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Chapelle St Ethic... tic ..tiques...

Farandole
Beaucoup de monde était là pour la messe et Fafa bisouillait allègrément ceux qui venaient d'arriver, fière de voir que sa vache remportait un succès digne de rendre Alpha jaloux. Quasiment tous la trouvaient mignonne, ainsi que les enfants.. Les bouts d'chou regardaient la scène avec grand intérêt, un peu comme un spectacle. Dire qu'ils enregistraient tout, sans filtrer et que ce qu'ils voyaient dans n'importe quelle circonstance pouvait avoir une conséquence sur leur caractère ou leur façon de vivre de plus tard.
Quant à la vache, elle ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. La pauvre ! Elle était tranquillement en train de paitre avec ses copines au pré quand Fafa arriva et l'arracha à sa douce vie bien tranquille. Et du coup, elle se retrouvait là, devant la chapelle, à côté d'un âne qui ne semblait pas bien net et tous ces gens qui la regardaient comme une bête curieuse. Pourtant, ce n'était qu'une vache, et normande en plus, rien de bien spectaculaire...
Fafa, quant à elle était heureuse de sa trouvaille, mais dorénavant, il était temps de rentrer dans la chapelle...Et puis elle profiterait de la messe pour réfléchir à son nom...
Elle avait vu Sharpo entrer, puis Amélie le rejoindre... Elle allait donc s'installer à l'opposé. Elle ne chercherait pas à envenimer plus que ce qui n'était déjà fait, bien entendu.
Elle vit Lyra également ainsi que Jobas, à qui elle fit un signe de tête, puis une fois installée, elle sourit de voir Stefanov essayer vainement de calmer la petite Maureen. Fafa la regardait, elle n'était plus un bébé maintenant, mais la messe devait lui être trop pénible. Alors Fafa, une fois que la petite croisa son regard, lui fit un grand sourire, suivi de grimaces, tirait la langue, louchait, bref essayait de l'amuser... Ben quoi, fallait bien l'occuper, non ?

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Aldoncine


Durant ces quelques minutes de profond recueillement, on entendit simplement la porte s'ouvrir et se refermer en grinçant pour laisser entrer la jolie Lyra, qui ne semblait visiblement pas tout à fait dans son élément ici. Les regards de la bohémienne et de la diaconesse se croisèrent, et Aldoncine se douta que la rencontre qu'elle avait involontairement provoquée n'avait pas fini de bouleverser son amie. Pourtant, ce voyageur paraissait bien innocent... Les voies du Très-Haut étaient décidément impénétrables.
Voyant Maureen s'agiter dangereusement sur les genoux de Stefanov malgré les pitreries de Farandole, la diaconesse s'empressa de poursuivre la cérémonie, faisant signe à Kerdwin de s'approcher, et annonça avec un sourire malicieux :

Dame Kerdwin, qui fréquente assidûment l'église en prévision de son très prochain mariage, va à présent nous lire un extrait de la vie du saint archange Gabriel.

Elle laissa la place à sa grande amie et alla s'asseoir sur le côté. Apercevant Amélie aux côtés de Sharpo, elle lui adressa un signe de tête discret, heureuse de voir que sa marraine, sans doute la plus pieuse des Honfleuraises, n'avait pas raté l'office.

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Kerdwin


Kerd regardait tendrement Maureen s'agiter sur les genoux de son père qui semblait avoir toutes les difficultés possibles à la faire se tenir tranquille... et ce n’étaient pas les pitreries de Fafa qui allaient la calmer… La petite déesse de la gaîté, comme se plaisait à l’appeler Kerd, semblait aller mieux pour le plus grand bonheur de la Sirène…
Absorber par cette agréable vision, Kerd sursauta quand Aldoncine l’appela pour lire un texte devant tout le monde…


Dame Kerdwin, qui fréquente assidûment l'église en prévision de son très prochain mariage, va à présent nous lire un extrait de la vie du saint archange Gabriel.

La jeune femme se leva et, s’éclaircissant la voix, prit la parole…

Mes amis, je vais maintenant vous lire la prière de Saint Gabriel Archange, je pense que certains d’entre nous pourrons méditer sur ce texte, moi la première….

Calmement, d’une haute et intelligible voix elle se mit à lire…


C'est alors que Leviathan, qui était toujours très intrigué face à la tempérance de Gabriel, le fit venir. Quand il arriva, il vit son père attaché à un pilier de bois. Leviathan lui dit que son père avait perdu toute une cargaison de poisson, que c'était un mauvais élément et qu'il méritait une correction. Leviathan commença à frapper Vorian, Gabriel le supplia d'arrêter, mais plus Gabriel suppliait, plus Leviathan frappait fort... Leviathan frappa si fort, qu'il transperça dans une explosion de sang le ventre de Vorian qui mourut sur le coup, accompagné des pleurs de son fils...
Leviathan s'attendait à ce que Gabriel réagisse et, ivre de colère, tente de venger son père, mais Gabriel n'en fit rien, il tourna le dos et quitta la pièce, mais juste avant de partir il dit ceci à Leviathan : "Ta Haine et ta colère ne m'atteignent pas, tu penses être le plus fort, mais ta fin est proche, Dieu te punira pour tes péchés et tu seras condamné à une éternité de souffrance." Avant que Leviathan ait eu le temps de répondre, Gabriel était parti...


Se signant, elle retourna s’asseoir à côté de son futur époux et repris Maureen sur ses genoux.
Se lovant contre elle, le pouce dans la bouche la petite fille finit par s’endormir…
La jeune femme en aurait bien fait autant… Pas que la messe de la diaconesse soit rébarbative , non.... mais ses paupières étaient lourdes, la nuit ayant été courte...

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Normands, jusqu'à la pointe de l'épée
Aldoncine


Aldoncine eut un sourire attendri lorsqu'elle entendit Kerdwin, toujours un peu dans la lune, annoncer solennellement la prière à Gabriel. Celle qu'elles avaient choisie ensemble la veille pour son mariage avec Stefanov. Trop d'émotions, sans doute. Ou une nuit trop courte, vu le bâillement que la sirène étouffa à peine en se rasseyant. Heureusement, le texte était bien celui qu'avait prévu la diaconesse. Parce que prononcer un sermon rédigé la veille, d'accord ; improviser un sermon sur un texte au hasard, elle n'en était pas encore capable, loin s'en fallait...
La lecture terminée, elle se leva et vint se placer bien au milieu du chœur, juste entre les deux rangées de bancs. A sa droite, Kerdwin et Stefanov, derrière eux Amélie et Sharpo, puis le Sieur Kerbark et sa famille. A sa gauche, Sinbad, Farandole, Roxanne, et Jamie accompagnée de ses enfants. Dans le fond de l'église, toujours les mêmes vieilles bigotes qui semblaient habiter ici, venaient sans doute à la messe même sans curé, et lançaient des regards dégoûtés en direction de Lyra, qui pourtant se tenait fort bien.

La diaconesse prit une profonde inspiration, et commença à parler, regardant tour à tour les membres de l'assemblée :

Gabriel, comme il vous en souvient sans aucun doute si vous fouillez un peu dans les souvenirs de votre pastorale, est le Saint Archange de la tempérance. Il a pour opposé et pour ennemi Leviathan, le Prince-Démon de la colère, dont ce passage nous montre l’âme immonde et corrompue. Cet homme plein de vice, possédé par sa rage et le désir de faire plier Gabriel, n’hésita pas à tuer le père de celui-ci à force de coups. Son intention n’était pourtant pas d’en arriver à cette extrémité. Mais la colère est un sentiment tel que celui qui s’y abandonne n’est plus vraiment lui-même.
Qu’est-ce alors que la tempérance ? Assurément, la vertu qui permet d’être toujours maître de soi et de ses actions, d’en mesurer avec exactitude la portée et les conséquences, sans se laisser aveugler par la colère ou l’orgueil. Celui qui laisse ses sentiments ou sa colère échapper au contrôle de la raison devient tel un animal, ou un fol, incapable de savoir ce qu’il dit ou fait. Et bien souvent, lorsqu’il retrouve la maîtrise de lui-même, il regrette ses actions et ses paroles déraisonnables.


Elle marqua une légère pause, espérant que ceux qui étaient particulièrement visés par sa diatribe se reconnaîtraient, et que chacun de ces Normands traditionnellement cabochards et obstinés méditerait sur ses paroles.

Sachez cependant, mes amis, qu’il n’est jamais trop tard pour réparer les maux que l’on a causés sans le vouloir. Le repentir et le pardon sont deux cadeaux que Dieu nous a faits dans son immense bonté, afin que nous puissions toujours effacer les fautes que nous avons pu commettre. Chaque homme devrait s’en souvenir à chaque instant de sa vie, et prier le Très-Haut qu’il lui donne la force d’être humble et aimant envers son prochain.

Son sermon terminé, elle laissa un temps de méditation certainement très nécessaire avant de passer au Credo. Si seulement ses humbles paroles pouvaient aider ce village à vivre enfin dans la bonne entente...

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Sinbad


Après avoir été convié d'amener son âne dans le jardin du presbytère, Sin tentait d'amadouer sa bête malgré des braiments intensifs ..

alli arrite de fire ta mule! si t'i n'obéis pô, Gnaldo va pô ti binir et tou risques di faire encoure les poubelles toute tou vie au lieu di manger di prouduits frais!

Bien content de revoir Jobas sur le dos duquel il monta tout heureux qu'il était de pouvoir enfin l'embêter, le marin saluait du haut de son perchoir les villageois qui arrivaient les uns après les autres, en dehors du maire à qui il aurait bien fait un croche-pattes en guise de salut, qu'il se pète une ou deux dents..

s'ti plait Aristoute, je peux? jouste oune ou deux dents... ça f'ra pas trou mal et çou l'empich'ra pas d'manger...
bon.. bon ....


Fafa arrivait également avec la fameuse vache qu'elle avait réussi à dégoter, l'air parfaitement intelligent pour les suivre dans n'importe quelle galère et leur fournir en plus du bon lait..

puis Sin entra enfin dans la chapelle, s'asseyant à côté de Fafa, Jamie, et Roxanne à qui il fila un coup d'épaule pour tenter de la faire tomber du banc, et jetant un coup d'oeil dans le tronc où y'avait jamais rien, tout ça bien entendu au lieu d'écouter les intervenantes..

pffff!! qui bande di rapiats y d'athées !!ça m'itonne pô quy'ait plou d'iglise!! y'a jami rien dans c'tronc!!

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Carnet de Voyage ☁ ☂
Kerdwin


Kerd, peu concentrée sur le sermon, pourtant fort intéressant, de la curette, se laissait distraire par son frangin… De l’autre côté de l’allée, juste à sa hauteur mais au bout du banc, le marin gesticulait … bousculant la pauvre Roxanne dans le but, sûrement, de la faire tomber, histoire de mettre un peu « d’animation » pendant la messe…
Il lorgnait avec avidité sur le tronc de l’église… Au vu de la mine déconfite qu’il arborait, la Sirène comprit que le pilleur en serait pour ses frais, le tronc devait être vide…
Un sourire amusé illumina le visage de la jeune femme…
Aldoncine connaissant si bien la cupidité de son garde-pêche d’ami avait du en ôter les pièces avant l’arrivée du grippe-écus de Honfleur….

Kerdwin trouverait bien un moment, après l’office, pour poser la question à Tata Do !

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Normands, jusqu'à la pointe de l'épée
Aldoncine


Comme la semaine passée, son sermon fit grande impression, et plongea les paroissiens dans de profondes réflexions, ou peut-être dans un profond sommeil, à l'instar de Maureen qui dormait à poings fermés, la tête sur les genoux de sa mère et les pieds sur ceux du grand Slave.
Après quelques minutes, l'assemblée se leva pour réciter le Credo - ce qui donna lieu, comme toujours, à des choses étranges parmi les rangs des "fidèles" non baptisés - puis partager le pain et le vin de la communion.
Lorsque l'office fut terminé, tout le monde sortit sur le parvis de la chapelle, et Aldoncine cherchait un moyen d'échapper à la bénédiction de l'âne et de la vache lorsqu'une fillette sale et maigre, vêtue de haillons, apparut à la porte du presbytère. Étonnée, la diaconesse se dirigea vers l'enfant qui la fixait avec des yeux craintifs, et lui adressa aimablement la parole :

Qui es-tu, petite ? D'où viens-tu ?

La fillette, sans répondre, lança un regard apeuré vers la petite troupe des fidèles qui devisaient joyeusement, discutant du retour des Kerbark et du prochain départ de Sinbad, Farandole et Roxanne.

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
--Yseut


Cela faisait à présent une semaine qu'Yseut se cachait dans le presbytère. La chapelle était fort peu fréquentée dans la semaine, et elle avait trouvé, en se faufilant dans le cloître, une réserve de pain, de légumes et de viande séchée, qui lui avait permis de se nourrir sans devoir descendre jusqu'au village, où elle se ferait à coup sûr attraper. Ce matin-là, lorsque la dame vêtue de vert était venue sonner les cloches comme le dimanche passé, elle s'était prudemment réfugiée dans le jardin du presbytère en attendant que l'agitation soit passée. Une grande frayeur l'avait prise lorsqu'un homme au langage étrange et à la forte odeur d'alcool était venu attacher son âne à un arbre, mais elle n'avait pas bougé. Bien lui en avait pris, car il avait été immédiatement suivi de la jeune femme enlevée par les dévouées, menant, elle, une grosse vache aux pis gonflés au bout d'une corde.
Yseut avait sauté sur l'occasion : aussitôt qu'elle avait été sûre que tout le monde était entré dans l'église, elle s'était glissée jusqu'à la vache, et dans un bol dérobé aux cuisines du presbytère, avait tiré une bonne quantité de lait tout chaud, qu'elle avait bu avec délices. Son repas fini, elle avait décidé d'attendre la sortie de la messe, et de trouver la jeune femme, Farandole, avec qui elle avait fui. Si elle pouvait compter sur l'aide de quelqu'un pour ne pas retourner au couvent, c'était bien elle...
Mais celle qui l'aperçut la première fut la dame en robe verte, que les autres appelaient Aldo. La dame qui célébrait la messe. Une religieuse, donc. Même si elle était moins effrayante que les dévouées, Yseut s'en méfiait. Quand Aldo lui adressa la parole, l'enfant prit peur et, sans répondre, s'approcha de Farandole et de l'homme au calva.
Farandole
La messe était terminée et Fafa avait eu tout le temps de réfléchir au nom de sa vache, malgré les pitreries de son voisin de messe. En sortant, elle interpella Sinbad qui avait semblé bien tranquille pour une fois... Il n'avait même pas crié, et était resté bloqué sur le tronc de l'église, qui à son grand désespoir restait vide... C'est peut être pour ça qu'il était resté si calme... Car oui, il était resté bien calme et ce n'était pas du tout de son habitude. En sortant, elle l'interpella :

Hééééé Sin ! Ben alors ? tu m'as l'air bien pensif !
Tiens, tu vas être le premier à qui je vais donner le nom de ma vache, peut-être cela va-t-il te rendre ta pêche légendaire ! Elle s'appelle Halley !


Elle lui fit un clin d'oeil et sourit à Roxanne qui bien sûr n'était pas loin.

Mais en sortant, elle fut vite fait ramenée à la dure réalité qu'elle avait vécu il y a de ça quelques mois. La petite Yseut, avec qui elle s'était échappée des soeurs tarées était là, apeurée en regardant Aldo et accourant vers Fafa. Cette dernière l'accueillit chaleureusement. La pauvre petite était dans un état lamentable, tant physiquement que mentalement. Les yeux complètement paniqués, elle faisait penser à une sauvageonne... Ce qu'elle était certainement, d'ailleurs. Mais mal nourrie, terrorisée, elle faisait peine à voir.


Yseuuut ! Viens la, ma petite chérie !

Fafa la prit dans ses bras et la serra fort... Enfin, pas trop quand même ! Elle avait un peu peur de la casser...
Elle l'avait perdue de vue au moment d'arriver à Honfleur. La petite Yseut avait dû paniquer à l'idée d'entrer dans la civilisation qu'elle ne connaissait pas, et puis Fafa... Elle s'en voulait énormément mais l'avait complètement occultée de sa mémoire.. Etait-ce dû à la drogue ou au fait que traumatisée, la jeune femme avait inconsciemment associé la gamine aux soeurs et à son enlèvement, afin d'oublier cette triste aventure complètement.

Fafa l'embrassait et la serrait dans ses bras. La pauvre gamine devait avoir une faim de loup et froid aussi. Elle approcha alors son visage du sien et lui dit tout bas :


Viens avec moi, je ne te laisserai plus... Pardonne-moi...
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Sinbad


Sin qui se retenait au tronc pour ne pas tomber, se dirigea vers la sortie dés l'annonce de la fin de la messe en s'appuyant sur les gens qui n'avaient pas encore eu le temps de se lever.
s'cousez michieux doumes, si k'y'a boucoup d'vent dans citte chapoulle.. foute attenchion en vou livant..
enfin dehors, il discutait avec Fafa sur le nom qu'elle donnerait finalement à sa vache , faisant des clins d'oeil intermittents à la gamine qu'il ne connaissait pas..

bon elle est gnoù Gnaldo qu'elle biniche nos anoumaux?

Alphouaaaaaaaaaaaaa!!!! ramine touaaaaaaaaaaaaaa!!!!!!


puis titubant vers Aldo qu'il aperçut au milieu des fidèles ..

tou peux binir nos bêtes comme ti l'ouvais promis ki li vouayouge si pousse bié pour eux comme pir nous et qu'on ramine ti plein ti plein di boua pour toun iglise s'ti plait midoume la diacouneche?

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Carnet de Voyage ☁ ☂
Aldoncine


La fillette avait filé vers Farandole, et en entendant celle-ci l'appeler Yseut, Aldoncine se rappela la déplaisante aventure qu'avait vécue sa meilleure amie au couvent des dévouées. La prisonnière avait réussi à échapper à sa prison grâce à une enfant qui avait disparu sans laisser de traces en arrivant en ville. Visiblement, la petite s'était réfugiée dans le presbytère et avait survécu par ses propres moyens durant ces deux semaines de solitude. Sa robe de mauvais drap était trouée et couverte de poussière, ses cheveux emmêlés et son visage crasseux lui donnaient l'air d'une sauvageonne peu habituée à la vie en société.
Aldoncine s'apprêtait à poser toutes sortes de questions à la fillette qui se blottissait à présent contre Fafa, lorsque le marin accourut vers les trois filles en vacillant dangereusement et s’adressa à sa diaconesse avec une politesse suspecte. Celle-ci poussa un soupir, et se dirigeant vers le jardin du presbytère où étaient toujours attachés l’âne et la vache, répondit :

D’accord, Sinbad, d’accord… Mais c’est uniquement parce que tu n’as pas fait de scandale pendant la messe ! Et aussi, que j’aimerais autant que vous reveniez entiers de votre petit périple… Vous serez prudents, n’est-ce pas ? Je ne te le pardonnerai pas s’il arrive quelque chose à ma Fafa.

Les trois amis et la fillette parvenus auprès des animaux, Aldoncine esquissa le signe de la croix aristotélicienne et prononça quelques paroles qui lui semblaient de circonstance – elle ne se souvenait pas vraiment d’un cours, au séminaire, qui indiquait comment bénir un âne poivrot et une vache volée :

Au nom d’Aristote et de Christos, je bénis ce voyage et ses participants, qui auront la sainte mission de rapporter de quoi construire une église à la gloire du Très-Haut et de Saint-Ethic, gardien de Honfleur. Puissent les sept archanges veiller sur vous.

Elle avait quelques doutes sur la sincère piété des voyageurs et sur la sainteté des motifs de leur départ, mais après tout, si cela pouvait faire en sorte que son église soit prête plus tôt, ça ne coûtait rien de les encourager. Laissant Sinbad sauter sur le dos d’Alpha qui poussa un braiment assourdissant, la diaconesse se tourna vers Farandole qui tenait toujours Yseut par la main :

Vas-tu l’emmener avec toi ?

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
--Yseut


Le regard de la fillette se posa tour à tour sur la diaconesse et sur Farandole, dont elle tenait la main comme si sa vie en dépendait. Aldoncine semblait plus sérieuse, plus sage que son amie, presque sévère, mais avec une certaine douceur dans les traits qui rassurait un peu la petite fille. Pourtant, elle avait trop souffert pour placer inconsidérément sa confiance en n'importe qui. Farandole sembla hésiter un moment à la question de la diaconesse, puis pencha vers l'enfant et lui demanda ce qu'elle, Yseut, préférait. La fillette, interloquée, stupéfaite qu'on se soucie de son avis, ne répondit d'abord rien, fixant de grands yeux sur la jeune femme. Celle-ci lui expliqua qu'elle partait pour un voyage un peu hasardeux avec l'homme à l'âne - Sinbad, tel était son nom - et la jeune dame blonde à l'air hautain - Roxanne - vers le sud.
Yseut hésita encore quelques instants. Elle ne voulait pas quitter Farandole. Mais l'homme qui sentait l'alcool lui faisait peur, avec ses grands cris. Et la dame blonde ne lui inspirait pas plus confiance qu'Aldoncine. Pendant ses réflexions, Farandole continuait à bavarder, espérant sans doute tirer quelques mots de la fillette ; soudain, le cœur de celle-ci se mit à battre plus fort, lorsqu'elle perçut, dans le flot de paroles, le nom de Donarpan. Le chevalier à l'arc ! Il restait à Honfleur. L'argument décisif. L'enfant lâcha la main de Farandole et s'approcha timidement d'Aldoncine, qui lui adressa un sourire chaleureux. Sans doute pouvait-elle lui faire confiance, tout bien réfléchi...
Aldoncine


[Quelques jours plus tard...]

La diaconesse, les yeux encore tout endormis par une nuit trop courte, entra dans la chapelle après avoir grimpé cet escalier qui lui paraissait ce matin encore plus long qu'à l'accoutumée. Vivement que la nouvelle église soit élevée ! Deux rues à traverser, et elle y serait.
Déposant sa cape et son baluchon dans la sacristie, elle se laissa tomber sur un tabouret en bâillant. Plusieurs minutes s'écoulèrent, durant lesquelles elle se contenta de fixer la statuette de Saint-Ethic d'un air vide. Pourquoi était-elle venue, déjà ? Ah, oui, le baptême de Salim. Et dire que c'était l'évêque de Lisieux qui avait commencé sa pastorale... La pauvre Antiope...
Aldoncine se releva en soupirant et ouvrit l'armoire qui contenait les registres de baptême et de mariage de Honfleur. Le volume des baptêmes était fort lourd, et voulant le soulever, elle fit glisser à terre un paquet de parchemins qui s'éparpillèrent sur la terre battue.
Pestant contre sa maladresse matinale, elle commença à rassembler les feuillets, lorsqu'un nom bien connu attira son attention. Un parchemin vieilli, jauni et froissé portait l'inscription suivante : Mariage de Lyra et Danak par Seriella le 29 juin 1455 (témoins : Salvaressa et Oargarock).
Lyra et Danak ? Ce Cambraisien discret aux allures de jeune homme de bonne famille, qui disait connaître le nom de Xahell ? Éberluée, la diaconesse fixa un long moment le document, puis le rangea avec les autres, d'un air pensif. Elle ne parvenait pas à concilier le concept de Lyra avec celui de mariage. Que de choses étranges... Encore toute à ses songes, elle regagna la chapelle, afin d'attendre l'arrivée de Salim et de ses invités.

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Abbesse de Honfleur - Carte de pêche
Wallan


La journée allait s'annoncé parfaite pour un baptème, Wallan mis son uniforme tout propre et s'y vêtu. Elle ajouta une boutonnière a son habillement étant une journée spéciale. Son tendre allait aujourd'hui rentrer dans la grande famille d'Aristote. Il allait etre son fillot par la même occasion.

Elle pris le chemin de l'Église tranquillement espérant d'y voir Salim, ne l'ayant pas vu depuis quelques jours. Lorsqu'elle arriva, elle vit la diaconesse préparer le tout pour la cérémonie. Elle sourit puis s'approcha de la soeur.


Bonjour ma soeur, est ce que vous auriez besoin d'aide le temps que Salim arrive pour finir?

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Salim84


Salim arrive en courant vers l'église,

mince je suis légèrement en retard,je pousse la grande

porte,met ma tête juste en apparence et là tout mes amies m'attendaient,ma

douce Wallan était là vêtue de son plus belle uniforme,je décide de rentrer,avance vers mes amies
, Bonjour tout le monde

excusez du retard un petit contretemps,vous allez bien?
je leur fait la

bise,Wallannnnnn mon cœur comment tu va?désoler du retard, je l'embrassa avec amour et lui chuchota un je t'aime du fond de mon cœur, on peu commencer Al si tu le veux merci a tous d'être là , je vous aime ^^
je m'assoie a coter de Wallan et écoute la cérémonie.........

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