Quelques temps plus tard, Castelreng arriva avec en poche la réponse attendue pour le Sieur Rekkared.
Messires Pardonnez mon retard....
Déroulant le vélin qu'il venait de sortir de sa poche, il ajouta
Voici messire Rekkared les réponses aux questions que vous avez posé à dame Aldara
Aldara a écrit:
Messire Rekkared, je vous salue et vous remercie de venir poser ici vos questions. Aucune d'elles n'est idiote mais il vous manque, je crois quelques éléments qui vous permettront de répondre de vous-même à certaines de vos interrogations.
Je reprends donc au début. /SPAN>
Citation:"Rouge, colère, sang, honte. Quatre mots qui pourraient appartenir au champ lexical de la vengeance. Alors, que dois-je comprendre ? Que vous comptez baigner notre comté dans le sang par votre colère afin de venger une honte personnelle jadis subie ?"
N'allez pas croire que mon amour-propre me pousse à prendre vengeance, vengeance d'ailleurs dont je n'ai pas besoin. Si j'ai eu, par le passé, à en découdre avec certain dirigeant toulousain, il ne représente par pour autant, Dieu soit loué, tout le peuple toulousain. Carles, puisque c'est de lui dont il s'agit, sait pertinemment ce que je pense de lui et la création du parti Rouge est totalement indépendant de mes relations avec lui.
Je n'ai pas et n'aurai jamais honte de ce que je fus en ce comté. En revanche, j'ai honte de ce que cette terre devient, sachant ce qu'elle pourrait être. J'ai honte de voir les textes de loy qui nous étouffent, j'ai honte de voir la façon dont notre justice est rendue; la charte du juge étant souvent bafouée, j'ai honte des relations que nous entretenons avec les duchés voisins, j'ai honte du nombre de Toulousains qui quittent leur terre natale, j'ai honte enfin, des sempiternelles frictions qui opposent les membres du conseil...
Citation:"Réagir à l'oppression du passé. En opprimant les oppresseurs ? Vous ne seriez guère mieux qu'eux."
Qui vous parle d'opprimer l'oppresseur? Réagir, messire, ça veut dire lever le poing, ça veut dire ouvrir la bouche, ça veut dire, mettre en les mains de ceux qui le méritent, de ceux qui n'ont pas d'ego démesuré, le sceptre et la couronne.
Citation:"Obtenir de nos voisins le respect. Par la force des armes ? Ce serait peu diplomate."
Encore une fois, qui vous parle d'utiliser la force? Obtenir le respect, ça veut dire, comme vous le signalez, faire preuve de diplomatie, proposer des échanges durables et coopératifs. Respecter les dirigeants voisins afin d'être nous-même respectés. Je pourrais vous citer bien des exemples de relations tendues, de notre fait, lorsque j'étais en fonction, notamment avec le comté de Provence....
Citation:"Unifier un peuple morcelé. Contre son gré ? Ce serait bien tyrannique."
Messire, je crains que vous n'ayez pas bien compris le fonctionnement de notre parti... Aucunement nous n'avons suggéré utiliser la force ou la tyrannie ni envers nos dirigeants, ni envers nos voisins, ni envers notre peuple... Notre peuple est divisé, vous ne pouvez dire le contraire. Il n'y a pas d'identité toulousaine; on est Castrais ou Fuxéen, on est pro-Lady ou anti-Stiv, etc... Nous voulons une véritable identité toulousaine, des valeurs autour desquelles nous nous rassemblerons tous, quelle que soit la couleur de notre bourgmestre, et je peux vous assurer, pour avoir pas mal voyagé, que cela est possible et existe ailleurs.
Citation:"Garantir à tous plus de libertés. De quelle manière et lesquelles ? Mais il est des limites qu'il vous faudra ne point dépasser, car accorder trop de libertés provoque l'effet inverse."
En effet, trop de libertés tuent la liberté. Nous estimons que le joug est trop fort aujourd'hui et nous voulons l'alléger. Vous voyez que cela n'a rien de tyrannique!
Citation:"Elargir le prestige de notre Comté/Duché. Par quels biais ? Ce lapsus Comté/Duché m'invite à penser que vous désireriez changer la nature de notre province par un élargissement qui se ferait au détriment de provinces voisines."
Point question de lapsus ici messire. Il n'est nullement prévu de changer la nature de notre province. Il se trouve messire, que ROUGE prend de l'ampleur en Toulouse, un Comté, mais aussi en Berry, qui est un Duché. Ceci explique l'association des deux mots, certes maladroite, je vous l'accorde. Et je vais de ce pas, mettre fin à cette confusion.
Je ne peux que vous féliciter Messire Rekkared, puisque cette acrostiche n'est lisible qu'en nos bureaux, ce qui signifie que vous vous y êtes rendu, et je vous en remercie. La curiosité est le premier pas vers la tolérance et l'adhésion...
Mais poursuivons.
Citation:"Si je ne me trompe, vous listez là ce qu'un citoyen est en droit d'attendre dans un Comté. Autrement dit, les volontés affichées, que l'on pourraient nommées votre programme, risquent de ce fait de présenter des similitudes avec le programme de listes concurrentes. Si cela s'avérait vrai, iriez-vous dénoncer, comme jadis une certaine liste, un plagiat ? Or, il ne s'agirait là que de programmes qui ne relèveraient que du bon sens commun. En effet, si je partage, comme d'autres je pense, nombre de ces volontés, je ne suis pas pour autant Rouge. "
Et vous ne vous trompez pas, en effet. Tout ce que nous disons là est d'une platitude déconcertante. Nous sommes tous en droit d'attendre tout cela. Est-ce le cas? Vous parlez de similitudes avec les autres programmes et la possible tentation de parler de plagiat. Vous faites, je le crois, référence ici à Crategos... Même si je fus son épouse, lui et moi n'avons rien en commun et surtout en politique. A sa virulence, son agressivité, ses accusations et ses manuvres parfois souterraines, j'oppose la tolérance, la discussion, la reconnaissance du travail des gens compétents, quelles que soient leurs appartenances politiques et la franchise d'action.
En revanche, notre programme n'est pas ce que vous appelez nos volontés affichées. Notre programme est bien plus fourni que cela, bien plus concret et bien plus ambitieux. Je vous invite à nous rejoindre pour en avoir la preuve...
En fin, vous terminez:
Citation:"Si la fondation du parti Rouge vous revient de droit, la personnification de votre parti et l'emploi reccurent de la première personne, laisse à penser que ce parti n'élira point sa tête de liste, car elle semble toute désignée. Cet aspect pourrait trahir, chez vous, les mêmes tendances tyranniques que vous reprochez à un de nos Comtes passés.
J'espère que vous aurez compris que ces questions ne sont nullement dirigées contre vous, mais traduisent simplement mes inquiétudes. Pour ma part, j'attends juste que vous me rassuriez sur les points que j'ai évoqué et démentiez mes craintes. »"
Messire, vous ne le savez apparemment pas, mais je ne serai pas la tête de liste du parti ROUGE. Pourquoi?
D'abord parce que je n'ai pas créé ce parti par ambition personnelle.
Ensuite parce que je suis consciente de mes propres limites et que je ne suis, pour l'instant pas capable de prendre seule les rennes d'un comté. Ce serait bien présomptueux et trompeur de ma part de prétendre le contraire.
Enfin parce que j'ai quitté le comté messire et que, de loin, j'écoute et je regarde ce qui se passe en Toulouse. Notre tête de liste toulousaine a été élue, contrairement à ce que vous pensez. Je l'ai même annoncé ces jours-ci en gargote. Messire Castelreng nous fait l'honneur à nous, Rouges, de prendre la tête de notre liste afin de la mener devant le peuple toulousain. Il a été élu en nos bureaux, de façon collégiale, tout comme sont acceptés tous ceux qui se présentent à nous. Personne n'a voie ultime au chapitre et chaque voix est de poids équivalent.
Alors oui, vous avez raison, j'use et j'abuse de la première personne, les gens qui travaillent avec moi sont MES Rouges, comme je suis LEUR Rouge, je crois. Mileagan, un de MES Rouges, le plus cher à mon coeur amoureux, m'a un jour reproché ceci: "Rouge n'est pas un parti, c'est un clan". Peut-être a-t-il raison. J'aime chacun de ceux qui m'entourent comme un frère, une soeur, un fils, une fille. Rouge est ma famille, j'assume cela. une famille ouverte, tolérante et volontaire. En serez-vous?...
N'allez pas croire que mon amour-propre me pousse à prendre vengeance, vengeance d'ailleurs dont je n'ai pas besoin. Si j'ai eu, par le passé, à en découdre avec certain dirigeant toulousain, il ne représente par pour autant, Dieu soit loué, tout le peuple toulousain. Carles, puisque c'est de lui dont il s'agit, sait pertinemment ce que je pense de lui et la création du parti Rouge est totalement indépendant de mes relations avec lui.
Je n'ai pas et n'aurai jamais honte de ce que je fus en ce comté. En revanche, j'ai honte de ce que cette terre devient, sachant ce qu'elle pourrait être. J'ai honte de voir les textes de loy qui nous étouffent, j'ai honte de voir la façon dont notre justice est rendue; la charte du juge étant souvent bafouée, j'ai honte des relations que nous entretenons avec les duchés voisins, j'ai honte du nombre de Toulousains qui quittent leur terre natale, j'ai honte enfin, des sempiternelles frictions qui opposent les membres du conseil...
Qui vous parle d'opprimer l'oppresseur? Réagir, messire, ça veut dire lever le poing, ça veut dire ouvrir la bouche, ça veut dire, mettre en les mains de ceux qui le méritent, de ceux qui n'ont pas d'ego démesuré, le sceptre et la couronne.
Encore une fois, qui vous parle d'utiliser la force? Obtenir le respect, ça veut dire, comme vous le signalez, faire preuve de diplomatie, proposer des échanges durables et coopératifs. Respecter les dirigeants voisins afin d'être nous-même respectés. Je pourrais vous citer bien des exemples de relations tendues, de notre fait, lorsque j'étais en fonction, notamment avec le comté de Provence....
Messire, je crains que vous n'ayez pas bien compris le fonctionnement de notre parti... Aucunement nous n'avons suggéré utiliser la force ou la tyrannie ni envers nos dirigeants, ni envers nos voisins, ni envers notre peuple... Notre peuple est divisé, vous ne pouvez dire le contraire. Il n'y a pas d'identité toulousaine; on est Castrais ou Fuxéen, on est pro-Lady ou anti-Stiv, etc... Nous voulons une véritable identité toulousaine, des valeurs autour desquelles nous nous rassemblerons tous, quelle que soit la couleur de notre bourgmestre, et je peux vous assurer, pour avoir pas mal voyagé, que cela est possible et existe ailleurs.
En effet, trop de libertés tuent la liberté. Nous estimons que le joug est trop fort aujourd'hui et nous voulons l'alléger. Vous voyez que cela n'a rien de tyrannique!
Point question de lapsus ici messire. Il n'est nullement prévu de changer la nature de notre province. Il se trouve messire, que ROUGE prend de l'ampleur en Toulouse, un Comté, mais aussi en Berry, qui est un Duché. Ceci explique l'association des deux mots, certes maladroite, je vous l'accorde. Et je vais de ce pas, mettre fin à cette confusion.
Je ne peux que vous féliciter Messire Rekkared, puisque cette acrostiche n'est lisible qu'en nos bureaux, ce qui signifie que vous vous y êtes rendu, et je vous en remercie. La curiosité est le premier pas vers la tolérance et l'adhésion...
Mais poursuivons.
Et vous ne vous trompez pas, en effet. Tout ce que nous disons là est d'une platitude déconcertante. Nous sommes tous en droit d'attendre tout cela. Est-ce le cas? Vous parlez de similitudes avec les autres programmes et la possible tentation de parler de plagiat. Vous faites, je le crois, référence ici à Crategos... Même si je fus son épouse, lui et moi n'avons rien en commun et surtout en politique. A sa virulence, son agressivité, ses accusations et ses manuvres parfois souterraines, j'oppose la tolérance, la discussion, la reconnaissance du travail des gens compétents, quelles que soient leurs appartenances politiques et la franchise d'action.
En revanche, notre programme n'est pas ce que vous appelez nos volontés affichées. Notre programme est bien plus fourni que cela, bien plus concret et bien plus ambitieux. Je vous invite à nous rejoindre pour en avoir la preuve...
En fin, vous terminez:
Messire, vous ne le savez apparemment pas, mais je ne serai pas la tête de liste du parti ROUGE. Pourquoi?
D'abord parce que je n'ai pas créé ce parti par ambition personnelle.
Ensuite parce que je suis consciente de mes propres limites et que je ne suis, pour l'instant pas capable de prendre seule les rennes d'un comté. Ce serait bien présomptueux et trompeur de ma part de prétendre le contraire.
Enfin parce que j'ai quitté le comté messire et que, de loin, j'écoute et je regarde ce qui se passe en Toulouse. Notre tête de liste toulousaine a été élue, contrairement à ce que vous pensez. Je l'ai même annoncé ces jours-ci en gargote. Messire Castelreng nous fait l'honneur à nous, Rouges, de prendre la tête de notre liste afin de la mener devant le peuple toulousain. Il a été élu en nos bureaux, de façon collégiale, tout comme sont acceptés tous ceux qui se présentent à nous. Personne n'a voie ultime au chapitre et chaque voix est de poids équivalent.
Alors oui, vous avez raison, j'use et j'abuse de la première personne, les gens qui travaillent avec moi sont MES Rouges, comme je suis LEUR Rouge, je crois. Mileagan, un de MES Rouges, le plus cher à mon coeur amoureux, m'a un jour reproché ceci: "Rouge n'est pas un parti, c'est un clan". Peut-être a-t-il raison. J'aime chacun de ceux qui m'entourent comme un frère, une soeur, un fils, une fille. Rouge est ma famille, j'assume cela. une famille ouverte, tolérante et volontaire. En serez-vous?...
Il laissa l'homme en prendre connaissance et conclu. Je n'ajouterais qu'une chose messire, Rouge veut le bonheur de chaque Toulousain, nous voulons voir notre Comté uni et non plus tiraillé. Un Comté où chacun d'entre nous sera heureux et fière d'y vivre !_________________