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[RP] Dans le monde des Gueuses (taverne IG/RP)

Waleran
Waleran n'était pas mécontent d'être enfin arrivé à la taverne. Une petite faiblesse lors du dernier effort pour déposer la civière sur la table, et le postérieur d'Æternitæ heurta violemment le bord de la table.

Oupss, désolé... Mais bon, c'est qu'il pèse son poids, le bestiau...

Il jeta un léger coup d'œil sur chacun des membres de la compagnie au clair de lune, haussa les épaules, puis son attention se porta sur la bête à poil... et pour une fois ce n'était pas Venitia... Il s'approcha de la femme au loup en se tordant d'hésitation à chaque pas, comme s'il craignait quelquechose, et en se triturant les doigts. La noiraude était accroupie et tenait la tête de l'animal entre ses mains. Waleran pointa timidement un doigt vers lui et se pinça la langue entre les lèvres avant d'ouvrir la bouche et de murmurer.

Heu... c'est comment son p'tit nom ?

Pour toute réponse, la brune ouvrit la porte et laissa le loup sortir. Waleran haussa les épaules en se retournant, mais rapidement l'inquiétude s'empara du jeune Limbourg ; il fronça les sourcils et son regard se posa lentement sur le comptoir. Ses yeux s'illuminèrent et un large sourire éclaira son visage lorsqu'il constata la présence de son tonneau.

Ah duchesse, t'as vu, l'est toujours là le tonnelet !

Mais Venitia semblait préoccupée, et le regard de Waleran se posa alternativement sur la rouquine, Æternitæ, et Celeste. Regards qui se croisent, bras qui se tend, une main sur son épaule... Waleran n'en croyait pas ses yeux, et se retourna vers Venitia affichant une moue dubitative. Le vieux ronchon abhorrait par dessus tout toute forme de contact, et jusqu'à présent seule Venitia pouvait se permettre une certaine familiarité avec lui. Il se gratta la tête, puis se frotta le menton... Puis le lobe de son oreille droite... Puis à nouveau la tête.

Norf ...

Il regarda Venitia et l'écouta attentivement, et ne savait pas s'il devait se réjouir ou non de la situation... Il ouvrit la bouche pour lui répondre au moment au Kay arriva avec une décoction assez peu appétissante. Il se pencha sur la choppe alors que Kay soutenait la tête du misanthrope et eut un haut le coeur.

Pouark ! Heu pardon... Mmmmmhhhh Æter, ça a l'air bonnnnnn ! Faut tout boire, hein, c'est pour ton bien !

Mais des grattements sur la porte attirèrent son attention, et lorsque Myst laissa entre son loup, il s'approcha timidement de la bête, se remettant à triturer ses doigts.

Heu... c'est comment son p'tit nom ?

Mais la noiraude se cacha le visage dans la fourrure de la bête, probablement pour éviter de répondre... Moue déconfite, haussement d'épaules, et son attention se reporta sur Venitia. Il fouilla dans ses poches pour en sortir quelques fusains et un parchemin vierge et s'installa à table, poussant les pieds d'Æternitæ pour libérer de la place. Il regarda Kay, et lui lança un regard méfiant.

Pas la peine de me regarder comme ça, je te montrerai pas mon dessin, tu vas encore tout le saloper ! Nan mais !

Un gémissement attira son attention. Son regard se posa sur le loup et sa maîtresse, et il sauta de son tabouret. Il se mordit les lèvres et ... se tritura les doigts (vous aviez deviné ?) en approchant.

Heu... c'est comment son p'tit nom ?

J’vais faire un tour

Il écarquilla les yeux et se gratta la tête.

Heu... c'est bizarre comme p'tit nom !

Il mit ses mains en porte voix et regarda le loup.

Jvéfairuntour aux pieds !

Joignant le geste à la parole, il tourna sur lui-même, puis remit ses mains en cornet sur ses lèvres.

Jvéfairuntour couché !

Il s'allongea dos par terre et se mit à tournoyer avec une grâce et une souplesse jamais vues jusqu'alors. De hips en hops, Waleran venait d'inventer le smurf ! Finalement, il se releva, s'épousseta, et se réinstalla sur son tabouret. Il saisit un fusain, hésita, puis regarda Myst.

Nan mais vous l'appelez comme vous voulez hein, c'est votre loup, pas le mien !

Mais la noiraude lui lança un regard insistant avant de quitter la taverne. Il haussa les épaules et se tourna vers Venitia.

T'as vu duchesse ? L'est susceptible la noiraude !

[Post de --Aeternitaevupar supprimé par {Lore} à la demande de l'auteur]
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Aeternitae
♪♫ C’est difficile à dire... Je déteste dire ça... Mais c’est probablement moi ♫♪

La nuit touche à sa fin. Dehors, tout est froid, encore, les arbres grelotent sous la caresse glacée du vent et le ciel recouvre délicatement le Berry d'une couverture de rosée diaphane. Dehors, le calme n'a pas encore cédé la place à l'éveil de la vie, alors que les étoiles ferment doucement leurs yeux maternels sur le monde endormi et paisible. Bref instant de quiétude infinie où le temps se fige et tout semble devoir durer éternellement.
Dedans, un cocon mystérieux protège en son sein toute la beauté du monde ; chrysalide de brume repliée sur elle-même, une nymphe reste en dehors du temps dans l'attente de sa renaissance. Qui est-elle ? Que veut-elle, ou plutôt... que refuse-t'elle ? Contre quoi cherche-t'elle à se protéger, ou contre qui ? Et quelle est cette armure qu'elle érige en esprit pour protéger son âme de ses pensées secrètes ?


Comme les sens niés se révèlent au monde, accompagnés de leur indicible cortège de désirs et d’envies, la main d’Æternitæ repose, innocente et sereine, dans le léger linceul de son espoir mourant. La paume de sa main épouse avec une rare perfection le galbe de l’épaule de Celeste, sentant battre la pulpe de ses doigts à chaque pulsation du sang dans ses veines. Dernière pulsation, peut-être, dernier battement de cœur pour accompagner son ultime et plus fort sentiment qui s’échappe de son cœur, glisse dans ses veines et parcourt son bras pour venir se dissoudre, à travers ses doigts, dans la source qui l’a fait naître.

Couvre ton visage, ô tentation, et retiens à jamais dans le creux de tes mains l’image dévoilée de mon désir enfoui ! Dissimule ta face, céleste créature, et éclipse ton astre aux yeux d’Æternitæ ! Tu brûles et me consumes alors que je t'observe, car cette nuit enfin je vais m'éteindre en toi...


Les paupières d'Æternitæ se font plus lourdes au fur et à mesure qu'il la regarde. Il cligne des yeux, luttant contre la torpeur qui le gagne, mais il se sent faiblir et sa vue se trouble, comme si toute son énergie le fuyait par ce simple regard. Mais son cœur s'accélère subitement et sa respiration se bloque ; dans un dernier sursaut de conscience, ses paupières se soulèvent ; il ouvre les yeux.
Un tressaillement. Imperceptiblement, la tête de Celeste se redresse et ses doigts s'écartent de son visage puis restent en suspend alors que le cœur d'Æternitæ bondit dans sa poitrine. Comme en apesanteur, ses mains glissent en descendant doucement, semblant vouloir contenir dans leur creux tous les espoirs portés par ses soupirs. Alors que son visage pivote lentement vers lui, ses cils noirs comme la nuit s'entrouvrent pour libérer le gris de son regard de brume ; gris comme la lune qui n'ose se montrer et camoufle sa beauté céleste derrière un rideau de nuages.


Indescriptible sensation qui transcende son être ; il n'y a plus en lui aucune crainte qui vienne voiler son regard et maquiller la vérité du fard de ses tourments. Ses lèvres bougent et le captivent... Il les regarde s'entrouvrir, murmurer, avant qu'un doigt ne vienne les recouvrir dans une invitation au silence. Mais du murmure il n'en entend qu'un écho qui résonne dans son esprit.

Qui es-tu ?

Qui est-il ? Il n'y a qu'une seule réponse à cette question, et celle-ci est à découvrir dans une autre question... Qui est-elle ? Qui est-elle pour avoir en l'espace d'un regard fait s'effondrer les murs de son inhumanité ? Qui est-elle pour avoir fait déferler dans son cœur, dans son esprit, et dans son âme, une avalanche de sentiments que naïvement il croyait jusqu'alors simplement oubliés. Mais alors qu'il la regarde, il sait maintenant qu'il n'a en fait pas oublié ces sensations là, jamais ; il n'a pas pu les oublier, parce qu'il ne les avait encore jamais ressenties... Peut-on oublier le goût du vin lorsqu'on n'a jamais bu autre chose que de l'eau ?
Qui est-il ? Ses lèvres sèches s'entrouvrent... Il voudrait lui répondre, mais les mots se bousculent dans son esprit, et son vertige lui brouille la pensée. Mais dans la tempête qui bouscule sa raison, insensible au désordre de sa pensée, lui apparait une évidence ; il vit... Enfin, il vit et il en prend pleinement conscience.


Il faut boire ceci …

La voix de Kay l'arrache à sa douce torpeur et ses sens les plus primitifs se rappellent à lui. Son cœur bat normalement, maintenant, et sa respiration s'est apaisée, mais la douleur bien qu'estompée reste toujours présente. La main de Kay glisse sur sa nuque et l'incite doucement à se relever. Il appuie ses coudes sur la table et se redresse alors qu'elle lui porte la chope à ses lèvres. Il prend une première gorgée, et la chaleur de la boisson lui apporte d'abord un immense réconfort, humectant ses lèvres et sa gorge desséchées. Puis il grimace quand l'amertume du breuvage lui fait contracter l'œsophage.

Faut tout boire, hein, c'est pour ton bien !

Il porte son regard vers le jeune Limbourg et hausse les épaules, puis saisit la chope d'une main en remerciant Kay d'un regard et d'un léger sourire. Lentement, il boit l'infusion, et s'habitue à son amertume pour ne profiter que de sa chaleur. Waleran, qui s'est entre temps éclipsé, lui bouscule alors les pieds. Il résiste à l'envie de lui décocher un coup de talon dans le nez, puis pivote sur la table pour s'y asseoir, laissant pendre ses jambes dans le vide. Il pose sa chope à ses côtés et plonge son regard dans celui de Celeste et l'observe gravement.
Après quelques longues secondes, il secoue la tête, et une fugitive inquiétude s'empare de lui. Il cherche Venitia du regard et aperçoit la rousse près de Waleran. Il sourit, et son regard se porte à nouveau sur Celeste.

Qui est-elle ? Il ne sait... Mais une chose lui apparait clairement ; c'est elle...
Qui est-il ? C’est difficile à dire... Il déteste dire ça... Mais c’est probablement lui...

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Celeste.
Contemplation

Derrière le ciel ombragé de ses longs cils, l’iris étincelle, petite flamme dansante au fond de ses prunelles. Feu de la vie jaillissant, se répandant dans l’être quand ses paupières s’ouvrent sur l’horizon sans fin de ce regard. Elle apprécie les féeries de la nature, un sous-bois mystérieux noyé dans la brume, fragmenté par les coulées de lumière matinale, inspirant les voyages. L’infini étoilé devant lequel l’âme se sent si petite et puis cette forêt recelant tant de secrets, ces arbres se dressant, bouquets de fleurs aux couleurs si tendre, au printemps, revêtant leurs habits d’arlequin à l’automne. Toutes ces féeries pourtant semblent évanescentes en cet instant, devant la magie de ces yeux, elle les contemple, troublant de limpidité.

Fragment de temps


Note au timbre si familier s’élève et lui parvient comme un murmure. Se brise cette douce chaleur sur son épaule, d’un instant fugace dont l’emprunte restera indélébile, tatoué à jamais dans sa chair.
L’inconscient scrute chaque mouvance de cette silhouette, le dessine, le peint, lui donne couleur, des longs cheveux blancs, lisse et soyeux, geste n’existant que dans la pensée, d’une main qui se tend et s’y perd, en esquisse chaque traits, Son front très-élevé et très-pur a quelque chose d'étrange, un pli fortement ondé, que l'âge n'avait pas produit, et qui marquait la trace d'une pensée soucieuse et fréquente, de l’incurvé des sourcils à la légèreté de la paupière, du gris d’un ciel d’orage de la prunelle, à en sentir la parfaite courbe du cil sur le bout de ses doigts. L’arête du nez que l’on devine fine, souffle faisant naître les prémices d’un frisson imaginaire. S’affole le pinceau sur la toile quand vient la courbe ourlée et pleine d’une bouche qui affole la gourmandise, friandises à l’attrait chatoyant, sucré, salé, amère peut être, quel goût peuvent elles recélées ? Eveillant la curiosité, l’esprit est faiblesse devant pareille délice. En oublie la vertu de la sagesse, tant le péché est tentant ! L’artiste en reste démunit, cherchant à extraire l’inspiration déferlante et tumultueuse enivrant ses sens, que naisse sous son pinceau la beauté de la perfection qui entonne en son cœur, surpassement du don artistique quand l’émoi guide le tracé, d’un menton qui se veut volontaire et fier.

Stature solide, majestueuse se dressant, l’œil reste captif. L’être se tend infiniment, s’entremêlant, s’enlaçant, se fondant à l’autre en une harmonieuse volupté. L’abandon de soi pour naître à l’autre. Naissance, l’âme se redresse, se tend inexorablement, quels sont ces liens qui la retiennent, elle se débat, voulant immerger à l’ode de la clarté d’un nouveau jour, de meilleurs lendemains. Sur la mélodie houleuse du souvenir, apparaît un visage, aux lisières diaphanes, esquisse de traits que son esprit prolonge, dans sa conscience s’inscrit en filigrane l’insoutenable. Le sort lui a laissé les remords et même si l’étincelle de ce visage tant aimé n’est plus, le fantôme s’érige comme pour défier le temps, son reflet s’éternise.
Lui dérobant cet instant, lui volant l’espoir, lui arrachant les ailes de son envolée.


Se brise l’oisillon

Revient, le galop du souvenir cruel et douloureux, déchirant le silence d’un instant trop parfait, des harpes en colère lancent des sons cinglants vrillant son être d’effroi. De grands cris aigus surgissent du néant, déployant avec force leurs timbres acérés. Ils jettent leurs ombres sur les remous de son cœur avant l’ultime plongeon dans ses voies ténébreuses.
Elle bondit sur ses pieds, tremblante, agonisant l’instant, le teint livide, le regard vide, chercher Kay, son amie, son réconfort dans la brume opaque de la hantise.
La reine de la nuit se pare à nouveau de ses atours, la belle des rêves disparaît. Son pas léger et alerte ne cherche pas à fuir, juste la sortie. Ouvrir cette porte qui la retient encore de son univers. Le froid et l’obscurité l’enveloppe à nouveau.

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un instant avec lui avait un goût d'Aeternitae ...
Damekay
Comme qui dirait une envie de mordre !

Regard qui s’agrandit sur Myst, tout comme quand elle fait les grands yeux à ses enfants … elle a décidé de lui saboter son infusion là ou quoi ??? Et c’est qu’en plus elle insiste ! Et Loki qui s’y met … pas possible ça, c’est la brune qui va mordre si ça continue !!
Ses lèvres se pincent et son regard se fait noir quand le Duc, comme sortant d’un profond sommeil se réveille enfin, pour dire quelque chose de censé ? Bah non faut pas rêver non plus là ! C’est de Wal que l’on parle ! Non seulement il ne dit que des conneries mais en plus cette triple buse pousse les pieds de l’Elu pour y mettre son parchemin !!! Elle hausse les épaules, saloper son dessin … comme si elle oserait faire cela ! Arf petit retour en arrière … à quatre pattes sous une table avec le Duc en train de dessiner un cheval … une grosse goutte d’encre qui choit … la tête de la Duchesse qu’est plus qu’une tâche … bah c’était excusée la brune, l’avait pas fait exprès ! …

Mais … qu’est-ce qu’il fait celui là ???
Haussement de sourcils, ses prunelles vont de Loki à Wal … même espèce ? Heu … hum … pas gentil pour la boule de poils ça, lui au moins il comprend ce qu’on lui dit !
A en voir le Duc et sa réaction au coup d’œil de Myst avant qu’elle ne quitte l’endroit, bein l’est pas sortie de de la mélasse si elle compte lui faire comprendre quelque chose à lui !


Bon alors tu fais attention aux pieds de Aeter de un … de deux, si t’arrêtes pas de gigoter comme ça c’est pas le loup qui va mordre mais moi ! Et de trois il s’appelle Loki !

Profond soupir qui s’échappe des lèvres entrouvertes de Kay alors qu’enfin il se détourne vers sa rouquine, regard qui se reporte alors sur Aet qui apparemment à plus de courage qu’elle ne le pensait … bien qu’il grimace il finit par prendre la chope dans sa main et la terminer … après … bein c’est repartit pour les regards avec Celeste … c’est qu’il se sont vraiment bien trouvés eux !
Ne pas penser aux emmerdes futures et la brune se saisit de la chope qu’il vient de reposer sur la table … pas envie de jouer les chandelles hein non plus … elle se détourne et rejoint la cuisine …


Y’a comme un goût amer dans l’air ….

Quelques minutes pour tout ranger …
Quelques secondes pour rejoindre les autres …
La porte qui se referme, le regard de la brune parcourt la taverne … vient se poser un bref instant dans celui d’Aeter … froncement de sourcils … que lui a-t-il dit ? Que lui a-t-il fait ? Il n’a donc pas vu l’état dans lequel était Celeste ?! … Son regard se fait noir, glace quand elle le fixe une dernière fois avant de se saisir de sa besace et de la jeter sur son épaule … Elle se détourne en crispant la mâchoire … si jamais elle s’est enfuie … pas un mot quand elle ouvre la porte à son tour …

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http://chezkaydevalombre.forumperso.com
Venitia
La scène se déroule sous ses yeux, depuis sa place non loin de son Duc tout cela ressemblait à une pièce de mauvais goût. Elle se tenait en spectatrice avertit et même les frasques de son Duc, ne lui échappait pas, mais n'emmener aucune réaction de sa part.

Jvéfairuntour couché !

Venitia sort de sa léthargie, pour esquisser un large sourire qui bientôt laissera la place à un franc fou rire. Seul son Duc avait cette capacité innée de lui rendre un peu de joie et de gaieté même dans les pires moments.
Elle se réfugie alors dans sa vision au combien désopilante de son Wal toujours égal à lui même, tant et si bien qu'elle en perd la notion du lieux où elle se trouve. Elle s'avance alors vers lui et attrape sa main
.

T'as vu duchesse ? L'est susceptible la noiraude !

Oh oui mon Duc tu n'imagines même pas à quel point.

Venitia rigole de plus belle, la torpeur avait disparu et la rouquine reprenait peu à peu confiance en elle. Mais malgré tout elle restait vigilante assez pour remarquer Aet bouger et prendre place assise. Signe que, comme elle le pensait, tout irait bien pour lui. Mais encore plus pour apercevoir la porte de la taverne s'ouvrir sur les deux autres brunes. Il c'était donc passée quelque chose durant son court moment du fugue de l'esprit.
Le regard émeraude plonge dans celui d'Aet à la recherche d'une quelconque explication. Quelques secondes et la rousse tire sur la main de Wal pour revenir vers Aet
.

Bon c'est finit de faire le grand malade, on peut partir maintenant? Non pas que je m'ennuie mais j'en ai marre d'être ici, j'étouffe j'ai besoin d'air pur moi.
Allez Aet debout
.

Elle fait signe à Wal de se mettre d'un côté d'Aet pendant qu'elle même prenait place de l'autre. Elle comptait bien le laissait se débrouiller seul, mais si besoin était ils seraient là.
Elle regarde son Duc lui sourit, puis fixe Aet. Elle regarde droit devant elle un large sourire aux lèvres. Elle était à nouveau seule avec ses hommes et cela la ravissait, même si elle savait que ça serait de courte durée.

Dernier regard envers Aet avant de se mettre en route
.

Tu sais que tu ma fichu la frousse toi, ne me refait plus jamais ça, plus jamais, quand y'a quelque chose qui va pas, tu me le dis. Mais disparait pas ainsi.

Elle s'avance alors vers la porte et sort prenant soin d'attendre à l'extérieur son Duc et Aet au cas où.
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Waleran
Tout occupé à son dessin, langue pointant sur le coin de ses lèvres, Waleran surveillait d'un oeil discret le misanthrope et les noiraudes. Lorsqu'Æternitæ pivota sur lui-même, Waleran plongea sur la table et fit un rempart de ses bras autour de son parchemin pour protéger son oeuvre des bottes du vieux fou. Finalement, voyant qu'il ne faisait que s'asseoir, il se redressa sur son tabouret et tourna la tête vers Celeste pour suivre le regard d'Æternitæ.

Houla...

Il la vit se relever brusquement, semblant chercher de l'aide du regard, Waleran tourna instinctivement la tête derrière lui, en direction de la cuisine. Le temps que son regard revienne se poser sur Celeste, celle-ci était en train d'ouvrir la porte de la taverne, et disparut dans la nuit. Précautionneux, il pivota en direction de Kay et la vit revenir de la cuisine. Le regard qu'elle posa sur Æternitæ ne laissait planer aucun doute quant à la nature de ses pensées.

Houla...

Lentement, l'air de rien, il commença à récupérer ses fusains éparpillés sur la table, et roula son parchemin pour le ranger dans sa poche. Un coup d'oeil discret vers le misanthrope lui indiqua que ce dernier n'avait pas bougé, mais quelquechose lui disait que ça ne durerait pas éternellement. Le bruit de la porte qui se refermait attira son attention ; il parcourut la taverne du regard et croisa celui de Venitia. Il répondit à son sourire, mais quelques paroles plus tard, la rouquine imita les noiraudes et sortit de la taverne. Waleran était désormais seul avec Æternitæ.

Houla...

Lentement, sans faire de bruit, Waleran quitta son tabouret et se dirigea sur la pointe de pieds vers la porte. Du coin de l'oeil, il surveillait le vieux fou pour s'assurer que celui-ci était toujours assis sur la table. Il posa sa main sur la clanche et commença à ouvrir la porte puis stoppa son geste. Sa tête pivota doucement en direction du comptoir, et son regard se posa sur le tonnelet de bière.

Norf...

Cruel dilemne, inhumaine tentation qui s'offre à son regard, infinie hésitation qui broie l'esprit et malaxe les pensées... Son regard se posa sur Æternitæ puis sur le tonnelet à de multiples reprises, et sa main lâcha la poignée de la porte. Prenant une longue inspiration, il fit un pas en direction du comptoir, sans quitter le misanthrope des yeux. Passablement rassuré par son absence de réaction, il parcourut rapidement la distance qui le séparait du tonnelet et le prit sous son bras. Dernier regard vers l'homme assis, et il se précipita à l'extérieur de la taverne.
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Aeternitae
♪♫ Æternellement raté ♫♪

Sans un geste, Æternitæ avait regardé Celeste bondir. Il l'observa, stoïque, se diriger vers la porte de la taverne et se draper de l'obscurité pour disparaître dans la nuit. Son regard parcourut alors la taverne et croisa celui de Kay. Insensible à toute forme de menace, il soutint le regard de la brune sans manifester la moindre inquiétude, ni le moindre intérêt. Il la regarda quitter la taverne sans mot dire, puis répondit par un imperceptible mouvement de tête à Venitia avant que celle-ci ne disparaisse à son tour. Il suivit ensuite sans broncher les simagrées de Waleran et le regarda s'enfuir avec son tonnelet sous le bras en haussant des épaules.

Enfin seul. Assis sur la table, il parcourut la taverne vide des yeux, laissant son regard errer d'une table à l'autre. L'esprit ailleurs, il observait les restes de leur soirée ; les chopes vides, dont certaines renversées avaient laissé des traces humides sur le plateau de chêne, formaient avec les tranches de pain et les morceaux de pâté un bien triste spectacle. En coulant, la bière avait emporté avec elle un peu de leur insouciance à tous ; un peu de leur âme... Son regard glissa sur les miettes de pain qui encombraient la table d'autant de fragments d'une bonne humeur oubliée et il murmura pour lui même les paroles de Christos.


Nous mangeons pour vivre, nous dormons pour vivre, nous travaillons pour vivre… mais pour quoi vivons-nous ?

Son regard se porta alors sur la chaise occupée par Celeste quelques instants auparavant. Il s'y attarda quelques secondes, puis se laissa doucement glisser de la table. Lentement, il entreprit de défaire les liens qui attachaient sa cape au brancard improvisé puis se couvrit les épaules de celle-ci avant de se diriger vers la fenêtre. Les premières lueurs rougeoyantes du soleil se laissaient déjà deviner à l'horizon, et les formes des arbres se détachaient déjà clairement sur le ciel d'un bleu encore sombre et profond. Son regard parcourut la voute céleste en quête de la lune, mais celle-ci s'était couché depuis fort longtemps déjà ; il baissa alors les yeux et son regard se porta sur ses compagnons, non loin à l'extérieur. Son souffle se condensait en une fine couche de buée sur la vitre froide, et de l'index il y dessina machinalement la croix aristotélicienne. Il écrivit ensuite les deux premières lettres en les inversant, A et E, omettant sciemment les deux R. Le regard perdu, il frotta lentement son index contre son pouce pour le sécher, puis se détourna de la fenêtre et laissa ses pas le guider vers le centre de la taverne où une chaise vide attirait son regard. Sans savoir s'il parlait à voix haute ou non, il cita encore un logion de Christos.

Au cœur du refoulé gît parfois notre cohérence.

Il allait poser sa main sur la chaise lorsque la porte s'ouvrit. Hésitant, un jeune page de la MaiSoN ducale lui apporta un pli dont le cachet ne laissait aucun doute quant à l'identité de celui qui l'avait scellé. Il saisit le parchemin sans un mot puis, lui glissant un écu dans la main, congédia le garçon d'un geste péremptoire de la main gauche. Il décacheta la missive et fronça les sourcils. Bien que le message était bref, il ne prit pas la peine d'en lire la fin et replia la lettre avant de la glisser dans la poche de son mantel. Sa main se porta vers la poignée de Kenaz qu'il sortit lentement de son fourreau pour en inspecter l'état. Il la tendit à l'horizontal, pointe en avant, pour jauger la force de son bras. Son poignet pivota, puis il ramena lentement l'épée derrière sa tête, lui faisant décrire un large arc de cercle en pliant son coude. Muscles tendus, il maintint la position quelques longues secondes en retenant son souffle, puis son coude s'abaissa doucement et son bras se tendit avant de s'abattre violemment sur la chaise sur laquelle Celeste était assise quelques minutes auparavant, la faisant voler en éclats. Dans le même mouvement, il pivota sur sa jambe droite et ramena l'épée à l'horizontal, parallèle à son torse, pour faire face à un ennemi invisible. Ses yeux foncèrent et se creusèrent, et un masque plus cruel vint remplacer celui apathique qu'il arborait alors. Sa main gauche se porta sur la lame et il porta quelques secondes son épée à deux mains, la détaillant du regard. Il retira doucement l'arme, la faisant glisser sur la paume de sa main en y gravant un fine ligne rouge puis la rengaina. Il ferma son poing gauche en enroulant les doigts et observa une goutte de sang perler et tomber au sol.

Brusquement, il fit volte-face, se dirigea en quelques longues enjambées vers la porte de la taverne qu'il ouvrit avec violence puis sortit. Passant au milieu de ses compagnons sans les regarder, il ajusta la capuche de sa cape sur ses cheveux blancs, et ses seuls mots furent une fois encore ceux d'un des logions de Christos.

Si vous vous demandez : Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? Alors vous pouvez vous répondre à vous-même : Je suis moi, je viens de chez moi, et j’y retourne !
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