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[RP] Cortège royal, l'étape poitevine - L'attaque du Roy

Armoria
A Niort, le lendemain de l'attaque

Les sabots de son cheval faisaient rouler le tonnerre dans les rues étroites. De temps à autre, dans la trouée d'une venelle, apparaissait le donjon, but de sa course. Parfois, des gens, surpris d'entendre arriver un cheval lancé en pleine course dans des zones passantes, se plaquaient aux murs. Tout d'abord, elle n'y prit pas garde, prise toute entière dans le brouillard rouge de la colère. Colère qui ne serait apaisée que par un sacrifice, comme les païens offraient un coeur de vierge à une terrible idole.

Et de la terrible idole païenne, elle avait un peu l'aspect, avec ses longs cheveux en bataille qui volaient derrière elle, et la poussière des chemins parcourus dans la longue journée de la veille qui avait maculé son visage, mettant en relief la rage qui faisait briller ses yeux.

La panique des habitants finit par atteindre ses perceptions... Elle calma l'allure de sa monture, songeant que le moment était mal choisi pour blesser quelqu'un sous ses sabots. L'on aurait trop vite fait de dire que la Couronne voulait se venger sur le peuple de l'acte... De qui ? Icie, seule ? Sur l'ordre du Comte ?

Une surprise pour votre arrivée à Poitiers...

Une surprise pour votre arrivée à Poitiers...

Une surprise pour votre arrivée à Poitiers...


Que le sans-nom te touche de son doigt, Faooeit, murmurait-elle entre ses dents.

Le donjon fut enfin en vue. Elle sauta à terre, pour aussitôt se plier en deux. Encore une déchirure en ses entrailles... Elle s'appuya contre le flanc de sa monture le temps de reprendre son souffle. A peine remise - et si peu - elle se présenta aux gardes.


Armoria de Mortain, je veux voir mon Roy et beau-père, fit-elle d'une voix qui ne souffrait aucune contradiction. Et ne venez point me dire que ma mise n'est guère celle d'une Princesse, hein. Si je suis dans cet état, c'est pour avoir tenté de rattraper les agresseurs de Sa Majesté. Quant à mon scel, il a accompagné la lettre demandant la mise en garde à vue de votre Comte, et de la Comtesse Icie, dont le bras a frappé le Roy.
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[Je vous ai envoyé une lettre RP ? Vous pouvez l'utiliser. Membre du fan-club "boisé forever"]
Baillant
[Poitiers, le 3 Décembre 1456]

Le Vicomte qui avait rejoint quelques jours auparavant le cortège à La Rochelle, arriva tôt ce matin là aux murailles de Poitiers. Sur la route, rien à signalé, il n'avait croisé personne, ni même un membre de l'escorte. Ceci ne l'avait pas vraiment dérangé outre mesure étant donné le mépris qu'il pouvait éprouver pour certaines de ces personnes accompagnant le Roy et la Princesse.

Au petit matin, Baillant fit son entrée dans la capitale poitevine. Son emploi du temps était bien ficelé : faire nourrir et se reposer son cheval, aller en Taverne Municipale, et se divertir un peu. En traversant la ville en direction des écuries, le Baron de Mauléon ne vit nul part le carrosse royal et les chevaux des membres de sa garde rapprochée.
Ce détail ne suffit pas à inquiéter et perturber les plans du Vicomte. Une fois son cheval déposé il prit donc la direction de la Taverne où il retrouva Dame MarieAlice avec qui il discuta un moment, se moquant quelque peu de l'escorte Royale qui semblait une nouvelle fois avoir perdu le Roy dans la campagne. Quand tout à coup celle ci partit en coup de vent après réception d'une missive.

Perplexe, Baillant attendit quelques minutes avant de voir entrer Dame Nébisa. Cette compagnie toujours aussi agréable fit rappeler à Baillant qu'il était bien mieux seul sur les chemins... Après quelques menaces de la dame envers ceux qui lèveraient les armes contre le Roy, celle ci s'en alla, laissant le Baron amusé par cette Dame qui se donnait parfois un air d'animal hargneux...

Ce n'est que quelques temps plus tard qu'il apprit l'attaque du Roy. Baillant n'y croyait pas, le Comte aurait vraiment pu donné l'ordre d'attaquer le Roy ? Certes Faooeit pouvait parfois être atteint d'un brin de démance depuis cette "victoire" en Anjou, mais tout de même... Il fallait attendre, pas de conclusions hâtive.
Le Vicomte réfléchit longuement à ce qu'il devait faire, attendre à Poitiers ? Rentrer à Thouars ? Non, une idée lui vint à l'esprit. Quoiqu'il puisse arriver dans un futur proche, il n'était pas digne du Poitou de donner l'impression de s'être attaqué au Roy de la sorte... et la princesse ? Lui était il arrivé quelque chose ? Ou se trouvait elle ?

Sans plus attendre, le Baron prit une plume et rédigeât une missive qu'il fit porté par un coursier sur les chemins entre Poitiers et Niort. La réponse se présenta au Vicomte quelque temps plus tard. La décision était donc prise, Baillant rejoindrait Niort. Les troupes Royales seraient peut être ses ennemis si demain ils s'en prenaient aux terres poitevines, mais pour l'heure il ne pouvait concevoir de laisser la Princesse, le Roy et sa garde rapprochée sans autre soutien pour traverser les terres poitevines.

Une dernière petite visite en Taverne où il retrouva nombre de gens de l'escorte royale s'agitant comme des puces malgré leur impossibilité d'agir de quelque façon que ce soit. Ceci suffit à redonner bonne humeur au Vicomte qui ne pouvait s'empêcher de railler cette attitude.

Enfin la nuit tombait sur la ville, il était temps d'aller chercher son cheval et de faire la route inverse. Une fois sa monture récupérée, le Vicomte sortit par la porte nord de la ville, s'éloignant assez pour ne pas être vu lorsqu'il ferait demi tour en direction du sud ouest.
La route était calme, il ne croisa pas d'armée, pas de brigands rien si ce n'est quelques hiboux lui tenant compagnie. La route passait vite, son cheval commençait à la connaitre et il semblait pressé d'arrivé.

Soudain le hululements des hiboux s'arrêta. Le Vicomte tira sur les brides de son cheval...


Ohhhhhhh... doucement... voila..

Le cheval avait ralenti l'allure pour ne plus avancé qu'à pas si lent qu'on aurait dit qu'il décomposait chaque mouvement de ses sabots. Le Baron sortit son épée, le calme soudain de la forêt n'était pas naturel. A l'affut du moindre mouvement, il continuait d'avancer, l'épée prête à servir quant il aperçut une torche au loin.
Descendant de scelle, le Vicomte se rapprocha tenant son cheval par la bride. Sans prêter attention, un des sabots de son cheval fit craquer une branche à proximité du petit groupe.
Un homme se détacha du groupe et s'approcha de l'endroit où il entendit un bruit. L'homme cria


- Halte, qui va là ?! Montrez vous !

La torche que portait l'homme permit au Vicomte de reconnaitre les couleurs de la garde Royale.

Citation:
Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé un groupe composé de Armoria de Erikdejosseliniere de Damisella et de Sebonemo


Baillant remit alors son épée dans le fourreau et sortit des feuillages avant de s'adresser à l'homme.

- Je suis Baillant de Mauléon, Vicomte de Pons, Baron de Mauléon, vassal de sa Grandeur Faooeit de Surgères, Comte du Poitou.

A cet instant, Baillant se rendit compte que ce n'était peut être pas la meilleur façon de se présenter étant donné les circonstances... Le garde en face avait déjà posé la main sur le pommeau de son épée prêt à attaquer, le Vicomte reprit alors.

- Je fais route vers Niort dans l'espoir d'y retrouver la Princesse.

- Qui vous dis que la Princesse acceptera de vous recevoir ? et que lui voulez vous ?

- Ceci, Messire, ne regarde que moi et la Princesse. Ecoutez, je dois rejoindre Niort au plus rapidement, je puis vous suivre si vous y allez le cas contraire libérez le passage !

- Non, suivez nous Messire, nous accompagnons la princesse à Niort.

- Bien, en ce cas je vous suis, je parlerai à son Altesse une fois à Niort, je ne crois pas que soit le bon moment pour m'entretenir avec.


Le Vicomte remonta à cheval et suivit le petit groupe, tout en restant en arrière, jusqu'au levé du jour où ils arrivèrent aux portes de Niort.
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Faooeit
[Dans le château comtal, à Poitiers]

Sonate était la première à donner les premiers conseils... Faooeit l'écoutait, attentivement... Puis son visage devenait plus assuré, il prenait son souffle, et et disait d'un ton sec aux personnes présentes:
Bien, je vous remercie. Dame Sonate, veuillez écrire aux gens de la prévôté de mettre la comtesse Icie en état arrestation et amenez-la dans nos geôles... On la fera ressortir lors du châtiment public. Quant aux soldats, dites-leur de défendre le château et d'empêcher les troupes royales d'attaquer. Le seigneur Yuan peut vous aider pour cette tâche, puisqu'il a déjà dirigé la prévôté.
Puis il se retournait vers sa femme:
Comtesse, pourriez-vous, même si c'est en avance, rédiger une lettre pour les gens de Paris pour les rassurer, et que la comtesse Icie, en tant que ma vassale, sera justement châtiée pour sa faute, tel que mon devoir l'exige.
Puis il glissait à Sonate avec plus de discrétion:
En plus, cette situation pourrait bien nous permettre de nettoyer le Poitou des royalistes que nous avons en nos terres...
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Lady
[Dans le château comtal, à Poitiers]

Les joues un peu pâle, Lady suivait avec attention les propos tenus par les conseillers de son époux. La situation était délicate, la voilà désormais on ne peut plus épineuse...
Le son de sa plume grattant le parchemin souligne d'irritante façon l'état d'esprit de la Comtesse: les nerfs ont pris le relais dans la fatigue.

Elle lève à peine les yeux lorsque son Comte lui demande la rédaction d'une lettre.
Elle se contente d'hocher la tête en prenant note de la teneur attendue de la fameuse missive.


Bien, je m'y attèle dès la fin de la réunion.
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Altea
Poitier avant de repartir en direction de Niort :

Du bruit, voila qu’elle avait entendu du bruit, et qui l’avait fait sursauté.
Le soulagement à la vue de Nebisa et de lune qu’elle avait accompagné depuis sont départ des terres du Lyonnais Dauphiné.
Oui, point de brigand prêt à leur voler monture, tout allais donc pour le mieux.
Si ce n’était qu’elles avaient été un peut vite et qu’un groupe n’avait réussi à les rejoindre avant la nuit.
Le Roy, la princesse, et d’autre n’était toujours point arrivé, et voila que Nebisa voulait partir à leur rencontre. Les retrouver dans l’état dans lequel elle se trouvait !
Cela n’était point pensable, et puis, elle savait qu’elle pourrait servir également à de plus sombre travaux. Tout ou presque avait pu arriver au groupe qui n’était encore parvenu en la ville de Poitier.
Le pire rassemblant les morts, le meilleur les ayant perdus sur la route à chanter quelques ritournelles afin de se réchauffer autour d’un feu ou dans une masure accueilli par quelques paysans.
Elle suivrait donc Nebisa et Lune sur le chemin, espérant retrouver le groupe perdu dans le meilleur état possible.

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Sonate
[Castel de Poitiers, salle du trône]

L’intendante des terres du comte Faooeit voyait le visage de son maître redevenir assuré, les sourcils froncés, comme quand il devait prendre une décision. Les yeux sous la voûte de cette arcane reprenait petit à petit connaissance du monde, connaissance de l’instant. Et lorsque le comte se mit à parler, Sonate soupira de soulagement d’entendre la voix grave, pénétrante et froide de ce grand prince.

Le jugement était rendu…un petit mot glissé discrètement à l’oreille de la belle aux yeux vert provoquèrent chez elle un sourire tendre envers le comte. Un sourire, illumination de l’âme, qui voulait dire bien plus que toutes le grande tournure rhétorique, les grands et beaux discours.

Au mépris de la bienscéance, elle se dirrigea de par derrière de l’imposant bureau du comte, où attendait sagement une pile de vélins attachés ensemble par une ficelle rouge vive, et une plume d’oie, longue et fine qui portait à son extrémité basse un entrecerclement d’or sur lequel était gravé les armes du Poitou. Elle s’en saisit, avec l’impression de faire un blasphème…cette plume avait écrit temps de texte, mis sur papier tant de décisions importantes. Mais elle n’eut cette acquis de conscience que par politesse, le comte lui pardonnerait son audace.


Elle tira délicatement un des parchemin de la pile et y coucha ces quelques mots.

    De nous, Sonate Tolomei, conseillère de Son infinie Grandeur le comte du Poitou
    A vous, gens d’armes et de prévôté,garants de la stabilité et du bon rendu de la justice.

    Au vue des faits dont la gravité est à ce jours inégalée en Poitou, par la demande de son infinie grandeur Faooeit, vous demandons de poster dans toutes vos villes un avis de recherches concernant Sa grandeur Icie la régicide disant qu’elle a faillit a ses devoirs de vassal de France en portant préjudice au Roi et au grand comté aristotélicien qu’est le Poitou.

    Son acte, fusse-t-il inconscient, est impardonnable et risque d’amener en Poitou des armées étrangères qui réduirait au néant notre prestige.

    En cela, nous sommons à chacun des agents de nos services qui apercevrait la comtesse Icie de l’arrêter et de la mettre en geôle le plus vite possible, de nous en avertir afin que nous puissions mettre au fait Son infinie grandeur.

    Nous vous demandons d’agir avec délicatesse face à la comtesse qui fut tout de même, pour le Poitou, une dame de talent et de la traité avec les quelques honneurs que lui permettent son rang.

    Et pour qu’aucun ne mette en cause le présent épître, dont l’importance est capital, Son infinie grandeur le gratifie de son seing.



Sonate ne prenait qu’a peine le temps de se relire, sûrement l’épître était-il plein de fautes, mais avait-elle le temps de recommencer sa lettre pour en enlever les bavures ? Non, et elle embraya sur celle aux armées.

    De nous, Sonate Tolomei, conseillère de Son infinie Grandeur le comte du Poitou
    A vous, gens d’armes et d’armé garant de la stabilité militaire et de la sécurité de notre comté.

    Au vue des faits dont la gravité est à ce jours inégalée en Poitou, par la demande de son infinie grandeur Faooeit...



La suite ne différait en rien, Sonate ne pensait pas le temps venu de faire de la littérature. Elle se releva, présenta au comte les deux vélin.

-Votre Infinie Grandeur…votre scel.

Le comte prit d’un pas viril la direction de son bureau et apposa de sa véracités les missives.

-Permettez, je me retire, je dois porter ses directives à deux institutions comtales.

Les vélins bien tenus dans ses main fines et longues, elle s’éclipsa, laissant le comte avec le reste du conseil pour quelques temps. Un couloir qui menait a un étage…Sonate avait le pas rapide et saccadé.

-Qu’on m’amène deux créanciers de toute urgence ! Cria-t-elle tandis qu’elle descendait l’escalier de bois qui menait à une sorte de grande salle où flânait souvent les saprophyte de la cour de Poitiers.

On amena devant elle deux jeunes hommes, vêtu bourgeoisement, qui semblaient penser l'instant de montrer leurs bravoure venu.

-Toi, quel est ton nom ?

Elle avait parlé d’un voix douce au plus vieux, seize an peut-être. Ce qui ne faisait avec Sonate que trois ans de difference.

-Antoine madame.

Le garçons avait des yeux bleu fin et une chevelure blonde sale…des dents de devant légèrement de travers et un regard suppliant, celui qui fait fondre chaque femmes.

-Et bien, Antoine, prends ceci. Elle lui tendit la missive. Et chevauche vers le siège de l’ost poitevin. Donne ceci au plus haut dignitaire que tu y rencontrera, dis que c’est Son Infinie grandeur qui ordonne.

Antoine resta coi, planté devant Sonate.

-Qu’attends tu ? Files !

Il obtempéra, et l’intendante se tourna vers le deuxième jeune homme…quatorze ans pour sa part. Elle lui tendit le second vélin.

-Fait de même, mais porte ceci au siège de la prévôté qui se trouve dans ce château même.

Le second jeune homme suivit derechef les directives de Sonate. Quelque peu satisfaite, elle décida de remonter auprès du comte. Ses pas résonnait sur le bois de l’escalier qui lui semblait trop haut, trop long. Et cela lui laissa un sentiment de fatigue lorsqu’elle se trouvai en haut, regardant froidement la porte du fond qui menait au bureau de son infinie grandeur. La pas moins assuré qu’à l’allez, elle fit la traversé du couloir et toqua légèrement à la porte. Ne prenant pas la peine d’ecouter si l’on l'avait permise d’entrer, elle poussa delicatement la porte. Là, le comte et ses conseillers demeuraient.

- Tendre comte, j’ai fais porter les directives aux differentes institutions, il ne nous reste qu’à prier pour qu’elles arrivent à bon ports.
Mackx
Foutre de foutre de foutre de foutre ! Il ne savait pas si c'était de circonstance mais Alcalnn n'étant pas là, il fallait bien le remplacer.

Non, c'était sur, prédire pire n'était pas aisé ... Une des personnes qu'il pensait être royaliste dans ce Poitou de fous venait d'attaquer le Roy ! Autant dire que le cerveau du D'Alesme fonctionnait le plus rapidement possible ... sans trouver la solution.

Il était arrivé à Poitiers, entier, le matin même et avait rejoint l'escorte. Là, il avait pu apprendre de nouvelles nouvelles sur l'agression du Roy : il avait été blessé par l'armée d'Icie.
Bon, l'heure était au regroupement pour les membres des OR. Mais n'allaient-ils pas en faire trop ? Et si ce n'était qu'une erreur due à l'obscurité ? Et si c'était une folie due à un seule homme - aidé d'une femme dans ce cas ci -. Et si la réaction était disproportionnelle à l'action ?

...

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Chuichian
[Poitiers le 3 Décembre]

L'information confirmée, le prévôt s'était rendu toute affaire cessante à Poitiers. Dès la porte franchi la tension fut palpable. Une étrange atmosphère régnait en la capitale Poitevine. Incompréhension, questions, inquiétude. Qu'avait-il bien put se passer sur le chemin?
Le chateau du Comte du Poitou apparut dans le champs de vision de Chuichian. Arrivé à sa porte il mit pied à terre. Les gardes en faction s'approchèrent de lui en lui barrant le passage. La nervosité ambiante était communicative.

-On ne passe pas!
-Comment ça on ne passse pas? Faites place au prévôt avant que je ne vous envoi patrouiller à la frontière angevine!
Les gardes reconnurent finalement le conseiller et lui dégagèrent le passage, en multipliant les excuses.

Chuichian se précipita dans la salle du trône, et vit le Seigneur de Poiré-sur-Velluire, Dame Letilet, Dame Sonate ainsi que la Comtesse Consort entourant un Comte à la mine grave.Votre Grandeur, dit-il en effectuant la révérence de circonstance, Comtesse, en saluant Lady dont la colère était perceptible, elle habituellement si radieuse et joviale, je suis venu dès que j'ai appris. Que s'est-il passé?
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Lieutenant de la Police de Thouars
Tribun de Thouars du 29 mai au 28 Juillet
Maire de Thouars du 5 Septembre au 5 Décembre
Auteur premier des "Chuichianiseries"
Prévôt des Maréchaux
Yuan
[Chateau de Poitiers]

Sonate avait été la première à tenter de sortir le Comte Faooeit de sa torpeur. Yuan était d’accord avec elle. Il fallait d’abord calmer les esprits en arrêtant la fautive, il ne saurait en être autrement. Reporter l’annonce du changement de régime aussi semblait être plus logique. Mais quand Faooeit donna ses directives, Yuan fronça les sourcils. Il se pencha en avant et glissa quelques mots au Comte.

Mon Comte. Autant j’approuve votre décision concernant la Comtesse Icie, autant celle d’empêcher les troupes royales d’entrer dans le château…

Il lui jeta un regard qui semblait dire « ils le prendront par force même s’ils doivent tuer tous les poitevins qui défendraient le château ».

Est-il sage de vouloir empêcher l’escorte de rentrer dans l’enceinte du château ? Cela fait un moment que vous critiquez la Curia et vous leur aviez promis une « surprise » pour leur arrivée à Poitiers. Pour beaucoup d’entre eux, voila la surprise, l’attaque contre le Roy et pour ceux qui ne croiront tout simplement pas que c’est vous qui avez donné l’ordre, ils affirmeront quand même cela, afin de discréditer le Poitou, sa noblesse, son Comte, ses sujets… Il faut que quelqu‘un aille parlementer avec la GMF pour calmer les esprits des à présent et ne pas laisser le flou de la situation et la désinformation permettre a certaine partie d’en profiter…

Il se redressa et soupira. Comment cela avait-il pu arriver ? Le Poitou allait entrer dans une mauvaise passe et le prochain Conseil aura fort à faire… enfin, sauf si la Curia ne met la main dessus.

Quand a votre proposition de défendre le château mon Comte, laissez moi quelques instants pour me décider. En tant que Secrétaire d’Etat, je ne peux m’occuper de cela…
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Sebonemo
[Niort le lendemain de l'attaque]
Sebonemo avait guetté le passage d'Armoria. il avait entendu l'appel mais il s'était dit qu'il avait mieux à faire.

Lorsqu'il la vit passert, il poussa un juron. A cette allure, elle ne l'avait point vue et surtout elle risquait de blesser quelqu'un à commencer par elle-même.
Sautant sur sa propre monture, il s'élança dans son sillage tentant de la rattraper. Malgré tous ses efforts, il ne put y parvenir, essentiellement parce qu'il faisait attention à la fouyle contrairement à la princesse qui n'avait apparemment d'yeux que pour son objectifs. Serrant les dents, il continua en criant.


PLACE ! PLACE !

Afin d'avertir les badauds de lui céder le passage. Voyant que ces derniers obéissaient promptement, il accéléra le rythme et parvint enfin à rejoindre Armoria au moment ou elle réclamait qu'on la mène auprès du Roy.

Il sauta de sa monture et rejoignit la princesse.


Et bien, j'ai bien cru que je n'arriverait pas à te rejoindre.

Puis s'avisant que le garde n'avait pas encore bougé, il l'apostropha.

Et alors faquin, qu'est-ce que tu attends pour obéir ? Faudra-t'il que je te botte le derrière pour cela ?
Sancie
[Niort, devant le donjon]

Sancie jeta un oeil vers la rue d'ou provenait un bruit de cavalcade

quoi encore ? marmona-t-elle, agacée.

Elle vit une femme arriver en trombe et se laisser tomber de cheval plus qu'en descendre.
Elle fit un pas dans sa direction mais la dame se redressa aussitôt et fonça sur les gardes ordonnant qu'on lui laisse le passage.

Sancie n'eut pas le temps d'intervenir et de se présenter qu'un homme se joint à ce qui semblait être son altesse.

Un des gardes lança un regard en direction du maire pour prendre ses ordres et la jeune femme lui fit signe de laisser le passage sans mot dire.

On a peut etre une chance de finir par avoir des nouvelles maintenant... se dit-elle

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Toujours dire ce que l'on pense, ne jamais penser ce que l'on dit
Champion du Poitou
Icie
[Aux alentours de Poitiers, le campement: peu de temps avant l'attaque, le 2 décembre]

Il est parfois de ces atmosphères qui vous semblent hors du temps. Le jour se levait à peine, les formes avaient encore leur allures fantasmagoriques de la nuit et un brouillard planait à mi chemin entre le sol et les branches épaisses des arbres.

Sous la tente, Icie de Plantagenêt regardait les cartes et différents courriers. Le camp était désert, après tant de rudes batailles, les soldats profitaient d'un repos bien mérité.

Tout juste entendait elle, le gazouillis de Nahysse, pas très loin près du brasero. Icie aimait la sentir proche, vivante, tant sa santé était hésitante. Profitant du calme du campement, un écuyer l'avait amené passer quelques jours près d'elle. Apres tant de longues absences la mère et la petite fille tissaient ce lien invisible, si cher au cœur, que nul ne peut le détruire.

Icie frissonna, elle avait en horreur ces moments où le jour et la nuit se partagent l'espace. Une sorte d'angoisse, d'inquiétude s'imprégnait dans sa chair tant que l'astre du jour n'avait pas conquis le droit d'illuminer le monde.

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Armoria
Donjon de Niort, le 4 décembre

Elle regarda Sebonemo, distraite.

Oh... Je me suis hâtée, fit-elle étourdiment. Les gardes s'étaient enfin décidés à ouvrir, tandis qu'elle mobilisait sa volonté à rester calme.

Mène-moi à mon Roy, mon brave, tu veux ? Et prestement !

Avait-il reçu des ordres ? Vu un signe qui lui avait été fait ? Toujours est-il qu'il fit diligence, les conduisant sans ménagement - ne sachant rien la concernant - jusqu'aux appartements où le Roy avait été amené. Pénétrant dans la chambre avec brusquerie, ce qu'elle n'aurait jamais osé faire en temps normal, elle resta un instant paralysée sur le seuil.

Le Roy, son Roy, était là, alité, ayant manifestement reçu des soins : ce n'était plus le morceau de jupe de sa belle-fille qui pansait son bras, qu'il gardait contre lui, retenu par une bande de tissu. Elle regardait tout cela avec les yeux attentifs d'une fille aimante, et d'une sujette féale tout à la fois. Enfin rassurée, elle retrouva l'usage de ses membres et de la parole, se jetant au pied du lit, et saisissant délicatement la main valide du Roy, la baisant avec dévotion.


Majesté... Doux Christos, vous êtes sauf... Ce geste ne restera point impuni, sachez-le, Sire, mon Roy.

Elle se rendit compte que l'élan qu'elle venait d'avoir était déplacé, et se releva bien vite, non sans rougir.

Pardonnez-moi, Majesté, l'inquiétude me fait manquer au respect qui vous est dû. Je m'en vais veiller à votre sécurité, et à ce que justice soit faite, puisque par chance pour les félons, je n'ai hélas point réussi à leur faire rendre gorge sur le lieu de l'attaque.

Elle s'apprêta à prendre congé, hésita, puis le regarda de nouveau.

J'accepterais mille morts pour avoir été blessée à votre place, Majesté, et je m'en veux terriblement de ma lenteur.

Elle prit cette fois congé sur une révérence qui parvint tant bien que mal à dissimuler les douleurs que son ventre lui faisait subir. Elles étaient allées croissantes depuis cette journée et cette nuit de chevauchée. Quand elle rejoignit Sebonemo dans l'antichambre, elle le chargea de veiller sur le Roy, et de s'enquérir de Philippe-Lévan - pour la rassurer - et de Forrest - pour la servir.

Quant à moi, lui dit-elle, je m'en vais tâcher de me rendre un peu présentable : le Grand Maître de France doit prendre le pas sur moi, quel que soit mon désir de revanche, et je dois faire au plus vite une déclaration... Ce gredin de Faooeit serait capable d'utiliser ceci à son avantage.

Elle serra les poings, et ses yeux étincelèrent de rage.

Surtout s'il a prémédité tout cela, conclut-elle entre ses dents.
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[Je vous ai envoyé une lettre RP ? Vous pouvez l'utiliser. Membre du fan-club "boisé forever"]
Magoo
[color=blue](dans le château, à Poitier)[/color]

Arrivée en trombe depuis la Trémouille, la baronne avait monté quatre à quatre les marches qui conduisaient à la salle du trône. Arrivée près de sa grandeur, elle vit que nombre de ses amis étaient déjà là. Faooeit avait l'air mi livide, mi décidé.
Elle entendit tonner d'une voix de stentor:

Dame Sonate, veuillez écrire aux gens de la prévôté de mettre la comtesse Icie en état arrestation et amenez-la dans nos geôles...

Elle s'arrêtait net. Icie, Icie de Plantagenêt, en état d'arrestation... Tout se brouillait, son devoir de conseil, sa peine, ses ressentiments. La plus royaliste des nobles qui attaquait le roi, elle ne pouvait s'y résoudre. Le destin faisait mal les choses, ce drame arrivait à la date précise d'une annonce incontournable du Poitou envers son seigneur.

Votre grandeur... Mon ami... Vous... Vous faites arrêter Icie?
Je suppose que cette décision est la plus sage pour le comté. Il faudra veiller à ce que l'enquête soit impartiale, je ne puis me résoudre à voir notre plus célèbre diplomate comme sanguinaire vengeresse.
Je ne comprends rien, je suis abasourdie.
Si c'est le cas, qu'elle soit punie...

Hésitation, tension. Magoo scrutait du regard ses amis présents. Seule Sonate semblait avoir de l'appoint, du recul, elle la fixait comme pour attendre une réponse.

On m'a rapporté des versions toutes plus différentes les unes que les autres, mais la conséquence est là, le roy...notre roy, attaqué en nos terres.
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Nahysse_algedor
Poitiers, camps militaire, le 02 Décembre

Poitiers, un matin pas comme un autre...Pourtant, il ressemble à tous les autres. Sombre, humide, froid, l'enfant enveloppée de sa pelisse, près du brasero où parfois viennent se réchauffer les soldats. Elle patiente et joue avec cette poupée qu'elle ne quitte jamais, sa compagnie de petite dernière, souvent alitée, une santé bien trop fragile, un destin sans cesse compromis.
Nahysse, à peine cinq ans est encore sursis, promesse de vie, inattendue, à croire que le ciel hésite encore et regrette de l'avoir accordé à ses parents.
Il fait nuit encore et Nahysse se leve tôt et rechigne à regagner la sécurité des remparts, la maison, sa chambre. Revenue depuis peu du Limousin avec sa nourrice qui la couve, elle veut voir sa mère. Cette femme qu'elle admire, comme une idole lointaine, presque inaccessible. Comme son papa. Pourtant le foyer est aimant, autant que les charges pèsent sur les emplois du temps. Et la guerre perpétuelle...Aussi loin que remontent ses souvenirs, elle a toujours entendu ces récits de batailles, de conflits, la haine tenace sans cesse alimentée avec les voisins. Les vieilles rancunes entre familles de noblesse, comme partout dans le monde et dont les origines sont si lointaines que plus personne ne sauraient dire vraiment qui a tort ou raison ?
Chacun sa version et elle diffère d'un côté de la frontière à l'autre. Deux camps et on se deteste par tradition séculaire, presque innée, méfiance farouche ancrée dans le sang. L'enfant aime cet univers, lourd d'histoire, l'ombrageux héritage et cette ambiance chargée de contes où le méchant prend l'allure du voisin. Le Penthièvre, l'Angevin, le loup garou, le croquemitaine, l'affreux, celui pourrait venir si elle n'est pas sage, si elle rechigne encore à obéir. Si elle sort seule où ne veut pas dormir.

Ha lala les Anzevins c'est que des vilains, on leur mangera la tête et la main, vilain Anzevin t'auras pas ma tête, Alouette.
Ha lala les Anzevins on leur bott'ra encore l'arrière...


Elle vérifie que personne ne peut l'entendre, fouillant les coins sombres. Appréciant comme tout enfant, se faire peur, quitte à n'en plus dormir de la nuit. Parfois elle rève et ils peuplent ses songes, Angevins terribles, ainsi qu'elle les imagine, avec leurs têtes cornues, le pied fourchu crachant du feu, dévorant les petits enfants en grimaçant.

Train!!!

Nahysse a peur de ces monstres sanguinaires qui veulent tous les tuer, même elle, pourtant elle a rien fait. Déjà elle a du mal à rester en vie, chaque jour est un combat de plus, un jour de gagner, une chance de grandir.
Et les vilains Angevins, on raconte aux veillées du chateau familial..On dit tant d'eux, qu'ils sont pire que diables.
Le campement est desert, une tente derrière elle, illuminé de chandelles et une présence assise, penchée sur des cartes, des parchemins...

Elle poursuit son jeu, la poupée danse, environnée de la clarté de ce brasero, un peur d'air pur, vif et froid pour la chétive née.
Accroupie comme elle est, elle ressent dans son petit corps bien avant de voir, la vibration sourde du sol. Leurs sabots martelant la terre gelée de la route, surprise, elle se fige tournant le minois vers ce brouillard qui bientôt laissera apparaître l'equipage et rumeur.
Serrant sa poupée contre elle. Nahysse n'aime pas les voyages, toute petite un monstre de chemin l' a laissé pour morte dans un champs avec sa nourrice, alors qu'elle revenait de cure.
Un monstre avec deux têtes, dix bras, hurlant, les crocs prêt à l'engloutir comme un Angevin Penthièvre pourrait l'être et tel qu'elle le voit elle, souvenirs flous, ressentis, les images vouées à l'oubli inhérent de l'enfance. Reste la terreur, la douleur et le noir.

Le tremblement du sol se fait plus précis, les cavaliers passent, embrumés dans cette soirée d'hiver, l'enfant se leve pour admirer, minuscule, dans ce camps militaire, se fige soudain comme se déchire le voile d'invisibilité...
Les yeux soudain écarquillés devant la vision qui vient de surgir de la poix de cette presqu'aube pas comme les autres, nouveau récit qui va s'écrire, encore une histoire...

L'enfant dévisage le cauchemard qui vient de prendre forme, en queue de procession, ce blason infâme... Celui des ogres! Sur le chemin à quelques mètres. La crampe est immédiate en creux d'entrailles. Elle n'a pas été sage, refusant de rentrer et de se coucher..Elle a chanté aussi peut être qu'il a entendu!
Sans doute est ce pour elle qu'il est là...Qu'ils sont venus pour les tuer tous!

Un cri perçant, enfantin, aigu...Terrorisée, la petite devant cettevision maléfique, ne voit plus rien d'autre, que cette monture énorme, les naseaux fumants. Le diable vient d'apparaître en personne pour elle.

Maman Les Anzevins!! Il vont me manger!

Nahysse, pétrifiée, les nattes hérissées sent à peine une chaleur humide sur ses jambes.
Elle vient de faire pipi sur elle ! Anzevins vilain!

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