Ruixentee
{Epilogue : La rencontre}
Le grand jour est arrivé, elle allait enfin se marier! depuis combien de minutes l'attendait elle? elle ne savait certainement plus.
Comment savoir puisque depuis que ses yeux ont plongé dans l'onyx de ses pupilles elle a perdu la notion du temps.
Elle se sentait seule, affreusement seule ce soir en sortant du calpullec après des jours passés à rembourser des impôts et écouter les réclamations de personnes qui n'ont pas compris que c'étaient les aztèques qui avaient mis en place ces injustes taxes.
La journée au calpulli de Cuamantzingo était pour la jeune calpullec usante, et un soir, se dirigeant vers la taverne des futurs toltecas, elle se trompe de pulqueria et pénètre dans le clube hammam d'Aeled.
Il était là, beau, le regard ténebreux, les lèvres pulpeuses, tremblantes, il la fixait de ses grands yeux, prêt à la chasser de la taverne, mais quelque chose se passa dans l'air devenu électrique.
Il s'approcha lentement d'elle, oublié son compagnon, oublié son amour, il n'y avait plus que lui qui faisait battre son coeur la chamade.
Paralysée qu'elle en fut de son approche, hypnotisée par ses belles oreilles fremissantes, ses narines sensuelles.
Il approcha lentement ses lèvres des siennes, puis soudain un éclair, elle fut ivre de leurs salives mélangées, elle sorti de cette taverne fébrile, ses jambes la tenant à peine, chantant son prénom..
Ruixentee était de ces femmes qui savaient ce qu'elles voulaient, aussi elle se dirigea droit vers Alexius le grand prêtre de Cuaman, au temple.
Qu'elle fut sa surprise quand elle insista sur le fait qu'elle le voulait lui, Taiwan, pour mari, et le plus vite possible!.
Accompagnée de son ami, ils partirent voir le tuteur de celui qui allait avec la bénédiction des dieux devenir son futur époux.
Arrivés devant la demeure du grand calpullec de Cuaman, elle était tremblante comme une feuille, tandis qu'elle se penchait vers l'oreille d' Alex la voix à peine audible après qu'il se soit présenté aux esclaves devant la porte
-je te laisse parler Alex, déjà qu'une femme fasse ma démarche et prenne les devants puisse choquer, alors si je dirige la discussion, les dieux ne seront pas contents, tu peux te considerer à partir de cet instant comme mon tuteur à moi jusqu'à ce que le mariage ait lieu.
Nerveuse, elle lissa son pagne et son huipil épousant à merveille le corps aussi élancé et souple qu'une liane, réajustant sa longue chevelure couleur d'une nuit sans lune, se pinçant la lèvre quand enfin on leur permit d'entrer.
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