Isaure.beaumont
« Lâchez-moi ! Lâchez-moi vous dis-je ! Vous ne savez pas à qui vous avez affaire ! Enfin si
Puisque je viens de vous le dire ! Lâchez-moi ! Ou je vous ferai trancher la tête !!! Que ma chère Champagne en soit témoin ! »
Qui ne put entendre ce jour-là cette voix stridente sélever dans les rues de Limoges. Celle-ci appartenait à une fillette de onze ans aux grands yeux bleus, dont la limpidité contrastait avec sa peau hâlée et ses cheveux de jais. Sa robe de toile,- depuis sa fuite du couvent de Notre-Dame de providence, elle navait pu changer de vêtements -, était passée et boueuse ; ses cheveux défaits et poussiéreux. Qui pourrait croire que la vérité sortait de sa bouche ?
« Me prenez-vous donc pour une ribaude ? »
« - Pour une fille de ribaude, oui ! » grogna le maquignon. Cependant lenfant ne lentendit pas et continua sa scène.
« Ma parole na-t-elle donc aucune valeur pour que vous refusiez de me louer ne serait-ce quun canasson ? Pour lamour de Dieu ! Je vous ai promis le double de la somme si vous me faisiez crédit ! Par pitié ! Prêtez-moi au moins une rosse ! Aussi décharnée soit-elle jen paierai le prix dun vigoureux étalon ! »
Lhomme ne répondit pas et la jeta hors de son commerce et repartit sans un regard pour elle. Lenfant, plus têtue quune bourrique, ne comptait pas en rester là. Il lui fallait coûte que coûte trouver une monture pour rejoindre la Gascogne ! Pour se redonner du courage, la jeune damoiselle sortit un bout de parchemin froissé pour en parcourir une nouvelle fois chaque boucle penchée.
Qui ne put entendre ce jour-là cette voix stridente sélever dans les rues de Limoges. Celle-ci appartenait à une fillette de onze ans aux grands yeux bleus, dont la limpidité contrastait avec sa peau hâlée et ses cheveux de jais. Sa robe de toile,- depuis sa fuite du couvent de Notre-Dame de providence, elle navait pu changer de vêtements -, était passée et boueuse ; ses cheveux défaits et poussiéreux. Qui pourrait croire que la vérité sortait de sa bouche ?
« Me prenez-vous donc pour une ribaude ? »
« - Pour une fille de ribaude, oui ! » grogna le maquignon. Cependant lenfant ne lentendit pas et continua sa scène.
« Ma parole na-t-elle donc aucune valeur pour que vous refusiez de me louer ne serait-ce quun canasson ? Pour lamour de Dieu ! Je vous ai promis le double de la somme si vous me faisiez crédit ! Par pitié ! Prêtez-moi au moins une rosse ! Aussi décharnée soit-elle jen paierai le prix dun vigoureux étalon ! »
Lhomme ne répondit pas et la jeta hors de son commerce et repartit sans un regard pour elle. Lenfant, plus têtue quune bourrique, ne comptait pas en rester là. Il lui fallait coûte que coûte trouver une monture pour rejoindre la Gascogne ! Pour se redonner du courage, la jeune damoiselle sortit un bout de parchemin froissé pour en parcourir une nouvelle fois chaque boucle penchée.
Citation:
A ma tendre filleule,
Nulle violence dans mes mots ne saurait traduire la colère qui m'empreint de vous savoir enfuie seule des soins du couvent auxquels vos frères et moi même avions décidé de vous confier.
Pour une fois que nous étions tombés d'accord !
Mais ma colère ne vient pas du fait de votre départ précipité de ce lieu de recueillement et de foi, non ma colère vient du fait que vous devez être désormais déambulant sur les chemins rouergats, sujets à la guerre la plus ignoble de leur histoire, et ce, seule !
Ainsi donc, vous, jeune demoiselle à l'éducation du monde aussi avancée que l'est votre âge, vous retrouvez proie de vils mercenaires et autres mécréants de basses-fosses.
Je ne peux supporter plus avant de vous savoir en danger, et je vous invite, si vous recevez cette missive à temps de tenter de rejoindre Labrit, en Gascogne où vous trouverez toit sûr et amis de longue date.
J'y serai également, et vous reprendrai avec moi ainsi qu'il aurait du toujours être.
Qu'Aristote veille sur vos pas et votre vie, chacun qui me connait sait qu'elle m'est plus précieuse que la mienne.
Avec tout mon amour,
Votre dévoué parrain,
Valère d'Arezac.
Nulle violence dans mes mots ne saurait traduire la colère qui m'empreint de vous savoir enfuie seule des soins du couvent auxquels vos frères et moi même avions décidé de vous confier.
Pour une fois que nous étions tombés d'accord !
Mais ma colère ne vient pas du fait de votre départ précipité de ce lieu de recueillement et de foi, non ma colère vient du fait que vous devez être désormais déambulant sur les chemins rouergats, sujets à la guerre la plus ignoble de leur histoire, et ce, seule !
Ainsi donc, vous, jeune demoiselle à l'éducation du monde aussi avancée que l'est votre âge, vous retrouvez proie de vils mercenaires et autres mécréants de basses-fosses.
Je ne peux supporter plus avant de vous savoir en danger, et je vous invite, si vous recevez cette missive à temps de tenter de rejoindre Labrit, en Gascogne où vous trouverez toit sûr et amis de longue date.
J'y serai également, et vous reprendrai avec moi ainsi qu'il aurait du toujours être.
Qu'Aristote veille sur vos pas et votre vie, chacun qui me connait sait qu'elle m'est plus précieuse que la mienne.
Avec tout mon amour,
Votre dévoué parrain,
Valère d'Arezac.
Une fois sa relecture terminée et sa volonté fortifiée, lenfant repartit à lassaut ! Elle courut jusquau marchand et sagrippa à sa manche jusquà ce que ce dernier se retourne exaspéré !
« Monsieur ! Combien de fois devrais-je vous expliquer ce qui marrive ? Jai besoin de gagner Labrit, où mon Parrain mattend ! Je sais, mon allure ne vous remplie pas de confiance, mais croyez-moi, je suis Isaure Beaumont-Wagner, Damoiselle de MOrvilliers ! Mon Parrain est le Comte d'Ossau ainsi que le vicomte de la Ferté-Sur-Aube ! Je nai plus un sou en poche, des marauds mont indiqué cette route quand je leur demandais la route de la Gascogne ! Je vous promets que mon bien-aimé Parrain saura vous récompenser généreusement pour avoir aidé sa filleule à le rejoindre ! »
Edit: Correction orthographe + titre du Parrain
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