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[RP] Ne pleure plus, petite enfant... Je veille sur toi

Sindanarie
[Sous les remparts de Limoges ; nuit du 8 au 9 septembre 1457]

La nuit était tombée depuis quelque temps déjà et, dans la fraicheur grandissante de l'obscurité, Sindanarie en venait à se demander ce qu'elle faisait là, montée sur Vengeance, noyée dans une longue cape sombre sous laquelle celle de la Licorne contribuait à lui tenir chaud. Comment en était-elle arrivée là, à faire le pied de grue sur le dos de Vengeance, juste à l'extérieur des rempart de Limoges ? Si, dans l'instant, tout lui avait semblé logique et clair, elle se demandait à présent si elle avait fait le bon choix en acceptant de prendre soin d'une petite fille pour quelques temps. Pour quelques lieues.

Et si tout n'était pas comme il semblait ?


[La veille au soir, dans une vieille taverne de Limoges]

La petite fille était déjà dans l'Astaroth quand Sindanarie y était entrée. Elle y était en compagnie des deux personnes qu'elle avait accepté d'aider. Et elle semblait heureuse. Timidement, elle avait fini par lui dire son nom. Eloa. Et Sindanarie s'était présentée à son tour à ce petit bout de femme. Elle ne lui avait pas demandé pourquoi elle était ici, à cinq ans, sans parents, sans ressources, portant encore des traces de coups estompées par le temps. Elle ne lui avait rien demandé, parce qu'elle avait déjà entendu l'histoire de cette enfant, parce qu'elle avait déjà assisté à une scène évocatrice entre l'homme qui était présent et une femme qu'elle n'avait pas vu depuis l'après-midi.

Eloa avait l'air si heureuse avec cette femme et cet homme, dans l'Astaroth... Sur leurs genoux ou dans leurs bras, babillant inlassablement, riant avec l'innocence de son âge, acceptant avec gourmandise une belle tartine de miel. Et quand on en était venu à parler de son abandon à Limoges, soudain, quel assourdissant silence !

Oui, cette histoire devait bien être vraie... L'histoire d'une petite fille recueillie puis confiée par celle qui l'avait recueillie à une autre dame, qui elle-même l'avait laissée au couple qui avait fini par l'abandonner après l'avoir battue...

Et le sang de Sindanarie n'avait fait qu'un tour. Il n'y avait pas de raison pour qu'Eloa ne connaisse pas le bonheur auprès de deux personnes qui lui porteraient autant d'amour qu'à leur propre enfant. Elle en avait assez vu, elle en avait trop vu pour qu'on la laisse continuer à souffrir, seule maintenant.

Il fallait la mettre en sécurité. L'emmener loin et vite, avant que l'on ne veuille la rendre à ceux qui l'avaient abandonnée.


[Sous les remparts de Limoges ; nuit du 8 au 9 septembre 1457]

Oui... Ce devait être pour cela, pour rendre un peu de bonheur à cette petite fille, que Sindanarie avait promis son aide. Pour respecter, aussi, ce serment qu'elle avait prêté du fond du coeur, et qui disait, entre autres : "Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume."

Elle la défendrait, cette orpheline déjà malmenée par le destin.

Il ne restait plus qu'à attendre. L'heure de la rencontre approchait. Et Sindanarie rabattit le capuchon de sa cape sur son visage, retenant d'une main ferme Vengeance, qui s'impatientait d'une immobilité qu'elle jugeait sans doute trop longue.

_________________
Kahhlan
[Soirée du 8, en taverne de Limoges..]

Les décisions s'étaient prises la veille .. l'urgence se faisait ressentir, non pas pour la sécurité d'Eloa,
la petite ne risquait plus physiquement .. l'urgence était ce flot d'émotions cumulées, psychologiquement elle perdait souffle, harcelée de part et autres .. à cinq ans comment pouvait-il en être autrement .. Son appel au secours envoyé à plusieurs personnes dans la peur avait trouvé réponse et c'est à partir de là que tout à dérapé ..
Elle entrait dans cette taverne après l'avoir aperçue en compagnie .. Salutations qui se voulaient courtoises, tendres baisers à Eloa, sourire à Dame Kayraan .. l'arrivée ensuite de cette jeune femme de Dax, amie de Lilie ..
Quelques banalités, un verre de lait pour Eloa, tisane pour elle même et choppes à qui voulait bien..
Elle avait encore en tête les mots posés sur parchemin du Frère Franck .. urgence encore ..
Un murmure à Eloa lui demandant si ses bagages étaient prêts ..
Murmure entendu et une avalanche de questions lui tombait comme grêles en plein mois d'août ..


-Elle part ?
Oui
-Et pourquoi ..et comment et où ..
Cela ne vous concerne pas ..
.

Elles insistent .. dame Kayraan prenant pour argent comptant les dires des damoiselles lance des mots au tenant douloureux pour elle, nan ..elle n'était pas un « charognard » se disputant une proie .. furie contenue sa seule pensée ..épargner les oreilles de l'enfant ..
Puis Kayraan pose la question .. cette question !!
Un regard sur cette femme .. la maudissant d'insister encore .. elle ne connaissait pas le parcours d'Eloa ..


Eloa vous répondra si elle le désire ...

Une enfant de cinq ans à qui l'on demandait de choisir .. comment le pouvait -elle ? Affectivement démolie, et combien aimante encore, elle n'osait ouvrir la bouche lorsque ces trois dames lui posèrent cette question ..
J'étais là, impuissante à la regarder souffrir encore ..ses silences ..silences mués de cris intérieurs ..
Inaudible et timide j'entendis ..


Ze par avec la dame ...

Je la serrai tendrement ..lui chuchotant que tout irait bien ..
Elle, elle fixait les dames d'un regard perdu .. un blanc ..
Comment avaient -elles pu la fouiller ainsi ...
Sa décision était prise et elle ne la justifierait pas plus ..
Un messire entrait à son tour et les dames ne tardèrent pas d'en remettre une couche .. indifférente au malaise, ignorant l'enfant... de nouveau l'étalage de sa vie était exposé à tout va ..

Il fallait sortir mais comment l'emmener sans qu'elle n'ait fait la paix avec elle même, leur dire au revoir sans ressentir cette culpabilité de les avoir fait venir .. c'était là le conflit interne que la petite menait ..
La porte s'ouvrit à nouveau .. il était là .. un soupir discret de soulagement .. Elle lui avait remis leurs vies entre ses mains, pour une fois elle se laisserait porter .. Il déciderait pour l'instant présent, il déciderait pour Eloa et elle ..
Il ne lui fallu que peu de temps pour se rendre compte de l'étendue des dégâts ..


-Kah, Eloa, sortons d'ici voulez vous ?

La porte se referma sur eux trois ..

[Sur les remparts de Limoges, nuit du 8 au 9 septembre ]


La soirée fut occupée à préparer l'enfant .. plaisir que de la voir sourire et rire avec lui, elle avait moult questions à poser concernant les jours avenirs .. Théo à l'écoute lui répondait en toute honnêteté, sans promesses qu'il ne saurait tenir .. Des questions me furent posées, elle s'inquiétait de revivre comme en boucle les derniers événements ..
J'étais aussi bouleversée qu'elle pour d'autres raisons, elle avait vécu l'injustice, je haïssais plus que tout l'injustice .. je ne pouvais lui offrir dans l'instant que ma tendresse et l'assurance que nous la retrouverions bien vite.
Trois ombres marchaient sur les remparts de Limoges .. une plus petite au milieu ..
Ils arrivèrent au point de rendez vous .. Sindanarie était là, emmitouflée dans une cape sombre ..
Peu de mots échangés, ils savaient tous ce qu'ils avaient à faire..
Kah enlaça Eloa et s'agenouillant auprès d'elle osa lui murmurer ..


Aie confiance en Sindanarie ma caille .. Théo et moi t'aimons très très fort !!!!

Elle l'embrassa encore très fort, la confiant à Théo ensuite afin qu'il lui dise au revoir ..
Un regard à Sindanarie..un signe de tête, la dame savait à quel point elle lui serait éternellement reconnaissante.

_________________
Thl9395
[Dans une taverne de Limoges, le 7 septembre 1457 ....]


Plongé dans ses pensées, il n'avait pas vu la dame arriver .... Elle s'apprêtait d'ailleurs à repartir quand il prit conscience de sa présence. Après les excuses nécessaires, la conversation continua ... à bâtons rompus ...
Certains propos de la dame, son attitude et sa compassion éveillèrent l'intérêt de Théo. Serait-il possible que cette dame ....
Petit à petit, l'idée se précisait, les choses s'éclairaient, l'évidence était là, devant ses yeux .... Un sourire éclaira son visage. Peu enclin à se laisser berner, il devait admettre qu'autant de hasards ne pouvaient être fortuits ....
Prenant congé quelques moments plus tard, il promit de la recontacter incessamment.




[Remparts de Limoges ; nuit du 8 au 9 septembre 1457]



La journée avait une fois encore apporté son lot d'émotions ... trop vives pour la gamine qui ne savait plus comment faire pour bien faire. Les propos, échangés à son sujet et en sa présence par des personnes bien moins attentives au bien de l'enfant que ce qu'elles tentaient de faire croire, avaient achevé la gamine et c'est au plus mal qu'elle quitta toutes ces marâtres, la main dans celle de Théo.
Elle avait besoin de calme et la solution apportée par Dame Sindanarie semblait la meilleure. En finir avec toutes ces méchancetés, ces batailles et ces égo surdimensionnés qui rodaient autour de la petite, tels des vautours affamés attendant l'heure fatidique ... Partir ! Loin et changer de mains, plusieurs fois ...

Théo avait pris la puce dans ses bras, dès la sortie de la taverne. Elle se blottit sans un mot ...tourmentée sans doute par les échos de ces conversations malsaines.
Plus tard, alors qu'elle semblait s'apaiser enfin, il avait expliqué à Eloa le voyage qui l'attendait. Il se voulait rassurant et sûr de lui... Elle avait déjà tellement vécu ...
Kahhlan semblait si désemparée à l'idée de laisser une fois de plus la petite aux mains d'une étrangère. L'enfant semblait se détendre peu à peu ... enfin !
Déjà, l'heure de la rencontre arrivait. Sinda, perchée sur sa monture les attendait. Adieux rapides, inutile d'ajouter encore des émotions. Juste un mot glissé à son oreille


la puce ... sois sage et suis bien la dame. Et je serai toujours là, même loin, la poule zéante veille...

Rapide baiser sur sa petite joue puis il la hissa sur la monture de Sinda.

Soyez prudente, et contactez moi dès demain .... Qu'Aristote veille sur vous deux . Bonne route !

Il les regarda s'éloigner, longtemps , jusqu'à ce que leur silhouette se confonde avec la noirceur de la nuit . Il était temps à présent de prendre la route eux aussi. Se tournant vers Kah, il la serra contre lui un long moment, lui laissant le temps de déverser le trop plein d'émotions des derniers jours ... Lentement le calme revint et ils se mirent en route eux aussi.

Sindanarie
[Nuit du 8 au 9 septembre ; départ de Limoges]

Ceux qu'elle attendait étaient arrivés. Le couple et l'enfant. Trois silhouettes sombres sur les remparts. Trois silhouettes reconnaissables malgré l'obscurité. Puis ces ombres descendirent jusqu'à elle. Lh'eure était venue. Peu de paroles. Ce n'était pas l'heure de bavasser. Il fallait être efficace. Kahhlan serra la petiote contre elle et l'embrassa avec tout l'amour d'une mère, et Théo fit de même. Décidément, ils devaient adorer cette enfant... Puis il hissa Eloa sur le dos de Vengeance. Sindanarie passa ses bras autour d'elle pour éviter qu'elle tombe si elle s'endormait, et hocha la tête aux quelques mots de Théo.

N'ayez crainte, je vous contacterai. Bonne route à vous également, Aristote veille sur vos pas !

Et la jument baie s'était enfoncée dans la nuit avec ses deux cavalières.

[Nuit du 8 au 9 septembre ; sur les routes de Limoges à Tulle]

Elles chevauchaient entre le noir des collines et le noir du ciel, comme si ni terre ni nues ne se distinguaient plus l'une de l'autre, comme si le temps n'était plus, en un singulier retour à la nuit des temps, avant que le monde ait été créé. Seules, Eloa et Sindanarie, entre la terre et les cieux. Suspendues au milieu de l'obscurité, sur le dos de Vengeance, qui trottait de sa longue foulée souple. Aristote, qu'elle aimait cette bête ! D'humeur constante et plutôt douce, confortable à chevaucher longuement... Et belle, avec ça. Tout pour plaire...

Et les pensées de la jeune femme papillonnaient. Dans le passé, surtout... De Tulle et de son Lieutenant tant aimé malgré ces longs mois de silence jusqu'en des périodes bien plus anciennes... Cet homme qui avait dit l'aimer avant de partir en voyage et de mourir en chemin. Et celui qu'elle n'avait jamais oublié, celui dont elle portait toujours le présent, ce simple et magnifique anneau qui ornait son annulaire droit. Aujourd'hui, s'il n'avait pas été emporté par une mystérieuse maladie, ils auraient été mariés... Ils auraient eu des enfants... Et leur ainé aurait sans doute eu l'âge de la petite fille qu'elle tenait contre elle comme un oiseau, pas trop serrée pour éviter de l'étouffer, pas trop libre pour éviter qu'elle ne tombe.

Elle se rendit soudain compte qu'elle ne savait même pas si Eloa dormait ou non. Penchant la tête, elle murmura à l'oreille de l'enfant :


Petite puce, si tu as faim, dis-moi. J'ai encore du miel d'hier...

Pas de réponse. Elle devait dormir, sans doute. L'ai frais de la nuit soufflait autour d'elles, et Sindanarie rabattit les pans de sa cape autour d'Eloa. Il fallait qu'elle ait chaud... Hors de question qu'elle attrape froid tant qu'elle serait sous sa garde. La serrant contre elle, elle fit presser le pas à Vengeance, qui fatiguait, lui semblait-il. Encore un effort, ma belle, souffla-t-elle dans un petit nuage de vapeur.

Puis quelque chose attira le regard de la guerrière qu'elle demeurait malgré tout. Le long de la route, à peu de distance, un feu. Quatre ou cinq silhouettes qui s'affairaient autour. Ce n'était pas normal. A cette heure-là, on dormait. Quand on était debout, ce n'était pas forcément bon signe... Sindanarie serra davantage encore Eloa contre elle du bras gauche et lâcha la bride de la main droite, qui vint se poser sur le pommeau de son épée. L'épée marquée du sceau de la Licorne. La bâtarde parfaite de forme et d'équilibre. Elle aurait sans doute bientôt à servir...

Et dans un murmure à peine audible, alors que les cinq silhouettes faisaient mouvement vers la cavalière et sa petite protégée, Sindanarie souffla à l'oreille d'Eloa :


Courage, petite enfant... Ne pleure pas, je veille sur toi.

Et elle se retint d'ajouter : "J'aurais voulu que cela en se passe pas comme ça..."
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Milo
[Où comment rencontrer ce qu'on fuit par dessus tout]

Bâillement à s'en décrocher la mâchoire, Azurs encore embrumées d'un sommeil sans rêves ni cauchemars, le géant blond sort peu à peu de l'antre de Morphée. Un sourire béat sur les lèvres alors que les éclats se posent sur la forme endormie à ses côtés. D'instinct, il remonte la couverture, recouvrant un corps à demi frissonnant, et dépose un baiser sur le front de l'endormie. Avant de jeter un oeil plus avant au reste de la troupe.

Une mouche qui a eu la malchance de tomber dans une embuscade tendue pour apprendre à l'ex-soldat les choses de la vie. Le dit soldat étendu à côté de son maître du moment, une plante verte aussi maladroite que lui. Sourire amusé qui se dessine sur ses lèvres alors qu'il se lève et s'étire aussi haut qu'il peut, mains jointes vers le ciel. Jambes secouées, dextre qui passe devant ses yeux pour décoller les dernières traces d'un sommeil qui ne viendra plus, avant de venir alimenter une fois de plus ce feu trop gourmand.

C'est que les nuits commencent à se faire fraîches, et il ne veut pas de malades avant d'arriver à bon port. Soupir alors qu'il se dirige vers le gant posé à terre, cachant un coffret en bois de simple facture. Couvercle qui s'ouvre sous les doigts engourdis par le froid, dévoilant aux yeux du monde une pâte brunâtre. Texture déformée par deux doigts joints, puis appliquée au centre de sa senestre, massée tant de fois qu'il ne se rend même plus compte de ce geste mécanique. Enfin, le surplus est abandonné dans l'herbe, le couvercle refermé alors que le gant reprend sa place de gardien sûr et inébranlable. Cadeau d'une Rose pour soulager une main plus que meurtrie, autant par les aléas de la vie que par ceux du temps.

Puis, le rituel fini, il se dirige un peu plus loin du campement improvisé, afin, somme toute, de se soulager. Profitant par la même occasion pour se laisser charmer par les odeurs et les bruits de la forêt qu'il aime tant. Les pleurs d'une nuit solitaire, attendant impatiemment l'aube pour pouvoir approcher son amant le jour. Les bruissement des feuilles secouées par une douce brise, entraînant parfois des odeurs incongrues. Odeurs dont font partie celles familières, de l'herbe écrasée sous ses pas, des baies écrasées, mélangées à l'odeur moins âcre de la sueur.

Et un bruit d'ébrouement qui résonne sèchement dans l'air ambiant, inhabituel et plutôt incongru dans ce genre d'endroit. Le vilain petit canard dans la mare aux cygnes. Sourire amusé qui se dessine sur les lèvres du géant, qui revient rapidement et silencieusement près du campement, louvoyant entre les arbres de cette démarche assurée et féline qui était sienne depuis nombre d'années.

Epaules tapotées, murmures graves et bas pour indiquer la visite impromptue dont ils font faire l'objet. Epées ou dagues qui coulissent dans les fourreaux, alliées sûres et infaillibles pour peu qu'elles fassent l'objet d'un entretient minutieux. Le géant s'avance à la rencontre du cavalier. Sourire ironique, Azurs goguenarde, senestre gantée qui vient effleurer la barbe de trois jours, il se dresse au milieu de la route, observant l'homme au ventre plus rond que celle qui tenait sa vie entre ses doigts. La taille est trop fine pour appartenir à un quelconque ivrogne porté sur la bière, malgré la vision brouillée par quelques mèches dorées et rebelles qui lui cachent un instant la face du monde. Voix profonde de basse qui se fait entendre, se mêlant au souffle du vent.


- Hé bien Dame, ce n'est vraiment pas la bonne heure pour se promener toute seule dans ces contrées. Senestre massée par une dextre encore rose foncée par endroit, il penche la tête sur le côté, Azurs railleuses vrillées dans les yeux de la jeune femme. Vous seriez vous perdue ? Chose que je veux bien croire, vu l'endroit.

Teintes plus moqueuses alors qu'il détaille l'accoutrement de la jeune femme, attendant.


[HRP] J'me permets de m'inviter, puisqu'aucune indication ne va dans le sens contraire... [/HRP]
Sindanarie
[Nuit du 8 au 9 septembre ; quand sonne l'heure...]

Le ballet furtif des silhouettes silencieuses se précisait à mesure qu'elle avançait. Et, sortant du lot, celle d'un géant blond. Géant qui se posta d'ailleurs en travers de la route. Il avait l'air tellement sûr de lui, tellement désinvolte... Sindanarie réprima un frisson glacé. Elle n'avait plus vu que rarement pareille attitude depuis la dernière campagne de Bretagne... Et elle n'était jamais bon signe. Et la voix du géant troua le silence alors qu'elle tirait sur la bride de Vengeance, la contraignant à s'arrêter.

La jeune femme ne répondit pas tout de suite, se contentant de le toiser de son regard émeraude. Carrure puissante. Senestre gantée. Barbe de plusieurs jours. Un homme sans doute habitué au grand air. Vivant probablement au grand air, sans trop se soucier des contingences matérielles. Intérieurement, elle se tança vertement. Après tout, elle n'avait jamais été bonne juge en matière d'hommes... Soit elle les sous-estimait nettement, soit elle les surestimait. Mais, dans le cas présent, seule sur cette route déserte, elle craignait que son instinct n'ait raison. Et si cet homme, sorti des flancs de la route, était dangereux pour elle-même et, surtout, pour la petite fille qu'elle serrait contre elle ? Les occasions de se battre réellement étaient tellement rares ces derniers temps... Et elle avait nettement négligé son entrainement depuis quelque temps. Grossière erreur, même si certains réflexes, conjugués avec une lame parfaitement connue, revenaient plus vite que la foudre s'abattant sur un arbre.

Chassant ces pensées, la cavalière se rendit compte que son silence s'éternisait. Affichant à son tour un sourire en coin amusé, penchant légèrement la tête pour river les émeraudes aux azurs qui la fixaient, elle prononça finalement, d'une voix claire et posée, vestige de ses anciennes fonctions :


Seriez-vous donc perdu vous-même, Messire, pour y être également ? Pour ma part, je connais mon chemin, et il passe par ici.

Regard émeraude fièrement planté dans ceux du géant, la cavalière rajusta la prise de sa dextre autour de la poignée de sa bâtarde.

Il était probable que cette fois, elle se servirait d'une lame de métal et non de mots...


[HRP : Votre participation est exactement ce que j'espérais, surtout que je n'ai pas eu le temps de vous contacter hier... Si j'ai mal interprété la description du personnage, il suffit de me le faire savoir et j'éditerai.[/HRP]
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Milo
[Quelque part entre Tulle et Limoges... A tailler une bavette innocente]

Flegmatique, il se laisse observer. Dextre effectuant toujours le cercle apaisant sur sa paume. Observant à son tour. Fière. Et d'étirer ses lèvres en un fin sourire moqueur alors qu'elle lui retourne la question. Que dire. La vérité ? Mentir ? Mentir par omission ? Tant de choix. Et pourtant une seule réponse possible. Pour ne pas se trahir, pour ne pas trahir ses amis. Et surtout, pour les garder en vie, elle et l'enfant.

Azurs narquoises qui se fichent dans les Emeraudes n'ayant rien à leur envier, tout en penchant la tête sur le côté. Omettant la question. Et qui se rapprochent de la cavalière, dextre caressant négligemment le chanfrein de l'animal, senestre posée sur le flan, murmurant quelques mots d'apaisement en Suédois. Prenant note sur l'accoutrement de la cavalière. Ainsi, le renflement aperçu sous les reflets des étoiles et de l'aube naissante ne sont pas dûes à un embonpoint, ou à un ventre abritant la vie. Uniquement le fait d'un enfant blotti sous la protection illusoire de la cape.


- Perdu ? Nous l'sommes probablement. J'ai toujours eu un sens de l'orientation... Assez étrange je dois dire. Et comme mes compagnons sont aussi tête en l'air que moi... Voyez la fine équipe.

Attention reportée sur la cavalière, avec un sourire franc et amusé. Non sans avoir noté toutefois la main crispée sur la garde de sa lame. Pommeau dont la facture ne lui est pas inconnue. Une licorneuse. Comme le monde est petit. Mais cette attitude ne lui plaît pas du tout. D'une part parce qu'elle peut l'embrocher d'un rien. D'autre part parce qu'il n'a de cesse de penser à la sécurité de la brune, derrière lui. Il ne supporterait pas qu'il lui arrive quelque chose.

Mais il pense avoir un avantage, cependant, et pas des moindres. La forme endormie blotti dans l'ombre de la cavalière. Soit elle met la vie du môme en danger à cause du cheval qui risque de se cabrer, soit il entrave ses mouvements. Dans le premier cas, le géant blond n'est pas à l'abri d'un accident. Car il a beau être imposant, il n'est rien face à cet animal. Dans le second, il a une chance de profiter du désavantage de la cavalière pour la neutraliser. Dans tous les cas, il espère au plus profond de lui qu'elle ne tirera pas sa lame.

Coup de menton donné vers l'arme, voix sarcastique et Azurs légèrement menaçantes :

- Vous d'vriez évitez de jouer avec votre cure-dent, z'allez blesser quelqu'un. Il se penche vers elle, adoptant un ton de confidence. Je sais bien que les routes ne sont pas sûres, mais vous n'allez tout de même pas frapper un homme handicapé et qui ne porte nulle arme sur lui, non ? Tête penchée sur le côté, il plisse légèrement les yeux. Me semblait que les licorneux avaient un sens de l'honneur, je me trompe ?

Et, tandis qu'il vrille de nouveau ses yeux dans ceux de la femme, sa main droite serre doucement mais fermement la bride du cheval, la gauche jouant sur le chanfrein. Ton badin s'il en est, mais quoi de mieux pour faire connaissance ?

- Belle bête que vous avez là... Comment s'appelle-t-elle ?
Sindanarie
[Sur les chemins ; quand on sent l'air manquer...]

Silence en le laissant parler. Immobilité presque parfaite, hormis quelques mèches brunes échappées de la tresse de voyage. Impression d'être observée, comme percée à jour. L'oppression se renforce. La nuit, qui tout à l'heure était un cocon éternel, rassurant, paisible, semble se refermer sur la voyageuse. Du moins, c'est ainsi qu'elle le ressent. Et le voilà qui répond, les yeux toujours moqueurs, narquois. Elle l'aurait sans doute cru sans problème si ce regard azur était allé dans le sens de ces paroles, mais il semblait si sûr de lui qu'il était pratiquement impensable qu'il se soit si facilement perdu. Après tout, cette route n'était une découverte pour personne... elle était réputée être la plus directe entre Tulle et Limoges, non ?

Le regard porté sur l'enfant n'est pas pour la rassurer. L'amusement perceptible dans le sourire non plus. Et le coup d'oeil jeté à sa main serrée autour de son épée encore moins... Et la phrase qui suit, l'intonation sur laquelle elle est prononcée surtout, achève de mettre Sindanarie en ébullition. Pour un peu, elle sentirait le sang bouillir dans ses veines... Déjà il lui semble que la réalité se transforme, comme si elle prenait conscience de chaque mouvement, si infime soit-il, de chaque souffle d'air, de chaque battement de coeur. Elle sent sa respiration devenir plus profonde, plus lente aussi. Et, au prix d'un grand effort, maintenant résolument un sourire amusé sur ses lèvres, la jeune femme desserre quelque peu la prise de sa dextre.

La dernière phrase l'achève. Pour le moment. Il a reconnu la facture de la lame, malgré la nuit, malgré la distance entre eux ? Sourire. Paraître détendue. Facile à penser, quand on se sait plus tendu qu'une corde d'arc... Sourire pour répondre :


Oui, les Licorneux ont un sens de l'honneur. Et je ne vois pas pourquoi je vous frapperais...

Elle aurait dû le voir. Elle aurait dû remarquer qu'il s'était rapproché d'elle au point de flatter le flanc et le chanfrein de la jument, au point, maintenant, de tenir sa bride. Trop proche, hurlait un vieil instinct dans son esprit, bien trop proche ! Et tu le laisses faire ? Mais tu es stupide ! Pas armé, pas armé, qu'est-ce que tu en sais ? Tu as bien un poignard dans ta botte, pourquoi pas lui, hein ?

Et il tient la tête du cheval. Il limite donc ses mouvements. Une seule solution, a priori, prendre son mal en patience. Et maudire en silence, une fois n'est pas coutume, le tempérament plutôt placide de la monture...

La voix de Sindanarie rompt finalement le silence qu'elle a laissé s'installer.


Je vous remercie. Elle s'appelle Vengeance.

Allez, cavalière, il est temps de te bouger... Poliment, cela va sans dire. Doucement, elle tire sur la bride en donnant un coup de talon imperceptible à la jument. Signal qu'elle devrait interpréter, si elle réagit comme d'habitude, en reculant. Plus qu'à annoncer la reprise de la route...

Prenant un ton aussi badin que celui du géant qui tient sa jument et la flatte tranquillement, elle reprend donc :


Ce n'est pas que votre compagnie m'indispose, Messire, mais je dois être loin d'ici au lever du jour... Permettez que je reprenne ma route.

Le ton est soudain plus ferme, plus déterminé. Les émeraudes fichées dans l'azur ne le démentent en rien. La solution à cette rencontre est simple...
_________________
Eloa.
[entre bourganeuf et Limoges...]

Elle venait enfin de comprendre , du haut de ses 5ans, qu'elle venait d'être abandonnée une seconde fois...Deux personnes en qui elle avait confiance, qu'elle aimait très fort, relation qui était devenu superficiel suite aux événements...

Après l'avoir frappée, dépouillée et abandonnée dans ce village, où elle ne connaissait personne, la petite se rappella du passé, lorsqu'elle dormait seule dans les bois... Dans un moment de panique, la petite se mit a écrire à tous ceux qu'elle avait rencontrés puis envoya ces nombreux pigeon à l'aide de Celian, pigeon que lui avait offert Lucky..
Pleins de réponses, pleins de promesses de venir la chercher, mais surtout la réponse de sa marraine Kahhlan, et de Théo, sa "poule zéante" qu'elle adorait.
Elle avait rencontrer une dame acceptant de la laisser dormir chez elle, Eloa lui avais expliqué son histoire , oh non pas depuis le début, mais celle du dernier abandon en question qui ne fit pas attendre la jeune femme à proposer hospitalité à la gamine..

Malgré l'accueil chaleureux de la jeune femme chez elle, c'est le lendemain , en laissant un morceau de parchemin gribouillé sur lequel expliquait à la jeune femme qu'elle ne voulait pas l'ennuyer et qu'elle partait ce soir, seule, pour Limoges....


[Limoges...]

C'est transie de froid que la petite fille de 5ans arriva dans la Limoges. Il faisais encore nuit, la petite tremblotait, épuisée de ce si long voyage. Ne sachant où dormir cette nuit la, elle n'avait d'autres endroits que de dormir en taverne..

Le lendemain, une silhouette, était venue réveiller l'enfant encore endormie, silhouette que la gamine connaissait, il s'agissait de Lamiss, l'amie de Tiobbi..Eloa était enfin heureuse de revoir quelqu'un qui lui était familier...Elle lui expliqua sa mésaventure,
l'attente ici même de sa marraine Kahhlan..La jeune fille voyait dans le regard de celle qu'elle appelait "madame serpent" un regard apaisant et de soulagement...


[Quelques jours plus tard...]


C'est après plusieurs jours qu'enfin Eloa et sa marraine qu'elle attendait, Kahhlan, purent se serrer dans leur bras l'une de l'autre...La petite se sentait bien , se sachant dans les bras de quelqu'un qui l'aimait, du moins elle le souhaitait de tout son coeur.

Tout ces évenements avaient contribué à decontracter la petite lorsque qu'un problème supplementaire vient s'ajouter à l'histoire : son autre marraine Lilie, Lamiss et Kahhlan voulait toutes les trois emmener Eloa avec elle afin de la proteger..
Interrogatoires, voila à quoi ce résumaient les moments que passait Eloa en taverne, non sans un certain agacement à la longue..

Mais sa marraine et son compagnon, Theo, le comprient bien vite et c'est pour cela qu'il lui fallait lui faire changer ses idées, laisser tout ça de côté. Une dame, Sinda, qu'elle avait rencontré la veille devait venir la chercher et l'emmener, et plus tard sur la route retrouver Kahhlan et Theo...

Ce n'est pas sans une certaine inquiétude que la petite se laissa mener par cette dame qu'elle n'avais rencontrer que quelque instants la veille, en taverne.Quelques mots rassurants, bisouilles de sa marraine et de sa poule et la chevauchée commença..


[Sur les routes...]

La petite, épuisée par tous les évènements, s'endormit sur l'animal, non sans une certaine difficulté liée aux balancements provoqués par le pas de la jument. Rien ne la réveilla de tout le trajet.

C'est plus tard dans la nuit que la voix d'un homme viendras la reveiller , une voix que la gamine ne connaissait pas, et qu'elle tentait en vain de chercher dans sa tête.
Cette voix ne la rassurait pas, et de ce fait , la gamine ne voulais pas montrer qu'elle était réveillée et se contenta d'écouter la discussion, resserrant discrètement la cape contre elle , montrant ainsi à Sinda qu'elle était réveillée...

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*amalinea*
Dodo, l'enfant do...

Néa dormait confortablement lové dans la chaleur des bras d'un soldat défroqué. La vie des chemins les menaient au hasards des détours vers un cap que seul le géant blond semblait s'entêter à garder. En rêve ou éveillée, Néa pensait de plus en plus souvent à sa carmine. Un sentiment d'urgence lui hurlait qu'il était plus que temps qu'elle aille retrouver la gamine avant que celle ci ne s'invente de nouvelles bêtises et y laisse une fois encore un bout de sa carcasse. L'onirisme lui sussure milles et uns tourments qui froncent les sourcils de La souris et rendent sa moue boudeuse.
Mais la main et les chuchotements de Milo la ramène au monde réel.
Paupieers qui papillonnent un instant, le temps d'acclimater la vue et l'ouïe aux modes nocturnes. Braies et chemise enfilées et à la hâte, épée en main, elle laisse le blond en tête d'affiche mener la danse d'une valse dont elle commence à maitriser les pas à la perfection.
C'est que l'expérience commence à souder le groupe, que les mots n'ont plus besoin d'être prononcés. Chacun connait son rôle, les pas et cette nuit Milo mène la danse.
Discrètement, Néa se faufile derrière la proie du jour, ombre parmi les ombres, prend place en milieu de route coupant ainsi toute possibilité de retraite. Négligemment, la pointe de l'épée prend place entre ses deux pieds nus bien campés dans la poussière du chemin. Position anodine, presque nonchalante, épaules détendues, mains souple sur la garde sans ornement, sourire leger aux levres. silencieuse, Néa ne dira pas un mots mais jouera sa partition selon le rythme imposé par le Géant blond.



{hrp : Petit passage éclair en remerciement à nos "victimes" de jouer cet épisode. Je ne pourrai plus poster à partir de demain, et laisse donc LJD Milo faire agir Néa à sa guise. Bon jeux à vous)
Milo
Perdu, il l'est. Trois jours à tourner en rond dans cet enchevêtrement de ronces, de racines, de troncs abattus, de souches pourries. A soupirer en entendant les grognements des uns, les râleries des autres, la lassitude se posant au fil des jours sur les visages. Lui-même en est atteint. Impatient qu'il est d'honorer enfin sa promesse, de revoir cette Emeraude blonde qui lui manque cruellement. Ses récits, son penchant pour l'alcool et ses réparties qui écorchent plus sûrement que la meilleure des lames.

Une noble sans en être. Une femme qui pourra peut-être l'éclairer sur les récents événements, les changements survenus. Sa lassitude, son ennui, son détachement. L'impression qu'il pourrait crever sans que cela l'inquiète. Il comptait énormément sur cette blonde. Sinon pour l'aider, au moins l'apaiser.

Un léger mouvement du cheval le tire de ses pensées et le fait reporter son attention sur la cavalière. Mouvement qui voit sa dextre raffermir sa prise sur la bride. Et éclat de rire qui sort du torse puissant, alors qu'elle souhaite partir. Ho bien sûr, elle partira. Mais pas comme ça. Azurs amusées qui prennent note du déplacement de la plante verte, calée derrière la licorneuse, coupant ainsi tout moyen de retraite. C'est que la route est peu large, et que forcer le passage ne se fera pas sans dégâts, d'un côté comme de l'autre.


- Malheureusement, Dame, cela ne va pas être possible. Coup d'oeil jeté en arrière. Voyez, c'est que j'ai une amie qui a eu la malchance de rencontrer des brigands sur cette route... Et elle réclame le nom que porte si fièrement votre jument.

Haussement d'épaules du géant, il continue de parler sur le ton de la conversation, ayant noté la voix ferme et résolue de la jeune femme. Ho, bien sûr, elle pourrait le tuer. Mais elle risquerait sa vie, et plus encore, celle de l'enfant. Et le fait qu'il n'ai pas encore trépassé prouve que la cavalière tiens à éviter le combat. Du moins pour le moment.

- Comprenez aussi ma position fort délicate, tout comme la vôtre. Elle réclame un tribut, vous avez sûrement de quoi la satisfaire... Nourriture, argent, tissus... Sourire moqueur, il tapote la garde de la lame. Et j'ai l'affront de croire que le roi ne laisse point ses soldats dans le besoin...

Rapide coup d'oeil jeté à la plante verte, s'amusant intérieurement de la voir si bien ancrée dans le sol. Visiblement, les racines ont fait leur office et les feuilles n'attendent qu'un signe de sa part pour se dresser fièrement.

- Et comme je suis sûr que vous voulez autant que moi éviter les effusions de sang, tout cela se fera dans le calme et la courtoisie, n'est ce pas ? Azurs ancrées dans les Emeraudes, il fait mine une fois de plus de prendre un ton confident. Ce serait dommage qu'il arrive quelque chose à cet enfant innocent, ne croyez vous pas ?

Fixant toujours la cavalière, il attend simplement que la jeune femme fasse ce qu'il attend d'elle. Espérant qu'elle lui obéisse sans faire d'esclandre. Car malgré les apparences, plusieurs vies sont en jeu. Dont deux importantes. Celle de l'enfant caché sous les replis de la cape, et celle de celui à l'abri au coeur des Onyx dont il ne pouvait se passer. Malgré ce que la femme pouvait penser.
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