Lisyane
Elle revenait a la Bâtie plus vite qu'elle ne l'avait prévue. Radyan n'avait dit mots sur le chemin du retour, elle ne savait pas comment expliquer ce silence, peut être avait il peur de quelques réprimandes au fait qu'il l'ai suivi et désobéit a sa demande, ou peut être que simplement il était dans son monde heureux et bien heureux.
Elle préférait que ce fut cette dernière possibilité.
Elle regarda ses mains écorchées en poussant la porte, se mettre dans pareille état lui fit resurgir ses démons passés, ceux que l'on tente d'oublier mais qui se cachent dans la moindre recoin pour ressurgir des qu'ils trouvent une faille.
Il lui fallait un témoin pour ce duel, un champion et l'église, elle était dans la panade.
Comment allait elle faire, il lui faudrait trouver les armes et prévenir la noble assemblée.
Comment en était elle arrivée la?
Comment en étaient elles arrivées la?
La bohémienne elle l'appréciait, elle avait mesme songé a lui donner des terres et en faire sa vassale, et voilà que leur prochaine rencontre se ferait sur une lice sous les hourras d'une foule venue se repaitre d'un traité d' honneur sous fond d'épée d'héritier.
Cette épée qui était a l'origine de trop d'histoire de trop de déconvenue, cela ne cesserait donc jamais?
La baronne se retourna vers Radyan.
Vas donc te te restaurer avec ce qui reste en cuisine et te reposer les jours qui s'annoncent risquent d'estre éprouvant pour nous deux, je ne veux pas te perdre Radyan tu es si dévouer que cela en devient une gêne qui me hante, et puis je t'ai promis ton dépucelage souviens toi et je veux tenir cette promesse.
L'humour est mal venu n'est ce pas?
Mais que veux tu, si le déshonneur est proche autant en rire maintenant, jamais n'aurais assez de larmes sinon pour pleurer sur ma défaite.
Lisyane monta l'escalier doucement, la douleur de son corps était vive, ses jambes et son dos meurtris par la bataille qu'elle venait de livrer, et le cur vide de pas avoir su se contenir face a la haine de la Châtelaine.
Elle s'écroula totalement sur sa couche, les yeux rivés au plafond, dans un monde d'ailleurs, un instant de repos salvateur face a l'épreuve qui l'attendait. Shera était agile en combat et cela ne présageait rien de bon.
Elle se releva en furie et d'un geste rageur de la main, attrapa le contenu de la table qui se brisa en un fracas sur le sol.
Pourquoi ne pouvait elle pas se battre contre elle a la loyale?
Pourquoi son titre de soit disant noblesse lui effaçait l'espoir de pouvoir laver son honneur et celle du Chevalier elle mesme?
Après tout, la bohémienne devait se douter ce qu'avait été sa vie d'avant, et un duel pouvait ne pas avoir lieu officiellement, a la vie a la mort oui au fond d'une clairière, elles deux avec leur mains et leur épée et leur dagues.
Comme avant dans la rue, comme avant dans son camp de gitan.
Lisyane s'enragea encore et encore s'épuisant en des pensées qui n'avaient aucunes solutions, car maintenant cela devait se faire en bonne et due forme, a la loyale certes mais avec les loy de la noblesse, elle regarderait, prierait peut être, mais ne croiserait pas le fer.
Lisyane regarda par la fenestre elle savait qu'elle n'allait pas tarder a revenir, elle lui avait envoyer un message avant de partir. Rose avait des espions partout qui l'a préviendraient du retour de la baronne.
Elle avait tout de suite pensées a la putain de L'Antre lorsqu'il avait fallut cacher l'épée, elle était loyale et droite, c'est le moins que l'on puisse dire.
Elles se connaissaient depuis des lustres, et pouvait compter a tout moment sur elle lorsqu'il s'agissait d'affaire tordues.
Après une toilette, et un vêtement léger et sans chichi, Lisyane descendit rapidement retrouver Rdayan qu'elle trouva attablé et toujours silencieux.
Radyan parle moy tudieu!!!
Nous allons avoir une visiteuse tu ne l'a connais pas encore, lorsqu'elle arrivera, ne sois pas surpris je t'en pris, elle se nome Rose, Rose de Saron, celle la mesme que tu devais aller voir s'il m'arrivait malheur.
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La baronnie de Courmayeur