Paillard
(Quelque part sur les routes champenoises.)
Des routes connues par cur, au point de laisser les chevaux choisir leur chemin seuls, habitués quils étaient à monter vers le nord. La Champagne. Encore. Charmant pays, qui portait comme une verrue ses voisins artésiens.
Dans linstant, le sud de la province leur offrait ses plaines crayeuses, parsemées de bosquets verts qui couronnaient les coteaux où sétalaient les premières vignes. Le soleil, omniprésent depuis leur départ, luisait sur lacier des cuirasses, cuisant à petit feu les cavaliers à la fleur de lys.
Dans leurs fontes, sur les chariots dintendance, les vivres fournies par le duché du Bourbonnais Auvergne attiraient lil, abondance de charcuteries et de fromages odorants. Sous leur ombre, évidemment, se terraient les tonnelets et les flacons, inquiets, respirant à peine, priant pour rester à labri de la convoitise des Quarante-Cinq.
Les lances cheminaient à bonne allure, au pas souple des chevaux, suffisamment vite pour ne pas sennuyer, et assez lentement pour ne fatiguer ni hommes ni montures. Le léger nuage de poussière blanche qui séchappait de leur coté, sous le vent, signalait aux paysans davoir à écarter les volailles qui campaient dans les traversées de villages.
Il se tourna sur sa selle, observant ses compagnons darmes. Une fois encore, ils avaient tout lâché pour répondre à lappel princier. Les armes, les équipages nétaient jamais bien loin, et coulait dans leurs veines le goût de laventure, du combat et de la chevauchée. Nul besoin de les appeler deux fois. La plupart étaient déjà venus combattre ici, et il sourit à Tiamarys. La dame dAubiat allait rejoindre les terres de sa naissance.
Mais une foret se profilait, non loin. Et avec elle, la faim se réveillait.
Apprêtez vous a faire bombance, nous allons nous arrêter là ! Et à lombre, de préference !
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Des routes connues par cur, au point de laisser les chevaux choisir leur chemin seuls, habitués quils étaient à monter vers le nord. La Champagne. Encore. Charmant pays, qui portait comme une verrue ses voisins artésiens.
Dans linstant, le sud de la province leur offrait ses plaines crayeuses, parsemées de bosquets verts qui couronnaient les coteaux où sétalaient les premières vignes. Le soleil, omniprésent depuis leur départ, luisait sur lacier des cuirasses, cuisant à petit feu les cavaliers à la fleur de lys.
Dans leurs fontes, sur les chariots dintendance, les vivres fournies par le duché du Bourbonnais Auvergne attiraient lil, abondance de charcuteries et de fromages odorants. Sous leur ombre, évidemment, se terraient les tonnelets et les flacons, inquiets, respirant à peine, priant pour rester à labri de la convoitise des Quarante-Cinq.
Les lances cheminaient à bonne allure, au pas souple des chevaux, suffisamment vite pour ne pas sennuyer, et assez lentement pour ne fatiguer ni hommes ni montures. Le léger nuage de poussière blanche qui séchappait de leur coté, sous le vent, signalait aux paysans davoir à écarter les volailles qui campaient dans les traversées de villages.
Il se tourna sur sa selle, observant ses compagnons darmes. Une fois encore, ils avaient tout lâché pour répondre à lappel princier. Les armes, les équipages nétaient jamais bien loin, et coulait dans leurs veines le goût de laventure, du combat et de la chevauchée. Nul besoin de les appeler deux fois. La plupart étaient déjà venus combattre ici, et il sourit à Tiamarys. La dame dAubiat allait rejoindre les terres de sa naissance.
Mais une foret se profilait, non loin. Et avec elle, la faim se réveillait.
Apprêtez vous a faire bombance, nous allons nous arrêter là ! Et à lombre, de préference !
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