--Mlle_baudet
RP bien sûr ouvert à tous ! Suite à l'appel de notre cher et estimé maire, il faut réanimer la Halle ! Et cela commence par prendre en main notre plume et appeler notre imagination à la rescousse. Rp qui, je l'espère, va en inspirer plus d'un...
Si nouveau, vous vous demandez même ce qu'est que ce grand machin que le RP, allez faire un tour du côté de l'école d'Uzès où notre bien-aimé bourgmestre se fera une joie de vous enseigner le b.a-ba du Rôle Play
Si nouveau, vous vous demandez même ce qu'est que ce grand machin que le RP, allez faire un tour du côté de l'école d'Uzès où notre bien-aimé bourgmestre se fera une joie de vous enseigner le b.a-ba du Rôle Play
Il faisait doux pour cette fin de mese de Agost à la tombée de la nuit, si doux qu'il aurait été dommage de ne pas faire sa petite balade habituelle.
Elle enfila donc sur ses épaules son vieux fichu, à la couleur ternie par les ans, et ferma la porte de sa bicoque. Elle fit quelques pas dans son allée défraichie qui avait accueillie en d'autres temps un parterre de roses, et se souvint momentanément de quelque chose. Tournant les talons, elle revint dans sa masure et sortit de son cabas une friandise pour son adoré matou.
Té Diabolo, vlà pour toué. Z't'avais z'oublié Senhèr.
Elle ferma pour une seconde fois la porte de sa masure et partit déambuler dans les rues d'Uzès. Enfin déambuler...pas vraiment, elle avait toujours le même itinéraire depuis plusieurs années.
D'abord passer devant la maison de donà Cerise et discrètement, chaparder une ou deux fleurs qui dépassaient de la clôture.
Puis passer dire le bonjour à sa famille. Elle aimait bien leur rendre visite, ils étaient si calmes depuis que la peste les avaient envoyé six pieds sous terre.
A la nuit tombée, toujours, c'est le meilleur moyen pour ne croiser personne, de toute façon elle était aussi grise et ternie que sa houppelande, vestige d'un temps ancien, elle serait passée inaperçue, se fondant telle une ombre sur les murs des maisons.
Puis après avoir échangé quelques mots avec ses pierres tombales favorites et déposé son larcin, elle prenait le temps de flâner dans les rues, regardant par les fenêtres la vie qui semblait si lumineuse, si chaude et si loin d'elle en même temps.
Sa vie à elle, c'était son petit lopin de terre où poussaient quelques légumes qui suffisaient à peine à la sustenter et un peu de braconnage.
Personne ne la voyait plus depuis bien longtemps mais elle...elle aimait voir les gens, vivre, rire, s'aimer! Un peu comme on regarde quelque chose de mystique au travers d'une vitre sale.
Ce soir-là donc, elle cherchait un petit - ou gros - potin à dévoiler. Continuer de surfer sur ce flot ininterrompu de commérages qu'elle pouvait toujours caqueter à l'oreille de la bouchère, qui soit dit en passant lui offrait quelques rognures en échange des informations qu'elle fournissait, tel était son objectif pour les deux dernières décennies qui lui restait dans ce monde.
Sa petite balade arrivait à sa fin, sa bicoque serait bientôt en vue et... toujours aucun commérage fertile qu'elle pourrait répandre sur les toits d'Uzès.