Ma chère prudence,
Je prends la plume en cette fin de journée à la place de ma douce et tendre épouse.
Ne vous inquiétez pas, rien de grave au contraire, mais juste un peu de fatigue.
Sur la route de Montpensier juste avant darriver à Clermont nous sommes tombés sur un champ de blé fraichement coupé dont les mottes de paille nous ont attirés.
Le soleil commençait à décliner et nous avons décidé dy faire une halte.
Cest cette dernière, à tout dire, qui a eu raison des forces de ma douce.
Prétextant un pose daisance, rien de surprenant lorsquon voyage en compagnie féminine, nous avons laissez notre ami Capoune continuer seul jusqu'au marché de la ville toute proche, lui promettant de le rattraper avant son arrivée.
Bien sure il ne fut pas dupe de notre jeu, mais il fit comme si de rien nétait et continua son chemin, en bonne ami quil est.
Dés lors nous fument seul, et vous savez comme sont les jeunes époux ?
La passion les entrainent
et parfois même, les fatiguent plus que le labeur dune dure journée.
Enfin bref, Nane dort, tombée du sommeil du juste, mais je tenais tout de même à vous transmettre des nouvelles de notre voyage comme elle le fait habituellement, avant daller la rejoindre.
Nous avons traversé le Rouergue sans encombre, mais il faut bien vous dire quil ny fait pas bon voyager.
Il est impossible dy vendre sur le marché sans payer une taxe prohibitive.
En ce jour nous avons quitté Murat de bon matin, la ville est fort belle et nous avons rencontré de nombreuses personnes en taverne, exceptionnel pour un jour de messe.
Ce soir nous établissons notre campement à Clermont, les tavernes y sont des plus chaleureuses et la vie y semble douce.
Ici le marché est pourtant bien achalandé, mais les marchandises restent un peu chères.
Rendez vous compte, ma bonne Prudence, 6.30 pour un pain, 10 écus pour un légume et 19 pour une truite ou un brochet qui ont, en plus, passé trop de temps sur les étales.
Le maïs le moins chère est à 3écus 55
.
Seule la viande reste accessible avec un coût de 17 écus
Heureusement nos provisions nous suffisent encore amplement.
Ma bonne prudence, je vous quitte en vous souhaitant du courage, lauberge ne doit pas être si simple à tenir toute seule, mais je reste certain que vous y parviendrez.
Souhaitez la bonne journée à tous ceux que nous aimons.
Amicalement,
MarcJ.
Comme ma douce ma dis que vous ne maitrisez pas les mots, je dessine un oisillon afin que si je vous renvoie une missive vous sachiez quelle vient de moi.