Lisyane
Petit rappel.
Grandgousier est mort seul dans les montagnes, comme son joueur en a décidé.
Lisyane avec deux amis sont partit retrouver le corps du chevalier et l'on enterrer la haut, puis Lisyane est partie en retraite.
A son retour elle veut donné une messe pour que les amis de Grandgouiser et ses frères du Lac puissent lui dire au revoir et ne soient pas lésés.
Seulement, le bougre n'est pas baptisé, donc pas de messe! ha ha.
Donc juste un adieu non officiel ou on pleure on boit et ont fini par rire tellement tout le monde est saoul, bah oui c'est pas comme cela qu'il était le géant vert?
Grandgousier est mort seul dans les montagnes, comme son joueur en a décidé.
Lisyane avec deux amis sont partit retrouver le corps du chevalier et l'on enterrer la haut, puis Lisyane est partie en retraite.
A son retour elle veut donné une messe pour que les amis de Grandgouiser et ses frères du Lac puissent lui dire au revoir et ne soient pas lésés.
Seulement, le bougre n'est pas baptisé, donc pas de messe! ha ha.
Donc juste un adieu non officiel ou on pleure on boit et ont fini par rire tellement tout le monde est saoul, bah oui c'est pas comme cela qu'il était le géant vert?
[A l'aube du dernier adieu.]
La lumière filtre par les volets délabrés de la Bâtie, une lumière blafarde de ces aubes sans nom, qui balancent entre morosité et mélancolie.
Vouloir hurler sa peine et son chagrin, à cet instant même dun rêve qui chamboule une nuit sans intérêt, mais ne pas pouvoir, rester muette de la peine et des doutes qui lenchaînent et la mure dans le silence.
Les maux qui la tordent, et font de son corps, lobjet dune douleur incompréhensible, dont on voudrait se libérer, par un cri salvateur, pour enfin retrouver le calme des jours passés.
La tête qui tourne de livresse dun soir, qui saccroche tenace, comme pour mieux penser à lui.
Lui, qui avait voulu la fête et surtout pas les pleurs et la détresse.
Inexorable nuit à se saouler lentement durant des heures, à discuter, rire et pleurer pour ne pas voir la fin proche dune vie mal comprise.
IL est parti il y a presque trop longtemps maintenant, seul, pourtant il est encore là dans le flot incessant des bourdonnements dun mal de crâne qui ne sestompe pas, dans les larmes qui voudraient couler, mais qui restent sagement au coin des yeux, en attendant de trouver le bon moment pour se déverser en vagues régulières sur les joues de Lisyane.
Juste le murmure dun prénom... Grandgousier... Pour être certaine dêtre dans le monde des vivants, tant il est difficile de supporter la colère dune perte inconcevable.
Ces semblant de murs qui la protègent du froid de la nuit devenu agréable à coté du mal qui la ronge et la rendent folle, sont comme des étoffes ondulants au gré des vents les plus fourbes et les plus menaçants.
Sa couche qui harmonieusement tangue au rythme des parois, lui donne à nouveau la nausée, il faudrait que Lisyane se lève, sorte pour courir et respirer le bonheur qui ne doit pas être loin mais qui la nargue encore une fois.
Éternel supplice de la félicité qui se laisse toucher du bout du cur et qui séloigne encore et toujours, comme pour se faire désirer à chaque fois un peu plus, la frustration dune quiétude qui narrive jamais, et qui doucement amène Lysiane à douter quelle puisse être heureuse.
Fuir le sort qui sacharne à lui prendre les êtres quelle aime
Lisyane se lève vêtue de sa simple chemise.
Elle a du mal a marcher et tâtonne contre les murs qui bougent plus que de raison. Elle se souviens a peine de la soirée, une taverne probablement, et les quelques bouteilles qui trainent négligemment sur le sol, l'éclaire sur cet étau qui compresse sa tête.
Elle lève les yeux au ciel comme prise en faute, et soupire.
Toi la haut c'est de ta faute tout ça alors...
Elle met ses deux mains sur son crane, crier est insupportable, pour sur voilà qu'elle lui parle elle devient folle.
Immense effort que de s'habiller, pourtant il le faut, dans quelques heures tous seront réunis pour un dernier adieu, une cérémonie pas tout a fait officielle.
Une cérémonie comme il l'aurait voulu.
Elle descend et les escaliers sont un calvaire, elle pensait jusqu'à maintenant qu'ils étaient droits.
Elle ne pourra rien avaler ce matin, la gaster ne songeant qu'a sortir pour libérer un lac d'alcool en tout genre.
Elle regarde les tonneaux de vin, et les victuailles préparés la veille, elle va avoir du mal a charger tout ça sur la charrette dans son état.
Trouver Radyan pour qu'il l'aide.
[Sur les Bords de la Leysse quelques heures plus tard.]
Le soleil est déjà haut et inonde d'une jolie couleur les bords de la rivière, elle a trouvé un endroit paisible et calme loin du tumulte de la ville.
Les bourdonnements sont encore présents, elle encore dans une brume qui l'a puni de trop d'excès et elle s'en veut.
Le soleil lui fait mal aux yeux, et les odeurs du cochon qui grille, lui tord la bouche pour éviter que les nausées soient fatales.
Elle attend ses frères du Lac et l'archevêque, mais déjà tout est prêt ou presque.
Lui la haut doit la regarder et se fendre d'un rire bruyant en se moquant.
Faire une cérémonie sans corps, pour un Chevalier pas baptisé, c'est peut banal, et pour la première fois depuis son levé elle sourit.
Elle met sa main en visière et regarde au loin qui arrivera en premier
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La baronnie de Courmayeur