Bettym
[Autour d'un ? petit verre...]
Pour être fâchée les deux Bourbonnaises, elles l'étaient mais c'était surtout la situation qui était bien compliquée. Toutes deux étaient conscientes qu'elles avaient dû ranger leur fierté, qu'elles se devaient par amour faire des choses qui n'étaient pas moral, qui les mettaient en porte-à-faux avec toutes leurs croyances.
A leur arrivée à Dié, tout le monde s'était éparpillé à vaquer à leurs occupations. Bettym, elle, se bornait à chercher comment elle pourrait s'acclimater au mieux dans cette ville toute nouvelle et qui serait la sienne dans les minutes qui allaient suivre. Enfin l'espérait-elle...
Elle alla donc au bureau des emménagements et la plume à la main allait inscrire son nom lorsqu'un officier lui dit...
Désolé ma p'tite Dame... Avec le métier particulier que vous exercez, cela n'est pas permis ?
Fronçant les sourcils, elle le regarda de biais ne comprenant pas en quoi être meunière était une spécialité.
Mon métier ? Vous devez divaguer Sieur ! sourire de circonstance lorsqu'elle constata qu'il se raidissait... avec tout le respect que je vous dois, il va de soi.
Mais il insistait tant et plus qu'elle commençait à bouillir...
Mais je veux devenir Dioise moi ! Qu'est-ce que je peux faire ? S'il faut que je renonce à mon métier, pas de problème... Et devant la mine réjouie du fonctionnaire sur sa proposition, elle raya le fait qu'elle était meunière et put enfin accéder à la propriété dans cette nouvelle ville. Voilà... Mon Sieur est content ? grimaça-t-elle en se disant que ces administrateurs étaient zélés même ici...
Une fois, cela mis en règle, elle continua à parcourir les rues, interrogeant deci, delà les passants qu'elle rencontrait sans grand résultat à ses requêtes. Devant la mairie, elle sourit en voyant deux hommes discourir. Curieuse et surtout désireuse d'un petit coup de pouce, elle se dirigea vers eux. Grande conversation était entamée sur un programme affiché, qu'elle lut attentivement avant de se tourner vers les deux hommes et de demander des explications sur ces coutumes dioises. Mais elle avait oublié une chose... Elle n'était plus en Bourbonnais et toutes les questions posées faillirent mettre un terme à la succession du maire actuel. Confuse d'avoir autant parlé et surtout d'avoir tenté à la vie du candidat par manque d'inspiration, elle s'excusa et poursuivit son chemin jusqu'au marché foncier où là elle consulta les annonces.
Que choisir ? Là était toute la question... Il n'y avait pas trop de choix, beaucoup de céréales et un pâturage. Après mûres réflexions, elle opta pour un champ de maïs quand elle fut accostée par une jeune femme... Dame Zoyas, le Prévôt. Avec grand plaisir, elles discutèrent un petit moment jusqu'à ce que Beths se montre la tête enfarinée...
Chacun parlant des déboires de l'autre, les deux amies s'étaient réconciliées et avaient même décidées d'aller prendre un petit verre, histoire de tout oublier et de fêter leur arrivée qui était aussi signe de départ pour l'une d'elle.
J'espère que vous pourrez vous joindre à nous Dame Zoyas une fois vos tâches terminées... J'ai vu une taverne fort jolie en passant et je crois que nous y serons encore quand vous aurez fini. C'est.... essayant de se rappeler le nom... Ah oui ! "Au bon sens". sourire amusé en croisant le regard de la Thiernoise. C'est parfait ! Alors à ce soir...
Rendez-vous fut pris mais en attendant, il fallait bien tuer le temps à défaut d'autre chose sous la main et tout naturellement, Beths et Bettym se rendirent dans ce fameux établissement dont le nom était très évocateur. Après le malaise passé de ces retrouvailles fortuites...
Dis Beths... Tu es toujours fâchée ? Pardonne-moi s'il te plaît... petite moue qui fit naître un minuscule sourire au Prévôt...
La glace était enfin brisée au plus grand bonheur de Bettym qui ne supportait pas ces situations, qui n'aimait pas se fâcher surtout auprès des personnes qu'elle appréciait et ces derniers temps, c'était monnaie courante ou presque. La peur du nouveau ? Peut-être... Elle n'aurait su le dire mais à chaque fois, cela la rendait malade.
Et si nous fêtions cela ? Tiens Choppes tendues avant de trinquer... A notre Amitié et à l'am... elle se pinça les lèvres pour éviter la suite et finir par... maison ?
Ouf... elle avait échappé de justesse à une nouvelle crise. De minutes en minutes, elles se grisaient de bonnes blagues, des rencontres ou anecdotes observées au cours de ce voyage mais aussi de pintes qui allaient bon train à tel point, qu'en début de soirée, elles étaient à l'envers ! Un comble pour une taverne qui annonçait le bon sens non ?
Endormies ou plutôt affalées sur la table, elles essayaient tant bien que mal de cuver les tournées envoyées à tour de rôle. Chose peu aisée pour des femmes qui buvaient une fois l'an à tout cassé, faut dire que lorsqu'on a travaillé pour la sécurité comme elles l'avaient fait toutes les deux durant des années, elles n'avaient guère eu de choix...
Mais voilà... cette tranquillité gagné à rude épreuve fut perturbé par le dernier de la bande... des trois stooges. Et non le dernier à oublier de faire des blagues sauf que là....
HAAAAA ! IL PLEUT.... Surprise et aussitôt assaillie par les tambours qu'elle venait de faire naître dans sa caboche...Aiiieeee ma tête ! les deux mains plaquées sur les tempes. Elle ouvre un oeil et voit un corps tanguer. Hein ? Qu'est-ce tu dis que ? Trou sans bois ? Fond sans Trou ? Elle passa sa main sur son front, cherchant à calmer les tamtams qui résonnaient et le regardant... Arrête de jouer aux enigmes et viens te mettre à l'abri... l'attirant à côté d'elles sur un des siège et lui chuchotant... je crois que le tavernier a mal réparé son toit... mais chuuuttt... il ne faut rien dire ! Faut pas se faire remarquer déjà !
Lorsque le tavernier arriva avec son plateau, les yeux de la juge pétillèrent et elle se rua sur un des verres pour son plus grand malheur...
Beurk mais c'est quoi ça ! dégrisée d'un coup... Encore une coutume ?
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La Confrérie de la Source
Bannière en construction
Pour être fâchée les deux Bourbonnaises, elles l'étaient mais c'était surtout la situation qui était bien compliquée. Toutes deux étaient conscientes qu'elles avaient dû ranger leur fierté, qu'elles se devaient par amour faire des choses qui n'étaient pas moral, qui les mettaient en porte-à-faux avec toutes leurs croyances.
A leur arrivée à Dié, tout le monde s'était éparpillé à vaquer à leurs occupations. Bettym, elle, se bornait à chercher comment elle pourrait s'acclimater au mieux dans cette ville toute nouvelle et qui serait la sienne dans les minutes qui allaient suivre. Enfin l'espérait-elle...
Elle alla donc au bureau des emménagements et la plume à la main allait inscrire son nom lorsqu'un officier lui dit...
Désolé ma p'tite Dame... Avec le métier particulier que vous exercez, cela n'est pas permis ?
Fronçant les sourcils, elle le regarda de biais ne comprenant pas en quoi être meunière était une spécialité.
Mon métier ? Vous devez divaguer Sieur ! sourire de circonstance lorsqu'elle constata qu'il se raidissait... avec tout le respect que je vous dois, il va de soi.
Mais il insistait tant et plus qu'elle commençait à bouillir...
Mais je veux devenir Dioise moi ! Qu'est-ce que je peux faire ? S'il faut que je renonce à mon métier, pas de problème... Et devant la mine réjouie du fonctionnaire sur sa proposition, elle raya le fait qu'elle était meunière et put enfin accéder à la propriété dans cette nouvelle ville. Voilà... Mon Sieur est content ? grimaça-t-elle en se disant que ces administrateurs étaient zélés même ici...
Une fois, cela mis en règle, elle continua à parcourir les rues, interrogeant deci, delà les passants qu'elle rencontrait sans grand résultat à ses requêtes. Devant la mairie, elle sourit en voyant deux hommes discourir. Curieuse et surtout désireuse d'un petit coup de pouce, elle se dirigea vers eux. Grande conversation était entamée sur un programme affiché, qu'elle lut attentivement avant de se tourner vers les deux hommes et de demander des explications sur ces coutumes dioises. Mais elle avait oublié une chose... Elle n'était plus en Bourbonnais et toutes les questions posées faillirent mettre un terme à la succession du maire actuel. Confuse d'avoir autant parlé et surtout d'avoir tenté à la vie du candidat par manque d'inspiration, elle s'excusa et poursuivit son chemin jusqu'au marché foncier où là elle consulta les annonces.
Que choisir ? Là était toute la question... Il n'y avait pas trop de choix, beaucoup de céréales et un pâturage. Après mûres réflexions, elle opta pour un champ de maïs quand elle fut accostée par une jeune femme... Dame Zoyas, le Prévôt. Avec grand plaisir, elles discutèrent un petit moment jusqu'à ce que Beths se montre la tête enfarinée...
Chacun parlant des déboires de l'autre, les deux amies s'étaient réconciliées et avaient même décidées d'aller prendre un petit verre, histoire de tout oublier et de fêter leur arrivée qui était aussi signe de départ pour l'une d'elle.
J'espère que vous pourrez vous joindre à nous Dame Zoyas une fois vos tâches terminées... J'ai vu une taverne fort jolie en passant et je crois que nous y serons encore quand vous aurez fini. C'est.... essayant de se rappeler le nom... Ah oui ! "Au bon sens". sourire amusé en croisant le regard de la Thiernoise. C'est parfait ! Alors à ce soir...
Rendez-vous fut pris mais en attendant, il fallait bien tuer le temps à défaut d'autre chose sous la main et tout naturellement, Beths et Bettym se rendirent dans ce fameux établissement dont le nom était très évocateur. Après le malaise passé de ces retrouvailles fortuites...
Dis Beths... Tu es toujours fâchée ? Pardonne-moi s'il te plaît... petite moue qui fit naître un minuscule sourire au Prévôt...
La glace était enfin brisée au plus grand bonheur de Bettym qui ne supportait pas ces situations, qui n'aimait pas se fâcher surtout auprès des personnes qu'elle appréciait et ces derniers temps, c'était monnaie courante ou presque. La peur du nouveau ? Peut-être... Elle n'aurait su le dire mais à chaque fois, cela la rendait malade.
Et si nous fêtions cela ? Tiens Choppes tendues avant de trinquer... A notre Amitié et à l'am... elle se pinça les lèvres pour éviter la suite et finir par... maison ?
Ouf... elle avait échappé de justesse à une nouvelle crise. De minutes en minutes, elles se grisaient de bonnes blagues, des rencontres ou anecdotes observées au cours de ce voyage mais aussi de pintes qui allaient bon train à tel point, qu'en début de soirée, elles étaient à l'envers ! Un comble pour une taverne qui annonçait le bon sens non ?
Endormies ou plutôt affalées sur la table, elles essayaient tant bien que mal de cuver les tournées envoyées à tour de rôle. Chose peu aisée pour des femmes qui buvaient une fois l'an à tout cassé, faut dire que lorsqu'on a travaillé pour la sécurité comme elles l'avaient fait toutes les deux durant des années, elles n'avaient guère eu de choix...
Mais voilà... cette tranquillité gagné à rude épreuve fut perturbé par le dernier de la bande... des trois stooges. Et non le dernier à oublier de faire des blagues sauf que là....
HAAAAA ! IL PLEUT.... Surprise et aussitôt assaillie par les tambours qu'elle venait de faire naître dans sa caboche...Aiiieeee ma tête ! les deux mains plaquées sur les tempes. Elle ouvre un oeil et voit un corps tanguer. Hein ? Qu'est-ce tu dis que ? Trou sans bois ? Fond sans Trou ? Elle passa sa main sur son front, cherchant à calmer les tamtams qui résonnaient et le regardant... Arrête de jouer aux enigmes et viens te mettre à l'abri... l'attirant à côté d'elles sur un des siège et lui chuchotant... je crois que le tavernier a mal réparé son toit... mais chuuuttt... il ne faut rien dire ! Faut pas se faire remarquer déjà !
Lorsque le tavernier arriva avec son plateau, les yeux de la juge pétillèrent et elle se rua sur un des verres pour son plus grand malheur...
Beurk mais c'est quoi ça ! dégrisée d'un coup... Encore une coutume ?
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