Nattascha
Prend sa ptite brindille entre l'index et le pouce, la regarde, un air de remerciement pour tous les pépins dont elle a bien voulu la débarrasser, puis lève la tête vers le sire qui a daigné lui répondre.
puisqu'on est dans les confidences messire, j'vais vous en faire une.
j'sais, parce que j'le sais, que l'motif premier d'ce dawa dont vous pouvez apercevoir quelques bribes sur cette place, c'est le ras le bol de nombre de périgourdins de s'voir ou d'voir des proches à eux s'faire poutrer par les armées dictes... officielles.
grimace légèrement, puis sourit en se rappelant que l'buchettes il va pas si bien qu'ça.
v'savez j'suis moi même périgourdine d'naissance. et j'peux pas dire qu'j'en sois fière.
La liberté d'circuler en son propre comté m'semble la moindre des choses nan ?
j'en ai eu des potes qui sont tombés dans c'foutu comté. dont un, qui venait simplement d'bergerac pour m'rendre visite à sarlat. l'est jamais arrivé. l'avait croisé ceux que vous considérez comme légitimes et justes.
vous savez un bon tout gentil périgourdin qui vend d'la viande sur les marchés.. ceux dont sont si fiers les dirigeants à la mords moi l'noeud du coin.
ah ouais, les aiment leurs marchés, mais p'tain ont du mal à respecter ceux qui les achalandent.
Grimace prononcée de dégout au souvenir de ce sang d'innocents qui avait coulé.
j'parle pas d'cette loi martiale ci m'sire, mais d'l'autre juste avant. vous savez ce genre de loi qu'on balance histoire d'passer pour des puissants du royaume.
alors vous salissez comme vous voulez, en pensées ou en paroles les gens comme ceux de Libertad. mais la grande différence, m'sire, c'est qu'eux s'attaquent pas à d'pauvres passants qui vont voir dans l'village à côté leurs familles ou amis, ou faire un peu leur marché.
la lâcheté m'sire, elle est pas dans ceux qui s'attaquent à égaux voire à plus forts, nan, elle est chez ceux qui attaquent et tuent les pauvres bougres qu'ont rien d'mandé.
v'nez pas m'faire rire avec vos discours sur la justice d'une loi martiale, ou la légitimité d'dégommer du pauvre bougre.
le regarde hausser le sourcil...
j'sais bien qu'vous n'en avez pas encore parlé, mais j'suppose que ça va v'nir. alors j'prends les devants.
soupire, s'doute bien qu'il aura des arguments à deux écus pour la contredire.
c'est pourtant pas compliqué m'sire. Moi j'suis là, et j'ai c'dawa en tête depuis qu'mes amis s'sont fait dégommer. j'pardonne pas ça. j'peux pas.
appelez ça vengeance, aigreur, être revancharde ou c'que vous voulez, mais j'reviens à c'que j'vous ai dit en premier. on n'a pas l'droit d'mourir parc'qu'on veut aller rendre visite à des gens qu'on aime.
la fameuse liberté d'circuler dont j'vous parlais.
chacun voit midi à sa porte m'sire.. et si j'dois y rester, j'y resterai pour mes amis qui sont tombés et qu'avaient rien d'mandé.
il a dit quoi taleur ? qu'on n'allait pas épiloguer. Et c'est bien possible qu'il ait raison sur c'coup là. doit pas y avoir moyen d's'entendre. S'écouter c'est déjà pas mal..
juste une dernière chose m'sire, avant d'm'en r'tourner vers ceux que j'considère comme mes amis.
vous m'pensez "perdue" parc'que j'suis d'accord avec les principes de liberté ? et ben je vous rends la pareille... vous êtes perdu parc'que vous semblez d'accord avec c'qui est d'l'injustice flagrante, d'la mort gratuite et facile contre les plus faible.
balance sa brindille d'un geste rageur, salue d'un signe de tête le sire qu'a bien voulu lui répondre sans l'insulter, on s'doit au moins ça quand on s'respecte, et s'en retourne vers Baile, Aye et Linon qui les avait rejointes. tapant au passage dans quelques caillasses qui trainent.
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puisqu'on est dans les confidences messire, j'vais vous en faire une.
j'sais, parce que j'le sais, que l'motif premier d'ce dawa dont vous pouvez apercevoir quelques bribes sur cette place, c'est le ras le bol de nombre de périgourdins de s'voir ou d'voir des proches à eux s'faire poutrer par les armées dictes... officielles.
grimace légèrement, puis sourit en se rappelant que l'buchettes il va pas si bien qu'ça.
v'savez j'suis moi même périgourdine d'naissance. et j'peux pas dire qu'j'en sois fière.
La liberté d'circuler en son propre comté m'semble la moindre des choses nan ?
j'en ai eu des potes qui sont tombés dans c'foutu comté. dont un, qui venait simplement d'bergerac pour m'rendre visite à sarlat. l'est jamais arrivé. l'avait croisé ceux que vous considérez comme légitimes et justes.
vous savez un bon tout gentil périgourdin qui vend d'la viande sur les marchés.. ceux dont sont si fiers les dirigeants à la mords moi l'noeud du coin.
ah ouais, les aiment leurs marchés, mais p'tain ont du mal à respecter ceux qui les achalandent.
Grimace prononcée de dégout au souvenir de ce sang d'innocents qui avait coulé.
j'parle pas d'cette loi martiale ci m'sire, mais d'l'autre juste avant. vous savez ce genre de loi qu'on balance histoire d'passer pour des puissants du royaume.
alors vous salissez comme vous voulez, en pensées ou en paroles les gens comme ceux de Libertad. mais la grande différence, m'sire, c'est qu'eux s'attaquent pas à d'pauvres passants qui vont voir dans l'village à côté leurs familles ou amis, ou faire un peu leur marché.
la lâcheté m'sire, elle est pas dans ceux qui s'attaquent à égaux voire à plus forts, nan, elle est chez ceux qui attaquent et tuent les pauvres bougres qu'ont rien d'mandé.
v'nez pas m'faire rire avec vos discours sur la justice d'une loi martiale, ou la légitimité d'dégommer du pauvre bougre.
le regarde hausser le sourcil...
j'sais bien qu'vous n'en avez pas encore parlé, mais j'suppose que ça va v'nir. alors j'prends les devants.
soupire, s'doute bien qu'il aura des arguments à deux écus pour la contredire.
c'est pourtant pas compliqué m'sire. Moi j'suis là, et j'ai c'dawa en tête depuis qu'mes amis s'sont fait dégommer. j'pardonne pas ça. j'peux pas.
appelez ça vengeance, aigreur, être revancharde ou c'que vous voulez, mais j'reviens à c'que j'vous ai dit en premier. on n'a pas l'droit d'mourir parc'qu'on veut aller rendre visite à des gens qu'on aime.
la fameuse liberté d'circuler dont j'vous parlais.
chacun voit midi à sa porte m'sire.. et si j'dois y rester, j'y resterai pour mes amis qui sont tombés et qu'avaient rien d'mandé.
il a dit quoi taleur ? qu'on n'allait pas épiloguer. Et c'est bien possible qu'il ait raison sur c'coup là. doit pas y avoir moyen d's'entendre. S'écouter c'est déjà pas mal..
juste une dernière chose m'sire, avant d'm'en r'tourner vers ceux que j'considère comme mes amis.
vous m'pensez "perdue" parc'que j'suis d'accord avec les principes de liberté ? et ben je vous rends la pareille... vous êtes perdu parc'que vous semblez d'accord avec c'qui est d'l'injustice flagrante, d'la mort gratuite et facile contre les plus faible.
balance sa brindille d'un geste rageur, salue d'un signe de tête le sire qu'a bien voulu lui répondre sans l'insulter, on s'doit au moins ça quand on s'respecte, et s'en retourne vers Baile, Aye et Linon qui les avait rejointes. tapant au passage dans quelques caillasses qui trainent.
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