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Mort de Cheeky du Layon. Voyage initiatique pour Aimbaud de Josselinière et Louis d'Appérault !

[RP] Les fils de leurs pères

Aimbaud
[Missive pour Saumur.]



    A Louis d'Appérault,
    Salut.

    J'ai une nouvelle fracassante et tempestaire. Me croirez-vous, l'ami ? Cheeky du Layon, le seigneur de Saint-Poix, notre
    guide et protecteur... vient de trépasser ! J'en tremble des pieds à la tête !
    Nous traversions un bois entre Saumur et Angers, touffu s'il en est. Et alors qu'il s'éloignait de notre calèche quatre-chevaux
    pour vider sa jarre interne, j'entendis un grondement sourd. A peine eus-je le temps d'entrouvrir les rideaux que je vis deux
    masses sombres fondre sur le malheureux. Deux loups qui le prirent à la gorge, suivis par le reste de la meute, sous les griffes
    desquelles il croula et trépassa qu'avant d'avoir pu tirer vaillante lame de son fourreau.
    Le preux venait d'uriner sur la tanière des fauves.

    Mortifié, j'attendis les premières lueurs de l'aube pour m'agenouiller sur les restes du festin : des bottes, un fémur et une
    boucle de ceinture. Je priai là pour le salut de son âme, quand un gueux forestier vint à passer et me conduisit viable sauf
    aux portes de la ville.

    La peine m'écrase. J'attends votre venue qu'afin de continuer notre route.

    Advienne que pourra,

    Aimbaud de Josselinière




[Hostel andégave.]


- Vous avez tout noté, Isatan ?

Le bébé leva un sourcil duveteux pour appuyer sa question. Il la regarda verser sur le parchemin du sable fin importé de Normandie, puis taper délicatement la lettre avant de l'enrouler. Cette fille était très bonne et serviable, et depuis le jour où il était venu au monde, il n'avait jamais trouvé un reproche à lui faire ! Adorable, tout comme sa fille Aurible avec laquelle il jouerait au papa et à la maman dans quelques années. C'était programmé...

Allongé à demi dans son grand landau, soutenu par des coussins replets, Aimbaud tâta son hochet en émail et en perles, pensivement. Il était bien là, épousé par ses coussins de soie jaune d'or, les fesses confinées dans une couche propre et parfumée. Les inquiétudes de la nuit passée et l'assassinat de Cheeky lui semblaient loin à présent ; bien que sa lettre lui décrivait une tourmente profonde et tragédienne. Mais c'était pour le style ça...

Toujours pensif, il fourra son hochet dans sa bouche et bava dessus. Sa première dent lui faisait bobo, elle mettait trois plombes à vouloir sortir. Il se mit à grogner et frappa un vigoureux coup de hochet sur la tapisserie.


- Par Saint Ethic ! Donnez-moi mon biberon sans tarder ou je fais une colique !
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Isatan
Voilà qu'elle jouait les secrétaires maintenant ...
Non mais on aura tout vu !
Pis allez déchiffrer le langage du bébounet tout ducal qu'il fut son babillage n'en était pas moins incompréhensible .
S'appliquant sur les tournures et le style puis admirant son oeuvre , elle mit un certain temps pour ne pas dire un temps certain à s'apercevoir que la petite chose hurlait à pleins poumons .


T'a quoi encore ???
Jamais t'arrêtes de chouiner toi !?


Approchant une narine prudente du divin poupon , aucune odeur de cadavre en putréfaction ne vint lui flatter l'odorat , il n'avait donc pas oeuvré au bon fonctionnement de son transit ...
Un bébé ça dort , ça mange ça évacue ....
Il n'avait pas fait le dernier , ni avoir l'air besoin du premier , devait avoir faim .
Chopant un biberon posé sur la table , elle goûta , tiens du lait de chèvre , l'est classe déjà le moufflet , elle lui fourra dans le gosier peut-être un peu trop profond mais ça avait au moins le mérite de marcher et de faire taire le bébé.

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Tchoune
[Saumur]

Louis cherchait encore et toujours la mairesse Vendettal. voilà des jours qu'ils ne pouvaient que se croiser, l'enfant n'avait jamais encore rencontré tel maire occupé. Voilà déjà plusieurs jours qu'il aurait dû reprendre la route, ces deux nouveaux copains l'attendaient déjà à Angers, il fallait faire au plus vite.
C'est alors que l'on vint l'interpeler...


Bonjour sir... Etes-vous bien Louis d'Appérault ?

Louis constata avec fierté que sa renommée commençait à s'étendre jusqu'en Anjou et c'est avec un large sourire qu'il répondit à l'homme.

Plop ! C'est bien moi oui.

C'est alors que l'homme lui tendit un parchemin enroulé avant de se retirer.
Un peu déçu que ce ne soit finalement que pour un courrier que l'on l'interpelle, ça fierté remise à sa juste valeur, l'enfant déroula le parchemin, impatient de connaitre le contenu de cette missive.
Une lettre, venant du garçon qu'il avait rencontré, une lettre lui annonçant la mort d'un certain noble, un certain Cheeky. Louis pensa tout d'abord qu'il ne le connaissait pas. C'est au fil de la lecture, qu'il comprit que Cheeky était ce fameux lapin. L'enfant trouvait d'ailleurs ceci curieux, qu'un lapin soit noble... un duché vraiment curieux l'Anjou... L'estomac serré par la peine, il termina sa lettre qui était signé par l'enfant.
Mais cette lettre devait être connu, la disparition de ce lapin intéresserait surement quelques personnes à Saumur... Plus que jamais il en était persuadé, il devait trouver Vendettal pour lui raconter la nouvelle. Mais avant, Louis se devait de donner de ses nouvelles à Aimbaud.




Plop Aimbaud,
Ta lettre m'a faict énormément de peine. Voilà une terreible nouvelle que tu m'apprends. Je suis bien heureux qu'il ne te soit rien arrivé de mal.
Je regrette de n'avoir pu estre là, j'aurai tuer ses loups avec mon lance pierres pour venger notre copain.
Je tente de prévenir ses amis, de ce drame.
Je te rejoint au plus vite, je dois d'abord voir Vendettal... Il est difficile de la voir.
A très bientôt

Plopement

Louis d'Appérault

Louis regardait en tout sens, cherchant désespérément la mairesse, ou même un regard qui pourrait le rassurer...
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Tout l'art de la guerre est basé sur la duperie.
Aimbaud
[Hostel andégave. Salle d'eau.]


Petit matin, heure du bain.
Aimbaud était allongé dans une cuve en bois tapissée d'un drap, et couverte d'un dais afin de le protéger des courants d'airs. Il clapotait gaiement dans l'eau, avec des crises soudaines de joie qui provoquaient des éclaboussures. Une servante le frotta vigoureusement avec un linge, des pieds aux oreilles, puis caressa ses cheveux avec une lotion. D'une voix douce et tempérée, elle lui conseilla de fermer ses "trop meugnons p'tits z'oeils" avant de lui verser dessus le chef le contenu d'une cruche d'eau neuve qui le rinça.


- Heu ! teuh ! kha kha !... Mais grosse courge que vous êtes ! La délicatesse n'est pas de votre trempe ! Kof kofh !

Il toussa comme un chat qui crache des poils, et frotta d'une main potelé ses yeux devenus rouges.

On toqua, on entra.


- Une missive de Saumur, messer.
- Faites-m'en la lecture.

Ordonna Aimbaud alors qu'on le soulevait de sa bassine pour l'envelopper dans un linge sec. Il écouta le contenu de la lettre pendant qu'on lui frottait les oreilles, et qu'on lui tapotait les aisselles avec du vin blanc et de l'eau de fleurs. Sans conditions, la servante le retourna ensuite sur le ventre, fessier au clair, qu'elle saupoudra d'une poudre blanche puis embauma avec une longue bandelette - comme le cul d'un égyptien.

- Ce d'Appérault commence à me courir sur le haricot. S'égosilla-t'il, dès que sa tête sortit par le col de la chaisne qu'on lui passait. A l'attendre ainsi, ma bourse va fondre en frais d'hostel ! Disposez, je n'ai pas de réponse à lui faire.

La porte se referma. La servante lui noua une collerette de dentelle autour du cou, sur laquelle il se décida à vomir dès que possible. Ouh comme il semblait de malhumeur ! Ce devait être l'heure de la sieste...
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Tchoune
[Saumur]

Louis cherchait Vendettal. Fort heureusement, il la retrouva, près du marché. L'enfant s'agrippa à elle, afin d'être sûr qu'elle ne disparaitrait plus. Il lui montra la lettre d'Aimbaud après avoir fait ensemble ce qu'ils devaient faire. Louis devait à présent partir. Il fallait rejoindre son copain, pour ensuite, rentrer dans son village. Voilà bien longtemps qu'il n'avait vu ses amis argentenais, et cela lui manquait.

Louis chargea Morvac'h, son beau poulain noir, offert par la défunte Belialith, puis monta dessus. L'enfant commençait à maitriser un peu l'animal, il se sentait donc plus confiant qu'à l'aller.

Quelques minutes plus tard, Louis ne voyait déjà presque plus Saumur et s'engoufrait dans la cambrousse.

Au petit matin, Louis dormait sur son poulain, l'animal avait suivis un groupe de voyageur devant eux qui se rendaient aussi à Angers. Une chance pour l'enfant ! Louis fut réveillé par les bruits du village, à commencer par ses saletés de pécheurs qui vendaient leur poissons de la nuit passé en hurlant leurs prix.

Bientôt, il était à l'hostel andégave. C'est là qu'il rencontra Aimbaud, il l'avait bel et bien attendu.


Ah Louis, mieux vaut tard que jamais ! Vous avez fait bon voyage ?

Bien bien n'oubliez pas de vous déclarer comme faisant partie de mon groupe. Si vous le voulez nous partons ce soir à galop vif, Angers est invivable. Ca sent l'égout dès qu'on ouvre une fenêtre, les rues sont peuplées de racailles. Et je n'ai même pas pu dégoter une corde de cuir sur le marché pour retenir mes langes...!


Louis lui fit un large sourire tout en lui répondant.

Plop !
Le voyage est vite passé oui ! je m'en suis mesme pas aperçu ! Incroyable !
Par contre je suis d'accord avec toi moi ! Moi aussi je veux partir à toute vitesse, je dois retourner dans mon village maintenant ! Et puis qui sait, peut estre qu'à La flèche tu en trouveras une de corde ! Et mesme peut estre que tu aura assez grossi pour ne plus en avoir besoin !


Baillant car un peu fatigué, l'enfant attendait Aimbaud pour partir, au plus vite, après un bon bain et un bon repas.
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Tout l'art de la guerre est basé sur la duperie.
Aimbaud
[Vers La Flêche.]


Leur carrosse n'en finissait pas de s'acheminer, lourd et lent, en direction du nord. L'été prenait fin. La campagne était humide et jaune, l'air avait un parfum de terre et d'eau des flaques.
Quand on écartait l'épais rideau de jute qui cachait la fenêtre de la voiture, on voyait passer inlassablement : des arbres, des prairies, des flancs de colline et des troupeaux de bêtes. C'était une riche et belle campagne, et Aimbaud songeait qu'on avait raison de la garder étanche aux étrangers, qui auraient pu lui donner une couleur banale. Puis ils songea à sa mère, doulce petite Reyne de l'Anjou, qu'il délaissait pour une modique transaction à régler en Normandie. L'argent défait toujours les familles ! Il se fit la réflexion qu'à son retour il aurait environs 5 mois, et que lorsqu'il rencontrerai enfin son bourguignon de père, il aborderait sûrement l'an un.


- Qu'il est long de grandir, souffla-t'il dans un soupir.

Son compagnon de route ne l'entendit pas car il sommeillait, la tête appuyée sur un côté de la voiture, secouée à chaque cahot de la route. Aimbaud l'observa, se curant une narine.
Qui était-il, ce d'Appérault ? De quelle sorte de noblesse descendait-il ? A quoi pouvait ressembler son prétendu père ? Vivaient-ils dans des châteaux comme ici ? N'avaient-ils pas une autre sorte de nourriture, là bas ? L'imagination fertile du Bébé-Buse s'épandit sur mille domaines, laissant croître mille et une hypothèses tortueuses.

Un cri d'ordre du cocher le stoppa dans ses élucubrations, suivit d'un claquement de fouet, et d'un sursaut de la calèche qui fit décoller le couffin dans les airs. Ce dernier plana un quart de seconde puis retomba matelassement sur le siège. Et Aimbaud d'en rendre son petit déjeuner.


- *BUUueaahh !* Sombre abruti ! Ton permis tu l'as eu à la loterie comtale ?!

S'époumona le Josselinière, en versant des larmes de rage.

- C'tait un lièvre !.. Messire.

Aimbaud adressa un regard lourd de sens à Louis, que le choc avait réveillé, chargé de toute son exaspération.

- Peuvent-ils pas s'aller foutre sous d'autres roues que les notre ! Mais quand viendra-t'il le jour où je serai en âge d'épauler une arbalète...?! Puis rasséréné : Ne voulez-vous pas m'éponger, Louis ? Je trempe dans mon repas.
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Tchoune
Louis était au milieu d'une lice, il reconnut la lice d'Argentan. Les tribunes étaient vides, le soleil allait se coucher et passer derrière la forêt.
En face de l'enfant, se trouvait une cible, à une bonne distance.
A ses côtés, la blonde Bélialith, armé d'un arc d'une rare splendeur, bien plus beau que celui qu'elle lui avait offert il y a quelques mois.
Louis et la blonde étaient tout deux sur leur cheval, il semblait que la blonde voulait enseigner encore à Louis le maniement de l'arc, mais cette fois-ci, en montant un cheval.

L'enfant l'observa faire, elle tira dans le mille de la cible avec une fluidité impressionnante. Ensuite, il s'y attela.
Alors qu'il commençait à tendre la corde, il la sentait plus difficile que d'habitude à tirer, il entendait la voix de la duduche qui lui répétait inlassablement "Force Louis ! Force ! Persévère !". Louis avait l'impression que la voix de la duduche s'éloignait tendit qu'il continuait difficilement à tendre la corde.
Soudainement, Morvac'h se cabra ; Louis se sentit tomber violemment au sol...


Louis venait de se réveiller en sursaut, quel étrange rêve... Il avait le front trempé, il venait de rêver de la duduche, celle dont il avait appris la mort cette nuit.

Louis était certes à peine réveillé mais son camarade, lui, l'était complètement, il criait déjà sur le cochet, et pire que tout... Il s'était vomi sur le torse.

C'est alors que l'enfant lui fit une terrible demande... De l'éponger... Il ne manquait plus que cela, d'abord Louis ne savait pas le faire, ensuite, il n'en avait vraiment pas envie. Mais l'odeur commençait vraiment à le gêner, Louis en venait légèrement à regretter son voyage en solitaire avec Morvac'h.
Examinant la situation, ne voyant pas les portes de La Flêche à l'horizon, l'enfant s'excécuta dépité. Il épongea doucement Aimbaud, puis s'installa à nouveau comme tout à l'heure...

Bien étrange vie, lorsque parfois, nous aimerions prendre nos rêves pour la réalité, et la réalité pour nos rêves...

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Tout l'art de la guerre est basé sur la duperie.
Tchoune
La calèche arrivait maintenant à La Flêche. Les tavernes étaient vides, la ville semblait bien morte par rapport à la dernière fois.
Les deux enfants décidèrent d'aller dans une taverne pour se restaurer, ce soir il faudrait reprendre la route.

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Tout l'art de la guerre est basé sur la duperie.
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