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[RP] Cortège royal, l'étape poitevine - L'attaque du Roy

Sinople
[Niort le 4 décembre]

Ses bottes baillaient. Il allait falloir qu'il les fasse réparer, la pluie lui mouillait le pied droit, et lui détrempait le gauche, il allai attraper la mort à ce rythme là, ou perdre ses semelles. Il était bien content d'arriver enfin, la fatigue de ces deux semaines de voyages commençait a se manifester. Même le chien, Fouinot, semblait terne, mais la gale avait entièrement disparue de son poil ! Remplacée par des tiques et des puces, quel réconfort. Sinople passa les portes de Niort, il serait bientôt chez lui ! dès le lendemain il pourrait s'acheter une coquette maison à La Rochelle, il planter des légumes, les cultiver, se reposer, et vivre de travails simples, essayer de s'intègrer a la ville, aidez Malvina et essayer d'en faire une jeune fille correcte... Il aurait une grande et belle maison ! L'or qu'il avait récupèré a Vendomes le lui permettrait ! Et il serait heureux ! Peut-être trouverait-il femme, mais se connaissant, il doutait d'avoir assez de charmes pour conquérir qui que se soit. Au moins il aurait le chien !

Sinople fut intrigué par Niort. La semaine passée il n'y avait pas autant de monde. Et il lui semblait que des gens tres enrubannés étaient dans les rues, il y régnait comme une agitation fébrile, une tension anormale. Barf ! Chaque ville a son ambiance, et sans doute était-ce là celle de Niort, il n'y était passé que tres brièvement la semaine dernière, dans sa hate d'en finir avec ce voyage et cette errance. Mais il y avait beaucoup de gens d'arme aussi... Curieux, jamais il n'avait tel déploiement d'homme depuis qu'il était en Poitou. Certes il n'y avait pas passé beaucoup de temps, mais une telle variété d'écus, de couleurs d'habit était rare et ne pouvait pas être que Poitevine. Une guerre ? ho on l'aurait bien prévenu à la Frontière, et ils ne voyait pas de couleur angevine dans les rues, beaucoup de lys.

Il s'arrêta dans une auberge pour pouvoir manger et boire un peu, son pain de route et sa viande sèchée allait arriver a terme de leur existence, et il lui faudrait refaire ses stocks. Alors qu'il prenait une tisane chaude, la serrant fort dans ses mains pour les réchauffer, il entendit la discussion de la table d'a côté:


- J'avions tout entendu j'ta dis ! Ils avions été attaqué sur l'route ent' 'ci et Poitio ! Que l'Grand l'aurait pris un coup d'bigorne qu'i zy dise ! ca fait tout tintsouin travers l'comta a l'royam !
- C'toi donc pour ço to ste belle monde qui grouillo en l'ville ?
- Dam' oui ! M'nan l'aut a l'cul d'vissé dans les plumes, ils doivent bailler corneilles a attend' qu'ça bouge. ca donne un air to drole a l'ville tio trouve ty pas ?


Sinople s'approcha, aparemment il s'était donc bien passé quelque chose en ville, ou au moins non loin:

Excusez moi, je vous entend parler d'accident, je vois bien que la ville semble un peu étrange, il s'est passé quoi au juste ? Pourquoi il y a tant de soldats dans les rues ?
- V'z'étions pas au courant ? L'roy l'a été attaqué sur l'route en v'nant ici, c'est a lui toutes l'gens qui pramène n'ville.
- Attaqué ? Attaqué par qui ?
- A ço s'toi pas not' affaire mon bon sire, mo l'leur, nous tant qu'on touche t'y pas à na champs, ço gène pas. Et puis c'stoi pas mi ventre qu'o été trifouillé à l'lame, mais celle d'l'roy, c'est pas mi affaires !
- Et le roy est mort ?
- Pour su' qu'non ! L'est l'cul vissé dans l'plume d'sa lit par là ville. L'a été blessé qui s'dit en ville, et qu'maintenant ses gens, pour la venger, vont ty prendre la chateau d'Poitio ! Tant qu'mon champ l'est pas pris et qu'j'avions pas a payer plus de taxes, ils y font c'qui'zy veulent.


Sinople remercia le paysan, vida son bol et sortit entièrement confu. C'était donc ça ? le roy était en ville ? Ou bien était-ce une lubie de ce paysan ? Il ressera la sangle de son bouclier pour qu'il bougea moins sur son dos et il toucha la lame. Celle de son père, celle qu'il avait reçu pour être entré au service de cet homme, le roy. Il défit son ceinturon et regarda la garde en forme de fleur de lys. Dessus était gravée la devise de son père "Ad Majorem Rex Gloriam", clairement copiée sur celle de l'Eglise, mais il savait combien elle comptait pour son père. C'était sans doute en la criant qu'il était tombé, puisqu'on dit qu'il allait pour répondre à la levée du ban royal. Verrait-il celui qui avait été le maitre de la vie de son père, celui qui l'avait guidé, celui pour qui il avait arrêté un comte fêlon (d'après ce que lui en avait dit sa mère), celui pour qui il était mort ? Sinople rattacha l'épée au fourreau vert et continua de marcher, perdu dans ses pensées. A un moment il fut dépassé par une cavalière, il s'écarta, assurément c'était une grande dame a en juger par son port. Mais voilà qu'elle s'arrêtait pour faire une annonce:

Citation:
Niort, le 4 de Décembre 1456,

A tous ceux qui le présent écrit liront ou se feront lire, salut ;

Que soient connues ce jour les choses suivantes :

Hier, entre Niort et Poitiers, le Roy a été attaqué ; l'agresseur a été par nous identifié sous les traits de la Comtesse Icie ;

Demande est partie, de ma main, afin que la Comtesse soit livrée à la justice de la Couronne, et que le Comte Faooeit soit gardé à vue. Nous ne saurions imaginer qu'il s'agisse là d'un acte soutenu par le peuple poitevin, qui n'a à craindre des membres du cortège nul retour de bâton.

Nous savons quelles rumeurs courent, quant à notre volonté de nous emparer de votre château, ou de l'une de vos bonnes villes : il n'en est rien. Intentionnelles ou non, ces rumeurs sont infondées, et de la Couronne, source de droit, ne saurait issoir décision inique.

Au Comte Faooeit, qui depuis toujours dit assumer les actes de ses vassaux, nous demandons de se présenter devant la justice royale. Il sera entendu dans le respect de la Loy.

A la Comtesse Icie, nous demandons de se rendre, faute de quoi son refus serait considéré comme un aveu de culpabilité.

Aux membres des Ordres Royaux et de la garde royale, nous demandons de veiller à ce que règne le calme en les terres poitevines, et à ce que le feu de prairie des rumeurs s'éteignent sous le poids d'un discours raisonné.

Nous ne doutons point que l'honneur commandera au Comte Faooeit de répondre favorablement à la demande qui lui est faite via la présente. De toutes parts, nous parviennent des missives, qui inquiètes, qui vindicatives, et à leurs auteurs, nous souhaitons pouvoir répondre au plus vite "laissons d'abord parler la justice".

Dans l'une de ces missives, l'on m'a suppliée de ne point répandre le sang innocent. A quoi j'ai répondu que le sang innocent avait d'ores et déjà coulé, et que ce sang était celui de notre souverain. En posant des actes sensés, le Conseil du Poitou ainsi que la Couronne parviendront à n'en point faire couler davantage.

Que tous lisent en cette déclaration un appel au calme, et à se défier des bruits que l'on fait courir, que ce soit par oisiveté, pour se dédouaner, ou encore pour tenter d'envenimer une situation qui a déjà frappé tout le monde par sa gravité.

Armoria de Mortain,
Grand Maître de France


Grand Maistre de France... Bon sang ! Jamais il n'aurait cru voir un jour du si Haut monde ! Mais si le roy avait été blessé, la coure et la pairie ne laisserait pas passer un tel affront. Et c'était la noblesse Poitevine qui avait menée l'attaque ? Quoi qu'elle en dise, la répression était assurée... NOn ! Sa vie coquette qu'il souhaitait vivre a La Rochelle, son calme, sa tranquilité ne s'envoleraient pas comme ça ! Il ne le voulait pas ! Cette Dame disait que la paix serait respectée, sa mère ne l'avait trop mis en garde contre les grands qui avaient joués des tours a son père, et si le GMF, alors l'aimait bien, c'était le seul. Sa mère lui disait que son père avait toujours détesté la pairie, et son père d'après ce que lui en avait dit sa mère, était un homme sage, et la pairie il en avait soupé disait-elle. Sous le coup d'une impulsion venue d'il ne savait où, dans la fougue de sa jeunesse, Sinople lança:

Comment croire ce que vous dites ! Le roy est envoyé par Dieu, le régicide est crime si énorme qu'il ne peut être toléré ! Et même si Sa Majestée n'est pas morte, la tentative n'en deumeure pas moins ! Vous dites ne pas vouloir prendre une ville du Poitou, mais déjà le couple comtale est sommé de se rendre a la justice, ils seront donc interdit de gouverner, et ce sont les troupes de l'Ost Royale qui assureront la paix ! Cette paix me semble aux bords de l'annexion ma Dame !

Tout aussitôt qu'il eut fermé la bouche, Sinople sentit qu'il aurait du se taire, faire affront a un Pair n'était pas mieux que de tenter de poignarder le roy. Il se sentit rougir de confusion et de honte, mais trop tard, mal était fait et il lui faudrait assumer jusqu'au bout ses paroles, jusqu'au bout espèrait-il.
Armoria
Niort, le 4 décembre, devant le donjon de Naheu, euh ben de Niort, du coup

Profond silence après sa déclaration. Des regards, pas facile d'y lire. Soupçons, incrédulité, tranquillisation, doutes, surprise ? Tout cela mêlé ? Mortecouille, si personne ne réagissait à ses mots, à quoi bon être venue en place publique, alors ?

Ah... Enfin une réaction, des questions... L'homme n'était pas Poitevin, ayant confondu Icie avec la Comtesse consort. Mais au moins, il se faisait sans doute l'écho de ce qui se murmurait ça et là. Rien que pour le remercier d'être intervenu, le regard qu'elle lui adressa se fit plus doux.


Certes non, mon brave, attenter à la vie du Roy, notre souverain d'essence divine puisque choisi par le Très-Haut pour veiller à nos destinées, ne saurait demeurer impuni. Faut-il pour autant punir toute une province ? Faut-il pour autant penser que les sujets de cette province se tenaient tous, par la pensée et l'approbation, derrière le bras félon qui a frappé ? Non point !

Son regard erra sur quelques visages, ça et là.

Le Comte Faooeit sera entendu, pour être le suzerain de la femme qui a frappé le Roy. Cette femme qui n'est point son épouse, ajouta-t-elle un peu plus bas pour celui qui l'avait interpelée. Cela signifie-t-il qu'il sera mis aux fers, perdant son droit à gouverner ? Nullement. Et il revient tout à la fois aux armées locales, de par leur devoir régulier, qu'aux troupes royales, de par le devoir de protection du Roy envers ses vassaux, d'oeuvrer ensemble à maintenir le calme. Nombreux, trop nombreux sont ceux qui auraient intérêt à ce que la situation dégénère.

La criminelle sera livrée à la justice de la Couronne, qui seule est à même, selon les lois du Royaume, de juger pareil cas. Le Comte sera entendu, comme dit à l'instant.

J'ai des preuves que les Poitevins ont été abreuvés de mensonges concernant la Couronne, ses intentions et ses actes. Il n'est que temps de rétablir la vérité.
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[Je vous ai envoyé une lettre RP ? Vous pouvez l'utiliser. Membre du fan-club "boisé forever"]
Benjamin06
[Poitiers, devant le château avec GO et OR, lendemain de l'agression.]

Trois groupes, donc. Benjamin intégra le premier, celui des grands officiers ; en tant qu'écuyer de la Licorne, il participerait à l'escorte de Legueux et Marie Alice. Et, qui sait, peut-être son expérience de juriste serait-elle utile... Au fond, ce n'est pas ce qui importait : premier secrétaitre d'Etat et Roy d'Armes de France savaient fort bien ce qu'ils avaient à faire, et le Crussol ne serait sans doute d'aucune utilité autre que celle apportée par son épée.

Son épée, insérée dans son fourreau, il la tint fermement d'une main, tout le long du trajet : l'ambiance en ville était calme, et il en ressortait une certaine pesanteur, qui ne laissait augurer rien de bon. Calme avant tempête, moment de répit avant le combat... Benjamin espérait que ces maximes ne s'appliqueraient pas ici : s'il devait y avoir tempête, cela n'augurait rien de bon, pour personne. Surtout dans une ville inconnue. Il avait tâché de s'imprégner du plan fourni par Zalina, lorsqu'il était passé entre ses mains ; mais s'il y avait situation de crise, et donc nécessité de s'organiser en conséquence, il aurait sans doute du mal à se reprérer. Sauf si l'instinct de survie lui remontait chacun des détails du plan, mais c'était peu probable. Et puis, il fallait rester positif, et se dire que tout irait bien : il n'y avait aucune raison que la situation ne dégénère, étant donné qu'ils avançaient lentement, à découvert, et sans animosité aucune, ni signe d'une quelconque volonté de violence.

Ils arrivèrent sans encombre devant le château comtal. Benjamin s'était placé à un peu plus de deux mètres de Marie Alice, légèrement reculé, et sur le côté. Grâce à sa cape, il pouvait dissimuler le fait que sa main fût fermement ancrée au pommeau de son épée, qu'il avait reçue le jour de son intronisation à l'ordre royal. Depuis longtemps déjà. Et il ne s'en était pour l'heure jamais séparée : même dans les combats les plus rudes, il était parvenu à la garder à ses côtés. Elle n'avait pas de nom, mais était devenue une amie. Fidèle compagne de voyage, dont le vicomte ne se servait qu'en cas d'extrême nécessité, mais dont il n'hésitait pas à se servir dans ces cas.

Alors que tous attendent, un espoir traverse son esprit. L'espoir qu'il n'aura pas à s'en servir...

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Sonate
[Chateau de Poitiers : de la salle du Trône au devant des armées parisiennes ]

La lettre venait d’être modifier et la comte dépêchait Sonate de la porter…craignant les invectives de Paris. Et, ce n’était pas de la paranoïa, le conseiller Yuan fit remarquer que des armées royalistes étaient déjà aux portée du château. La situation des plus critique, permit à Sonate de s’éclipser avec la rapidité d’un ivrogne trouvant de quoi faire oraison. Laissant les conseillers et le comte à leurs considérations, il fallait vite trouver quelqu’un à qui remettre la missive…

La Grand maître de France ? Non, elle se trouvait à Niort…dans tout les cas, le dignitaire le plus proche du roi qu’elle rencontrerait. Elle descendait les escaliers de bois et arrivais, tout en s’abandonnant à ses pensés, dans la grande salle ou tout à l’heure, elle avait mandé deux créanciers…

Sans prêter la moindre attention aux gens de cours, et même, sans vraiment se rendre compte du lieu où elle se trouvait, allant, avec un pas entre la marche et la course, machinalement vers les étages du bas afin de rejoindre les portes du château.

Le cheminement de son imagination menait à un Faooeit emprisonné et un Poitou mit sous le joug des parisiens, rattaché au domaine royal et asservit pour ne devenir plus qu’un entité molle dénuée d’audace et de grandeur.

Et comme son jeune âge exacerbant tout ses sentiments, elle avait commencé par aimer cette terre, puis par l’aduler, allant jusqu'à la qualifier de « Plus Grand comte aristotélicien d’Occident », ce qui n’était vrai que dans les rêveries de quelques poitevins ambitieux, mais qui poussait Sonate à faire chacun de ses actes. Sa vie n’était plus celle d’une jeune femme de dix-neuf an, qui se contente d’aimé et d’être aimé…non elle vivait Poitou et en dévorait toutes les subtilités. Mais nuls doutes que dans cela, son romantisme typiquement napolitain jouait un grand rôle, et qui si on lui avait dit que son père venait d’Anjou, elle aurait ressentit la même chose et aurait détester le Poitou viscéralement. Le destin là, n’avait tenu qu’en les quelques paroles d’un père adoptif qui confondait le Béarn avec le Poitou… et ce père,le vrai, ce Fitzzchevalerie au grand cœur, ne avait sûrement pas que sa fille, celle issus d’une de ses relations frauduleuse et éphémère, se trouvait sur le même royaume que lui, mais mieux, savait-il tout simplement qu’il avait une fille ?

Sonate arriva dans la cours intérieur, le froid de l’hiver pénétrait sa peau et son sang se glaça, devant le calme étonnant que faisait une armées dans la ville. La lourdeur du temps et les cieux emplit de nuage, laissèrent dans la bouche de Sonate un sentiment de mauvais soir, vous savez, celui qu’on ressent lorsque la situation nous échappe entièrement et que l'on craint d’être victime d’un destin qu’on aurait voulut diffèrent.

Dans la cours intérieur se trouvait des gardes, attendant les ordres du comte mais prés à défendre le château si « Paris » se montrait trop véhément. Deux d'entre eux, postés à des allés opposé portaient l’oriflamme aux couleurs du Poitou. Sonate, toujours la missive à la main, l’ayant même quelques peu chiffonnée sous l’angoisse, s’approcha du plus proche d’elle.


-Hum m’dame, faudrait pas r’ster là…y’a l’armée du roi qui risque de prendre le castel. Vous feriez mieux de rentrer à l’intérieur.

Le soldat à l’oriflamme avait une voix haute et assuré, et, même s’il était enveloppé dans une ces armure reluisantes qui cachent une grande partie du corps, avait le visage plein de compassion.

-Non, il faut que vous me suiviez…nous devons allez négocier avec eux et j’ai besoin qu’on reconnaisse le Poitou.

Le soldat fit la moue.

-J’nais pas encore r’çus les ordres. J’peux pas.

Sonate pointa la missive, cacheter par le comte sous le nez du garde.

-Il le faut, regardez, c’est Son Infinie Grandeur qui l’ordonne.

La voix de la jeune intendante avait déraillé à la fin de sa phrase, et le ton granuleux qu’elle avait prise marquait un certains désespoir. Le factionnaire fit une mouvement de tête qui visait à marquer le dilemme.

-Bon, j’vous suis.

Le visage de Sonate s’illumina et elle gratifia d’un grand sourire le factionnaire. Lui faisant signe de la suivre, elle se remit à courir, suivit avec difficulté par le garde à l’oriflamme dont l’armure alourdissait son corps. Elle arriva donc en première à la grandes portes du château, où elle se fit dévisagé par le gardien, à qui elle jeta un regard froid qui se voulut plus efficace que les petits yeux désespérée qu’elle arborait peu de temps avant.

-Ouvrez la porte. Lança-t-elle d’un ton sec.

Le gardien bougonna, un juron sans doutes, mais Sonate n’y prêta aucune attention, toutes concentré qu’elle était par l’importance de sa mission. Le garde à l’oriflamme l’avait rejoint sans qu’elle ne s’en rende non plus compte. Et n’attendant pas que la porte soit complètement ouverte, elle se faufila à l’extérieur des murs, suivit de prés par son compagnon de fortune, tenant toujours fermement les couleurs du Poitou.

Sonate vit devant elle deux factions…deux factions armées et prêtes à attaquer. Elle se rendit compte de l’inconscience de son actes, si Paris était décidé à fait choir le Poitou, il n’aurait pas de scrupule à la retenir prés d’eux ou à même l’occir.

Elle restait là, bêtement stoïque, impressionnée par tout cet armada, elle qui n’avait jamais combattu ni même tenu une épée entre ses mains. Les armes de France, elles les reconnaissaient. C’est d’abord pour sa vie qu’une goutte de sueur, suintant l’angoisse vint couler le long de son front, puis une seconde, dédié cette fois aux Poitou, aux vallons, aux plaines, aux plage de La Rochelle dont le sable n’a pas d’égale dans la finesse. Des sourire, des visage vinrent aussi la troubler. Qu’allaient-il dont advenir de tout ceux là ?

Le claquement de la porte du castel fermée en toutes hâte vint la réveiller dans ses cauchemars. Le château ne tomberait pas si elle menait à bien sa mission. Elle prit l’allure la plus noble qu’elle pouvait et fit signe au garde de s’avancer.


-Tenez vous derrière moi le plus droit possible…de craignez rien.

Ces mots, elle se les disaient à elles même en réalité, le garde ne souffrait d’aucune peur, ou du moins une infime. Sûrement avait-il fait les guerre d’Anjou et de Bretagne, voir peut-être d’Espagne. Il n’avait de peur que celle que l’on ressent à chaque fois sur un champs de bataille, le cœur battant et la gorge serré.

Ils s’avancèrent….l’oriflamme droit, et Sonate qui tentait de retenir toutes émotions. D’être une reine immobile, celle qu’on pourrait gifler sans que son visage ne change de couleurs. Et lorsqu’elle se trouva à une distance assez proche, mais néanmoins respectable des trois factions, elle s’arrêta, imitée par l’homme à l’oriflamme.

Elle leva la main en signe de pourparlers.
Enguerrand_de_lazare
[Poitiers. Deuxième jour. En route vers le château.]

Consignes aux troupes données. Rapidement, chacun choisit son camp. Certains licorneux décidèrent d'escorter les Grands Officiers, tandis que d'autres, dont lui, prendraient le chemin des remparts comme indiqué sur le plan de Zalina. Un troisième groupe, enfin, avait choisi de rester sur place et organiser le camp, restant à proximité de la porte de Niort. Précaution des plus nécessaire qui leur permettrait, si besoin, de se rendre maitre de ce passage, leur évitant de se trouver prisonniers en la cité.

Rapides consignes passées de l'un à l'autre. Quelques frères et sœurs à ses côtés, ainsi que membres d'autres Gardes et Ordres Royaux.
Les deux groupes se séparèrent alors, chacun allant son chemin.
Pied à terre, marche à pied. Plus sur et plus simple pour se dissimuler dans une ville qui pourrait devenir par trop hostile. Montures laissées en surveillance au campement, sellées, prêtes en cas de besoin urgent.
Avancée précautionneuse le long des remparts Ouest de la capitale poitevine. Longeant les épais murs de pierre, ils surveillaient fenêtres et toits des maisons alignées sur leur senestre.
Du haut des murs, nombreux soldats étaient alignés, sur le qui vive, tenant qui pique, qui arc aux flèches encochées, surveillant d'un air mi étonné mi suspicionneux la troupe avançant en silence.
Le cavalier détestait ces situations là. A tout instant la mort pouvait pleuvoir de part et d'autre, les transperçant brutalement sans possibilité de fuite ni de lutte. Il sentait parmi ses compagnons la même appréhension, la même tension. Il aurait suffit d'une étincelle pour que soudain la fureur se déchaine.

La fureur. Celle couvant en son esprit n'était pas plus faible que celle qui risquait de s'abattre sur eux. Depuis l'annonce de l'attentat contre le Roy, il ne s'était passé un instant sans qu'il ne doive lutter contre celle-ci. Contre Lui. L'Autre qui, rendu assuré par les événements, cherchait par tous moyens possibles à prendre le dessus.
L'âme en lutte intérieure, il avançait de concert parmi ses compagnons, tentant de donner impression d'assurance et de confiance en soi.

Arrivés au croisement avec la rue Cuvier, ils marquèrent courte pause afin d'évaluer les lieux. Quelques attroupements sans grand risque pour leur troupe fortement armée. Badauds pour la plupart, commentant les récents événements. Quelques marchands de rue attirés, comme à leur habitude, par tout rassemblement augurant pour eux profits potentiels.
Une ou deux patrouilles toutefois, restant à distance respectable, afin de ne pas risquer accentuation de la tension.
Le passage semblait sur. Au loin, devant eux se dressait la mairie puis le château comtal.
Nulle troupe armée embusquée dans leur champ de vision. Voilà au moins qui avait de quoi le rassurer.

Un signe de la main.


Compagnons en avant. Deux colonnes de chaque côté de la rue.

Reprise de la progression, longeant la rue de part et d'autre, chacun surveillant les ouvertures du côté opposé. Nombreux volets clos, peu de devantures ouvertes. Rares passants pressant le pas à leur vue. Dans leur dos, les murailles de la ville s'éloignaient. Lentement, ils progressaient plus avant dans la cité, se rapprochant de leur futur, quel qu'il soit.

Enfin, à l'embouchure de la rue, le château fut en vue, tandis que l'autre troupe arrivait également à leur hauteur.
Jonction sans bruit ni paroles. Tous semblaient là et nulle mauvaise rencontre n'avait visiblement ponctué leur propre avancée.
Sa sœur en tête.
Soulagement.
Puis sans pause aucune, avancée tout aussi silencieuse jusqu'aux murs ceinturant la demeure comtale.



(EDIT: oubli précision mode de déplacement 2eme groupe)
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Bannière en réfection
Elliandra
[Poitiers, devant le château avec GO et OR, lendemain de l'agression.]

Un pied dans l'étrier, Elliandra monta en selle. Elle tourna la tête pour voir si ses soeurs l'immitaient puis posa une main sur la garde de son épée avant de tourner les yeux dans la direction château comtal, là ou ils se rendaient.

Chateau dans lequel elle avait parcourut couloirs et bureaux sous les ordres du Comte Faooeït pendant les 4 premiers mois de son règne. Mois fabuleux à vrai dire, d'un travail plaisant à mener avec un dirigeant et des conseillers compétants... Jamais elle n'avait eu autant de plaisir à travailler dans ce château, loin des querelles et des désaccords... Au sein d'un conseil soudé...

Un coup de talon, et Lys se mit en marche pour suivre Marie-Alice. Il lui était hors de question de rester a l'arrière, elle voulait savoir exactement ce qui allait se passer et peut-etre intervenir et apporter son aide. Elle faisait partie d'un Ordre Royal, mais elle était aussi poitevine et des amis se trouvaient derrière les murs du castel.

La route ne fut pas longue. Le temps passe vite lorsque l'on pense. La Dame de Millac scruta chaque fenêtre, chaque mouvement sur les remparts, à la recherche de quelqu'un qu'elle aurait pu connaitre. Mais rien, pas un mouvement, comme si le temps au chateau s'était arrêté. Elliandra se demanda la réaction des conseillers. Avaient-ils décidé de se rendre ou préféreraient-ils revendiquer l'attaque du Roy pour entrer en guerre contre lui et ainsi tenter de faire du Poitou un Comté indépendant au même titre que la Bretagne. Elle espéra que leur décision soit la plus sage qui soit...

Une idée lui vint alors en tête... Et elle chercha des yeux Marie-Alice. C'était elle a qu'il lui fallait parler. Elle l'aperçut en première ligne et tenta de se faufiler avec sa monture. Malheureusement, trop nombreux étaient ceux qui l'entouraient. Une Dame si importante ne pouvait être si facile à atteindre.

Elle attrapa alors un jeune page à pied qui semblait aller dans la direction qu'elle souhaitait.


Eh toi! Tu peux me rendre un service? Je voudrais proposer mon aide à Marie-Alice, dis lui que je suis Elliandra, Dame de Millac, vassale de la Baronne Magoo et également membre de l'Ordre de la Dame Blanche à l'Ecu Vert... S'il lui faut quelqu'un pour aller parler au Comte, je peux alors peut-etre m'en charger, mes relations avec lui ne sont pas mauvaises, il ne refusera pas de m'écouter je pense... N'oublie rien surtout, c'est important.

Le jeune homme acquiesça et repartit au pas de course. La Dame le suivit des yeux et s'assura qu'il allait bien parler à Marie-Alice. Ce fut à ce moment que les portes s'ouvrirent, laissant sortir Sonate...
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E_newton
[Poitiers, devant les portes du Château]

Des remparts, il en avait vu, au gré de ses chevauchées guerrières ou non …
Des soldats, il en avait croisé, tout au long de ses campagnes militaires ou de cette escorte …
Des cités, il en avait conquise, de gré ou de force selon les ordres donnés …
Des châteaux, il en avait annexé, pris ou repris aux ennemis du Royaume …
Des combats, il en avait mené, sur les divers champs de bataille …

Mais jamais il ne s’était retrouvé en une telle situation.
Coincé entre les remparts d’une cité qui pouvait se révéler hostile à tout instant, croisant ça et là des soldats pouvant devenir des ennemis d’une seconde à l’autre, il marchait au milieu des autres Licorneux en direction d’un Château au sein duquel se réfugiait un Comte qu’ils devaient garder à vue …
Quel paradoxe ! D’une simple visite de courtoisie du Roy à l’un de ses vassaux, on se retrouvait à soupçonner une tentative de régicide …

Lorsqu’ils partirent du "camp retranché", Storm, qui était resté attaché avec les autres chevaux, piaffait d’impatience … L’animal devait ressentir la tension qui régnait au sein du groupe qui s’engouffrait déjà à pied dans une des rues longeant les remparts.

Sous leur air apparemment décontracté, chacun veillait à surveiller les faits et gestes de tous ceux qu’ils croisaient.
Chaque recoin, chaque carrefour, chaque créneau, chaque meurtrière, pouvait cacher un ennemi potentiel prêt à cracher un trait d’arbalète ou tout autre projectile mortel …
On ne pouvait s’y tromper, tous les licorneux ainsi rassemblés, formaient un groupe compacte à la livrée uniforme … On aurait presque pu croire qu’ils paradaient … mais dans les têtes de chacun d’eux, l’attention était à son comble … tous les sens aux aguets, chacun savait pouvoir compter sur les autres pour protéger sa propre vie.

Engue en tête du groupe, les menait, comme à l’accoutumée, comme en Bretagne, comme en Orléans …
Tous ceux qui avaient déjà combattu à ses côtés lui accordaient une confiance aveugle.
Chacun savait ce qu’il avait à faire, et rien de ce qui les entourait ne pouvait leur échapper.

Enfin, ils rejoignirent le second groupe dont ils s’étaient séparés quelques instants auparavant.
Déjà, les portes du Château s’entrouvraient … c’était plutôt un signe encourageant … mais à peine cette idée vint-elle à l’esprit d’Ethan, que déjà ces mêmes portes se refermaient sur la femme qui en était sortie accompagnée d’un porte étendard … qui sait ce qu’il pouvait se passer …

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Theclipper01
(2eme jours d'attente à Niort)

Moi , soldat corinthien je vous salue
Je me demande pourquoi nous attendons dans l'ombre et la misere que tout celà s'arrete .
Nous tournons en rond en attendant les ordres des grosses huiles sachant qu'ils n'arrivent que très tard en fin de journée.
Nous ne voyons jamais sa majesté et nous avons les infos avec un tel décalage qu'on se demande si l'on escorte pas un fantome.
Je suis là pour le défendre et le servir mais que fait la basse cour qui l'entoure ?( là je suis mort d'avance )
Je ne suis pas le Roy et je ne suis qu'un simple soldat certes mais pourquoi ne fait on pas état des déboires qui nous arrivent sur notre route pendant que d'autres se pavane dans la luxure et l'opilance ? (opulance*)
Vous allez me dire que personne ne m'a empeché de poster avant mais bon je voulais juste dire qu'on existe malgrés tout.
(Même si dame Naudeas et dame Valéria m'ont soignés ma blessure à la fesse gauche )
Je signale à sa majesté en passant , que je n'ai toujours pas eu mon poster de raymond Barre.
Si vous n'avez pas les matériaux pour allumer le bucher pour Icie je peux fournir des silex en dépannage.

hé oui, Nombre de pirates, pour se faire respecter, et aussi et surtout pour conserver leur notoriété absolue étaient capable de cruauté incroyable et exerçaient des châtiments sadiques.Les témoignages de marins, obligés de manger des blattes, d'avaler leur sang après qu'on leur ait cassé des dents, n'étaient pas rares. Sans compter certains châtiments plus terribles ou les chances de survivre étaient minces :La victime était allongée dans la grande cale, attachée à chaque extrémité de ses membres par des cordes tendues de manière à ce qu'elle décolle du plancher.4 pirates, planche de bois à la main, ne frappaient pas la victime, mais pire encore, frappaient violemment les cordes tendues. Les vibrations parcouraient tout le corps du torturé provoquant des micro-hémorragies internes.Le coupable, attaché à l'extrémité de la grande vergue était laissé tombé brutalement dans l'eau.La bouline ou l'homme devait passer entre une double haie de matelots qui le frappaient avec un morceau de filin.bouline : manoeuvre amarrée à une voile, pour lui faire prendre le vent le mieux possible.Des victimes étaient abandonnées sur une ile déserte... c'est bien connu. Mais ce que beaucoup de gens ignorent, c'est que les pirates avaient pris le soin auparavant de leur mutiler le nez et les oreilles.Le prisonnier, attaché au cabestan, se faisait lyncher à coup de tessons de bouteilles. Des insectes étaient ensuite déposés sur ses plaies...Les lèvres cousues avec une aiguille à voile.Navire brûlé avec les hommes enchaînés à bord. Le capitaine ayant les 4 membres tranchés.
Bref, on rigolait bien , mais bon ... le bucher c'est une variante comme une autre.

A bon entendeur je vous salue
A bientôt

the clipper ( clipouille la fripouille )
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Legueux
[T'Oc t'Oc ! Degun ? Ah Oc ! (T'Oil T'Oil ! Y'a quelqu'un ? Ah oui !]

Le deuxième groupe se joignait au premier, comme à l'exercice. Une discipline rare.
Pendant ce temps un page vint murmurer quelques mots à Marie Alice. Ils échangèrent quelques mots à voix basses. Le roy d'Armes eut un signe d'assentiment à la demande de la Première Secrétaire d'Etat, quelques mots au page qui repartit vers l'arrière.
Peu après,
Poitou se présentait à leur niveau. LeGueux lui dit simplement, indiquant du menton le chateau :

Donà, nous entrerons ensemble là dedans, pas autrement, si l'on doit entrer...

Marie Alice fit avancer son cheval au pas, donnant l'indication du départ. La porte du palais comtal s'ouvrit au même moment, laissant apparaitre deux silhouettes, une aux armes du Poitou derrière une autre.
Bien bien, ils n'auraient pas à héler qui que ce soit.
Les bannières s'écartèrent ralentissant au niveau des trois cavaliers de tête.
L'homme aux armes du Poitou était un soldat, celui qui était devant... Etait une femme. Elle attendait, stoïque, seule, pendant qu'ils approchaient. Elle lève le bras, pour discutailler.

Nul doute que toutes les meurtrières de ce coté du château étaient équipées, mais il fallait leur reconnaitre du courage de rester ainsi.
Si grabuge il y avait, ce seraient les deux premières victimes poitevines, et ils devaient le savoir.

Nul doute non plus qu'elle ait été envoyée pour s'enquérir des raisons de leur venue.

Arrivés à quelques pas d'eux, LeGueux pris la parole.


Adissiatz !

Soi LeGueux d'Alanha, Coms de Gavaudan, Rei d'Armas de França, e Faraud de la Seuna Magestat Lévan Lo Tercen, Rei de França.


Le regard un peu "bovin ahuri" du soldat et celui un peu étonné de la dame lui rappelèrent qu'il était chez les parisi... euh dans le nord, bref en terre d'Oil comme on disait d'habitude. Il reprit donc à l'attention plus particulière de la dame :

Dieu vous garde, Donà,

Je suis LeGueux d'Alanha, Comte du Gévaudan, Roy d'Armes de france et Héraut de Sa Majesté Lévan le Troisième, Roy de France.

Nous venons icelieu sous couvert de la bannière des messagers...
Montre la bannière fleur de lysée surmontée du cry. ...Afin de rencontrer Sa Grandeur Faooeit, Coms de Poitou.

Je présume que vous devinez ce qui provoque notre venue.

Ah ! juste une question, vous ne vous nommez pas Icie de Plantagenêt par hasard ?

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Le grand père était un aigle, le fils un faucon, le petit fils, un vrai.
Azzera
[Poitiers, devant le château avec GO et OR, lendemain de l'agression.]

Trouver sa place parmi les personnes présentes.
Qu'elle est loin la commanderie et ses premiers pas en tant qu'aspirante. La voici maintenant prête!
mhhh... prête à quoi? à donner sa vie pour son Roy, comme elle se plait à le répéter... et bien, s'il fallait le prouver, c'était maintenant ou jamais...

Regards vers sa sœur Elliandra, elle, elle ne semble pas hésiter une seconde... ce n'est pas le cas d'Azzera, sans oser se l'avouer, elle tremble... pour la première fois depuis 16 années, elle sent la peur lui monter aux tripes, oh elle ne le montre pas, mais après s'être mise en selle, ses yeux allaient de gauche à droite, imaginant une arme fatale surgissant de nulle part.

Respiration, inspiration expiration...
Le château n'était pas loin, elle suivait sa sœur sans dire un mot, observant le dialogue avec un page empressé de livrer son message.
Le visage se décontractait peu à peu... retrouvailles avec les licorneux qui avaient pris une rue parallèle.

Respiration, inspiration expiration...
Il ne fallait pas montrer ses émotions. Bien, qu'il en soit ainsi.
Visage fermé, aucune trace de sensation quelconque.


Deux poitevins devant des hommes, et femmes prêts entreprendre le meilleurs... ou répondre au pire...
Ils étaient là pour garder sa grandeur de coms poitevin en garde à vue. Bien, par le Très Haut qu'il en soit ainsi.

Arret de la troupe, main sur la garde de l'épée... on ne sait jamais!



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Il a su envouter ma vie!
Mariealice
[Poitiers - Mékékidi lui.....]

Devant le château, à regarder chaque ouverture - comme si elle pouvait les voir d'ailleurs -, à voir les angles d'attaques possible, à se répéter que tout irait bien.

Les portes s'ouvrirent pour laisser le passage à deux personnes. Un soldat et une jeune femme qui, après quelques instants de flottement leva la main.

Rapide coup d'oeil à Legueux alors qu'un homme s'avançait vers elle et lui glissait quelques mots à l'oreille avant de lui désigner une jeune femme à l'arrière.

Mots murmurés entre le Roy d'Armes et Marie, discussions où on pesait le pour et le contre pour finalement invité Elliandra à les rejoindre.

La Licorneuse se tourna, croisant le regard de Zalina. Voulait-elle, elle aussi, venir avec eux? Ou préférait-elle rester à l'extérieur?

Quelques pas, lentement, et une incompréhension certaine. Haussement de sourcil, froncement de nez. Mais que disait-il? Non parce que s'il comptait parler languedocien, elle n'avait plus qu'à aller faire chercher de Mesdeuzes et son patois poitevin et là.....

Il finit par parler normalement, du moins pour ceux qui l'entouraient, se présentant et finissant par une question dont elle connaissait la réponse.


Je suis Marie Alice Alterac, Premier Secrétaire d'Etat de Sa Majesté. Nous sommes là pour parler et non nous battre.


Plus bas, en se penchant vers son confrère, elle lui murmure que non, elle n'était pas Icie.
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Mysouris
[Poitiers, devant le château avec GO et OR, lendemain de l'agression.]

Montée à cheval ardue. Elle aurait aimé pouvoir dormir, cuvée la vinasse de la veille derrière une tente, ou contre un arbre, mais tout sauf monter à cheval. La tête lui bourdonnait et les cloches qui sonnaient au loin résonnaient dans ses oreilles comme autant de bourdonnements sourds. Elle se sentait pas vraiment bien, mais il allait falloir faire fit de son état et tenter de retrouver sa tête. Elle ne pouvait plus se laisser aller à montrer ce qu'elle pensait vraiment. Elle devait au contraire montrer son dévouement, son regret et redoubler de vigilance sur ses paroles.

Le trajet fut court mais pénible jusqu'au chateau, pourtant cela lui semblait interminable. Enfin de compte, elles arrivèrent, et tandis qu'Elliandra tentait de rejoindre Marie Alice pour une raison inconnue, Azzera semblait vouloir se calmer avant toute chose. Mysouris entendait la respiration lente de sa soeur. Quand à elle, elle descendit de cheval prudemment sans trop d'a-coups pour ne pas accentuer son mal de tête horrible et tenta de trouver quelque remède contre les effets de l'alcool. Soupirs en repensant au vin d'Arabie de Mentaïg autrefois à Sancerre. Ce vin là faisait quelque peu passer les effets du vin tout en ne contenant aucun alcool malgré son nom. Mais la recette s'en était surement allé avec la Dame berrichonne.

Mysouris se secoua, il n'était pas temps de penser au passé, mais il fallait penser au présent. Trouver quelque chose à faire pour ne pas se mettre à ronfler. S'occuper du mieux possible à la tâche qu'on lui donnerait. Et finalement tenter de ne pas penser à ce qu'elle avait dit et aux conséquences qui viendraient au sein de l'ordre.
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Ecuyère Dame Blanche
Elliandra
[Poitiers, devant le château avec GO et OR, lendemain de l'agression.]

Visiblement, le page avait remplit sa mission. Elle vit Montjoy et Marie-Alice échanger quelques mots puis se tourner vers elle avant de lui faire signe. On lui laissa alors la place et elle s'avança pour arriver à la hauteur du Roy d'Armes.

Donà, nous entrerons ensemble là dedans, pas autrement, si l'on doit entrer...

Elliandra opina du chef.

Bien Montjoy.

Elle n'avait pas imaginé les choses ainsi, mais ils savaient surement ce qu'ils faisaient. Le but pour eux n'était pas que cela dégénère et il en allait surement de même pour le Comte. Tout un chacun tenterait certainement de garder son calme et de trouver un arrangement.

La jeune dame lança un regard furtif derrière elle pour voir si ses soeurs n'étaient pas loin. Azzera restait immobile, sans trace d'émotion sur son visage, tandis que Mysouris mettait pied à terre... sans doute encore un peu malade...

Puis Poitou reporta ses yeux verts sur Sonate a qui l'on s'adressait, et repensa à cette conversation au sujet de Icie et de son époux qu'elles avaient eu avant son mariage... et sourit à ce souvenir.

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Sonate
[Poitiers - les négociations]

La Sonate au clair de lune n’attendit que peu de temps avant qu’un homme, richement vêtu d’une cote militaire aux airs nobles, vint au coté de Marie Alice, que la jeune femme avait déjà eu la chance de rencontrer en taverne.

L’homme avait le teint mat, et Sonate était pétrifié sous sa grandeur de taille et l’imposante stature qu’il avait sur son cheval, ses cheveux noirs dénotait un homme du sud…Et lorsque celui-ci se présenta en Occitan, Sonate fut d’abord étonné et finit par sourire, d’un sourire quasi orgueilleux, avec l’expression d’un « Je comprends » tout à fait vaniteux.

Mais, l’intendante était depuis quelques mois ambassadrice pour les province du Languedoc et de l’Armagnac, loin de se douter que le roi d’armes venait de cette premiere région, elle décida de répondre d’abord par les quelques mots d’oc qu’elle connaissait, ceux usuels qu’il lui avait fallu apprendre.


-Bonjorn Senher coms !

Certes, l’accent était horrible, ce mélange de langue napolitaine, de poitevin et de français, mais la phrase, toutes simple fusse-t-elle était comprehensible.

-Et bonsoir votre grandeur. Lança-t-elle, se rappelant de la bienséance à Marie Alice. Je suis Sonate, conseillère de son inf …elle se tût, ce titre n’était pas vraiment nécessaire devant le roi d’arme et la premiere secrétaire, cela risquait même de quelques peu les irriter … Sa Grandeur le comte Faooeit, reprit-elle.

Elle fit un sorte de révérence grâcieuse.

-Vos dire, Grandeur Marie Alice me réconforte, bien que je n’ai jamais crue le roi capable d’attaquer un de ses plus féal vassal.

Le sourire un peu railleur elle embraya.

-Le comte Faooeit ainsi que tout les conseil du Poitou déplore que Sa tout gracieuse Majesté fut attaqué par une de nos plus royaliste poitevine. Nous ne vous cachons pas l’étonnement qui nous pris à l’annonce de cette deplorable...chose.

Elle prenait petit à petit de l’assurance, plus rien n’existait autour d’elle si ce n’est les deux hauts dignitaires, fi du comte, des conseillers et de Poitiers…elle n’avait en tête que les quelques mots qu’elle se devait de prononcé pour rétablir le plus calmement possible la situation.

-Notre priorité est bien sûr de ne pas déclencher d’attaque directes entre Sa majesté et le comte, et l’on m’envoi pour négocier les termes d’une rencontre entre les dignitaire parisiens et ceux de Poitiers, et plus particulièrement le comte, afin de décider des sanctions à prendre contre Icie la regicide.

Elle avait déglutit en disant cela…en fait, tout s’était si vite enchaîné qu’elle n’avait même pas prit la peine de pensé vraiment a cette comtesse pour qui elle avait un respect infinie…mais il était pour elle trop tard de faire demi tour, il fallait continuer et jouer le tout pour le tout.

-Et j’ai pour attester la validité de mes paroles, une missive écrites de la main du comte qui porte son sceau.

Elle ne su d’abord a qui tendre la missive…hésitante elle finit par la garder et la lut a haute voix afin que tout les soldats et surtout les conseillers du roi l’entende.


    A Sa Majesté le Roy de France Lévan III,
    A ses conseillers,

    Son Infinie Grandeur Faooeit de Surgères, Bienveillant Comte du Poitou, est à la fois empli de peine pour l'accident de Sa Majesté, et de colère contre la noble ayant visiblement commis cet acte.

    Le Comté du Poitou n'a en rien prémédité ni commandé cette attaque: si Son Infinie Grandeur émet des doutes sur l'intégrité des conseillers de Sa Majesté, jamais son serment de vassalité n'a été rompu, et surtout, jamais il n'oserait tenter de provoquer la mort de Sa Majesté d'une façon si indigne, si fourbe et si lâche.

    Ainsi, la noble coupable étant vassale du Poitou, elle, subira un châtiment par son seigneur le Comte du Poitou, châtiment sévère pour réparer le crime commis, et public afin que tous sachent ce que risque toute personne tentant une telle faute. La cour royale sera également invitée lors du châtiment, et verra ainsi que la faute a été réparée.

    Son Infinie Grandeur est responsable des actes de ses vassaux, et c'est pour cette raison que c'est uniquement à Son Infinie Grandeur de punir sa vassale. Les officiers royaux pourront arrêter l'infinie Grandeur du Poitou uniquement si le crime de sa vassale n'a pas reçu punition.

    SIG Faooeit de Surgères, Comte du Poitou




Elle attendit quelque temps, reprenant sa respiration après une lecture qui se voulait éloquente.

-Voyez là, le désire d’assumer les actes de ses vassaux comme la toujours fait le comte Faooeit.
Zalina
Poitiers, devant le château – lendemain de l’agression

A défaut du Comte, c’est Sonate qui pointa le bout de son nez, accompagnée d’un porte étendard. Zalina sourit. Heureusement pour la conseillère que les « parisiens », pour reprendre le terme Poitevin, n’avait aucune intention d’attaquer. Elle serait déjà en rondelles.
Le Roy d’armes s’avança en compagnie de Marie Alice et entrepris de se présenter, comme il le faisait souvent. Sauf que là, il y aurait peut être besoin d’un traducteur. Surtout si Sonate, adepte du patois local, si mettait aussi.

Au regard de la Première Secrétaire, Zalina descendit de sa monture et s’avança à pied jusqu’à la porte. Arrivée devant Sonate, elle inclina la tête et prit la parole à son tour.


Bien le bonjour Dame Sonate. Je ne sais si vous vous souvenez de moi.
Zalina, Damoiselle de Colombiers.
Comment se porte son Infinie Grandeur avec tous ces évènements ?


La Licorneuse écouta la lettre du Comte et sourit de plus belle.
Ca, s’il y a bien une chose que l’on ne pouvait reprocher à ce Comte, c’est de faire les choses par derrière. Il dit ce qu’il pense, et fait ce qu’il dit. Même si parfois, Zalina préfèrerait qu’il ne soit pas si carré dans l’accomplissement de ses promesses. Quoi que… peut être parfois… elle en doutait un peu depuis leur dernière conversation. Mais se garda bien de dire à Marie Alice qu’elle n’était plus si sure de la franchise du Comte.


Pardon Dame Sonate, mais… « la noble coupable » aurait elle déjà été jugée ?

Les épaules détendus, la Peste fixa Sonate dans les yeux. Etrangement, elle ne ressentait aucune inquiétude depuis le début de cette affaire. Juste une discussion de plus avec le Comte. Rien de plus. La situation avait pourtant prit un tour unique dans les relations entre la Curia et le Poitou.
La réaction de la conseillère décidera si la vassale, ou « vassale d’apparat », entrera avec les autres dans le château.

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Absente du 23 au 30 décembre
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