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Chapelle St Ethic... tic ..tiques...

Rogue8


Comme à son habitude quand il arrivait dans une nouvelle ville, Rogue se rendit à l'eglise locale pour prier et découvrir les lieux.

Il ne fut pas surpris d'y retrouver soeur Jen toujours plus matinale que lui mais il appercu également soeur Nuage avec elle.

Les saluant de la tete il s'installa avec elles et se joignit à leurs prières
Shadow59
Shadow rentra dans l'Église de honfleur . Elle se signa . Elle avait besoin de réfléchir loukai lui manqué et sa grossesse l'effrayait un peu . Elle vit jen nuage et rogue . Elle s'assit pas trop loin d'elle sa présence la réconforté toujours et elle médita .
--Yseut


La petite fille était perdue. Elle ne regrettait certes pas de s'être échappée du couvent, mais que faire à présent ? Elle n'avait pu se résoudre à suivre la jeune femme nommée Farandole et le beau chevalier jusque dans le village : elle leur avait faussé compagnie alors qu'ils passaient les remparts, et avait rebroussé chemin jusqu'à la falaise. Elle ne pouvait pas rester là, au bord de l'eau, seule, alors que la nuit commençait à tomber. Mais elle ne pouvait pas affronter non plus les villageois, qui assurément se moqueraient d'elle, la fillette sauvage qui n'avait connu que la méchanceté des dévouées et le monde austère du couvent. Elle allait perdre espoir, lorsqu'elle aperçut, juchée sur la falaise, une chapelle. Seul lieu qui lui semblait familier dans ce vaste monde inquiétant et hostile.
Courageusement, elle entama le long escalier qui menait au sommet de la falaise, manquant dix fois de se rompre le cou dans l'obscurité. Enfin, elle parvint devant l'édifice. Une inquiétude la prit : si elle était fermée ? A son grand soulagement, lorsqu'elle poussa la porte, celle-ci s'ouvrit dans un vacarme épouvantable qui la fit sursauter. Elle se figea et attendit quelques secondes que son cœur reprît un rythme normal. Rien ne bougeait. Sans un bruit, silhouette à peine discernable dans la nuit, elle se glissa à l'intérieur. La décoration était chiche, mais comparée à la pauvreté des bâtiments du couvent, la fillette se sentait accueillie. Elle se signa devant la statue de Christos, s'agenouilla devant celle d'Aristote, puis s'en fut se blottir dans le confessionnal, s'installant tant bien que mal contre les parois de bois dur. Elle verrait bien de quoi demain serait fait...
Aldoncine


La nouvelle diaconesse s’était levée tôt ce matin-là. Avant l’aube. Incapable de continuer à dormir. Soucieuse de ne pas remettre en péril sa santé bien éprouvée par cette fameuse semaine passée à la mine, et dont elle ressentait encore les effets, elle avait revêtu sa cape de velours rouge. Pas très conforme à l’enseignement d’humilité qu’elle avait reçu, mais à cette heure-là personne ne la verrait. Donc elle pouvait sincèrement se défendre de commettre le péché d’orgueil.
Grimpant l’escalier étroit qui menait au sommet de la falaise, elle songea que cette chapelle était très jolie, très pittoresque et tout ce qu’on voulait, mais qu’il faudrait songer, un jour, à secouer les Honfleurais pour entamer la reconstruction de l’église Saint-Ethic, toujours à l’état de ruine au milieu du village. Mais en bons Normands, comme pour tout ce qui coûtait de l’argent, les villageois seraient enchantés du projet jusqu’au moment où on leur réclamerait des écus. Et là, plus personne, bien sûr, grommela-t-elle en gravissant péniblement les dernières marches.
Parvenue devant la chapelle, elle s’arrêta un moment pour souffler un peu et se retourna pour contempler la mer baignée par la lumière du jour qui se levait. Le ciel d’un bleu encore sombre, piqueté de quelques dernières étoiles pâlissantes, l’étendue marine roulant ses flots puissants jusqu’au petit port de Honfleur. Que le village semblait chétif, vu d’en haut. Et pourtant, que de bonheurs, de malheurs quotidiens s’y déroulaient en permanence ! Elle distinguait, rares habitations illuminées, les échoppes des boulangers préparant le pain du matin, et les premiers pêcheurs grimpant dans leur barque pour s’assurer les meilleurs coins. Une journée ordinaire. Mais pour elle, ce jour était décisif : celui de sa première messe. Réprimant l’angoisse qui tordait ses entrailles, elle entra dans la chapelle et laissa la porte retomber derrière elle. Un sourire glissa sur ses lèvres lorsqu’elle se remémora la rencontre qu’elle avait faite au même endroit et à la même heure, il n’y avait pas si longtemps de cela. La silhouette grave et sombre du vagabond lui manquait – où qu’il puisse être à présent, elle priait pour le salut de son âme et la paix de sa conscience…
Le silence profond qui régnait dans la chapelle calma aussitôt ses craintes. Craintes infondées, sans doute : si Seriella l’avait jugée digne de célébrer une messe, elle devait bien en être capable. Mais c’était une chose de rédiger, dans sa cellule, les différentes parties de la messe ; une autre que de prononcer un sermon devant une assemblée. La jeune femme se signa, s’assit sur un banc, son banc, et commença à prier.

Dieu Tout-Puissant, veillez sur Honfleur et sur la Normandie. Puissent ses habitants retrouver le chemin de la vraie foi, dont ils ont été trop longtemps privés. Donnez-moi la force de les guider sur cette voie qui ne leur est plus familière ; de combattre hérétiques et agnostiques, et tous ceux qui refusent de voir la vérité ; de proclamer sans faillir Votre parole qui seule procure le vrai bonheur.
Je m’offre à Vous toute entière, afin que Votre volonté soit accomplie en ce monde comme en l’autre. Si petite et faible que je sois, toutes mes forces seront consacrées à Vous servir, et à répandre la Vérité parmi les hommes.
Saint Ethic, protecteur de Honfleur, saint patron des tisserands et des moutonneux, j’implore votre protection et votre bienveillance. Je fais le serment de consacrer toute mon énergie à la reconstruction de votre sainte église, et d’intéresser tous les Honfleurais à cette pieuse entreprise. Elle sera plus belle et plus grande que celle qui fut démolie, et nous ne la laisserons pas tomber en ruine, cette fois. Soutenez la foi des villageois – et leur bourse – afin qu’aucun ne fasse défaut et que nous puissions enfin avoir un lieu digne de vénérer le Très-Haut.
Veillez enfin sur les Honfleurais qui sont sur les routes des Royaumes. Jobas et Salvaressa, Sebfroi, Zabou, Anne, Shawenn et Anseis… Protégez-les des mauvaises rencontres et des tentations de la Créature sans Nom. Soutenez-les dans les épreuves qu’ils traversent. Et ramenez-les parfois vers chez eux, car ils nous sont chers.


Elle resta un long moment prostrée sur son banc, plongée dans des pensées qui dérivèrent peu à peu vers ses souvenirs, ses interrogations et ses doutes… Elle trouvait un apaisement à se confier à une présence qu’elle percevait confusément : le Très-Haut en personne ? Un prophète ? Un archange ? Un simple saint ? Ou l’écho de sa propre conscience… Enfin, lorsqu’elle se releva, le soleil pénétrait largement à travers les vitraux, illuminant la pierre de couleurs bariolées. Un beau jour pour une belle messe ! Rassérénée, Aldoncine entra dans le clocher et se saisit de la corde qui pendait là, pleine de poussière. Le sourire aux lèvres, elle se suspendit à la cloche et ressentit une immense joie lorsque la grande masse de bronze se lança dans une joyeuse volée carillonnante.

Doooooong, daaaaaaaaaaaaang, doooooooooooooong, daaaaaaaaaaaaaang, dooooooooooooong, daaaaaaaaaaaaaaaaaaang, doooooooooooooong, daaaaaaaaaaang…

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
--Yseut


La fillette se réveilla en sursaut. Un tintamarre insupportable faisait trembler les murs de la vieille chapelle. Son premier réflexe fut de se blottir contre la paroi de bois et de protéger instinctivement son visage de ses deux bras. Où était-elle ? Pourquoi ne se réveillait-elle pas sur la paille de l’étable du couvent, comme à l’accoutumée ? Sa nuque la faisait souffrir, mais elle n’osait pas bouger un cil. Elle finit par se rappeler sa fuite, et le refuge qu’elle avait trouvé dans la chapelle du haut de la falaise. Pas si abandonnée qu’elle l’avait cru, apparemment. On était dimanche, et à en croire le soleil radieux il était sans doute l’heure de la messe. Mais pourquoi célébrer une messe ici, alors que l’église du village devait être bien plus belle et moins difficile d’accès ? Yseut ne comprenait pas.
Lorsque la cloche cessa de sonner, l’enfant passa prudemment la tête au-dehors de sa cachette. Une jolie jeune femme vêtue de vert traversait la nef d’un pas décidé, en direction de la sacristie. Elle n’avait pas l’air d’une religieuse, et pourtant, c’était elle, de toute évidence, qui avait sonné la cloche. Yseut hésita un instant. Et si cette femme la livrait aux dévouées aussitôt qu’elle saurait d’où elle venait ? Elle ne voulait pas y retourner. Plutôt mourir. Mais elle ne pourrait pas se cacher bien longtemps. Elle prit conscience qu’elle avait faim. La dame ne ressemblait pas aux vieilles sœurs du couvent, mais plutôt à la prisonnière. La fillette allait se décider à quitter sa cachette, lorsque des voix résonnèrent à la porte de la chapelle, annonçant les premiers fidèles. Après un instant d’indécision, Yseut se dissimula davantage dans le renfoncement où elle se trouvait. Observer, d’abord. Agir ensuite.
Amelie_rose
Aujourd'hui était un grand jour pour Amélie.

Sa fillote Aldoncine allait célébrer sa première messe...et à Honfleur en plus.
Aussi lorsque les cloches sonnèrent, elle appela Sharpo.


Vite !!! mon ange ! Dépêche toi la messe va bientôt commencer !!! J'ai un texte à lire, il ne faut pas que l'on soit en retard !!!!

Malheureusement, depuis que Sharpo avait été élu maire, le déplacement à pas de course, n'était plus possible, l' allure se devait correcte.

C'est ainsi qu'ils ne purent que dévaler le grand escalier du 4 de la rue de la fée qui trinque à toute allure, puis durent se contenter d'un pas rapide.

Arrivés devant l'Eglise, ils furent rassurés, peu de paroissiens étaient arrivés...

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Farandole
Fafa prenait son petit déjeuner lorsqu'elle entendit sonner les cloches de la chapelle. Encore endormie, les cheveux hirsutes, elle sursauta..

Quoi ? Déjà ?...

Sa grande copine Aldo devait officier ce matin pour la première fois et évidemment, Fafa ne voulait rater ça pour rien au monde. Bien entendu, les messes et tout le toin toin religieux n'étaient pas la tasse de thé de la tribun qui préférait se régénérer sur la plage ou en buvant de bons calvas, en taverne, entourée d'amis, mais là, c'était différent... Aldo était diaconèse depuis très peu et il s'agissait là de sa première messe....Hé oui, finies les grasses matinées du dimanche matin, dorénavant les Honfleurais n'avaient plus l'excuse du manque de curé pour ne pas aller à l'église. Nous avons une diaconèse maintenant, et en plus c'est Aldo !
Les yeux pas tout à fait réveillés, Fafa but son bol de lait d'un trait et sortit de chez elle pour rejoindre la chapelle.
Les cloches sonnaient à tue tête, comme si elles étaient heureuses de pouvoir enfin s'exprimer après ce long moment de silence...
La tribun arriva devant la porte de la chapelle...Amélie et Sharpo venaient juste d'arriver, apparemment. Fafa les embrassa chaleureusement et s'arrangea la coiffure du mieux qu'elle put et entra. Aldo était devant l'autel, sérieuse...Fafa lui destina un coucou de la main discret pour ne pas la déconcentrer et s'installa au premier rang... Si un jour on lui avait dit qu'elle irait s'assoir au premier rang pour un messe, pour sûr, elle aurait rit au nez de celui qui aurait osé lui annoncer cela...


Quoi ? moi, au premier rang d'une messe ? Pffff, n'importe quoi !

Mais pourtant, ce matin là, c'était bien le cas. Pour une fois, elle allait suivre la messe sérieusement, rien que pour sa copine, puisque sa foi était toujours la même. Fafa préférait vénérer Aristote à sa façon : par le biais de la nature plutôt que par celui de l'Eglise, persuadée que Dieu était partout et qu'Il acceptait toute sorte de cérémonie pourvu qu'elle soit en accord avec Lui.
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Bettykate



C'était une matinée fraiche et ensoleillée, Bettykate faisait son marché dominical lorsqu'elle entendit la lourde cloche de la chapelle perchée sur la falaise. Depuis quand n'avait-elle pas assisté à une messe? Elle eut beau fouiller dans sa mémoire, elle ne se souvenait pas. Si elle continuait sur cette voie, son âme serait perdue à jamais...déjà que...enfin bon... Par ailleurs, elle était persuadée qu'il n'y avait pas de curée au village.

D'un pas décidé, elle se dirigea vers la chapelle.


Pfiou ! Ben fane de chichoune, me rappelais pas que ça montait tant, faut se la gagner sa place près du Très-Haut !

Le souffle court, elle entra dans la petite chapelle et aperçut Aldoncine qui accueillait les fidèles.

Saperlipopette Aldo, te voilà curette?!

Elle salua poliment le maire Sharpo et sa dulcinée Amélie-Rose, qui étaient déjà installés sagement. Farandole attendait le début de la messe, assise au premier rang, Bettykate n'en cru pas ses yeux et pressa le pas pour aller la rejoindre.

Toi ici Fafa? Les bras m'en tombent ! Enfin...tout arrive, je ne suis pas sûre que je sois moi-même un exemple de dévotion religieuse, mais une fois n'est pas coutume et je sors si peu de chez moi, cette messe nous fera le plus grand bien. J'ai amené une petite fiole en cas d'urgence...

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Sinbad


Sin s'était levé en retard ce matin, il avait pourtant demandé à Alpha de venir tambouriner à sa porte pour le réveiller, mais celui-ci avait dû trouver encore un truc à bouffer en chemin!
ce sont donc les cloches qui réveillèrent le marin...


mirde!!!! c'est déja la messe?!! pinaise!!! vite vite!!

le marin sortit en courant de sa bicoque et plongea tout nu dans la mer en guise de bain rapide, avant de se diriger rapidement vers l'endroit où frétillait encore dans ses bourriches la prise de la nuit qu'il avait soigneusement cachée un peu plus au large sous une de ses barques..

ce dimanche n'était en effet pas tout à fait un jour comme les autres avec la nouvelle diaconesse qui devait faire sa toute première messe!!
un moment à ne râter sous aucun pretexte!
non pas pour écouter l'homélie qui n'arrivait jamais jusqu'au cerveau du marin, mais plutôt pour aller vendre sur le parvis toutes ses denrées et les écouler rapidement, car il y aurait forcément du monde qui viendrait assister à cette fameuse messe!

arrivant en sueur en haut de la falaise, il bousculait les gens pour se frayer un chemin jusqu'à l'entrée où déposant toutes ses affaires et dépliant ses étals, il hurla du fond de l'église..


michieuuusssss damesssss qu'Aristoute vous béniche!!!!!

quand vous serez ressourcés spirituellement, venez donc achiter de quoui nourrir voutre corps!!!
poichons frais!! ligoumes fraiches, et lait di la ferme encore plou fraiche!!!
tout est fraiche!!!!!
prix ounbattables qui vous itendent à l'ixtirieur!!!!!!


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Carnet de Voyage ☁ ☂
Aldoncine


Réfugiée dans la sacristie après avoir accueilli les arrivants, Aldoncine expira et inspira profondément. Dix fois. Pas de panique. Elle récapitula mentalement la liste des choses à ne pas oublier : la cloche, c’était bon. Elle espérait avoir sonné assez fort et assez longtemps pour tout le monde au village ait pu l’entendre. Le pain et le vin étaient prêts, sur leur petit plateau de cuivre. Le livre des vertus, placé sur son lutrin – l’avait-elle ouvert à la bonne page ? Trop tard pour aller vérifier.
Jetant un coup d’œil par la porte, elle aperçut quelques « fidèles » sagement installés sur les premiers bancs : monsieur le maire et son épouse, et à côté d’eux Farandole, et Betty. Trois vieilles paroissiennes, à l’air maussade et dévot, étaient rassemblées un peu plus loin, et commentaient avec un dégoût visible la tenue de Fafa. Aldoncine, elle, était rassurée de pouvoir compter sur la présence de son amie. Si elle commettait une faute dans la liturgie, ce ne serait assurément pas la première à la lui reprocher !
Calmant les battements désordonnés de son cœur, elle se glissa en-dehors de la sacristie en espérant que personne ne la remarque. Et Aristote dut avoir pitié d’elle, car ce fut le moment que choisit le marin pour vanter ses légumes à grand renfort de hurlements, faisant se retourner tous les Honfleurais présents. La jeune femme s’autorisa un sourire soulagé, et remercia mentalement son cher collègue pour cette intervention peu aristotélicienne mais très efficace. Il était l’heure de commencer. Sans doute y aurait-il des retardataires, comme toujours… Elle toussota pour attirer l’attention et rougit un peu lorsqu’elle l’obtint.

Mes chers frères et sœurs, soyez les bienvenus dans cette église qui aujourd’hui renaît à la vie, symbole de la foy honfleuraise quelque peu… éteinte ces derniers temps. Je souhaite qu’elle reste désormais vivace et présente parmi vous, afin que le chemin vers la Vérité soit accessible à tous nos concitoyens.

Elle marqua une pause, s’efforçant de ne pas s’embrouiller sous le regard attentif de son public, et reprit :

Je souhaiterais commencer cette cérémonie par quelques minutes de recueillement, durant lesquelles je vous invite à méditer sur l’état de votre âme et de votre conscience. Assister à la messe, symbole de notre foi, exige d’avoir l’esprit libre et d’être débarrassé des soucis qui nous oppressent sans cesse.


Elle songea alors que si les habitants présents devaient se remémorer et se repentir de tous les péchés commis depuis la dernière messe, il faudrait sans doute plus que quelques minutes. Néanmoins, après un temps qui lui parut raisonnable, elle releva la tête et se tourna vers sa marraine, qui lui adressa un sourire d’encouragement.

Je vais maintenant demander à Amélie de nous lire un extrait du Livre des vertus.

Elle rendit son sourire à Amélie et lui désigna le Livre posé sur son lutrin. Un coup d’œil discret lui confirma que celui-ci était bien ouvert sur l’extrait qu’elle avait choisi. Toujours ça de gagné…

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Sharpo
Sharpo arriva en courant, il gravit les marches quatre à quatre et rentra dans la chapelle le plus silencieusement possible.
Il Chercha du regard sa femme et à ce moment la celle ci fut invité par la Aldoncine à la rejoindre pour la lecture.
Amelie_rose
Amélie se leva à l'invitation d'Aldoncine et s'approcha du livre saint où elle lut le passage suivant :

Citation:
Les humains se laissèrent griser par la douceur de leur vie. Elle leur semblait si douce et si agréable qu’ils ne comprenaient plus l’intérêt de consacrer leur vie au travail. Chaque plaisir leur donnait l’occasion de négliger leur labeur. Ils aimaient le monde, mais ils l’aimaient pour lui-même, pas parce que Dieu leur avait donné, par amour pour eux. Ils se détournaient peu à peu de l’amour de Dieu.
Le premier péché fut ainsi involontairement découvert par les humains. Il porta plus tard le nom d’acédie. Celle-ci consistait à se détourner de l’amour divin, de s’abandonner à la vie matérielle en négligeant la vie spirituelle, de se préoccuper de l’instant sans garder à l’esprit ce pour quoi Dieu nous avait conçus. Elle allait amener aux autres péchés, conduisant ainsi les humains à leur perte. Elle atteignit son comble lorsque le dimanche ne fut plus occupé à la prière, mais à la paresse.

Livre des vertus, tome 1, livre 2, chapitre 3


Lorsqu'elle eut fini elle aperçut son époux qui venait juste d'arriver.
Mais alors avec qui s'était-elle rendue à l'église à vive allure... Mystère...

Elle rejoignit son époux, et pas le soi disant autre, pour écouter Aldoncine commenter le passage.

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Stefanovkalachnikov


Une belle matinée de septembre… Le ciel était bleu, non pas dépourvu de nuages, et l’air frais… Le vent qui, depuis quelques jours, soufflait sans discontinuer de la mer semblait s’être calmé… Les dernières brumes du sommeil s’attardaient dans l’esprit du Slave, bien qu’il fut levé depuis quelques temps déjà… Il avait réveillé Kerd puis était allé se sustenter… Du pain, une pomme, et il était prêt pour un moment des plus importants de sa journée : les ablutions… L’eau chauffée par les braises du feu de la veille, il en emplit une bassine et se rendit à la salle d’eau…. Comme toujours, il se lava à l’eau chaude, et vida rapidement un sceau d’eau froide pour se rincer… Pleinement réveillé, il songeait à son occupation de la journée, quand tout à coup il entendit un son de cloche

Doooooong, daaaaaaaaaaaaang, doooooooooooooong, daaaaaaaaaaaaaang, dooooooooooooong, daaaaaaaaaaaaaaaaaaang, doooooooooooooong, daaaaaaaaaaang…

Il ne lui fallut que quelques instants pour réaliser… Il sortit rapidement de la salle d’eau et se dirigea vers leur chambre, à la recherche d’une vêture décente

Ma Sirène, les cloches de la chapelle sonnent… Nous allons avoir une messe, depuis le temps ! Dépêchez vous, je pars devant nous garder une place…

Rapide baiser échangé, vêtements retrouvés, médaille passée, le Slave sortit à vive allure du Phare… Quelques instants plus tard, il était devant la chapelle, saluant rapidement la Marin qui avait placé là son échoppe et lui adressant quelques paroles…

Salut Sin, ravi de te voir…à cet endroit qui plus est Et le Slave de sourire Je ne manquerais pas de t’acheter quelques légumes après la messe… Mais après hein, pas pendant !

Sourire aux lèvres, le Slave pénétra dans la petite chapelle… Voir Aldo à la place de diaconesse fit s’étaler encore son sourire…

…vous invite…méditer sur l’état …âme et de votre conscience. Assister à la messe, symbole de notre foi, exige d’avoir l’esprit libre et d’être débarrassé des soucis qui nous oppressent sans cesse.

Légèrement en retard, mais pas trop, voilà qui le rassurait tout à fait.. D’autant plus que le thème choisi par la diaconesse pour commencer sa messe était des plus… Utile pour les honfleurais… Stefanov se glissa au second rang, choisissant un endroit où sa Sirène pourrait le rejoindre… Il ferma les yeux et effectua un (très) rapide examen de conscience, comme le préconisait Aldo… Vite découragé par l’ampleur de la tâche, il se résigna à demander le pardon du Très Haut pour quelques actions qui lui venaient à l’esprit…

Je vais maintenant demander à Amélie de nous lire un extrait du Livre des vertus.


Relevant la tete, le Slave se fit tout ouïe à ce qui allait suivre…

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Farandole
Fafa, installée comme si elle était une véritable et fervente poiroissienne attendait patiemment que l'office commence lorsque Betty arriva.

Toi ici Fafa? Les bras m'en tombent ! Enfin...tout arrive, je ne suis pas sûre que je sois moi-même un exemple de dévotion religieuse, mais une fois n'est pas coutume et je sors si peu de chez moi, cette messe nous fera le plus grand bien. J'ai amené une petite fiole en cas d'urgence...

Oh Betty ! Quelle bonne surprise ! ça fait plaisir de te voir à nouveau... Décidément, tu ne sors que pour la messe ! Ben oui, comme tu vois, me voilà assise au premier rang... Qui l'eût cru ? Mais pour Aldo et sa première messe, je ne pouvais pas rester au fond à faire le zouave, même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque !
Ah tiens, quelle bonne idée la fiole... Mais pourquoi attendre une urgence ? Vas-y, ouvre là qu'on s'en pète...


Mais Fafa fut interrompue par des cris qu'elle connaissait si bien :

michieuuusssss damesssss qu'Aristoute vous béniche!!!!!

quand vous serez ressourcés spirituellement, venez donc achiter de quoui nourrir voutre corps!!!
poichons frais!! ligoumes fraiches, et lait di la ferme encore plou fraiche!!!
tout est fraiche!!!!!
prix ounbattables qui vous itendent à l'ixtirieur!!!!!!


Elle sursauta tant le contraste fut grand. Effectivement, le calme regnait dans la chapelle, chacun s'évertuant à faire le moins de bruit possible, et voilà que le marin se met à crier comme une poissonnière à l'entrée. La tribun ne put réprimer un éclat de rire, tant la situation était cocasse, qu'elle tut quasiment aussitôt. Mais visiblement, ça n'avait pas gêné la nouvelle diaconèse qui commença son office sans même sourciller.

Mes chers frères et sœurs, soyez les bienvenus dans cette église qui aujourd’hui renaît à la vie, symbole de la foy honfleuraise quelque peu… éteinte ces derniers temps. Je souhaite qu’elle reste désormais vivace et présente parmi vous, afin que le chemin vers la Vérité soit accessible à tous nos concitoyens.

Je souhaiterais commencer cette cérémonie par quelques minutes de recueillement, durant lesquelles je vous invite à méditer sur l’état de votre âme et de votre conscience. Assister à la messe, symbole de notre foi, exige d’avoir l’esprit libre et d’être débarrassé des soucis qui nous oppressent sans cesse.


Méditer sur son âme et conscience ? Voilà donc le moment choisi pour boire un coup.. Elle donna un coup de coude à Betty et ajouta :

Tiens, la voilà l'urgence... Ramène ta fiole !

Je vais maintenant demander à Amélie de nous lire un extrait du Livre des vertus.

Se tournant vers Amélie, Fafa lui sourit en guise d'encouragement lorsque Sharpo entra.. Eh ben, il arrivait à point notre nouveau maire, se dit-elle. Puis se tournant à nouveau vers la Betty :

Viiiite ! avant qu'elle nous voit !
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Aldoncine


Un retardataire, et pas des moindres : son chef de lance en personne, le grand blond à la capuche noire ! La petite Sirène ne devrait plus tarder à arriver... Aldoncine lui adressa un léger signe de tête durant la lecture d'Amélie, tout en observant le manège de Betty et Farandole au premier rang. Cette chipie ne pouvait donc pas se tenir tranquille ? La prochaine fois, elle attribuerait des places aux fidèles, et la Fafa se retrouverait cernée par deux vieilles bigotes acariâtres ! C'était tout ce qu'elle méritait ! Ou un petit séjour chez les dévouées...
Le silence qui s'installa lorsqu'Amélie eut terminé sortit brutalement la diaconesse de ses pensées, la plongeant un instant dans la panique. C'était quoi, ensuite ? La communion ? Non, trop tôt... Le Credo, déjà ? Non plus... Ah ! Le sermon. Évidemment, où avait-elle la tête... Une vague de soulagement l'envahit : ça, c'était écrit, y avait qu'à lire avec le ton. Même pas dur. Prenant son air le plus assuré, comme si ce léger temps mort était parfaitement voulu, elle s'approcha du lutrin et s'adressa à la foule, enfin, aux quelques fidèles rassemblés là :

Mes amis, chers Honfleurais,
En ce jour qui marque le renouveau des célébrations aristotéliciennes dans notre bonne ville de Honfleur, ce passage du Livre des vertus me semble particulièrement pertinent à soumettre à votre attention et à votre méditation.
Que nous apprend-t-il, en effet ? Il nous montre des hommes, comme nous, ni spécialement mauvais ni particulièrement vertueux. Des hommes qui, parce qu’ils ne sont pas sans cesse rappelés à la vertu, finissent par oublier le sens de la vie et l’amour de Dieu, qui ne font qu’un. Voyez-vous, ces hommes dont nous parlons ne sont pas de graves pécheurs : ils n’ont pas tué, pas volé, pas blasphémé… On nous dit même qu’ils mènent une existence douce et paisible, aimant le monde et les créatures qui le peuplent. Et pourtant, ces hommes dont je vous parle, ces hommes qui vous ressemblent, ceux-là sont des pécheurs. Pourquoi ? Car ils ont oublié Dieu. Ils ont cru que le monde se suffisait à lui-même. Mais qu’est-ce que le monde, sinon la Création du Très-Haut ? Et quiconque aime la création doit nécessairement aimer aussi son Créateur ! Aussi l’homme qui oublie Dieu, qui néglige sa vie spirituelle pour ne se consacrer qu’à son existence matérielle, perd-il la connaissance la plus précieuse de toutes : la certitude que l’homme est fait pour aimer Dieu et trouver en lui sa justification ultime.
Vous qui passez votre semaine à travailler sans relâche, à nourrir vos bêtes, à labourer vos champs, à la pêche, à la mine, vous vous préoccupez ainsi de votre fortune et de la santé de votre corps. Mais avez-vous bien songé que l’âme a, elle aussi, besoin qu’on s’occupe d’elle ? Je ne puis certes pas vous faire reproche de ce que Honfleur a été dépourvue de curé ces derniers temps. Mais vous tous qui êtes rassemblés là, avez-vous pris un moment, de temps en temps, pour adresser une prière à votre Créateur ? Pour interroger votre conscience en toute honnêteté et vous repentir sincèrement de vos péchés ?
En vérité, chers frères et sœurs, je ne peux que le souhaiter, car c’est là que vous trouverez la véritable paix de l’âme.


Finalement, ça n'était pas si difficile que ça. Avec le texte sous les yeux, bien sûr. Son auditoire semblait même avoir compris ce qu'elle voulait dire - attention, ne jamais prendre son désir le plus cher pour la vérité vraie... Elle laissa passer quelques instants de silence - voulus, cette fois - afin que ses doctes paroles puissent s'incruster dans la crâne parfois un peu imperméable de ses concitoyens.

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
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