Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7, ..., 11, 12, 13   >   >>

[RP] La grange d'Aldoncine

Menelas
Men venait de déposer le précieux objet autour du cou de la nouvelle conseillère avec satisfaction, elle ré ouvra les yeux et prit la pierre bleu dans sa main, la regarda un instant avant de dévoiler un magnifique sourire et des yeux pétillants au pirate qui fut comblé.

C'est magnifique ! J'adore ! Merci pirate, tu es vraiment un amour !

Ces mots le rendirent euphorique et en guise d'achèvement il reçu un baiser sur la joue qu'il rendit avec béatitude.

Kerdy s'approcha avec sa mine toute triste...


Pff… je suis vraiment désolée mais à cause de ce pauvre chat et de cet idiot de marin je n’ai plus rien à vous offrir… juste mon affection…


Aldo à rai... à raison, je suis d'accord avec elle (oui puisque nous pensons la même chose...) ta compagnie suffit à notre bonheur, nul besoin de cadeau matériel. Ma soeur que ferais-je sans toi ?

Soudain la sirène se blottie contre son grand frère, des larmes coulant de ses yeux et elle balbutia..


Bon… bon anni… anniversaire… mon … Pi…mon Pirate… de… de frère…

Men la serra contre lui en lui caressant doucement le dos...
Oh ne pleure pas ma Kerdounette, je ne suis pas si vieux que ça.

Il releva sa tête en riant et essaya les larmes qui coulaient le long de ses joues avant de l'embrasser et la serrer dans ses bras une nouvelle fois pour chasser cette méchante tristesse.
Farandole
Fafa avait dévoré le gâteau avec appétit et se rendit compte qu'elle n'était pas la seule. Après avoir bisé les deux copines, Men sortit un cadeau pour la belle Aldo.. un pendentif en forme de coeur, de couleur bleue. Fafa le trouvait magnifique surtout au cou d'Aldo !
Elle les regardait en souriant quand Kerd, qui semblait un peu à bout, se mit à pleurer dans les bras de son frère... d'émotion, sans doute.


Bah, ne t'en fais pas, Kerd, moi aussi je n'ai que mon affection à leur offrir ! Mais quelle affection !
Tu n'es pas obligée d'attendre une occasion pour leur faire un cadeau...Parfois, on tombe sur un objet qui nous interpelle et qui semble nous appeler : Héééé, regarde comme je conviendrais à untel ou unetelle...


Fafa disait ça, comme pour se rassurer elle aussi de n'avoir rien ramener... enfin, elle avait quand même décoré le jardin d'Aldo... mais vu le temps, ils étaient obligés de rester à l'intérieur... alors personne n'en profitait.

Elle se tourna vers sa copine et regarda le bijou de plus près. Il scintillait tout autant que ses yeux.


Whaou, dis donc ! t'en as de la chance ! Il est magnifique et on dirait qu'il est fait pour toi ^^ Elle lui lança un clin d'oeil avant d'ajouter : Je devrais faire une crémaillère moi aussi... ainsi, j'aurais peut être droit à un cadeau !
_________________
Aldoncine


Tout le monde s'efforçait de réconforter la maîtresse qui pleurait à chaudes larmes, et Aldo pensa que, pour le bien de la communauté, il serait bon que Stef se montre un peu plus souvent...
Fafa, admirant le pendentif, s'extasiait bruyamment sur le cadeau :

Whaou, dis donc ! t'en as de la chance ! Il est magnifique et on dirait qu'il est fait pour toi ^^ Je devrais faire une crémaillère moi aussi... ainsi, j'aurais peut être droit à un cadeau !

Aldoncine sourit gaiement. Elle avait déjà une idée...

Quelle bonne idée, ma Fafa ! Allez hop, demain, crémaillère chez Fafa, j'apporte le dessert ! Enfin, quand je dis demain, c'est aujourd'hui...

Minuit sonnait à l'église du village [on se demande qui est levé à cette heure-là pour sonner les cloches, m'enfin] et la garde-pêche ne put réprimer un bâillement. Elle avait été réveillée tôt ce matin, et elle sentait la lassitude la gagner peu à peu, lui fermant les yeux...


_________________

Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Aldoncine


[le lendemain...]

Aldoncine se réveilla aux alentours de midi avec un mal de tête affreux - le fameux pic-vert de Kerd, elle le rencontrait enfin ! - très surprise de constater qu'elle s'était couchée toute habillée. Mais s'était-elle vraiment couchée ? Elle ne se rappelait plus...
Tentant de rassembler ses idées, elle se souvint de l'escapade avec Lyra à la fée qui trinque, de la bruyante arrivée du marin, de la chute de Kerd, du délicieux gâteau - à ce souvenir, son estomac émit un grognement de dépit - du cadeau de Men...
Elle porta la main à son cou et y trouva le pendentif que lui avait offert le maire. Tout cela était donc bien réel. Mais la suite ? Elle avait le vague souvenir d'un concours de calva avec Farandole, qui s'était terminé par un fou rire à la limite de l'étouffement... de Kerd qui s'était mise à sangloter dans les bras de ses frères... du marin qui était tombé - tout à fait par hasard - sur la réserve de la fée et avait réduit à néant en quelques minutes tous les efforts de voleuses... mais ensuite... tout était flou... un sourire... une sensation de douceur et de tendresse... Elle ne parvenait pas à se souvenir du moment où elle était montée se coucher. Une chose était sûre, elle avait beaucoup trop bu. Haussant les épaules, elle se leva, grimaça en sentant le pic-vert s'affoler, parvint à ouvrir les volets, plissa douloureusement les yeux pour tenter de distinguer quelque chose, renonça, tituba jusqu'à son lit et se laissa aussitôt retomber dans un profond sommeil.

_________________

Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Menelas


[La veille...]

Quand sonna minuit beaucoup d'invités rentrèrent chez eux se reposer après cette fête et ces moments partagés inoubliable.

Cependant Men était resté un peu, il n'était vraiment pas pressé de rentrer, seul, chez lui... Il avait très peu vu la maitresse de maison, qui s'était mise en quatre pour ses invités, et il pensait qu'une fois que tout serait redevenu calme il aurait put passer un petit moment en sa compagnie mais.. il n'en serait rien, elle venait de sombrer de fatigue assise sur une chaise, la tête baissée...

Menelas esquissa un sourire et se résolu à l'emmener dans sa chambre pour la mettre dans son lit où elle serait bien mieux installée que sur cette chaise à attraper un torticolis et un bon mal de dos. Il s'approcha d'elle sans faire de bruit, se baissa à hauteur de la chaise et plaça la main de la belle au bois dormant autour de son cou en disposant ensuite les siennes de façon à ce qu'il y en ait une sous ses jambes et l'autre sous son autre bras.. Il la souleva avec délicatesse et la serra contre lui, bien soutenu par ses bras. Il jeta un coup d'oeil fureteur autour de lui et se dirigea ensuite vers les escaliers qu'il monta un à un. C'est à pas de velours qu'il s'aventura dans le couloir où il ouvrit toutes les portes qu'il trouva sur son passage en jetant à chaque fois un coup d'oeil interrogateur à l'intérieur des pièces... Arrivé à la porte de sa chambre, même jeu.. Il la déposa sur son lit avec le plus de légèreté et de douceur possible et tira une couverture sur elle... Enfin il lui donna un tendre bisou sur la joue et ressortit de la chambre en fermant soigneusement la porte.
Lyra
Quelques jours avaient passés depuis que Lyra avait vu son amie Aldo complètement tristounette au cimetière. Décidant qu'un bon remontant était necessaire, la bohémienne et son fils se rendirent chez Aldoncine, un panier sous le bras. Si on voyait le haut d'une bouteille qui laissait deviner le contenu de celle-ci, le reste caché sous un linge, restait un mystére aux yeux des curieux. C'est donc toute joyeuse que Lyra frappa d'abord doucement, puis beaucoup plus fort à la porte de son amie.

- Ehooooo il y a quelqu'un ?? Aldo c'est Lyra ! Je viens pour le moment culinaire que je t'ais promis !!

Lyra attendit patiemment que la porte s'ouvre...

_________________
Aldoncine


Aldo, assise en tailleur dans l'herbe encore humide de rosée de son jardin, avait regardé le soleil se lever, plongée dans ses pensées, des pensées plus douces, plus apaisées depuis quelque temps. Le problème n'avait pas disparu, loin de là, mais elle arrivait désormais à vivre avec. Elle avait à nouveau constamment des chansons dans la tête et sur les lèvres, ce qui était bon signe, quand bien même c'étaient souvent des chansons tristes. Elle fredonnait d'ailleurs l'air du Roy Renaud en dévidant les pelotes de laine qui, à la fin de la journée, deviendraient une paire de bas, lorsqu'on frappa énergiquement à la porte.
La jeune femme, sortie brusquement de ses pensées, ne réagit pas tout de suite, mais une voix joyeuse retentit bientôt, faisant naître un sourire sur ses lèvres :

- Ehooooo il y a quelqu'un ?? Aldo c'est Lyra ! Je viens pour le moment culinaire que je t'ai promis !!

Elle reposa toute sa laine et se hâta d'aller ouvrir la porte à la jolie bohémienne... Mais personne sur le seuil ! Intriguée, Aldo s'avança un peu dans la rue, scrutant de tous les côtés, mais rien. Lyra avait sans doute pensé qu'elle n'était pas là, elle était repartie tout aussitôt... Pourtant, la jeune femme aurait apprécié sa joyeuse compagnie. Retombant dans des pensées qu'elle avait à peine quittées, la tisserande se remit à sa couture, les yeux dans le vague et une douce mélodie mélancolique dans la tête.

_________________

Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Aldoncine


Ce matin-là, en se réveillant, Aldo se sentait à la fois heureuse et terriblement mélancolique, sans savoir pourquoi. Ou plutôt si, elle savait bien pourquoi, mais elle ne voulait pas se l'avouer trop fort. Heureuse, parce qu'elle l'avait vu, lui, la veille au soir, en rentrant du marché. Il travaillait chez lui à la lueur d'une bougie, la fenêtre ouverte pour profiter de la fraîcheur reposante du soir. Elle s'était arrêtée pour le regarder, observant ses traits fatigués, ses yeux rougis par le travail, son expression rude, sévère, presque sauvage. Puis tout à coup il avait relevé la tête, croisé son regard, et un merveilleux sourire était apparu sur ses lèvres. Elle avait considéré qu'elle avait la permission d'entrer quelques minutes, juste le temps de bavarder un peu, de lui faire penser à autre chose. Durant ces instants précieux entre tous, elle s'était perdue dans la contemplation de son visage, dont même l'épuisement ne parvenait pas à gâcher la splendeur. Il était tellement...

Aldo fut soudain brutalement sortie de son rêve éveillé, rappelée à la réalité par Bilboquet qui avait bondi sur son lit sans crier gare et lui léchait allègrement la figure en ronronnant. Elle soupira et le prit dans ses bras, frottant sa douce fourrure contre sa joue.

Ah, Bilbo, aucune pitié pour ta pauvre Aldo... Tu as raison, ce n'est pas bon de vivre dans des rêves, après on se cogne au réel et ça fait mal !

Le chat toujours dans ses bras, elle passa sa houppelande par-dessus sa chemise et descendit ouvrir les volets. Le soleil brillait, il allait encore faire très chaud aujourd'hui... Ses yeux... La jeune femme, toute à ses souvenirs de la veille, resta un long moment à regarder son jardin sans le voir, sourde aux réclamations du chat indigné par cette apathie. Ses mains... Elle finit par verser une demi-bouteille de lait dans une écuelle, pour faire taire les miaulements, et prendre un morceau de pain qu'elle se mit à grignoter d'un air absent. Sa voix... Posant les yeux sur la tablette de cire où elle notait ses rendez-vous et les cours de l'université, elle se rappela qu'elle n'avait pas fini la paire de bas qu'Ana lui avait commandés. Elle jeta un coup d'oeil à son atelier et soupira.
Elle serait bien retournée se coucher pour dormir toute la journée. A quoi servait-il de vivre tant qu'il n'était pas là ? Deux jours, deux longs jours... Elle irait faire un tour en taverne avant son cours de logique, user du remède de Kerd contre la mélancolie...
En attendant, elle se remit au travail sans grande vigueur, l'esprit ailleurs, chantonnant une chanson qu'elle avait inventée, la misérable histoire de la belle tisserande Jehanne :

Assise à son rouet,
Jeannette, Jeanneton,
Assise à son rouet,
La belle Jeanne attend,
Et rêve au prince charmant.

Les hommes la courtisent,
Jeannette, Jeanneton,
Les hommes la courtisent,
Mais point ne leur répond,
Préfère ses moutons.

Mais un jour le rencontre,
Jeannette, Jeanneton,
Mais un jour le rencontre,
Le doux messire blanc,
Le fier et beau sergent.

Cet homme n’est pas pour toi,
Jeannette, Jeanneton,
Cet homme n’est pas pour toi,
Sois raisonnable, allons,
Plutôt le forgeron.

La belle secoue la tête,
Jeannette, Jeanneton,
La belle secoue la tête
Répond à ses parents,
J’aimerais mieux le couvent.

Il pose les yeux sur elle,
Jeannette, Jeanneton,
Il pose les yeux sur elle,
Quelle est ta profession
Et comment te nomme-t-on ?

Messire, on m’appelle Jeanne,
Jeannette, Jeanneton,
Messire, on m’appelle Jeanne,
Je suis aux tisserands,
Je recouds les vêtements.

Demoiselle aux yeux d’or,
Jeannette, Jeanneton,
Demoiselle aux yeux d’or,
Je vous demande pardon,
N’avez-vous compagnon ?

La belle baisse la tête,
Jeannette, Jeanneton,
La belle baisse la tête,
J’ai bien des prétendants,
Mais ne veux nul amant.

Il se rapproche d’elle
Jeannette, Jeanneton,
Il se rapproche d’elle,
Relève son menton,
Ne suis-je point assez bon ?

Messire, vous vous moquez,
Jeannette, Jeanneton,
Messire, vous vous moquez,
Ne suis point de haut rang,
Ni de nobles parents.

Il insiste si bien,
Jeannette, Jeanneton,
Il insiste si bien,
Qu’à l’usure se rompt
Sa détermination.

Ivre de son bonheur
Jeannette, Jeanneton,
Ivre de son bonheur,
Vit ainsi quelque temps,
Reniée par ses parents.

Mais un jour son messire,
Jeannette, Jeanneton,
Mais un jour son messire,
Récoltant les moissons,
Rencontre Margoton.

Margot est la plus belle,
Jeannette, Jeanneton,
Margot est la plus belle,
A le pied le plus blanc,
Et le cœur bien méchant.

Le beau prince pour lui plaire
Jeannette, Jeanneton,
Le beau prince pour lui plaire
Enferme Jeanneton
Dedans une prison.

Quand enfin elle en sort,
Jeannette, Jeanneton,
Quand enfin elle en sort,
Après deux ou trois ans,
A les cheveux tous blancs.

Marche, comme en enfer,
Jeannette, Jeanneton,
Marche, comme en enfer,
Vers la mer, sans raison,
Et se noie dans le fond.


De grosses larmes coulaient sur les joues d'Aldo, sans qu'elle songe seulement à les essuyer, toute à son désespoir. Pourquoi une telle injustice ? La destinée de la pauvre Jeanne était-elle vraiment de s'achever au fond des flots sombres ? Jetant son travail à terre, la jeune femme, révoltée, s'empara de sa cape et de son panier et quitta sa demeure à grands pas, sans savoir où elle allait. Elle avait besoin de marcher, peu importe la direction.

_________________

Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Aldoncine


[Le lendemain matin]

Aldoncine se réveilla en sursaut, le souffle court et le corps en sueur, en proie à un horrible cauchemar.
Alors qu'elle révisait sagement sa logique en taverne la veille au soir, il avait soudain surgi de nulle part pour s'asseoir à ses côtés, un sourire et des mots merveilleusement tendres aux lèvres. Elle avait même l'impression... mais n'en était plus très sûre... qu'il l'avait embrassée... ou était-ce dans un des nombreux rêves qu'elle avait eus durant cette nuit agitée ? Celui qu'elle venait de faire, celui qui l'avait réveillée, était encore affreusement net dans son esprit.

Elle marchait seule au bord de la falaise, sous une pluie battante qui transperçait ses vêtements, mais elle n'en avait cure, l'eau était tiède, caressait sa peau et ruisselait sur son visage serein, telle une purification venue du ciel, un cadeau d'Aristote. Poussée par le vent, les yeux clos, elle avançait sans savoir où elle allait, longeant sans crainte le précipice au pied duquel bouillonnait la mer en furie. Tout à coup, rouvrant les yeux, elle l'aperçut, lui, vêtu de noir, ses yeux sombres et souriants fixés sur elle, les bras ouverts comme pour l'accueillir. Elle courut à sa rencontre et s'y jeta, pleurant de joie et de reconnaissance.
Mais soudain le tonnerre gronda, la douce pluie se transforma en tempête, et la terre se mit à trembler. Elle se retrouva projetée à terre, et lorsqu'elle parvint à se relever il avait disparu, laissant place à une silhouette de femme, dissimulée par un voile noir et portant un enfant dans ses bras. Le vent et les soubresauts du sol la poussaient inéluctablement vers le gouffre ou rugissait l'océan. Luttant de toutes ses forces contre les éléments, Aldo finit par saisir le vêtement flottant entre ses mains, alors que la jeune mère n'était plus qu'à quelques mètres du bord. Le tissu se déchira sur toute sa longueur, et elle reconnut la femme avec stupeur et une pointe de remords. Celle-ci lui tendit l'enfant d'un air suppliant, et Aldo eut à peine le temps de saisir le petit être, avant qu'une formidable bourrasque n'entraîne Yelina dans l'abîme fracassant. La jeune femme, serrant le bébé contre elle, hurla de toute la force de ses poumons.


Passant la main sur son front brûlant, Aldo voyait très clairement le regard implorant et désespéré de sa sœur disparaissant dans les eaux furieuses, sentait encore la forme du petit être innocent contre son sein... Tremblante et terrifiée, elle sauta de son lit et ouvrit grand les volets, retrouvant un peu de calme à la vue de son paisible jardin ensoleillé et plein de chants d'oiseaux. S'appuyant des deux mains au rebord de la fenêtre, elle s'efforça de retrouver une respiration normale.

Tout va bien, se répéta-t-elle, tout va bien, personne n'est mort, Yel est en sûreté au couvent, l'enfant avec elle, il n'y a pas de tempête, pas de tremblement de terre, pas de précipice, la vie est normale et tranquille, tout va bien...

Elle se sentait épuisée après cette mauvaise nuit, mais pour rien au monde elle ne se serait recouchée. Elle s'habilla, fit le lit, déjeuna, et décida, puisqu'on était dimanche, de se rendre à la nouvelle église, même si elle ne risquait pas d'y trouver une messe.

_________________

Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Carouf73
Carouf arriva devant chez Aldo. Il l'avait portée depuis la taverne du pirate jusqu'ici, pour ne pas qu'elle se mouille les pieds avec ce temps pourri de juillet. Non sans peine (il ne lui dirait jamais qu'il faudrait peut-être qu'elle perde un ou deux kilos), mais mission accomplie.

Ceci dit, avec la pluie, ils étaient tous les deux bien trempés quand même. Carouf attendit qu'Aldo ouvre la porte.

Ca y est, on est arrivés ! J'ai l'impression qu'on a fait plein de détours! Tu vas pouvoir m'offrir ce petit verre de calva ^^


Carouf déposa délicatement Aldo sur le porche, et en profita pour faire quelques mouvements d'élongation pour refaire circuler le sang dans ses bras.
Aldoncine


[Quelques jours plus tard, à une heure avancée de la nuit...]

Aldo avait eu le plaisir de retrouver son ami Carouf en taverne, et s'était attardée un peu plus longtemps que prévu... Aussi, lorsqu'elle avait voulu partir, elle s'était rendu compte qu'elle était pieds nus et qu'il pleuvait à verse, situation fort désagréable s'il en est !
Heureusement, Carouf était un fort galant homme, qui lui avait proposé de l'accompagner jusqu'à chez elle, de sorte que ses jolis pieds de pêcheuse ne soient pas mouillés par la pluie. Ils étaient parvenus à grand peine jusqu'à la grange, avec beaucoup d'éclats de rire et de glissades pas toujours contrôlées. Arrivés devant la maison, Aldo ouvrit la porte et, comme promis, laissa entrer Carouf pour lui offrir un verre de son délicieux calva - enfin, ce qu'il en restait après le passage de Sin.
Le priant de s'asseoir où il voulait, elle monta changer ses vêtements trempés contre une confortable houppelande bien chaude et tout douce, et redescendit tout aussitôt, mais son pêcheur à pied préféré avait disparu de la pièce.

Carouf ? Hum... tu es là ?

_________________

Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Carouf73
Entendant qu'Aldo l'appelait, Carouf pointa son nez : il avait vu une porte qui menait vers ce qui semblait une cave, et n'avait pas résisté à l'envie de visiter.

je suis là, Aldo. Je faisais juste un peu ... d'exploration... On dirait qu'il y a eu pas mal d'agitation par ici, récemment, non ?

Carouf avait trouvé en bas quelques bouteilles qui trainaient, et en ramenait une dans chaque main.

Il vit qu'Aldo s'était changée dans une tenue plus chaude, alors qu'il était toujours trempé dans ses habits froids... Mais il se dit qu'elle n'avait probablement pas de chemise d'homme qui trainait chez elle, pas le genre de la maison...
Aldoncine


Elle leva les yeux au ciel. Les Normands étaient bien tous pareils ! Capables de repérer l'alcool à cent mètres, si bien caché qu'il soit... Et le Carouf ne dérogeait pas à la règle.

De l'agitation ? Penses-tu... Un passage du marin, tout au plus ! A moins que ce ne soit Fafa... Ou Lyra, peut-être, elle a tendance à mettre la pagaille dans mes bouteilles, elle aussi.
Enfin peu importe, sers-nous à boire, et buvons à Honfleur, aux poissons, aux bains nocturnes et à nos amours compliquées - donc tout à fait passionnantes !


Elle sortit deux verres, en tendit un à Carouf, et les deux amis trinquèrent solennellement avant de boire le calva - qui, Aldo, le reconnaissait bien, venait des caves de la fée, mais chut !

_________________

Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Carouf73
A nos amours! Puissent-ils nous compliquer encore longtemps la vie, que nous ayons plein de raisons de discuter et de boire !

Carouf et Aldo discutèrent ainsi, un peu plus que les 2 ou 3 verres qu'Aldo lui avait promis. Mais il fallait quand même se dépêcher d'aller relever les filets de pêche, l'appel du large était plus fort.

Carouf prit congé d'Aldo, en la remerciant de son invitation. Il regarda le temps dehors qui ne s'était pas amélioré, et se demanda vraiment si c'était le bon moment pour aller faire un petit tour en barque. Mais bon, au prix où Aldo lui rachetait son poisson, il fallait qu'il en pêche beaucoup pour pouvoir s'offrir quelques nouveaux habits...

Après avoir respectablement salué la dame, Carouf s'en sortit dans la nuit, en direction du port...
Aldoncine


La jolie brune jeta un dernier coup d'œil à la maison avant de refermer la porte. Tout était en ordre, propre, net, lisse, sans histoires. Si seulement sa vie pouvait ressembler à ça ! Deux semaines de prière et de méditation ne seraient pas de trop pour ranger sa tête - et son cœur. Elle avait décidé de partir au couvent, dans l'espoir qu'une atmosphère paisible et recueillie l'aiderait à comprendre ce qu'elle voulait vraiment.
Elle prit Bilbo dans ses bras et frotta sa joue contre la fourrure si douce, aussi douce que...

Tu vas t'en sortir tout seul, mon chaton adoré ? Tu te rappelles ce que je t'ai dit, si ça va pas ou si tu remarques des gens bizarres, va voir Kerdounette, au phare, mais surtout pas le marin ! Il te torturerait encore, ce bourreau... De toute façon, à part le poisson, je vois ce qui pourrait t'intéresser chez lui !

Elle reposa le chat sur l'herbe encore humide, et soupira. Oui, décidément, cette retraite lui ferait du bien. Ces temps-ci, elle passait beaucoup trop de temps à hésiter, à changer perpétuellement d'avis, et à se haïr d'être ainsi. Le pire, c'était que cette haine rejaillissait sur les autres, maintenant. Elle avait beau s'efforcer d'être douce et aimable comme d'habitude, elle avait des mouvements d'humeur violents et incontrôlés qui la surprenaient elle-même. Depuis sa conversation avec le marin, elle était parvenue à décider de son avenir proche, mais malgré ses efforts, elle n'avait aucune certitude au-delà.

Tu te rends compte, Bilbo, que si mon bonheur dépend d'un seul être et qu'il n'est pas là, j'ai tout perdu ?! Voilà une idée terrifiante... Au moins, mariée à Aristote je risquerais rien...

Le chat miaula sa désapprobation.

Oh, ne sois pas désagréable s'il te plaît, je sais très bien qu'il ne me répond pas, mais au moins, pas de déception, comme ça. Qu'est-ce qui vaut mieux, à ton avis ? Une joie sereine et certaine, ou une coupable et inconfortable volupté ? Dit comme ça, y a même pas à hésiter, je trouve... Il m'a même pas dit au revoir, ce brigand... Cet adorable brigand...

Elle soupira à nouveau, caressa une dernière fois son chat, serra les dents et quitta sa maison sans se retourner. Elle verrait bien dans deux semaines si c'était plus clair...

_________________

Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7, ..., 11, 12, 13   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)