semblait revenir à elle…

Où suis-je... Yseut ? Que s'est-il passé ?
Les yeux creux, le visage émacié Aldo était allongé sur son lit….
Kerd s’approcha de son amie, demandant à Yseut de s’occuper un peu de la petite fille qui continuait de pleurer dans son berceau…


Aldo ! Mais que t’arrive t-il ! Mon Dieu que tu es pâle et si maigre ! Il ne faut pas rester ainsi ! Tu dois consulter le médicastre et dès que tu iras mieux aller te reposer ailleurs, loin d’ici où tu te morfonds de plus en plus… Je vais te préparer une tisane bien chaude, reste tranquille, je reviens…

Quelques instants plus tard, un bol fumant dans les mains elle remonta auprès de son amie…
Tiens bois ! Fais attention c’est brûlant… Je vais rester un moment avec toi mais pas longtemps hélas je dois repartir pour Avranches dès ce soir…

Tout en parlant à Tata Do, elle attrapa Maureen dans ses bras et la couvrit de baisers…

Voilà ma chérie, c’est fini le gros chagrin…

Ma mamamman… cria l’enfant en se nichant dans le cou de sa mère pour y chercher réconfort.

Aldo, si tu décides de partir te reposer ailleurs tu ne dois pas aller retrouver Fafa, surtout pas ! C’est bien trop dangereux d’y aller seule… Si tu veux attends moi, je reviens dans quelques jours pour repartir ensuite, nous pourrons au moins faire le voyage ensemble jusqu’à Avranches… Promets moi !

Inquiète elle regarda la malade…

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Normands, jusqu'à la pointe de l'épée
Donarpan
Dona était de retour de son dangereux voyage au coeur de la Bretagne.
Il avait laissé comme convenu sa belle amie Farandole dans une ville de Bretagne, près de Brest.
pourtant il savait que son amie reviendrait bientôt, la conversation des bretons étant moins passionnante que les joutes verbales normandes.
Pourtant en pensant à Fafa, un triste présentement persistait et des images de batailles filaient parfois dans ses songes...l'avenir reste incertain mais certaines choses semblent déjé ecrites...

ses 2 nouvelles compagnes rencontrées en Bretagne avaient été battues par l'armée normande à avranches, c'était surement la raison de son appréhension

En rentrant à Honfleur, apres avoir été sur Paris pour faire son rapport, Dona se rendit à la demeure de son amie aldoncine pour prendre de ses nouvelles ainsi que de la petite Iseult.

La porte étant ouverte, Dona entra et chercha vainement ses amies dans les premières pièces...

Puis juste avant de rependre son chemin, il entendit des faibles paroles.

Entrant dans une chambre, il trouva Aldoncine assise avec Iseult, l'air si pale et d'une maigreur si dommage pour la beauté de son amie.

Sans un mot, il s'assit sur le lit mal fait et pris doucement ma main de son amie.

"Mon amie, il est temps de prendre soin de toi
mon amie il est temps que tes amis prennent soin de toi"

Puis en lui souriant, il lui baisa doucement la main et commenca a lui chanter en celte une douce mélodie de son pays, l'Irlande
Aldoncine


Kerdwin... Donarpan... Que faisaient-ils tous donc ici ? Et Yseut qui la regardait avec inquiétude... L'abbesse se força à sourire pour rassurer tout ce petit monde, mais elle n'était elle-même pas bien sûre de ce qui avait pu lui arriver. Elle avait voulu s'allonger un instant, et puis... plus rien. Les cris de Maureen et d'Yseut l'avaient réveillée. Puis la maîtresse, dont elle tenait la tasse bien chaude entre ses mains... Enfin, dans sa main droite. L'Irlandais avait attrapé l'autre et ne la lâchait plus. Sa chanson était jolie, douce, apaisante, elle lui rappelait sa Bretagne natale. Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle ne pouvait plus rester ici. Quelque temps elle avait reçu un courrier d'une certaine Siriell, qui habitait le village de Rohan et disait être sa cousine. Ce serait l'occasion de retourner sur les lieux de son enfance. Ravalant les sanglots qui montaient dans sa gorge, elle remercia le barde d'un signe de tête reconnaissant, et avala d'une traite le restant de sa tisane.

Merci, chers amis. Vous avez tous raison. Je vais aller prendre un peu l'air ailleurs. Dona, ne repars-tu pas vers la Bretagne, par hasard ? Je serais heureuse d'avoir un compagnon de route.

L'abbesse croisa alors le regard inquiet et douloureux de la petite Yseut, qui tordait nerveusement ses mains sur sa poitrine maigre. Aldoncine réfléchit un instant. Il n'était peut-être pas raisonnable d'emmener cette enfant sur les routes ; mais Farandole serait tellement heureuse de la voir, et la fillette n'avait personne à Honfleur pour veiller sur elle.

Yseut, voudras-tu m'accompagner ?

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Stefrob


Stefrob faisait doucement sa première sortie depuis son accident. Il avançait sans but précis , juste histoire de respirer un peu d'air frais, de regarder la vie se dérouler doucement.
Amnésique depuis son accident, il cherchait des indices pour lui ramener un peu quelques souvenirs.
Il vit alors au détour d'une belle maison une dame qu'il salua poliment:

Bonjour dame, belle journée n'est ce pas?
--Yseut


Yseut, voudras-tu m'accompagner ?

L'enfant hocha vigoureusement la tête, les yeux brillants d'excitation. Elle avait eu crainte un instant que l'abbesse ne l'abandonne à Honfleur, mais il n'en était rien, et pour montrer sa bonne volonté, la fillette dévala les escaliers afin de préparer le voyage qui s'annonçait. Dans sa course vers l'étable, elle s'arrêta net en s'entendant interpeller par un homme qu'elle avait déjà rencontré sans savoir qui il était :

Bonjour dame, belle journée n'est ce pas?

Yseut se retourna pour voir si une dame n'était pas apparue derrière elle par magie, mais il n'y avait personne. Intimidée, elle fit un léger signe de tête à l'homme blond et souriant, puis repartit en courant vers l'étable. Celle-ci était vide et fermée depuis plusieurs semaines, depuis le début de l'étrange langueur dont souffrait l'abbesse. La maison elle aussi était dans un triste état. La fillette eut un soupir : ces lieux étaient si riants à son arrivée ! Il était temps décidément que sa tutrice change d'air. A cette pensée, un sourire joyeux illumina le visage de l'enfant, et elle repartit en sautillant vers la maison après avoir rassemblé les maigres affaires dont elles auraient besoin.
Aldoncine


[Le lendemain matin]

Yseut était déjà perchée au sommet de la charrette légère, les rênes de la mule en main, bouillant d'impatience à l'idée de quitter le village. L'abbesse poussa un lourd soupir. Depuis son arrivée à Honfleur, elle n'était partie de la cité maritime qu'une seule fois, pour aller jusqu'à Avranches avec son amie Farandole. La pauvre Fafa, en convalescence à Fougères... Ce voyage avait eu lieu à l'époque où Menelas avait été élu maire de Honfleur. A cette pensée, son cœur se serra. Où était-il, que faisait-il ? Etait-il même encore vivant ? Bien qu'elle appartinsse désormais aux cadres de l'Eglise Aristotélicienne, elle n'était pas parvenue à obtenir le moindre renseignement sur cet homme qu'elle avait tant aimé, et qui avait disparu de manière si imprévisible. La pensée de Dame Chataigne, récemment décédée dans la fleur de l'âge, lui fit monter les larmes aux yeux. Que la vie était fragile et incertaine... Mais trop belle pour être passée à se morfondre dans la solitude et la routine. Donnant un dernier tour au verrou de sa demeure, l'abbesse dissimula la lourde clé dans un renfoncement de la fenêtre. Elle n'avait aucune idée du temps qui pourrait s'écouler avant son retour ici. L'aventure, sans doute...

Après un dernier regard jeté à sa chère grange, Aldoncine grimpa dans la charrette et fit un signe de tête à sa petite protégée, qui agita les rênes avec un enthousiasme qui, visiblement, n'était pas celui de la mule : le convoi s'ébranla lentement et commença à descendre la rue à une vitesse plus que raisonnable. Voyant l'air dépité d'Yseut, Aldoncine eut un sourire narquois avant de s'installer confortablement contre la malle qui contenait quelques vêtements :

Patience, ma fille, patience... La première des vertus aristotéliciennes !

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
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