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[RP ouvert] Le PiYre pour la fin... ou une fin pour le Pi

Breiz24
Le rp se déroule le lundi 25 août, et tous sont invités à participer, perso amis comme ennemis du Pi, ^^


[Dans la cave du Temple de la Bougresse d'Aristote, Mâcon]

Cette fois ci, ça y était. La fin du Pi. Il allait quitter sa cave dès le début de l'après midi. Pour toujours, cette fois ci. Le bucher funéraire qui s'élevait sur la berge du Lac allait s'en assurer.
Elle avait passé la nuit près de lui, encore. Pour le regarder, une dernière fois. Pour avoir une image à décrire à son fils, quand l'enfant aurait l'âge de demander à quoi ressemblait son père. Pour se souvenir de lui, tout simplement.
Elle savait qu'elle ne contemplait qu'un cadavre. Que le Pi, lui, il n'était plus là depuis bien longtemps. Surement occupé avec le sexe des anges. Mais son image était toujours là. Alors elle voulait se la cheviller à l'âme, pour ne pas l'oublier.
L'oublier, c'était sa plus grande peur.
Alors chaque nuit, elle descendait près de lui, et le regardait. Elle effleurait son visage du bout des doigts. Sa main tremblante connaissait chaque trait de la trogne burinée, si bien qu'elle aurait pu elle même modeler les moules pour les bustes de bronze du mausolée.

Mais cette fois ci, ça y était. Sa dernière nuit contemplative venait de s'achever.
Tout doucement, elle réajusta les vêtements immaculés du mort. Blanc, tel qu'il aimait se vêtir, des bottes à la cape. Puis elle glissa, à tâtons, une main sous le gilet de laine soyeuse. Chercha à peine un instant, et retira de la doublure de l'habit la misère en argent. La première arme qu'elle avait vu dans les mains du Pi, sortie habilement du gilet sous ses yeux ébaubis, alors qu'elle n'était encore, au yeux du guerrier, qu'une gamine effrayée, effrontée, aussi.
Montmayeur lui avait offer l'épée, réparée, du Pi, avec sa jumelle. La misère du seigneur Rusé irait à son fils.

Lentement, elle se redressa, rangea la lame luisante au fond du couffin de Gauvain, qui s'était réveillé lui aussi. Elle prit l'enfant dans ses bras, saisit le couffin vite, et se dirigea vers sa chambre, afin de nourrir l'enfant et de le vêtir de sa tenue de deuil, aussi blanche que celle de son père.

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pnj
Ils étaient partis depuis longtemps, déjà. Que chaque ville de Bourgogne sache que c'était ce jour que le PiYre serait définitivement mort. Si si, définitivement.
Ils parcourraient chaque ruelle, chaque place, de chaque village, braillant à qui voulait l'entendre que la cérémonie aurait lieu à Mâcon, l'après midi du lundi, et qui le voulait pouvait y assister.
Puis, avec le sentiment du devoir accompli, chacun alla dans une taverne s'humecter le gosier, parce que braire des avis d'obsèques dans la rue, ça donne soif.

Montmayeur
Tout de Noir Vêtu, le Seigneur des Roses se préparait pour la cérémonie, il portait le chaperon de Deuil que l'on arborrait en de telles circonstances. Son échoppe avait été donnée à un jeune forgeron et sa maisonnette était sur le point de fermer ses portes pour une longue période. Il ne restait que quelques malles, ça et là dans l'entrée, d'ailleur certainement celles de sa Dame qui a moult bagages. Ils se préparaient donc tout deux à cette mise à feu, puis prendraient la route pour la Savoie. Esta ferma la maison à clé et la glissa à sa ceinture, puis emboita le pas du manchot en direction de chez Breiz avec qui ils avaient rendez vous.

Le chemin n'était pas des plus long entre la bicoque et la taverne, c'était tout à coté... arrivés ils trouvèrent la veuve et son moufflet qui les attendait.

Bonjour Breiz, nous sommes prêts.
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Breiz24
Elle ne s'était pas vraiment pressée. La cérémonie n'était prévue qu'en début d'après midi, afin de laisser aux gens qui le désiraient le temps d'arriver.
La taverne était, bien sur, ouverte. Mais la jeune femme restait dans sa chambre. Elle avait fait transporter au troll dégouté des seaux et des seaux d'eau chaude, pour un bain. Dans lequel elle se glissa voluptueusement, son fils adossé contre ses genoux remontés. L'enfant riait aux éclats comme à chaque fois qu'il se baignait. Sa mère, elle, se taisait.
le bébé, repus et propre, s'endormit au sortir du bain.

La jeune veuve, vêtue simplement de sa chemise, ouvrit son coffre à vêtements. Elle n'allait pas remettre la simple robe noire qu'elle portait tous les jours depuis son veuvage.
Avant de s'en aller chez les soeurs en retraite, elle avait fait une dernière descente dans l'échoppe du Pi. Le tisserand, outre sa passion des scalps, cultivait l'amour des belles étoffes. Elle s'était copieusement servie. Après tout, le Pi était Seigneur au moment de sa mort. Seigneur et artisan. C'était le moment pour lui de narguer une dernière fois la noblesse endentellée en habillant sa veuve issue de la roture mieux qu'ils ne l'étaient.
Voila les idées qui avaient germé dans la tête de la jeune femme à ce moment là. On se distrait de la douleur comme on peut.
Au couvent, elle avait cousu à s'en faire saigner les doigts, aidée parfois par une soeur prise de pitié devant ses yeux rougis de fatigue et de larmes.
C'était là, en cousant, qu'elle avait réellement fait son deuil.

Elle défroissa la robe de taffetas noir, l'enfila, et laça par dessus le corsage de brocard de Damas. Une paire de poulaines sombres, resserrer un peu le corsage, réajuster les manches de la robe, et bien sur, laisser les cheveux défaits en signe de deuil. Elle était prête.

Elle saisit délicatement Gauvain, tout de blanc vêtu, sans l'éveiller, le cala au creux de son bras, et descendit lentement l'escalier.
Mont et Esta étaient déjà là.

Elle murmura d'une vois étranglée :


Bonjour...

Et, incapable d'en dire plus tant sa gorge était nouée, elle sortit, préférant laisser Mont superviser la sortie au grand air du Pi, tandis qu'elle attendait de potentiels participants à la cérémonie.
Des crieurs avaient été envoyés, certes, mais elle se demandait bien qui allait faire le déplacement. Une figure connue de Bourgogne allait disparaitre définitivement, elle se doutait qu'amis comme énnemis seraient là. Mais lesquels?

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Joey21
Le Pi etait mort ... Joey alors qu'il etait a la frontiere avec le Languedoc , avait reçu un courrier avec le testament du Rusé. Joey comprit que s'en etait finit du Messire. Cela faisait deux semaines qu'il etait revenu, et il se faisait discret pour le moment. Peu de monde etait vraiment au courant de son retour.
Beaucoup avait critiquait et critique toujours le Bourguignon sur ses frequentations et en particulier le Pi. Beaucoup on changeaient de vision sur lui a cause de cela. Mais si joey s'etait tourné vers le Pi et ses compagnons durant plusieurs mois c'est surement qu'ils ont pu lui donner ce que d'autres ne possédé pas ... ou plus.
Car depuis plusieurs années Joey voyait beaucoup de ses "amis" de longue date grandir et integrer la haute société. Beaucoup que le Ambroise avait frequenter a leur débuts. Et ces gens la quoi qu'ils en disent on changé...

Alors quand il eu vent d'un dernier aurevoir a rendre au Pignon , Joey s'y rendit sans aucune crainte. Simplement pour marqué la fin d'une page de sa vie. Et aussi pour rendre hommage a l'énemi d'un temps et l'ami d'un autre.
Joey arriva a Mâcon et se rendit a la taverne de Breiz , il entra et vit déja Mont et Breiz. Il ne dit rien et les salua.

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Catchine
Cat la féline étais triste , voir très triste . Elle chercha aux fond de son cœur et se rendis compte que malgré les grand coup de gueules qu'elle avais avec le pi , elle le respectais et il lui manquais . Il était loyale, égale à lui même , fidèle en amitié ... même si son langage châtier et ses mauvaise manières pouvais choqué il étais vrai . Un foutu vrai homme !

Elle se préparât , revêtit une simple robe blanche , même si de coutume cette couleur n'étais de bon gout ,pour elle elle symbolisé le pureté et la délivrance.... et puis ...elle ne fessais pas grand cas des opinons de ses congénères.

Sur le chemin qui là mène à la taverne de breiz , elle ne peut que se souvenir de cette homme qui fût rivale et ami .


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Jusoor
Ju avait marché toute la nuit. Elle se forçait à garder les yeux ouverts et se répétait sans cesse mentalement *t'es bientôt arrivée... t'es bientôt arrivée...* quand son esprit fut soudain agité par le premiers bruits de la ville. Des hennissements d'âne en particulier et plus loin des meuglements de boeufs sous le joug.
Depuis le repas qu'elle avait organisé chez elle, elle n'avait plus eu de nouvelles de Mont et d'Esta, mais elle ne s'inquiétait pas pour eux, tout ne pouvait qu'aller bien, son amie était heureuse. Ju se souvint alors du but de sa venue et se rectifia, tout allait "presque" bien...


Les premières maisons, volets clos, les ruelles presque vides à cette heure encore nimbée de lune et là, au bout d'une ruelle empruntée par manque de sommeil, comme si l'Ari l'avait posée juste là pour elle, une grange désertée... La petite y courut de ses dernières forces et se jeta, c'était peu de le dire, sur la première flaque de paille au sol, assez grande pour elle.

C'est le soleil haut et chaud, dardant ses rayons sur la grange, qu'elle vit quand elle s'éveilla. Elle cligna une ou deux fois des yeux, peut-être plus et se redressa vivement. Une exclamation échappée finit de la réveiller tout à fait :
"Foutredieu ! je vais être en retard !!!" Elle se mit vite fait sur ses jambes et entreprit de frotter ses braies pour en dégager les tiges de pailles qui s'y étaient fichées.
Presque présentable, elle quitta son abri de fortune et partit en quête d'un lavoir
*doit bien y en avoir un dans cette foutue ville...*

Toilette de chat pour se rafraîchir, elle avait pas le temps de faire mieux, main glissée dans les cheveux, indisciplinés encore, pour en sortir les dernières pailles et c'était rose et fraîche maintenant qu'elle retrouva sans savoir comment, la blême Breiz devant la taverne.
Angelique0309
La Baronne d'Ancy le Franc avait été prévenue qu'un hommage serait fait au Pi, elle avait appris sa mort en recevant son testament, jusque là elle n'avait pas voulu y croire, s'accrochant au fol espoir d'une fausse rumeur, le Pi était homme à se relever des pires blessures, mais las!! cette fois ci c'en étaitt vraiment fini, elle ne savait plus si elle lui avait hurlé dessus la dernière fois qu'elle l'avait vu, alors qu'il chargeait les chevaux afin de partir pour sa dernière croisade, Pi avait toujours le don de la faire sortir de ses gonds en l'espace de quelques minutes, il sortait toujours des horreurs inventées de toutes pièces adorant la mettre en furie.

Elle mit une simple robe noire, sans fioritures, elle avait perdu un ami et souhaitait rester discrète. Elle partit en direction de Mâcon, seule.

Elle désirait juste lui rendre un dernier hommage, s'approchant des personnes déjà présentes la Baronne salua discrètement, sans mot dire.

Elle se plaça près de Joey21 en attendant la suite de la cérémonie.

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Breiz24
Diantre, que c'était long! Ou alors, c'est qu'elle n'était pas patiente, pas du tout patiente.
Un coup d'oeil vers le soleil le lui confirma : elle n'était pas patiente.
Etait-on obligé d'être patiente le jour des obsèques de son époux? Comme elle aurait aimé avoir un verre à la main. Comme elle aurait aimé sentir ses armes aux cotés. D'autant qu'elle avait abandonné la moulagaufre pour les épées courtes offertes par Mont. Et qu'elle ne se sentait rassurée que quand elle les avait sur elle, depuis quelques jours. Depuis qu'un cinglé avait menacé la vie de son fils.
Elle salua de la tête Joey qui entrait, restant dehors à faire les cent pas, perdue dans son flot de pensées. Comment osait-on menacer de mort un bébé? Pourquoi est-ce qu'il devrait souffrir à cause de son nom? Pourquoi faisait-il si chaud ce jour là? Est-ce elle, ou la soie tenait plus chaud que la toile? Avait-elle bien tout prévu? Pourquoi les gens n'arrivaient-ils pas? Les crieurs avait-ils trop bu en chemin ou bien...
Jusoor arriva. Elle la connaissait peu, mais elle appréciait sa présence. D'un signe de tête encore, elle la salua, peinant à sortir de ses pensées. Qui arriverait ensuite? Ami, ennemi? Pourquoi diable n'avait-elle pas pris au moins la misère en argent qu'elle avait sorti du gilet de Pi le matin même? Le bûcher était-il correctement installé, pourquoi n'avait-elle pas demandé à Montmayeur si il avait vérifié le travail des ouvriers?
Ingeburge viendrait-elle comme elle avait promis, ou bien sa fonction de Duchesse ne lui en laisserait-elle pas le temps. Qu'est-ce qu'il faisait chaud! Ingeburge et le Pi s'entendait bien, mais elle savait que la Duchesse n'aimait pas les cérémonies mortuaires, mais c'était le Pi et...
La baronne d'Ancy le franc arriva, et elle la suivit à l'intérieur de la taverne, cette fois ci. Peut-être que le brouhaha de la salle ferait taire les pensées qui se bousculaient trop vite dans sa tête.
Cat était là. Comment avait-elle pu rater l'arrivée de son amie? Elle se dirigea vers elle et la salua dans un murmure, avant de se rapprocher à nouveau de Mont et d'Esta. Sa plus proche famille, hormis Gauvain, à présent.

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Montmayeur
Le vieux Renard voyait avec un des ouviers les derniers préparatifs dans un coin de la taverne, ça chuchotait dure pour ne pas non plus faire trop vent des préparatifs. Le bucheron qui avait été désigné pour l'installation du bucher n'en menait pas large, on avait l'impression que les oreilles lui sifflaient et que sa mine était blême, il salua bien bas et parti en courant vers le Lac, alors qu'au même moment, les porteurs arrivaient enfin. Relativement énervé, Mont les pressa vers la cave, où ils disparurent tous les quatres, suivit du Rusé.

Par les Di'Vin menstrues, que diable faisiez vous, voilà un bout de temps qu'on vous attend les trainiots, allez au travail et que ça saute... Qui m'a foutu des vineux pareils? C'est toujours comme ça, quand on travaille dans l'urgence.

A la Cave:

Après avoir préparé le défunt, on le porta et le mis dans un cercueil, qui l'attendait à coté, une belle pièce de bois de chêne, avec des poignées argentées qui permettraient de le porter pendant la procession. La tache du Renard, à ce moment là fut l'enlèvement de la boite, pour la monter dignement par les escaliers de la cave, en la sortant bien à plat par la trappe. Mont ne cessait de penser que ces mauvais porteurs pourraient renverser à tout moment le corps de son ami, il ne le fallait surtout pas,alors il leur parla sèchement de la pièce d'Or qui les attendait à chacun à la fin du travail si c'était satisfaisant, et donc parfait. Les quatre bonhommes s'activaient délicatement et on monta le coffre mortuaire bien comme il le fallait, celui ci sortit par la trappe, parfaitement parallèle au sol et sans secousse. Mont, un rictus de satisfaction aux lèvres, il était dure avec ses hommes mais le travail était et devait toujours être impéccable.

Mont repassa devant les porteurs, attendant que la Veuve lui fasse signe d'y aller et de sortir de "la Bougresse". En attendant, il arrêta ses hommes, dans une position de recueil, toujours la poignée à la main. Les hommes rabatirent tous leur capuchon noir de deuil, tout était fin prêt.
Mont se tourna vers Breiz, quand il aperçu Joey, qui était de retour, ils se verraient tout deux plus tard, car le moment n'était pas encore aux retrouvailles, Il fallait bruler ce corps qui commençait à sentir très fort, la veillée n'avait que trop duré. De nouveau le regard vers Breiz, tel un chien de chasse il attendait un Ordre de la Rousse.
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Theognis
Une tape amicale sur l'encolure de son cheval, et le Baron sortit du champ d'herbes folles pour se diriger à longues enjambées vers la funèbre taverne. Il s'arrêta à la porte et n'entra pas. Il attendrait le convoi funéraire à l'extérieur, les mains jointes sur son chapeau en signe de recueillement. L'atmosphère étouffante d'une salle emplie de gens tristes et silencieux, et rien d'autre à penser que le cadavre de Pi en putréfaction à l'arrière salle, lui donnait le gout du plein-air.
D'un sourire, il fit comprendre à Aelyce combien sa tenue, sombre, sobre, parfaite, lui allait à ravir. Ne lui avait-il pas déjà dit au château, en chemin, à cheval? Peu lui importait. Théo aimait à bégayer son amour partout, en toute occasion, car il était de ces naïfs qui jamais ne se lassent.
Lui-même avait sorti son bel habit pour l'occasion, un pourpoint légèrement échancré sur une chemise en toile de lin, des bas noirs et des chausses à boucle d'argent. Fallait-il préciser qu'ils s'étaient changés à l'auberge voisine? Ou qu'ils en avaient profité pour froisser indécemment leurs habits de voyage? Ou que sa chère compagne avait payé le costume de deuil?

Théo ne glissa pas sa main dans celle d'Aelyce. Ils n'étaient pas des amoureux en goguette. Le léger frôlement d'épaules suffisait. Il avait même le don de troubler encore le Baron, qui se forçait à penser au défunt. Sans sourire. Un exploit, tant la mémoire du Pi était émaillée d'éclats de rire.

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Partage des RP
Les Terres d'Arquian
--Esta
Ils avaient donc pris le chemin de la bicoque de Montmayeur dont elle avait aujourd’hui la clé attachée à sa ceinture jusqu’à la taverne de la bougresse où ils rejoignaient Breiz, et le Pi bien sûr.
Breiz les reçut avec son visage blanc des mauvais jours, celui qu’elle avait depuis le Languedoc en fait. Ses yeux étaient rougis.
Normal ! L’homme qu’elle aimait, le père de son fils, avait les traits du visage de plus en plus tiraillés par la mort. Il était temps qu’il redevienne poussières!
Il était temps de libérer l’esprit du Pi de ce carcan, de cette enveloppe terrestre.
Esta se sentait enfin libre et fière, heureuse d’être là au coté de Breiz….
Les préceptes de la RUSE n’allaient pas disparaitre avec ce jour de purification, bien au contraire, pensait Estainoise !

Esta accueillait alors avec gentillesse et discrétion les uns et les autres. Oui ! Ceux qui étaient là, ceux qui arrivaient pour accompagner le Pi jusqu’au bord du lac, jusqu’au bûcher d’un des plus grands des rusés !

Alors Esta aperçut Joey. Elle le connaissait peu, juste croisé très peu de fois juste avant le pèlerinage. Ensuite, elle l’avait cru mort, écrasé par une des armées hautement bienveillantes du Languedoc. Elle était heureuse de savoir qu’il en avait réchappé.

Esta embrassa aussi Jusoor, en lui retirant un brun de paille de sa chevelure….
Pas trop long ce voyage depuis Sémur ? Hé hé, toujours aussi belle et fraiche !

Et une dame arriva, mise simplement mais bien mise…oh oui ! Esta la salua de loin et à ses cotés, elle sentait Breiz qui commençait à s’impatienter. Esta fit une légère pression au bras de Breiz et lui murmura : « Oui Breiz…. Ce moment nous semble interminable ! Chaque instant ainsi sera gravé dans notre mémoire. »
Esta se tait un instant en scrutant l’intérieur de la taverne et voit les porteurs du Pi, attendant patiemment un signe de Breiz pour commencer la procession.
Esta donne un coup de coude à Breiz.
Tiens ! Ils sont là ! Les voilà enfin !
Aelyce_h

Pignon, Pi, des noms qui reviennent souvent de murmures en murmures parmi les présents.
Elle ne connaissait pas la personne décédée, mais elle se souvient que son compagnon, le baron d'Arquian lui en avait parlé, de leur coopération dans la défense du duché pendant sa régence. Et comme elle était fascinée par son récit, et qu'elle buvait avidement chaque mot, elle se souvient là, parmi ces gens immobiles aux visages las, qu'elle avait souhaité croiser celui qui a forcé le respect de Théo.

Un regard amoureux sur Théo, malgré les circonstances, la mort quelques fois nous fait sentir encore plus vivants. Elle le voyait vivre et compatissait avec la veuve du décédé et ses enfants, l'envie de poser sa main sur son bras et le serrer se fit irrépressible mais elle se contint, savourant ces frôlements volés, ces divins contacts de deux revers de mains, de deux bras, furtivement, de ceux qui vous réveille un mort.

Son regard à lui sur sa robe se croisait avec le sien sur sa tenue de circonstance mais non sans être dénuée d'élégance, puis un pli froissé fit flotter sur ses lèvres un sourire discret. Quelle est cette habitude qu'ils avaient acquise de libérer les plis avant chaque solennelle cérémonie dans une auberge du coin?
Elle balaya à nouveau les présents de son regard, tandis qu'elle se demandait, quel homme était Pignon pour attirer autant de monde à ses funérailles. Elle qui a vu une fois une grande personne s'en aller en silence en Gascogne, un capitaine chevronné, zêlé et qui lui avait légué son épée et son bouclier alors qu'il partait sans un mot vers la fin de ses jours, elle ne l'a plus revu depuis, décédé lui avait on annoncé, mais c'est face à la mort qu'elle se souvient combien elle aime la vie.

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Breiz24
Ici aussi, elle tournait en rond. Mont murmurait sèchement au ond de la taverne, un coup avec le bucheron, un coup avec les porteurs, ça n'en finissait pas. Elle se tourna vers Esta, qui lui parlait. Hocha doucement la tête et murmura à son tour:

Oui, Esta, surement... Mais je préfère me souvenir plutôt des autres moments, ceux qui ont précédé votre départ.


Oui, ces moments là avaient été probablement les plus heureux de sa vie. Quand, enceinte jusqu'aux dents, le petit bout de femme qu'elle était faisait plier n'importe lequel des guerriers à ses caprices. Quand ils chantaient tous des paillardes à faire rougir un marin, tard dans la nuit, ivres à plus soif. Quand...

Le PiYre était de retour, pour la dernière fois, dans la salle de l'auberge. Minifoie avait fait des merveille pour l'embaumement, mais tout de même, pas loin de deux mois après la mort du Pi, il devenait temps pour lui de retourner à la terre qu'il aimait.
Oui, il était là, le Pi, pâle enveloppe, dernier vestige de ce qu'avait été le guerrier.
Mont semblait pressé d'en finir, il attendait le signal du départ pour le cortège.
Un léger signe de la tête. "Non". Non, pas encore, pas tout de suite, pas si vite. Il manquait des gens, il manquait... Elle sortit.
A l'extérieur, à nouveau. Loin de ces gens qui lui renvoyaient son chagrin à la figure. Debout, à l'entrée, le soleil à nouveau lui inondant le visage, elle se hissa sur la pointe des pieds, regardant au loin, à l'autre bout de la place. Au loin, vers le haut de la ruelle. Regardant partout, mais pas vers cette fin inéluctable qui l'attendait à l'intérieur de son auberge.
Un mouvement, sur le côté attira son regard. Un couple. Un Baron et une... Dame qu'elle ne connaissait pas. Un léger sourire flotta fugitivement sur son visage alors qu'elle saluait Théognis et sa compagne, puis un autre mouvement, sur son bras, requit toute son attention.
Non, ce n'était pas vraiment le bon moment pour se réveiller pour le nourrisson, encore moins celui de réclamer son repas. Prise d'une subite intuition, elle saisit le poing fermé de l'enfant et guida son petit pouce vers sa bouche, le berçant nerveusement.
Le bébé se rendormit, et sa mère se hissa à nouveau sur la pointe des pieds, recommençant son manège, ne sachant plus si elle devait rester dehors, ou rentrer, ou s'assoir, ou faire démarrer la cérémonie et tant pis pour les retardataires, ou...

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Luwangel
Le Pi mort, Luwangel n'avait pas cru à cette triste nouvelle lorsqu'il l'avait apprise à son retour en Bourgogne. Mais force était il de se rendre à l'évidence lorsque Breiz le lui dit peu de temps après être sortit de chez les moines.

Il paraissait que le Pi n'était pas encore mis en terre et qu'il allait être brulé près du lac. Luwangel ne pouvait pas manquer ça. Il n'avait pas revu Pignon depuis la sombre affaire qui l'avait poussé à quitter Mâcon en Février dernier. Il regrettait de ne pas avoir pu discuter avec celui qu'il avait considéré comme un ami tout le temps où il l'avait côtoyé à Mâcon. De fait, ils s'étaient quittés en froid et c'est cela que Luwangel regrettait le plus. Mais la vie est ainsi faite, tout ne va pas toujours comme on le veut et on prend souvent conscience de ce que l'on a pas fait lorsqu'il est trop tard. Néanmoins, il n'était pas triste. Il n'avait même pas versé une larme pour le défunt Pi.

Il arriva devant le Temple de la Bourgresse d'Aristote fief de Pignon et des Rusés de Mâcon. Il y avait du monde, beaucoup de monde mais cela n'était pas étonnant connaissant la réputation du bougre. Lui se tenait en retrait de tout ce monde, il n'avait pas sa place aussi près de Breiz, de son enfant... Il boirait une bonne bouteille de vin rouge de Bourgogne en l'honneur de Pignon, c'était le meilleur hommage qu'il pourrait lui rendre.
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