Mes chers amis,
Voici déjà quelques jours que nous sommes partis.
Notre voyage se passe très bien même si les longues nuits de marche sont difficiles, surtout depuis que Totort a décidé qu'il dormirait dans notre carriole au lieu de la tirer avec nous.
Le pauvre vieux fait des bulles en dormant, nous avons tous la nausée rien qu'en le regardant.
Aujourd'hui nous sommes à Tours et j'espère bien passer ma première nuit à l'hôtel avec Diia
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Vous me manquez, chacun d'entre vous manque au barbu... J'ai reçu hier un courrier de dame Dzerva qui m'a beaucoup touché, aussi j'aurais un petit mot à vous adresser à chacun.
Nat, j'espère que ton troisième mandat se passe bien. Je sais que ce n'est pas facile d'avoir sans cesse des responsabilités sur le dos mais artête de te coucher à 3 heures du matin, il faut que tu commences à penser un petit peu à toi aussi
.
Un destin t'attend quelque part ne l'oublie pas, et si ce n'est pas ce destin là, c'en sera un autre, l'essentiel ait que la vie te soit agréable.
Narv, mon Narvounet, tu manques beaucoup à ton Krokikounet
. J'espère que tes idéaux politiques aboutiront mais je sais que tu seras assez patient pour imposer tes idées avec le temps. Ne lâche pas l'affaire, la Guyenne a besoin de gens motivés pour l'aider à se redresser.
Kate, je compte sur toi pour dresser un peu ton foufou de mari
N'oublie pas de prendre soin de ma filleule, excuse-moi encore de l'avoir fait vomir l'autre jour en la faisant sauter sur mes genoux
. Parle-lui de son parrain Kro et dis-lui bien qu'il reviendra souvent la voir, j'ai hâte de voir comme elle a grandi. Prend soin de toi aussi Kate, j'imagine que ton auberge te prend beaucoup de temps.
Kiwi, ma petite soeur et mon frère d'armes, je pense à toi chaque fois que je regarde mon épée. Je suis fier de la porter et fier aussi de savoir que tu es maintenant heureuse. N'oublie pas trop vite ton camarade Soldat car je suis certain que nous allons vite nous revoir.
Sindan, j'ai une bonne nouvelle à t'annoncer : Diia a décidé d'arrêter de chanter. Par prudence je vais quand même essayer de lui piquer ses partitions mais jusqu'alors, je n'ai plus à me plaindre de ses horribles vocalises.
Rosy je pense à toi aussi, tes coups de polochons me manquent. Quant à Oz, toi qui a été le premier à me donner ton amitié dans le village, j'ai toujours tes bas pour femmes dans ma muzette et je me demande bien à quoi elles peuvent me servir
J'ai aussi une pensée pour Isma mon fillot qui n'a jamais eu besoin de moi pour vivre et faire son chemin
... et aussi pour Bridgess, j'espère bien te croiser à l'abbaye près de la cage à confesses
!
Zélandra m'a écrit, je suis à peu près au courant de tout ce qui s'est passé. Je sais qu'elle a quitté Blaye, j'espère qu'elle y reviendra un jour.
Voilà un petit peu de mes nouvelles... Nous avons fait le début du voyage en compagnie de dame Ophyde et son compagnon de route, cela nous a permis de faire mieux connaissance.
Je sais qu'elle ne vous inspire pas trop confiance pour le moment mais ne soyez pas trop durs avec elle : malgré sa froideur qui personnellement m'amuse beaucoup, elle est très ouverte et pas si antipathique que ça. Elle est juste un peu différente de par les origines de sa famille sur laquelle je mène d'ailleurs une enquête à travers le Royaume. Que voulez-vous, il faut bien s'occuper !
A part cela Diia et moi attendons toujours la cigogne. Je reste souvent tard le soir dans les tavernes à regarder si elle arrive par la fenêtre en criant : " Tchak Tchak hu hu Diia hu hu !!!! " mais pour l'instant, elle n'est toujours pas arrivée. Je vous tiendrai au courant.
Je sais que j'ai oublié d'adresser un mot à un tas de personnes ici qui ont compté pour moi, des gens que j'ai apprécié tels que Pat... ( eh oui, un boucher peut en apprécier un autre
) ou Lionreg, ou encore Morgy qui j'en suis sûr est un excellent Tribun.
Avant de vous laisser j'aurais un énorme service à vous demander à tous... Cette maison, cette taverne, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Ne la laissez pas s'engloutir dans l'oubli.
Si vous pouviez de temps en temps y venir pour donner un coup de balai ou vérifier qu'il n'y a pas de voleur pendant mon absence je vous en serais vraiment reconnaissant.
Mes épouvantails sont toujours là, je les ai reconstitué avant de partir et j'ai laissé quelques fûts de bière dans mes réserves, alors n'hésitez pas à venir boire un coup dans cette taverne en attendant notre retour, c'est moi qui régale !!
Je vous dit à tous " à bienôt " car je compte bien revenir vous embrasser et prendre des nouvelles de la ville.
Je m'en repars avec mes deux ânes, ma vache et son veau ( Merci Nat
) mon sanglier, l'épervier de Diia et peut-être la cigogne derrière nous.
Merci à tous de m'avoir enrichi de votre amitié.
Votre Kro qui pense à vous tous les jours.
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.... Si seulement Diia était là, elle aurait trouvé la solution à tout ce problème .... elle aurait refusé les deux ânes ou alors elle les auraient offerts à Kro en lui murmurant d'une voix sensuelle : " Kro, fais-moi un rôi Kro "....
)
et j'ai bien une étable, dehors, avec quelques vaches qui seront ravies d'avoir un peu de compagnie.
Il était vrai que finalement, ce petit intérieur coquet commençait à dévoiler tout son charme. Kro resta droit comme un piquet, tenant ostensiblement son balai dans la main comme un élément de preuve, et se contenta de ne rien dire.
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Article 69 de la procédure Aristotélicienne et Cistercienne, tu dois désormais être un homme fort et digne de confiance qui ne devra pas penser au péché de chair avant le jour du mariage. Tu ne devras pas avoir d'idée impure. Ta promise devra dormir dans la chambre à l'étage et toi sur le grand fauteuil du rez-de-chaussée, ceci jusqu'à ce que tu aies prouvé que tu es un fidèle digne de bonne-foi.
La silhouette sèche et musclée se faufilait dans la nuit.
On m'a oublié, je suis resté tout seul devant la grande maison en ruines. Le douanier m'a dit que je pouvais aller retrouver ma maman mais comment faire ? Je ne connais pas Blaye, je ne saurais même pas retrouver l'officine d'où maman m'a chassé hier pour que j'aille chercher Sieur Kro à travers le village. Je ne suis qu'un petit garçon, je ne sais pas où aller au milieu de toutes ces ruelles sans panneaux. Si j'avais traversé les champs j'aurais risqué de me perdre et de rencontrer des loups-garous partout, brrrr ah non ça non !
