Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Nessty la Vilaine retrouve au hasard ses amis avec qui elle a partagé un brin de vie en Touraine et en Poitou... Un brin de sentimentalisme avec Hijikata, un brin d'humour avec Liamchaa et un brin de complicité avec Kar1, un brin de haine avec Kissiou, un brin d'un peu de ce tout qui fait un paradis... ou un enfer...

[RP] Le Paradis tient à peu et à beaucoup... jusqu'en Enfer

Nessty
[Face à la réalité, un jour en Touraine, sommeillait une Vilaine.]*
*Ré-édition


Une joue posée sur un oreiller à coté d'une main, des paupières closes sur des rêves d'ailleurs, d'autrefois et d'avenir, un léger pli à la commissure des lèvres qui laisse présager un sourire de bien être. Nessty se repose sur une paillasse fraiche et coquette, non dans un bouge ou un creux au pied d'un arbre comme elle en a tant l'habitude, mais dans l'un de ces couvents impersonnels perdus en rase campagne qu'elle avait l'habitude de choisir au dernier moment quand le temps lui devenait pesant. La cellule est austère mais propre, toujours plus avenante qu'une cellule de geôle. Le silence règne en ce lieu de réclusion. Aucun entrechoquement de gamelles, aucun râle de terreur ou de désolation, aucun couinement de rat affamé à l'affut d'une pitance régurgité, aucun bruit mode clés tambourinant les pans d'un maton ivre. Le silence le plus total invitant au repos de l'âme et du corps, incitant à l'abandon également par delà les horizons.

La belle cherchait refuge dans l'oubli que pouvait lui proférer le silence ambiant car elle ne savait plus comment vivre et encore moins pour qui, face à sa propre réalité. A trop se battre pour des opprimés qui n'en demandaient pas tant, à trop se sacrifier devant les désirs de ses proches pour se réfugier dans une fierté mensongère, à trop vouloir arrêter le temps qui lui filait entre les doigts, elle avait fuit pour éviter de se cramponner à des sentiments hors du temps. Elle serrait sur son coeur des souvenirs de combats, de taquines, de séductions, d'amitié, de... Tant de volutes entrelacées dans son esprit, qu'elle avait du mal à s'en défaire. La vie continuait inlassablement hors des murs de ce couvent comme en attestaient ces pigeons qui venaient sur poser sur le rebord de la fenêtre entrouverte. Elle les ignorait tout simplement, faisant sourde oreille à tout murmure de la nature même celui sous forme d'un doux roucoulement. Le silence, voici ce dont elle avait besoin comme cantique afin d'éviter de s'éparpiller dans un recommencement incessant de dévotions, d'intrigues ou de distractions fielleuses.

Sur son front se pose une main aussi légère qu'un souffle printanier furetant dans la pièce grâce à la fenêtre entrouverte. Ces doigts aussi doux que le duvet d'un oisillon écartent une mèche de cheveux qui s'est égarée sur le visage de cette gueuse assoupie. Une délicieuse odeur de liqueur sucrée s'immisce par des narines en éveil vers une bouche qui s'entrouvre inconsciemment pour en recueillir le nectar d'un rêve lointain. Un courant d'air d'illusions vient de caresser cette jeune femme dans son sommeil au point de l'avoir fait frémir avant de la ramener à sa triste réalité.

Combat de l'esprit ou orgie de pensées, les nébuleuses d'une gueuse impétueuse au repos se faisaient de plus en plus tortueuses. Ptite tourmente passagère dans la tempête... Besoin de repos qu'elle avait décrété sous son chignon avant que le brouillard ne l'étreigne totalement, regrettant de ne point être l'un de ces esprits simples vagabondant de fleurette comme toute bonne boulette qui se respecte. Une vilaine en souffrance car en totale déviance par rapport à la route normalisée, un peu happée par les chemins tout de même mais surtout frappée du carafon à force d'assauts douteux ou d'affronts politico-fienteux. Elle même ne cherchait plus à comprendre pourquoi elle était dans l'incapacité de retomber dans une sagesse banalisée. Surement un peu trop terne à son goût de quitter cette vie de semelle fourmillante, surement un peu trop morose pour elle de tempérer son intransigeance envers la kékil-dysenterie, surement un peu trop envie de continuer à botter les fions de prétendus dieux de la Rapinerie Paradisiaque ou de la Radinerie Prosaïque, surement plus qu'affectée dans son entendement par la disparition de ses propres divinités.

Celle qui chaque matin au réveil se mordait pourtant la langue pour s'obliger au silence réfléchi face à des vérités flétries, sans y parvenir concrètement en raison de son impétuosité, convolait en ce moment même avec l'absence de tourmente verbeuse. Battre le silence ou se faire battre par lui pour tenter de retrouver le désir d'une paix intérieure, drôle d'idée mais à exploiter ne fut ce qu'un temps. Voilà le dessein actuel de la donzelle avant que ne décalque sur elle les regrets d'une existence dictée et étriquée, avant surtout qu'elle ne rebondisse sur les prémices d'une nouvelle révolte. Son courage avait vu le jour dans l'ennui, son arrogance l'avait poussée jusqu'à l'insolence, sa vie n'avait été que mouvements et assouvissements d'utopie. S'arrêter ainsi, cloîtrée et condamnée à l'inertie, aurait pu être sa mort tant chaque jour risquait de ressembler au précédent et de déteindre sur le suivant. Mais c'était sans compter sur la flamme persistante dans cette caboche qui, même fêlée, s'emplissait de pensées pour ne pas ressembler à une outre vide de tout sens.

Cette main posée délicatement sur l'oreiller se referme sur le tissus pour l'emprisonner pendant que le visage de l'esseulée s'enfouit dans le moelleux de son reposoir pour y perdre les larmes d'une autre déception amère, celle de l'impuissance. Son charmant n'est point le prince des lieux, son bercement n'est guère plus qu'un souvenir s'estompant malgré elle, son enchantement décline avec la lueur d'un jour supplémentaire sans nouvelles de lui.



RP semi-privé, coordonné par LdJ Nessty. Vous êtes toute fois les bienvenus après avoir sollicité un accord par MP. Merci de respecter cela et c'est valable pour tous !

_________________

"Gueuse in life" pour des raisons non ludiques...
Kar1
[En route pour la mer]

Elle s’était pas dit la blonde par hasard, qu’elle ne reviendrait plus jamais dans le Poitou?
L’avait été loin du Noir la plupart du temps, les villes étaient d’un ennui imparable, une traque, des nœuds et encore des nœuds et toujours des nœuds. Tout ça pour pas se faire attraper et fiche en procès illico. Bon en effet, la raison est bien plus que valable. En plus, maintenant qu’elle sait ce que c’est que de se retrouver entourée de rats dégueulasses et de geôliers pas plus ragoutants pour un sou, ben faut courir, et vite!
Bon, c’était pas non plus catastrophique. Elle avait rencontré une Dra dans toute sa splendeur ainsi qu’un charpentier géant de deux mètres qui faisait des merveilles avec ses mains. La preuve, il lui avait rafistolé sa charrette qui fait maintenant plus que fureur dans tout le Royaume. Du moins, la blonde aime à le croire.

Faut pas râler pour autant. Karine a trouvé un bon moyen d’être contente de revenir dans ce coin. La mer. L’est passée des milliers de fois à coté d’elle, à sentir le sel qui se dégage de l’eau et sa peau devenir poisseuse à souhait. Mais jamais elle ne s’y est attardée, trop pressée de virer de bord et d’emprunter un chemin vers une autre destination. Quand elle a une idée en tête, faut l’assouvir. Et cette fois, elle veut découvrir le ciel, le soleil et la mer.
Direction la cote, aux cotés d’un Noir qu’elle retrouve pour de bon.
La charrette grince. Pis c’est par où d’ailleurs. Liam, c’est par ou dediou. Mais y va l’aider à trouver la plage nom d’une pipe de vieux pépé. Il le sait plus que tout quand même que c’est une dure affaire pour la blonde que d’aller à bon port. Elle lui file les rênes pour la peine. Pas besoin de demander, il sait très bien pourquoi. Pis, faut se mettre en condition. L’est pas du tout la blonde. Alors Karine fait un bon pour se mettre sur ses gambettes et se retrouve à l’intérieur de la charrette en moins de temps qu’il n’en faut. Le tricorne, ou est ce satané tricorne. Elle fouille, des besaces, des sacs, le tas là bas qu’a pas bougé depuis des lustres. ‘Tain que c’est poussiéreux en plus. Elle commence un déménagement, pas moyen qu’elle se retrouve face à la mer et qu’elle ne porte pas ce tricorne piqué à un corsaire perdu en Savoie.
Karine roule enfin la couche pour y voir plus clair, pis qui sait, y peut se trouver n’ importe où. Ben tiens, ça rate pas. Par contre, l’est pas en forme le chapeau. Pour le remettre d’aplomb, elle lui file un coup par ci puis un coup par là pour qu’il retrouve une seconde jeunesse. Satisfaite comme pas deux, elle l’empile sur sa tête et rejoint le Liam sur le devant de la charrette. Droite comme un piquet, la main à l’horizontale au dessus de son front, elle guette.


A bâbord touuuute!
Une pause.
Humm..

Rassise avant même de dire ouf, Blondine se colle contre son homme et ferme son clapet.
_________________
Karine de Pommières.
Nessty
[Face à la réalité, un jour en Poitou, sommeillait une Vilaine.]


Un campement de fortune avait été installé à la hâte comme tous les soirs dans un coin de forêt, en retrait de toute civilisation, comme l'exigeait la Vilaine. Enfin un campement... Une couverture jetée à même le sol avec, dans le meilleur des cas, un tas de feuilles en guise de matelas si la fatigue ne les avait pas avachis auparavant et si la lueur de la lune leur offrait un minimum de visibilité. Seulement cette nuit, un peu plus frisquette que les précédentes, avait poussé Nessty à déserter les lieux en pleine nuit. Elle avait repéré à l'orée du bois l'un de ses bourdeaux à l'écart de tout hameau. En poussant la porte, elle y trouva feu de bois, chandelles et même le sourire d'un taulier encore éméché de la veille mais déjà en train de puiser dans la barrique à cervoise pour s'en faire son petit déjeuner. Avec un peu d'imagination, la Vilaine aurait pu se croire de retour en un repère de gros pépères et de de belles mégères orchestré par l'Rougeau. Elle n'eut guère de difficulté à choisir sa tablée tant le tripot était encore vide. Installée au plus près de l'âtre afin de chasser cette humidité qui lui avait transpercée la peau jusqu'aux os, elle se devait de rédiger une missive dont l'idée ne cessait de lui trotter dans la tête plus vite que ne pouvait le faire son canasson.


Citation:
Au Seigneur de Léméré,
Cher Vénérable Vieux Con,

De pensées en souvenirs, je tenais à saluer le Vieux Con que vous prétendez être et surtout féliciter le soigneur d'azur au léopard d'argent dont on vous a affublé parait il. Pour le reste ce ne serait pas une cruche à la tête que je vous souhaite mais bonheur et joie dans votre trou à rats avec celle qui porte chignon aussi haut que le mien.

Je repars par les grands chemins divins que vous avez délaissés un jour pour honorer votre noble fonction d'état. Votre Vilaine a tenté à son tour d'apporté l'équité de la justice qu'elle prônait en des lieux aussi formels qu'un conseil comtal. De toute ma campagne, je n'ai rien ouïe dire sur mon dessein à la tête des miens, dessein qui aurait pu nous faire nous rencontrer des mois plutôt, dessein aussi qui devait nous amener à nous battre côte à côte pour la même cause. Figurez vous, Vénérable Vieux Con, que la bassesse humaine n'a amené les pouilleux usurpant cette justice pour leur propres comptes et la noblesse de titre mais non d'esprit qu'à intrigues et délations peu subtiles... Et l'on m'attaqua en me désignant maraude mais seulement lorsque le troupeau de moutons fut remplumé à l'aide de quelques usurpations et malversations aussi maladroites que malhonnêtes. Inutile donc de monter une potence pour ceux qui se donnent tant d'importance qu'ils finissent dans l'incontinence. Je l'ai appris à mon détriment mais saurai dorénavant en tenir compte.

...


La donzelle regarda le parchemin inachevé devant elle. Mais que faisait elle là ? Ce n'était point ce qu'elle voulait faire savoir au Doc ! Elle froissa la missive, se leva pour la faire disparaitre dans les flammes de l'âtre et fit quelques pas dans la taverne avec un air des plus préoccupés.

Lui dire ce que je ne lui ai jamais dit et que je ne compte jamais lui dire puisqu'il n'y a pas lieu de le dire ?

Nessty secoua son chignon et continua à trainer ses bottes sur le sol de la taverne au point de soulever la poussière que le taulier semblait y cultiver. Elle relâcha le froncement de ses sourcils en regardant par la petite ouverture faisant office de fenêtre. Pour voir quoi ? rien puisqu'il n'y avait rien à voir. Paradoxe d'une gueuse même pas avinée, juste préoccupée en pleine nuité.


Chinon n'était plus qu'à quelques jours à cheval et elle voulait prévenir de son passage. Oui l'impétueuse devenait prévoyante depuis cette morbide surprise de l'enchignonnée à la Chignoniaise qui tua son bordelier préféré, étouffé par une peau de saucisson en la voyant apparaître dans le paradis terrestre de gorets tourangeaux. Elle avait la mort de l'énormissime Juliuz du Gras Double sur la conscience, aussi dire qu'elle était chargée voir totalement écrabouillée sa conscience parait vain à tout ceux qui ont connu le pachydermique charcutier, ou encore dire qu'elle est plate et tonique cette conscience ne fera rire jaune que ceux qui ne connaissaient pas les liens platoniques entre la Vilaine et le Gros-scié. Bref, la gueuse ne voulait pas tuer un autre de ces esprits vifs qu'elle était bien obligée d'appeler amis après certains rapprochements indéniables. Bah quoi ? Partager le sauciflard est tout un art en soi que les charognards et les ignares ne connaissent pas !

Bien qu'une surprise dans un bureau à l'université ne serait pas pour déplaire à la demoiselle... Depuis le jour où avec la Blondinette et le Sombre, ils avaient décidé de jeter le recteur dans leurs bagages avec la Norf, la Vilaine connaissait le chemin de ce haut lieu de Ture et de cette chose sur laquelle sa pudeur ne lui permettait pas de mettre de nom. Le Vénérable Vieux Con y posera ses 2 mains sans soucis mais ce ne serait pas pour demain ce coup ci ! Le visage de Nessty s'éclairait peu à peu à l'idée de retrouver l'air de la Touraine. Puis, pourquoi ne pas croiser à nouveau les fous rires avec Gati la pouffiasse et tirer les poils d'un Barbe ? Mais cela non plus, elle ne pouvait pas le porter à la connaissance du soigneur con-voité.

Vain diù d'vin doux ! Comment dire à un vieux con aussi vénérable soit-il qu'une cruche arrive ?

Nessty fila un coup de pied dans le tonnelet qui attendait que son séant vienne l'honorer à nouveau pour la faire cette maudite missive. A rechercher l'inspiration là où elle ne pouvait être, la gueuse glissa dans le pays des songes, de ceux qui la perdirent délicieusement et non de ceux qui la pervertirent en mensonge. La truffe en premier plongea, suivie de peu par le chignon avant qu'un oreiller de miettes n'accueille la joue d'une enchignonnée rêvant à des chignonneries.

La donzelle était morte... de fatigue !

Pas de réjouissances prématurées, hein !
_________________

"Gueuse in life" pour des raisons non ludiques...
Liamchaa
[En partance vers le sable]

Retrouvailles.
Depuis le temps.
Un couvent en feux plus tôt.
Une Blonde ébouriffée.
Fumante.
Puante aussi.

Eau.
Savon.
Mains du Noir.
Blanchette reprend des couleurs.
Et une odeur acceptable.
La voilà drapée dans une chemise.
Belle comme le jour.
Enfin.
Il la retrouve.

Puis cette idée récurrente.
Voir l'Océan.
Le grand bleu.
Après le vieux black.
Nuance.
Il est d'accord.
Puis la perspective de sentir le sable.
De voir une blonde se faire dorer.
Alléchant.

Des rennes attérissent du ciel.
La charrette qui s'ébranle.
Direction la grande bleue.
La donzelle s'agite.
Elle disparait à l'arrière.
Il lève les yeux au ciel.
Encore une lubie.
Habitué, il est.

Un couvre chef bizarre.
La revoilà.
Chahutée par la route.
Manquant de dégringolé.
Le mal de mer guette Huguette!
Il sourit la voyant se raviser après son cri.
Oui il sait ou c'est.
Et surement dans la direction brayée.
Non dis diou!

Sa pogne glisse.
Un genou.
Une cuisse.
Vivement la plage.
Hijikata
[ Un mot et ça repart... sur les routes...]


D'retour en Touraine l'vénérable vieux con... énervé a souhait... un ras le bol généralisé... un voyage ressemblant plus à une partie de cache cache qu'à une petite virée penard... l'est revenu seul... l'est revenu en faisant son asociable... une semaine sans voir du monde... sans voir les faux culs en tout genre... juste lui... sa monture... les arbres et les étoiles... ça faisait un moment qu'il n'avait pas ressenti le besoin de se plonger dans son Qlipoth... antre des damnés et des âmes égarées... demembrement de haine autour de lui... les profondeurs d'une ame pas vraiment sondable... son jardin secret en un mot... un peu trop délaissé ces temps... un monde spirituel ou il n'y a rien a perdre mais surtout rien à gagner... juste le calme necessaire a se battre pour ne pas se faire emporter trop profond afin de pouvoir remonter et retourner dans le monde physique...

Un derangement... les pigeons savent traverser le monde du seuil afin de venir delivrer les missives... terrible contraste entre un pigeon bien vivant avec ses yeux globuleux d'abruti degénéré... et les ames voguant a droite... a gauche... hurlant a la mort... tentait de profiter de l'enervement omnipresent du Doc... mais... pas le temps de s'y attarder... repasser ce monde du seuil qu'il aime tant pour revenir a la dure realité...

Un pigeon... donc une missive... donc quelqu'un qui lui ecrit... jusque la rien d'anormal... manque plus qu'a savoir qui... grimacer tout en l'ouvrant... un espoir caché au fond de soi... espoir bien enterré... mais un sourire qui lui vient aux levres...


Citation:
Vous me manquez.

Votre chignoneuse


En rester un peu surpris... mais tres agreablement... pour une fois... juste un mot... mais quel mot! Bientôt plusieurs mois qu'il n'avait eu de nouvelles du plus beau chignon du royaume... mais d'un coté... si elle lui ecrit... se gratter la caboche... reprendre la route de suite... un detour par Tours... histoire de mettre certaines choses au clair... l'en a besoin... et pour une fois... c'est a son tour de prendre la route rapidement... une legere inquietude pour la chignoneuse... quand meme pas son style d'etre si direct... une belle excuse pour faire patienter les feudataires pour le pas d'arme programmé... pour retarder les cours qu'il doit donner... direction le poitou... y a du bouquin a lire dans l'coin... excuse officielle... officieusement... envie de la revoir... elle dont la presence lui avait permis dans un premier temps de s'extirper tant bien que mal d'une sombre histoire de coeur qui avait mal terminé... et qui avait reussi a faire plus qu'entrevoir la couche du Doc... tout ceci aboutissant à un lancer de cruche dans la caboche du vénérable vieux con... ha ben ça plaisante pas... et même si le même risque était bien present... une simple phrase ecrite ainsi sur un vieux morceau de velin l'encourageait a traverser l'Anjou pour atterire a Thouars...

Un chemin fait presque d'une traite... pas d'arret a Saumur... risque de trouver sa fillote... et elle serait bien capable de lui en coller une entre les deux oreilles pour l'assomer et l'obliger a rester avec elle... il y passe pas cette fois... mais prochaine fois il ira voir cette adorable peste a la jartiere...il enchaine les voyage le petit père Hiji... et avec plaisir... voir meme un sourire... si si... que Thouars arrive dans son champs visuel... une arrivée tardive... trouvera bien une auberge de gueux ou il pourra se poser... attacher le cheval...

Rentrer a l'interieur... l'seigneur d'azur au leopard d'argent hausse un sourcil... coincidence troublante... delicieuse coincidence... comme si le sort lui disait... tu aura peut etre pas un lit noble ou dormir mais des bras vont tres bientôt t'entourer... un chignon penché sur une table... elle dormait... il ne voyait pas son visage... mais ce chignon la... il ne reconnaitrait parmis des milliers d'autres... et... histoire de ne pas changer les habitudes... se pose en face d'elle... sur le fauteuil confortable du vieux con... celui avec des accourdoirs et un siege moelleux... comme si la scene du printemps se répétait... recupere quelques miettes... tout cela sans faire de bruits... choisit la miette la plus adaptée a un lancement immediat... voles miette... voles jusqu'à elle... ecrases toi contre sa joue... explose toi au point de la reveiller...

_________________
Nessty
[Face à un lanceur de miettes, la gueuse se fait aguicheuse.]


À l’angle de la cheminée, la gueuse roupillait affalée sur une table telle une roublarde insatiable ayant pris racine dans le bourdeau. Le sommeil lui avait tendu les bras au point de la happer sans prévenir, l'enveloppant moelleusement dans la chaleur diffuse de l'âtre. La bouche légèrement entrouverte laissait échapper un souffle, sonore reconnaissons le, qui soulevait devant lui un parchemin toujours vierge tandis que la plume était tombée de la main qui la tenait. Nessty s'gratta machinalement sa joue droite en grommelant à demi mot après les miettes lui servant d'oreiller sous la joue gauche... Hum... Elle dormait, du moins somnolait profondément mais ces maudits fragments de pain qui lui picotaient les joues étaient pires que ces scatophages du fumier... un plaie et pourtant l'air ambiant fleurait soudain bon ! La truffe de l'enchignonnée se mit en éveil car cette délicieuse odeur lui était familière. Rien à voir avec du ferment de houblon ou du crin de cheval sous la pluie. C'était tout autre et surtout suffisant pour soutirer un sourire à l'endormie et obliger ses cils à se mouvoir.

Dans le siège capitonné en face d'elle, ses noisettes découvrirent celui qui encombrait à l'instant même ses songes, juste avant son combat inconscient, avec les miettes bien sur. Dans un seul et unique élan, la caboche de la gueuse se mit en branle et, avec tout l'éclat d'une élocution soignée, elle fit part de l'ampleur de la surprise qui la submergeait et qui l'emplissait d'une joie indescriptible :

Hein ?

Le parchemin devant elle était toujours vide car elle n'avait su se résigner à renvoyer les mêmes mots au Vénérable Vieux Con que ceux qu'elle avait tracé un soir où il se rappelait à elle au point de lui manquer. Mais Hiji était là, en face d'elle, avec ce regard qu'elle connaissait que trop bien lorsque le vieux con se faisait le Mr Hide du Doc, avec son sourire désintéressé de seigneur appréciant les subtilités de chair et de chaire, avec cette douce odeur de rose qui planait constamment autour de lui. D'ailleurs la Vilaine n'avait jamais compris pourquoi toutes les donzelles qui contaient ritournelles au bellâtre se sentaient obligées de se frictionner de tant de parfum pour en coller les effluves sur des oripeaux déjà si beaux du tourangeau. D'une main, la gueuse tâtonna sur la table à la cherche de l'anse d'une chopine. Rien. Aucune bouteille ou carafon n'était posée sur la table pour témoigner d'un abus aux conséquences affabulatoires. C'est donc avec ses noisettes qu'elle fit mouillette avec assurance dans les yeux du soigneur. De sommeil à étincelles, vlà que Nessty oubliait déjà son voyage vers le soleil levant et tout ce qui pouvait lui rappeler le Poitou. Elle s'attendait même d'un instant à un autre à entendre le silence rompu par grincement d'une carriole avec une blondinette et son ténébreux, ou encore les éclats de voix de Brill et de Mac dissertant avec philosophie sur une futilité. La Chignoniaise avait été voulu comme intemporelle par son propriétaire et voici qu'elle se matérialisait à nouveau en frontière du Poitou avec l'apparition du seul homme qui avait su apaiser le deuil de la grande Vilaine. L'ambiance glauque du bouge prenait soudain un autre éclat que celui donné par les flammes de l'âtre ou de ces chandelles projetant des ombres inquiétantes au plafond.


Chignon en vrac, teint blafard du manque de sommeil et encore des miettes sur la joue gauche, Nessty s'efforça de ne point offrir un sourire trop enjôleur au voyageur et encore moins de rompre le silence que seuls les hoquets du taulier perturbaient jusqu'à là. La gueuse était là à observer le Vénérable Vieux Con. Elle qui avait tant à lui dire pour noyer ces quelques mots qu'elle pensait, n'avait plus souhait de parler, juste l'envie de le toiser avec malice en attendant qu'il la congratule de l'un de ses ronchonnements.
Mais encore une fois l'impétueuse prit le dessus et la gueuse se leva doucement pour se diriger lascivement vers l'imprévu désiré.
Chemise baillant et à peine retenu par un corsage non ajusté, épaules abandonnées par le tissus destinés à les recouvrir, Nessty contourna la table en libérant ce sourire si enjôleur qu'elle n'offrait qu'à très peu de voyageurs, rompant le silence avec le battement de ses bottes sur le plancher crasseux au point de réveiller le taulier assoupi. La gueuse était là à avancer vers le Vénérable Vieux Con. Elle qui avait tant à oeuvrer pour lui faire oublier ces choses qu'elle avait écrites, n'avait plus souhait à dormir, juste l'envie de se laisser apprivoiser par l'un de ces supplices dont il avait le secret avant l'enchantement.
Mais encore une fois l'impétueuse prit le dessus et la gueuse enlaça outrageusement celui qui n'avait pas bougé de son siège en lui soufflant :

Je suis heureuse de vous voir, Vénérable Vieux Con !

Nessty toussota pour se défaire de son penchant pour l'aguiche et reprendre rapidement son air altier pendant qu'elle dévisageait le blasonné retrouvé. De la catin du Poitou, comme elle avait été désigné en compagnie de la première secrétaire du Royaume par le zébulonesque Sinik, la Vilaine se préférait maintenant un autre statut, plus humble, car ce même Poitou qu'elle avait tant défendu l'avait tant déçue. En effet, être une putrelle des grands chemins était bien plus simple pour la donzelle. Elle s'offrirait et se donnerait à qui elle voulait après avoir pris soin de sélectionner le coquin. Là au moins, elle ne serait pas déçue par le contenu des braies, la bachelerie de ses prétendants et encore moins trahie par ceux avec qui elle partagerait la légèreté des moeurs. La gueuse se mit à jouer négligemment avec le col de Hiji en lui reniflant le cou pour le retrouver, lui et son odeur derrière ces relents de rose. A ce Vénérable Vieux Con, il était probable qu'elle accorderait plus que jamais sa si modeste vertu, voir plus s'il osait le lui demander, sous condition bien sur que l'enchignonné veuille l'entendre... Et ça c'est une toute autre histoire ! Mais il ne fallait pas rêver, la donzelle endurcie ne broncherait pas à moins d'être doué d'une persévérance sans faille. Aussi impétueuse qu'elle l'était, sa fierté exacerbée et sa soif de liberté ne laisseraient point la Vilaine s'embourber dans un quotidien qui n'était pas le sien. Sa vie de bohème l'avait trop souvent entrainée vers la fin de doux rêves de sérénité en duo. Aujourd'hui c'était d'un homme adulant la poussière dont elle avait besoin. Elle cessa de flairer le noblion pour le dévisager à nouveau ou plutôt le dévorer avec des noisettes enflammées.

Vous sentez drôlement bon ! C'est pas du bouc en rut mais.... Mmmmmm, cela ressemble à de l'incitation à la gaudriole pour jouvencelles en chaleur ça...

Nessty s'imagina immédiatement que cela inciterait les poitevines à remonter leur jupon avant qu'il ne se fraie chemin en ville tant la bravoure de leurs hommes était décevante. Elle éclata de rire car après avoir du se battre avec des baudets, il allait lui falloir se battre avec des oies pour se préserver un coin de paradis. La gueuse remit la truffe dans le cou de Hiji car elle venait d'y trouver une trace de cette fine poussière qui recouvre ceux dont la route est le destin. Ce à quoi s'adjoint un léger goût de guimauve...

Que faites vous si loin de votre chère bibliothèque, Doc ?
_________________

"Gueuse in life" pour des raisons non ludiques...
Kar1
[Une main sur la cuisse, la mer en vue]

Ils se retrouvent enfin. La retraite d’un mois d’été. C’est toujours comme ça. Un bon moyen de remettre ses idées en place en repensant aux mois justes passés. Ce qui revient le plus, c’est le Noir. Tout ce qu’elle lui reprochait avant l’été s’est comme évaporé. Karine prend les choses plus à la légère, comme elles viennent, ce qui fait qu’elle a trouvé sa voie la mazelle. L’est heureuse. C’est agréable comme la vie est plus simple ensuite, on sourit de quelques gestes tendres, on croque la journée comme elle vient, à pleine dent et puis c’est tout. Pas besoin de relativiser, on fonce et puis c’est encore tout. Faut dire, le Liam est très conciliant heureusement. L’est pas très facile à vivre la donzelle. Elle a recommencé à boire alors qu’elle sait pertinemment n’avoir aucune tenue quand elle est imbibée d’alcool. La blonde n’apprend toujours pas de ses erreurs visiblement. La dernière fois, c’est aux cotés de la Dra qu’elle a abusé de la mousse. Ses gambettes ne la soutenaient plus, ses yeux roulaient tous seuls dans ses orbites et ne parlons même pas des hoquets qui rythmaient leur soirée déjantée.

Après quelques « Oui j’sais, faut qu’j’arrête d’boire. J’commence là tout d’suite, promis. » Et slurp que je finisse quand même ta bière, Karine décide finalement de remplacer ce manque par des gestes tendres et des baisers goulus. Comme s’il n’en avait pas déjà assez le pauvre vieux. C’est marrant, ça ne gêne pas la blonde pour autant. Alors, sur cette charrette qui continue de s’user, une femme aux cheveux de paille se colle contre le conducteur. Mais ce n’est pas le tout. Elle ronronne. Faut aussi savoir tout de même que depuis les retrouvailles oui, les deux corps avaient été à la recherche de sensations fortes non, ils n’étaient pas allés jusqu’au bout. Attendre la plage. Karine ne se souvient même plus qui des deux est à l’origine de cette idée plus que saugrenue. Elle en grogne presque, et encore maintenant alors qu’ils n’ont jamais été aussi près du but. Mais ce n’est autre qu’un défi, et elle s’avoue déjà vainqueur. Combattante qu’elle est, faut pas flancher.

Tout va bon train dans ce vent salé qui effleure leurs visages respectifs. Les deux semblent impatients. Les gestes de la blonde sont quelques peu maladroits même. Mais ses doigts se resserrent sur chaque parcelle de peau Noire qu’elle câline. La route importe peu à vrai dire. Canasson fait halte, il a fallu quelques secondes à la blonde pour se rendre compte qu’ils sont enfin arrivés. Ses yeux s’agrandissent alors au vu de cette eau agitée à l’air bienveillant. La blonde prend son temps, la mer l’attend. Contre Liam, après un baiser volé, elle se dévêt. Encore couverte de la chemise de son homme, prêtée il y a quelques jours après un nettoyage complet, habillée d’une ceinture simple autour de la taille, la peau se dore à la seconde où elle s’expose.

Nue, elle lui prend la main. Ravie, elle essaye de l’entraîner. Pétillante, elle susurre.


Tu viens?
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[levé sur l'Océan]

Ça branle.
Pis le chemin est pas top.
Faut bien avouer.
Le Duché n'a que faire de ses routes.
De coup d'épaules en coup d'épaule.
La dune de sable se rapproche.
l'horizon aussi d'ailleurs.
Puis c'est la Grande Bleue.
Toujours aussi fasciné le Noir.

La Blonde s'agite.
Il stoppe le canasson.
Elle le triture.
Impatiente.
Une bouche sur sa joue.
Baiser volé.
Humide.
Un lacet.
Puis un autre.
Ses courbes apparaissent.

Ceinture aux pieds.
La liquette glisse des épaules.
Blonde.
Dorant au soleil.
A croquer.
Main tendue.
Il dépose un baiser dessus.
Un "tu viens" soufflé.
Les émeraudes pétillent.


Va j'te r'joins.
Kar1
[Une découverte]

Il fait encore chaud, même en ce mois de septembre bien avancé. Après avoir lancé un regard au Noir, elle s’avance pas à pas jusqu’à l’océan. Les fesses redevenues rondelettes rebondissent à chaque progression vers l’écume. Ses bras se soulèvent, la blonde s’étire puis ses doigts effleurent son cou. Elle attrape deux mèches devenues crépues avec le temps pour en faire une attache autour du reste de sa chevelure.

Arrivée au bord, l’eau s’approche de manière incontrôlée jusqu’aux pieds de Karine. Elle commence à jouer avec les vagues qui essayent de l’atteindre. La blonde recule en sautillant. Un jeu s’instaure, éviter de se faire mouiller avant d’en avoir décidé ainsi. Souple, elle arrive un tant soit peu à l’éviter. Mais la véritable nature avec un grand N la rattrape. L’océan monte sur ses pieds, il n’y a plus rien à faire. La blonde est vaincue cette fois. Ses pieds sont ensevelis dans le sable humide, ils sont trempés. Le corps de la blonde se crispe alors et frissonne de tout son long, froid.

La première étape est passée avec succès. Elle s’avance vers l’infiniment grand, petit à petit, essayant de cacher son appréhension. La blonde prend son courage à deux mains et entre dans un océan pas bien plus chaud qu’une rivière. Une main vient arroser certaines parties de son corps pour une pénétration plus facile. Elle s’intègre alors au mieux qu’elle peut dans cette eau difficile. Les vagues se jouent d’elle, la font reculer, pour mieux avancer. L’adversaire est de taille. Ses bras se relèvent, la blonde se redresse, c’est décidé, il faut plonger.

Un bon en avant et le tour est joué, sans trop éclabousser, la blonde est sous l’eau, la tête la première. Elle profite pendant de longues secondes, les yeux ouverts, ne pensant pas aux conséquences salées, essayant d’y voir à perte de vue, en vain. Quelques barbotements en perspective, le Liam tarde. Viendra, viendra pas. On s’ennuie vite en mer. Est-ce vraiment le cas. On s’ennuie vite de lui surtout. Elle avance alors vers la rive, doucement. Les épaules ressortent chacune leur tour pendant que l’eau glisse le long de son corps.

_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[Onde Bleue, onde blonde]

La voilà partie.
Ondulant comme l'eau.
Il choppe une botte.
Ne la quitte point des yeux.
Le second pied apparait.
Elle joue avec l'eau.
Semble perplexe.
La chemise est ôtée.
Les braies tombent aux chevilles.

Elle est dans l'eau.
Disparait un instant.
Le Noir s'avance.
Petons dans le sable tiédi.
Regard à l'horizon.
Depuis si longtemps.
Quelques mois en ermite.
Une petite embarcation.
Une bouteille de rhum.
Une canne.
Personne.

Subitement...
La naïade réapparait.
Dégoulinante.
Cheveux de paille collés.
A la fois frêle et solide.
Ballottée par les vagues.
Il sourit en coin.
Plus près encore.
Eau à mis cuisse.
Poils hérissés.
Fraicheur de l'Océan.

Les grains recouvrent ses pieds.
Elle s'avance.
Lui offre ses monts à vue.
Dressés, tendus par le vent.
Il soupire.
S'abreuve les mirettes.
Une découverte.
A près si longtemps loin l'un de l'autre.
Elle ruisselle.
Il vient contre elle.
Sa peau frissonne.
Bonheur, froideur, allez savoir.
Une main noir se lève vers ce visage.
Caresse du revers.
Baiser qui se veut douceur.
Les yeux se ferment.
Le monde disparait.
Juste "Sea, Sex and Sun"
Kar1
[Onde sensuelle]

Face à elle, un Noir se pointe. Rentrera dans l’eau finalement, pour la rejoindre. Douceur d’une main, d’un regard. Un baiser qui en dit long, une envie plus répressible. Ca y est enfin, le moment est venu pour les deux, de s’unir, comme au premier jour. Il est temps de semer, ô combien elle est sienne. La blonde accueille ce baiser avec plus de répondant qu’il n’en faut pour satisfaire son prochain. Le jeu entre les deux amants aimant s’installe. Les lèvres s’attrapent, se pincent, s’emprisonnent, se libèrent, et ce, l’une après l’autre. A qui aura le dessus. Peu importe en fin de compte, les bras de la blonde finissent par l’entourer secrètement. Tel deux anguilles, ils longent les flancs du Noir et se lient finalement à l’autre extrêmité du corps. Sa poitrine dressée et ruisselante se colle alors contre lui. Le regard se fait perçant, les yeux admirent chaque recoin de son visage qu’elle aimerait baiser tout du long. Les gestes se font au ralenti, du à la mer, au sel, ils flottent, presque.

Une jambe se redresse, elle glisse le long de la cuisse du Noir et s’y enroule. Ce geste est rapidement suivi d’un soubressaut invisible. Karine est d’une légèreté imparable cette fois, la mer semble de leur coté. Prête à les embarquer dans un monde, seuls, rien que tous les deux. Les baisers se font plus vifs, la blonde et ses envies reviennent au galop. Elle le croque, le mange, le goute, sucré, salé, rien de meilleur pour une gourmande de cette sorte. Jamais rassasiée la blonde. Les mains remontent, le caressent du bout des ongles, doucement, sans griffes aucunes. Ses gestes sont délicats bien qu’entrainants.


Envie d’toi moi..

Un murmure rythmé par le clapoti des vagues contre leurs peaux tendues. Moment qui n’est fait que de tendresse. Vivre d’amour et d’eau fraiche, pour sur qu’on peut y arriver. Pas de preuve encore, mais quand ces moments s’installent dans une vie comme celle de la blonde, ben on a envie que ça s’arrête, ne plus se poser de questions aucunes, ne plus avoir à faire face aux emmerdes du jour comme de la nuit.

A voir.. C’est peut être parce que c’est insolite que c’est bon.
Un peu de bonheur et de douceur dans ce monde de brutes.

_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[Rien n'arrête l'océan]

Le bonheur... connait pas.
L'envie... si.
Le désir... aussi.
Il la désire en cet instant.
L'envie est réciproque.
A quoi bon y résister.
cela serait pure folie.
Et puis cette jambe enroulée.
Toute une promesse...

Ses mains suivent les courbes.
Agrippent.
Soutiennent.
Le capitaine tient la barre.
La matelote grimpe au mat.
Elle hisse la voile.
Le départ est proche.
Le black sourit.
L'embarcation bouge.
Vent de face.

L'océan semble monter.
Pour sur qu'il monte.
La Blonde aussi d'ailleurs.
Les mouvements se suivent.
Les visages se teintent.
L'eau les éclabousse.
Fines gouttelettes salées,
happées par les souffles, les langues.
Le matelot astique la misaine.
Le capitaine est aux Anges.
Le voyage va être agréable.
Il l'est toujours avec elle.
Kar1
[En avant touute!]

Elle l’aime, un peu beaucoup, à la folie, pas du tout? Impossible. C’est lui le Capitaine, et il sait y faire avec la blonde. Comment se servir d’un mat, comme s’il lui avait tout appris. Comme si elle n’avait jamais touché un homme avant. Un renouveau peut être, une découverte surement. La mer se mouve, elle est docile, ils leur rendent bien. Un tourbillon se créé sous les mouvements réguliers. La blonde a mis les voiles, plus de contrôle aucun de ce qui l’entoure. Bonheur, malheur, mais qu’est ce qu’on s’en contre fiche. C’est bon, c’est agréable, c’est prenant, c’est insupportable, alors continuer de plus belle est le mot d’ordre.

Ciel, terre et mer ne font plus qu’un, eux aussi. La nature se déchaine, tout devient électrique. Le bateau manque de chavirer devant des vagues plus violentes les unes que les autres. Karine harponne la chaire fraiche pour se protéger du vent saccadé qui souffle. Ses cheveux de paille essayent de se libérer du sel qui les enferme. Ils virevoltent enfin au gré des envies intarissables.

Elle est chez elle, la blonde à la peau dorée devient poiscaille. Ses mains ainsi que ses pieds deviennent palmes, comme un poisson dans l’eau. Le mat se redresse de plus belle, le bateau reprend du poil de la bête, la voile se lève de nouveau. Peau Noire, peau blanche, le tout s’entremêle pour un cocktail explosif. Les canons fument, la mèche se consume, ça va tirer..

_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[dés que le vent soufflera...]

Cirer le pont.
Astiquer le mat.
Manger de la pointe.
La regarder se dresser.
Fière au bout des monts.
Mains sur la barre.
Capitaine attentif aux écueils.

Il vogue bien ce bateau.
Ils font une sacrée paire de marin.
Il la sent.
Elle frotte contre lui.
Il aime.
Le lui rend bien.
Elle souffle.
La voile gonfle.
Les océans intérieurs se déchainent.
Les chevaux sont lâchés.
Les vaguent de plaisir les submergent.

Fauchés.
Le bateau l'est.
Un regard de détresse.
Un autre d'ivresse.
Un grognement, craquement de la coque.
Le navire rend l'âme.
Les cœurs s'affolent.
Les doigts se resserrent sur ce qu'ils peuvent.
l'étreinte de la dernière chance.
La plage se rapproche.
Le sauvetage est en route.
Les naufragés prennent pieds.

Etendus sur la grève.
L'océan les a rejeté.
Enlacés.
Ils s'observent.
Se caressent.
Repus de ce voyage.
Kar1
[Repos mon Capitaine]

Voilà une épopée qui touche à sa fin. Pour l’heure en tout cas. Peu importe le temps que cela prendra, le couple se retrouvera une nouvelle fois, éternellement encore, dans une différente dimension qui n'en sera que meilleure.

Affalée contre le sable, la blonde s'assagie. Son doigté est enfin hors d’état de nuire. Elle reste encore envoutée par le moment qu’elle a partagé avec l’homme qui rempli ses nuits. Blondine sait être câline. Le calme après la tempête. Le désir est loin déjà, quoi qu’elle pourrait en demander plus encore, quitte à devenir un matelot atteint du plus terrible des maux de mer. Karine est avide de sensations. Certains pourraient insinuer qu’elle reste une éternelle insatisfaite. L’exactitude des faits est tout autre. En effet, cette femme à la peau blanche ne souhaite que plus renouveler ce sentiment presque imperceptible. Sentiment qui n’est autre que le désir imperturbable dû à cette émotion qui passe d’un corps à l’autre. Tout simplement un regard qui en dit long. Un velouté d’imprévus à chaque union. Et cette fois, comme toutes les autres, le corps reste aux aguets, tendu, encore, prêt à rebondir après n’importe quel appel explicite.

Ces gestes font parti du rituel installé entre les deux partenaires. Ils se comprennent du bout des doigts. Et pourtant ils ne s’arrêtent pas là. L'avenir leur réserve bien des surprises.

La bouche endolorie de Karine se déplace avec lenteur. Mille baisers s’incrustent sur tous les recoins Noirs choisis.
Le couple est entouré d’une voix sage qui leur souffle toute sorte de mots imperceptibles. Ceci n’est autre que le vent. Un siffleur professionnel qui ne peut être que l'ombre de Cupidon. En temps normal, il ne s’interpose pas. Mais la magie du moment est rythmée par cette force surnaturelle.

Malheureusement, le sable, ça pique. L'épisode est plus qu'agréable. C’est doux, langoureux, inoubliable, mais la dure réalité refait surface. Les grains se coincent entre chaque pore dilaté. Lutter, il faut lutter. Un pareil moment ne se gâche pas pour quelques broutilles.

Qu’il est bon d’être auprès de lui..

_________________
Karine de Pommières.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)