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[RP] Le Paradis tient à peu et à beaucoup... jusqu'en Enfer

Liamchaa
[Voile en berne]

Plus de houle.
Bateau et marins repus.
Les pieds léchés par les vagues.
L'Océan repart.
lentement.
Elle le goute encore.
Affamée de lui.

Il contemple le ciel.
Bleu.
Sans nuages.
L'eau sèche.
Dessins de sel sur sa peau sombre.
Craquelures en tous genres.
Un sein l'effleure.
La Blonde se redresse.
S'installe sur lui.
Il ferme les yeux.


On s'fait faire un bateau?

Sa voix résonnait presque.
Un bateau... quelle idée.
Il repense au tricorne.
En sourit.
Sa pogne vient sur le dos halé.
Le bout de ses doigts effacent les arabesques salines.

Mais on pourrait faire une partie d'pèche 'vant nan?

L'idée faisait son chemin.
Pas habitué à faire des plans.
Il leur faut un professionnel.
Pour la pèche... pas de soucis.
Kar1
[Calme et rêverie attitude]


Posée contre l’homme qui la fait chavirer des pieds à la tête, son esprit se laisse porter par la folie des grandeurs. Ses lèvres dessinent un sourire franc et plein de tendresse qu’elle a encore à revendre, et pour des siècles et des siècles. Une main glisse distraitement le long du bras Noir qui se trouve à sa portée. Tout simplement, il sait ce qui lui trotte dans la tête. La connexion est établie pour de bon entre les deux. Ils n’ont plus besoin de parler pour se comprendre.

Un bateau..

Des marins, pour sur qu’ils peuvent l’être, depuis longtemps au final. La blonde a toujours rêvé de posséder un tricorne, chose faite. Ils voyagent depuis de longs mois dans une charrette bien atypique ou les sabots de Canasson voguent en essayant de faire passer une poupe renversée dans toutes sortes de labyrinthes boiseux. Et leurs grandes envolées à deux ne sont que pures folies à chaque fois, où les éléments se déchaînent sous leurs yeux. Ils sont prêts à passer le Cap’ et à devenir Cap’.
Des rêves pleins la tête, impatiente comme elle est. Avoir un équipage rien qu’à eux, ça c’est le pied. Et puis un bateau ça se construit, ça se décore, ça se personnalise. L’erreur à pas faire le Liam, elle le prend au mot, direct, sans aucune forme de procès, et voilà que je déblatère plus d’âneries qu’il n’en faut pour un homme. Un lâché de paroles tombe à flot.


Et la proue, elle ressemblerait à quoi.
Pis faut t’faire une jambe d’bois, trouver un borgne, avoir une belle cabine, un coin pour accueillir la Louise…
Promis j'te prêt'rai l'chapeau là, pis va falloir apprendre à naviguer, t'sais naviguer toi?


Et j'en passe..
Plus Karine parle, plus elle se redresse les yeux pétillants telle une gamine pleines d’idées plus incroyables les unes que les autres. Alors elle vole un bécot au Noir, puis un deuxième pour la route, et s’apprête à partir à la recherche de celui ou celle qui pourra réaliser l’énorme travail en perspective.


Mais on pourrait faire une partie d'pèche 'vant nan?

Le voyage s’arrête alors. La réalité reprend le dessus. Ne plus parler d’envie, mais de besoins qui ne sont autres que naturels et indispensables pour la survie de chacun. Manger, commercer. Ca peut plus durer, l’amour, ça creuse. Il a raison le Noir.
Redressée déjà, elle jette un regard vers la droite, puis la gauche, ne laissant aucunement transparaître qu’elle serait bien restée ici, là, des heures, à déblatérer toute sorte de possibilités pour mener leur nouveau projet à terme.


R’garde là bas.. Une planque d’poissons, sure!
_________________
Karine de Pommières.
Gilgalad
[Dans une vieille barque au large ...]

Le boiteux étais revenu a La Rochelle , c'est que les souvenirs sont plus que présent pour lui ici , il s'y sent bien dans ce village , a l'époque il a du partir trop de problème , lâche , il a fuis ses responsabilités,...

Il a cherché Marcel mais ne l'a pas vu , la fourmi, trop occupée, ne lui a pas adressé un mot ... tant pis elle s'expliquera un jour surement ...

La louve n'est pas encore arrivée et sa geôlière lui manque sérieusement...

Alors il sors sa vieille barque et rame , un peu en zig zag faut dire , c'est qu'il a picolé dur avec la comtesse , ahhh Lady ...Une jeunesse retrouvée des premiers jours du Poitou et de La Rochelle ... une danse , des pichets qui valsent ... le bon vieux temps où on savaient rire et s'amuser sans se préoccuper de politique et de guerre .....

Il cuve dans sa barque , il a pris le soin de prendre une bouteille de vin avec lui ...bah oui faut pas mourir de soif ...

Soudain il se lève; la nuit est tombée déjà .....chancelle et manque de tomber ... la barque tangue dangereusement mais il reprends l'équilibre ...il regarde l'océan et se dis qu'il aimerais bien voyager en bateau ... d'ailleurs une blonde lui avait sortie des projets certes excentriques mais l'idée du bateau commençait sérieusement a le titiller ...
Il bois une longue gorgée de vin , tends la bouteille vers l'avant et se met a chanté d'une voix forte et claire ... il sais chanter le vieux troubadour même avec un coup dans le nez !


Et Cap'taine Cœur de Miel
Déversa tout son fiel,
L'envoya se faire foutre
A la mer

Un canevas de solitude
Entre deux cardinaux
Les vagues brodaient son testament.

Le long cargo d'amertume
Reniflait l'après-guerre
Par quelques blessures à l'avant

Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles
Il était là planté sur le pont !
Le nez collé au ciel, le sextant en haleine,
Une bouteille de Vin
A la main


Longue gorgée...il reprends ...

La nuit gisait, splendide !
Une Vénus sans pudeur
Cambrait sa proue à la grande ourse !

Lui restait candide
Face à tant de beauté,
L'univers poursuivait sa course

Mais la mer et le vent
Détenaient le secret,
Il était là, rivé sur le pont
A châtrer les étoiles, à maudire les écueils,
Une bouteille de vin
A la main


Reprends une lampée et poursuis ...

Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles
Il était là planté sur le pont !
Le nez collé au ciel, le compas en haleine,
Une bouteille de Vin
A la main


Et une gorgée de plus ...

Une fièvre aux allures glauques
S'empara du vieux loup,
Neptune avait tiré au sort !
Des enfants de salauds
Engrossaient la soute
Quand il était entre deux ports

Mais le ciel et la mer
Cramponnaient le secret,
Il était là, rivé sur le pont !
A châtrer les étoiles, à maudire les écueils,
Une bouteille de Vin
A la main


Hop encore une rasade ...

Ah ! Ah ! La coquille de l'ancêtre
Craquait à tour de miel,
Il avait perdu la boussole
Alors, de tout son être,
Capitaine Cœur de Miel
Se laissa glisser, glisser dans l'alcool

Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles
Il était là, planté sur le pont !
A châtrer les étoiles, à maudire les écueils,
Une bouteille Vin
A la main


A finis la bouteille ... et tangue dangereusement mais continu ...

Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles
Il était là, planté sur le pont !
Et Capitaine Cœur de Miel
Déversa tout son fiel,
L'envoya se faire foutre
A la mer

Capitaine Cœur de Miel déversa tout son ?
Je sais plus ! Je sais plus très bien !
Hé hé hé hé !


Il reste là a rire bêtement devant un firmament d'étoiles...

(Ange : Capitaine coeur de miel 1ere partie)
_________________
Liamchaa
[Pas le paradis mais pas loin]

La barque flottait encore.
Depuis le temps.
Même pas vermoulue.
Ils avaient testé tout de même.
Un pied.
Puis un autre.
Seul.
Puis elle.
Quelques coups de rames plus tard...

Gaules de sortie.
Sortez les grains de maïs et autres vers.
Elle, c'est les pommes.
Pour les asticots.
Parait que ça mord bien avec.
Qui ne tente rien...
Donc, à l'eau les bestioles.

Les bouchons tanguent.
L'Océan est calme.
D'autres barques.
D'autres pécheurs à la recherche du Graal.
Une touche.
Ferrage du Sombre.
Un mulet sur le pont.
Un sourire de la Blonde.
Elle grimace d'un coup.
Ça mord!

Il replonge l'appât.
La regarde se débattre avec.
Se cale pour suivre la scène.
Interrogatif.
Admiratif des efforts fournis.
De la Blonde aussi.
Il est tout yeux.
Belle prise.
Toute fiérote la donzelle.

La nuit qui tombe.
Un gus qui beugle.
L'un contre l'autre.
Suivant la houle légère.
Le gars continue pourtant.
Un soiffard sans doute.
Ils décident de s'éloigner.
Deux coups de rame.
Une Blondine sous le bras.
Belle pèche....
Kissiou
[Thouars. Laisse moi rire, laisse moi pleurer.]

Une peur de dévoiler sans pudeur ses émotions et ses sentiments, à chaque fois qu'elle baissait sa garde, il pensait avoir gagné, mais ce moment où il croyait être parvenu à apprivoiser la bête, la méfiance était aussitôt de retour. Elle se refermer à nouveau comme une huître. Pourtant c'était pas le temps qui lui avait manqué à la donzelle pour voir que le gredin jusqu'à ses quelques mois se convainquait encore qu'il gagnerai sa confiance..

Au fil du temps.. plus ça allait et.. moins ça allait. Il suffisait d'un petit rapprochement et de quelques paroles pour qu'elle se renfrogne et qu'elle ne redresse encore et encore une de ses barrières invisible entre eux. Et plus les jours passaient, plus elle voyait la situation lui échapper, et du coup elle érigeait autour d'elle un mur infranchissable contre lequel il se cognait lourdement à chacune de ses tentatives.

Au final, en cet date rien n'avait changé, du moins si tout avait changé et tout avait empiré. De deux ils étaient passé à trois, mais trois séparément. Lui menait une conduite, un train qu'elle haïssait fort avec son pouvoir opprimant qui lui faisait avoir la cervelle plus gros qu'un melon. Ses façons de faire, son comportement, ses façons de parler qui avaient changé du tout au tout, la déroutée, la médusée, l'interloquée... Ce qu'il avait l'air d'oublier en mettant son passé dans un fond de tiroir poussiéreux et ce foutant de ceux qui avaient porter de l'importance à sa petite personne crâneuse, c'est qu'en arrivant en ces terres, il était venu comme un gueux, un vilain, un moins que rien qui n'avait de souliers et dont l'habit entier valait dix derniers alors qu'au jour d'aujourd'hui son arrogance et son narcissisme qui dégorgeait de tout les pores de son corps en faisait vomir la Chieuse. Il en était devenu méconnaissable mais par dessus tout pitoyable à ses yeux. Oh oui elle pouvait être qu'une misérable, une pauvre roturière a ses yeux, mais elle préférait cent fois sa vie se respectant de sa crédibilité, de son naturel, sa sincérité et non jamais de paraitre, de fourberie ou de mascarade, non pas comme cet personne qu'il était devenu, lui et sa méprisante et égoïste vie d'hypocrite et corrompu vivant dans sa volupté malsaine. Elle avait tenter de passer outre de l'apparence qui voulait se donner et de sa véritable identité. Mais bien vite elle se rendit compte que l'apparence était bien son vrai reflet. Prétentieux et orgueilleux. Elle pensait qu'il aurait fait une différence comme il lui prétendait bien souvent entre la noblesse et sa véritable personne. Vils mensonge et désillusion. Elle l'avait à sa manière soutenu dans ses ambitions, dans l'ombre de sa vie pour au final souffrir secrètement les éclats de son évolutions.
Il avait ses raison peut être d'être ainsi lui dira t-on.. peut être, elle a les siennes aussi pourrait on dire. Il se croit surement invincible? surement.. Mais tout bon moment s'arrête tôt ou tard, il monte.. monte.. haut, du moins assez haut pour que la redescende lui fasse bien mal c'est ce qu'elle souhaitait.
Vouloir l'épargner de sa colère n'est que raillerie, son insolent orgeuil ne triomphera aucunement du courroux d'une Chieuse à l'âme violemment tourmentée.

Sa vie aujourd'hui? Hum...Comment se présente t-elle, sa vie ? Comment se manifeste t-elle, sa vie ? Pourquoi est t-elle ainsi, sa vie ?
Personnellement elle ne sais pas. Personnellement elle ne comprend pas vraiment. Franchement elle ne sais plus et honnêtement elle s'en fou.
Elle lui joue des tours sans contours, miné d'amertume sa vie. La chieuse n'arrête pas de s'en vouloir de s'être faite méprendre comme une jeune pucelle.
Lui avoir fait mal ? oui plus ou moins ça dépend à quel sujet! Mais laissez la rire. Il lui en faut plus. On ne l'enfonce pas ainsi. Pas comme ça non, pas venant d'un petite bestiole oui oui petite bestiole dont elle avait douté de le balancer par une chiquenaude quand il ramper à son bras. Aaah cet chieuse et son grain de folie semé dans son esprit.. une mouche de satin..
Qu'il regarde bien derrière lui par moment, Elle y est, ou pas? elle est forte pour jouer à chat.. Dieu seul sait qu'il le sait. Elle ne se vengera pas non, elle n'est pas de ce genre là, c'est si mesquin et petit.. mais cependant qu'il prenne garde à lui, quelques envies de réduire sa petite image en cendre.. Mmhh
Oh oui sa cruauté à lui face à la sienne ne peut se défendre aprés ce sentiment de manipulation...

Cet nuit là se passa tout entière sans qu'elle pût fermer un moment les paupières, des chaleurs l'avaient empêcher de pouvoir sommeiller. Elle se résolu donc à souffrir la saignée sans pouvoir faire quoi que ce soit. Cette vie, ce Comté et certains de ces habitants, elle en était arrivée à les mépriser, les détester..
Fenêtre grande ouverte atmosphère frisquet qui envahit la pièce et pourtant une impression d'étouffer.
Instant où les regrets du désir la tracasser, de longues heures s'écoulèrent et la sagesse ne vint pas. Une confusion immense l'empêchait de penser. Elle avait compris. Elle savait. L'erreur qu'elle avait commise était immense, irréparable. Comment avait-elle pu se tromper à ce point?! et maintenant que tout lui apparaissait si clairement..
Son séant posé sur son lit, elle passe ensuite ses bras autour de ses jambes et pose sa tête sur ses genoux, elle se laisse aller au multiples pensées, celles qui se déchirent entre la culpabilité de ne pas avoir vu et le désespoir d'être obligé maintenant de subir et prendre une décision.

Demain sera un nouveau jour, un nouveau départ.. un renouveau a deux.

_________________
Nessty

[Que tu sois Chieuse ou Chien, touche pas à mon pote !]



Mi septembre.

Il était venu, Il était reparti... Elle l'avait même suivi en direction de l'est avec de plus en plus de peine à s'imaginer au delà des rives de la Vienne. Promesse inconcevable de la part de la Vilaine il y a quelque temps encore. Il avait réussi à la convaincre sans mot mais n'avait pas réussi à lui soutirer ce qu'il voulait entendre. Peu convenable pour la Vilaine de lui accorder une victoire alors qu'Il n'était pas le maître du combat. D'ailleurs aucun combat n'avait eu lieu ailleurs que dans des draps déjà froissés. Et puis s'il le fallait, elle taperait du pied avec tous les caprices du monde et toute la malice d'une plus que déterminée pour qu'il cède en premier, sauf lors de leurs ébats bien sur. Etrange donzelle que celle qui se donne malgré son indépendance, tolère le partage malgré sa jalousie et pourtant reste obstinée à taire des choses qu'elle ne maîtrise pas. Quant à Lui, elle irait le maudire tant qu'elle ne saurait pas si son petit jeu pour tantôt la séduire et tantôt la faire enrager était sincère ou non. Bien qu'elle se refusait elle même de vouloir le savoir. Qu'en aurait-elle fait d'ailleurs ? Se gausser, fuir ou trépigner de se savoir faible ? Etrange contradiction dans leur éternel jeu du chat et de la souris dont la finalité était toujours la même : quelques moments dépassant la simple complaisance, volés dans deux destins que trop divergents. Et oui, celle qu'il appelait son "plus beau chignon du monde" n'était pas une gueuse dans un trou à moustiques pour rien, d'autant plus que le marais poitevin en cette fin d'été regorgeait de ces pénibles insectes qui viennent vous sucer jusqu'au sang.

Nessty était plus conciliante qu'elle ne l'affichait. Elle s'en foutait tout simplement car elle savait que son avenir se résumerait dorénavant aux secondes suivantes voir aux jours suivants, en fonctions de ses envies. Tout comme elle concevait que Lui raisonne de la même manière. Bien qu'elle ne s'en foutait pas tout à fait. Il y avait une exception toute fois, une seule et une de taille ! Que la Chieuse ne vienne pas tourner autour de celui sur lequel la Vilaine avait jeter son dévolu ! Des deux seuls jours initialement possibles pour unir à nouveau les amants, ils en eurent trois puis quatre mais ne se virent qu'un seul, du moins quand le soleil était encore levé, car quelques gourgandines s'étaient mis en tête de devancer le sourire enjôleur du Vénérable Vieux Con et car la Kissiou avait définitivement décidé de casser les pieds à Nessty ! Et les nuits alors ? La nuit était le seul moment où la Chieuse était silencieuse, pour le plus grand bonheur de tous, et à commencer par celui de la Vilaine qui pu se défaire de son chignon entre autres pour s'imaginer au paradis avec son oiseau tourangeau. Mais la nuit est rarement faite pour parler de choses que l'on ne souhaite pas mettre à jour.

Dire qu'entre les deux enchignonnées l'amour est un vain mot parait inutile. Elles se détestaient et se haïssaient sans trop savoir pourquoi. Bien qu'une vieille histoire de concurrence féminine flottait encore sur le Poitou. Des rumeurs au sujet d'un morceau de pomme, à croquer surement, que les deux jeunes femmes s'étaient disputées un jour au point d'en venir aux mains. Depuis on assistait à un continuel crêpage de chignon entre ces deux forts, pour ne pas dire sales, caractères dès qu'elles rencontraient. Bien qu'aujourd'hui toutes deux savaient pertinemment que le morceau convoité à l'époque n'était pas un fruit du paradis sinon il serait pas si véreux. Mais quand même, hein ? de là à ce que la Chieuse se venge de la Vilaine pour avoir osé saliver devant sa Chose en allant aguicher un Vénérable Vieux Con sous son nez, avec un ptit sourire narquois et un jeu de lacet de corsage en plus... Wouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Là c'en était de trop pour l'impétueuse !!! Elle qui n'était pas du genre à dire "c'est pô juste", elle qui ne prononçait des "moi aussi je t'aime" que lorsqu'on l'insultait, elle qui devenait plus que chienne quand on touchait à ceux qu'elle portait dans son coeur... Aïe, Aïe, Aïe... Nessty se jura, non pas de tanner la peau aux rats pour en faire un manteau, mais de scalper son éternelle rivale, de lui planter sa miséricorde dans le ventre, de lui arracher les yeux rien qu'avec ses doigts, de l'empaler sur le rôtissoire qui l'emporterait en enfer et une multitudes d'autres tortures toutes aussi truculentes. Enfin bon... elle le ferait la prochaine qu'elle reverrait une Kissiou s'approcher du seigneur de Lemere, hein ? Et ça risquait pas de se produire de si tôt ça, fort heureusement... pour la Chieuse bien sur.


La gueuse pensait avoir quitté définitivement le Poitou et ses poux, laissant derrière elle la Chieuse et toutes ces choses qui la rendait si hargneuse quand arriva la nouvelle de la mise en procès de son ami et parrain Grandstef. Le destin venait à nouveau mettre son nez dans la vie sentimentale de la Vilaine au point de la pousser à remettre sa truffe dans le merdier poitevin dont elle voulait tant se défaire. Le grand blond n'avait pas eu à user de grands subterfuges pour faire revenir Nessty sur ses pas. Il ne le lui demanda probablement même pas. Seuls quelques mots sur le déroulement de son arrestation orchestrée dans l'ombre par un certain Lambert25 suffirent à faire bondir la Vilaine sur son vieux canasson et rebrousser chemin. Il était hors de question pour elle de laisser cet ami dans le pétrin poitevin, enlisé dans les mensonges et la magie de ces crétins qu'elle avait combattu si longtemps. Là, encore une fois, c'en était de trop pour l'impétueuse !

Elle expédia en enfer la garce qui lui avait fauché son caillou blanc avec une phrase assassine suffisante pour faire trembler tout l'Anjou cette nuit là. Au détour d'une taverne, alors qu'elle cherchait désespérément un moment de tranquillité avec le Vénérable Vieux Con déjà assailli par les garcelettes de la Vermine Rouge, Nessty embarqua son rouquin préféré. Enfin préféré... c'est du moins l'un des seuls roux qu'elle et le Scorpion avaient toléré à leurs côtés au point de lui laisser la vie sauve et même au point de lui de lui accorder le privilège de se faire peloter la choucroute, la chignon de l'enchignonnée bien sur et non ce qu'il y avait sous le chiffon que portait Kallias sur la tête. Voici donc la gueuse de retour dans le purgatoire de l'hérésie à devoir défendre au tribunal non un mais deux de ses amis. En effet, pour avoir prétendu vouloir dévaliser les tavernes poitevines lors de l'une de ces soirées de beuveries dont l'on traine les effluves et surtout un mal de cheveux du tonnerre pendant quelques jours, Protozoaire avait été mis en accusation pour présomption d'attaque du château de Poitiers ou quelque chose y ressemblant. Gné ? La gueuse savait que le comte Chian dit le Guscht avait un faible pour la picole et les femelles puisque c'est ainsi qu'il lui avait montré son fessier et le reste. Mais quand même, hein ? de là à transformer chaque taverne en annexe du château, il poussait peut être un peu loin tous les bouchons des jacquelines qu'il s'enfilait avec sa fraiche condition de noblio... La Vilaine en aurait volontiers rit mais un autre jour. Pas là car c'en était de trop pour une impétueuse ! Elle ne supportait plus ces chiens qui levaient leur patte pour laisser une marque de leur passage à chaque coin de rue, qui léchaient tous les culs de plus gros qu'eux pour se faufiler en position de domination, qui n'avaient de cesse de renifler le maximum de femelles pour s'assurer au chenil digne d'un harem. De Chian à Chien, il y avait peu, juste l'orientation d'une ptite queue dans une voyelle que l'on pouvait retourner à loisirs. Vraiment peu.


Son chignon imbibé la faisait encore trop souffrir et ce qu'il y avait en dessous cherchait déjà comme rejoindre au plus vite le Vénérable Vieux Con pour se faire chignoner au paradis à la Chignoniaise de Chinon. En attendant, direction l'enfer ! Elle était appelée à témoigner aux procès de ses amis. Bivouacs de ville en ville nécessitant un déménagement à chaque fois de quelques couvertures et gamelles. Hier elle était niortaise, aujourd'hui pictave au réveil et thouarsaise au souper ? Les piquets des campements de voyageurs étaient plantés à l'extérieur de chaque village traversé et ne demandaient pas à qui appartenait la terre dans laquelle on les enfonçait. Pas comme ces douanes et guetteurs qui étaient persuadés de vous avoir vu sans qu'on n'ait même eu le temps de fouler le pavé du bourg.
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"Gueuse in life" pour des raisons non ludiques...
Sons
(d'une vie... passons à l'ennui)

Ainsi les pages d'histoires auraient pu en retenir ceci.. "..un comte et ses amis".. mais seul ces peu de mots resterons sur lui.. ".. le comble de l'ennui".. tant sa vanité.. l'aura rendu invisible de tous.. plus apte a courrir jupons..qu'à tenir une position.. ce n'est pas que déjà je n'avais pas auparavant essayer d'alerter à maintes fois les poitevins.. mais il ne furent pas devins .. ainsi celui qui sera devenu non pas un comte.. mais plus un comble pour le poitou.. n'aura fini monte assis sur un trône que sur son séant... celui la même où il fut assis jadis dans la tourbe poitevine... et où il sera de nouveau demain... aujourd'hui.?... on l'interpelle..? nulle réponse.!!... serait il tout bonnement justement avec quelque bonnes qu'il a à la bonne.!!.. nullement n'est sa place dans un château... mais plus dans un radeau à la dérive.. quand celui ci avait une chieuse divine comme amie... il ne sut point la voir tant sa protubérance ventrale l'obnubilait... au moins resta t il fidèle à lui même...""château tu dors.. château tu dors... ton donjon brûle""... et le comte somnole... et ainsi sembla sa vie... d'un pas il passa à trépas... mais plus la tour est haute... et plus la chute sera longue... gare a la jambe de bois... celle qui lui servit de jambe d'appui pour lui écrire de jolies paroles.. juste une histoire de famille... une soeur surement cachée dans une jambe de pantalon... et qui lui servait de béquille... ce qui le rendait présentable au milieu de la foule... peut être le retrouverons nous un jour quémandant quelques écus pour nous poussez la tirade d'un mal aimer... ""
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au fil de l eau,ou le courant le mene
Kissiou
[Direction Poitiers. Une dahlia noir parmi les éternelles fleurs bleue]


Changement de lieu, de vie pour la chieuse, elle en avait sa claque de ce Poitou. Un besoin d'aller brouter l'herbe ailleurs, plus verte ou non elle en avait foutre. Prendre l'air, oublier, revivre, s'tout. Même si fallait qu'elle retombe sur d'autres couillons mais au moins les refrains changeraient un peu.. du moins elle espérait sinon autant se suicider si le royaume était remplis de même abrutis.

Assise sur une chaise, dos contre le mur d'sa boucherie à Thouars, volaille sur ses genoux ensanglanté, mains et doigts qui le déplume machinalement le regard errant sur la place, laissant passer le temps jusqu'au départ..

L'aimait pas les chiarts qui hurlait la chieuse, mais quand les vieilles si mettaient elles aussi à jacter plus fort qu'eux. Pouarf, l'arrogante en aurait fumé d'la truffe comme une furie. Elle marmonne... et au final laisse la volaille s'écraser au sol.. grommèle.. C'est qu'elle aimerait être en paix, pas moyen!
Décidément tout lui donnait la nausée ici. Ses prunelles azurées se levèrent ainsi que son train arrière.


Vais finir par en charcuter un.. maugréa t-elle avant de faillir se vautrer trébuchant sur l'animal déplumait qui trainait désormais à ses pieds alors qu'elle tournait les talons pour retourner à l'intérieur.
Elle méprisait ses vieilles peaux qui causaient comme des langues de vipère devant sa truffe pour mieux remuer le couteau dans la plaie, surtout ces derniers temps, d'puis que de multiples ragot circulaient sur le compte du Comte et ses puterelles écervelée qui se tapait dans ses draps de soie.
Sourcils froncés, regard brûlant, esprit figé, Foudre! Rhaaa qu'elle avait envie de meurtre la chieuse. Elle donnerait beaucoup à cet instant pour enfoncer son épée dans la chair de ce maraud et le voir pâlir devant ses yeux, oui elle en serait capable par impulsivité quand elle y pense. Mais hélas pour l'instant l'était Comte le Chian et intouchable, mais il n'aura plus ses toutous autour de lui encore longtemps.

Il fallait qu'elle aille désormais chercher la chair de sa chair qui était à ce jour le seul être qui avait de l'importance dans sa vie. Partir sans regret. Après ça plus de contraintes ni d'obligations, plus de légion, plus de Chian. Simplement se laisser porter par le vent comme dans son passé où elle se sentait libre de ses pas et libre d'esprit et vivre sa vie selon son grès et celle de sa fille.

En début de soirée elle alla donc préparer sa monture sans manquer au passage de coller une taloche à un gamin simplement parce qu'il l'avait agacée peu avant dans la journée.
Et elle sortit de Thouars s'en prévenir quiconque no même être passée voir sa frangine. Le col relevé jusqu'au menton, son ombre spectrale la précéda toute la nuit jusqu'à l'arrivée en la capital arrivant quand le jour pointait son nez.
Un léger sourire vint éclairer son visage de succube en traversant les enceintes de la ville, son cœur se serra et le bleu de ses grands yeux s’assombrit soudain d’une profonde colère en apercevant les hauts murs du château. Elle garda la tête froide, pas maintenant. Pour l'instant un petit tour en taverne manière d'en agacer quelques un, se poivroter pour avoir le sang chaud. Oui oui elle avait pas tout le temps le diable au corps! Et puis mise à part ça, elle voulait aussi se poser savoir où elle emmènerait sa fille après l'avoir ramenée a ses côtés. Mmh une petite pensée lui traversa soudain l'esprit qui lui valut un sourire au coin des lèvres en repensant à une invitation des plus alléchante qui venait de la Tourraine.. Pourquoi pas. Arf il fallut quelques seconde pour qu'une
enchignonée vint faire tâche dans son esprit. Humpf. Toujours celle là, et jusqu'au bout, pouvait pas crever elle? Son chignon devait être plus lourd
que son corps entier, encore quelques jours pour qu'elle ne se fasse écraser par sa choucroute pouilleuse. Quoique... c'est qu'elle était tenace la dévergondée, elle aurait pariée que même six pieds sous terre la vilaine serait capable de par ses ongles gratter les planches de son cercueil et ressusciter par on ne sait quel... non pas magie mais malédiction.
Bref. De toute manière la vilaine avait bien chercher l' animosité de la chieuse dès le jour où elle était venue dandiner son arrière train et trémousser son décolleté devant le regard gourmand de celui qui avait été sa chose dans ce passé proche.
Mais à ce jour le vent avait tourné, toutes deux se désintéressés désormais de la chose certes, et c'était à la Kiss d'avoir cette chance d'en faire autant qu'elle avec ce fameux vénérable vieux con qui en plus fallait se l'avouer n'était pas repoussant, bien au contraire ses attraits étaient même des plus appétissant et la moindre partis de son corps pourrait bien la tenter, ce qui l'aider bien. Elle jubilait d'avance de s'attirer les foudres
de la Vilaine. Mouai, voilà une idée des plus envisageables dans un futur proche.

En attendant assez pensé aux sournoiseries. C'était la première fois qu'elle faisait autant travailler son cerveau la chieuse fallait reprendre les bonne manières! Bientôt.. Et en parlant de bonne manière.. Enfonçait dans sa chaise , jambes croisaient sur la table, elle tente de savoir de quel ruse allait elle se jouer pour récupérer sa fille sans voir la trombine de son père.

_________________
Kar1
[L’homme idéal]


Et bien pendant que deux emmerdeuses se disent des gentillesses à chaque fois qu’elles se voient. Quand deux emmerdeuses se battent pour le même homme parce que soit disant il n’est pas dégueulasse à regarder. Pendant que ces deux femmes sont en rut pour une seule et même personne qui en l’occurrence n’est autre qu’un ami de la blonde, et bien nul ne peu nier que cette dernière vit un moment bien plus agréable à l'autre bout du Comté, à en rendre jalouse plus d’une.
La bataille semble déclarée entre les deux femmes et la Karine semble ne rien en savoir encore. C’est bien simple pourtant, elle est tout bêtement en train de pêcher le poisson en pleine mer, à mille lieux de ce genre de chamailleries féminines. Blondine ne s’en rend pas bien compte puisqu’elle n’est pas la pour le voir. Mais dediou qu’on est bien près d’un Noir qui reste fidèle coute que coute. Pas besoin d’aller chercher midi à quatorze heure, pas besoin d’aller savoir si le type rencontré la veille apprécie plus la compagnie d’une chevelure de paille que d’une chignonnée ou d'une roussette. Enfin qu’importe.

Karine est loin de tout et qu’on l’y laisse parce que c’est la pomme du pêcher qu’elle croque. Celle de la tentation. D'une part, parce qu'un Noir d'une posture telle, ne peut qu'émoustiller une donzelle, et d'autre part parce que tous les moyens sont bons quand il s’agit de pécher des poissons plus énormes les uns que les autres. Ces énormes poiscailles qui agitent leurs nageoires à l’infinie dans une eau trouble et pleine de sel. En ayant délibérément laissé pourrir quelques temps cette pomme qui n’est décidément pas faite pour être mangée mais pour servir de substitue à appât, Blondine met toutes les chances de son coté. Enfin non, c’est faux, elle aurait pu faire une bourde, c’est tout à fait son genre. Par exemple, accrocher la pomme à l'hameçon et attendre bien sagement. Mais c’est ce qu'on y trouve à l’intérieur qui est bien plus intéressant. Des asticots.

Petit aparté d’ailleurs, c’est quand même bien plus intéressant de découvrir comment une blonde dénué de tout sens de l’orientation, belle faut dire, et complètement excentrique et impatiente pêche le gros lot.

Revenons en donc à notre asticot. Il est fichu au bout d’une ligne. Ca gicle un peu, c’est normal, faut bien l’y accrocher pour de bon. Les poissons ne sont pas dupes pour la plupart, alors si l’on n’y fait pas gaffe, ben on risque d’en subir les conséquences désastreuses.. Avoir le ventre creux jusqu’au lendemain matin. Alors pour y remédier, le bouchon flotte pendant que l’asticot coule en remuant quelque peu.

Le Noir s’affaire, à répudier à jamais les alcoolos des grands axes maritimes qui s’éternisent près d’eux, et à reluquer la pêcheuse du mieux qu’il le peut. Ouf! Pendant ce temps, la réputation de Karine va finir par ne plus être à faire. En voilà la preuve vivante qu’elle sait y faire. Elle se bat et se débat avec sa bonne pioche, et fini par avoir le dessus. Blondine et le Noir ne dormiront pas le ventre vide, c’est certain.

Alors.. Entre un homme qui matte bien les donzelles, et un homme qui vous admire pour ce que vous êtes vraiment, pour ce que vous savez faire, quitte à en être aveuglé par l’amour, bien le choix est vite fait. C'est celui qui la comblera en tout point qu'elle considérera comme étant l’homme à suivre.
En l'occurrence, Liamchaa.

_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[Poisson contre Pigeon...]

Ça frétille.
Et pas que dans les braies.
Reflets argentés.
Au fond d'une barque.
Deux tourtereaux les épient.
Bonne pèche.
Ça sent déjà bon.

Puis c'est la lune.
De la Blonde.
Nuit sous les étoiles.
Lui sur son étoile.
Dépouille des ablettes.
Dépouille des fringues.
Foyer rougissant.
Tout comme les joues.
Hurlement du loup.
L'est dans la bergerie.

Ils allaient remettre la gaule au chaud.
Au fond d'un lit.
Quand un pigeon...


Citation:
si t'as rien à faire, j'ai un truc pour toi... Poitiers au plus tôt....Ness


Court.
Concis.
Tout ce qu'il aime.
Pis faut qu'il déchiffre encore.
Pas les études qui lui appauvrissent la bourse.
Regard au piaf.
Regard à la gaule.
Coup d'œil à la Blonde.
Il débande pas.
De l'action.
Enfin!!!

Matos rangé.
Barque séchée.
Affaires remballées.
Charrette chargée.
Blonde emballée.
Pigeon... hmm... gardé.
Direction...Poitiers.
Nessty
[En route pour la joie, en route vers le trépas !]
Mais avec le noir désir de voir son sir...


Etrange missive reçue un petit matin alors que Nessty se réveillait difficilement, après avoir festoyé toute la nuit à la mairie de Poitiers. La mairie de la capitale était à elle et à cette poignée d'ivrognes qui l'avait accompagnée, au grand damne d'un comte n'ayant pas prévu cet évènement qui allait grandement entacher son prestige. La belle lut et relut cette écriture dansante qui lui inspirait tant de choses et, quand elle ne relisait pas ces lignes pour s'y ressourcer en sourires et soupires, elle serrait au plus près de son coeur ce parchemin : plié avec grand soin, il logeait dans son corsage avec quelques noisettes comme toute chose précieuse dont elle ne voulait se défaire. Non, elle ne l'avait pas oublié, loin de là... loin de là...

Citation:
Expéditeur : Hijikata
Date d'envoi : 2009-09-25 07:11:10

Le plus beau chignon du royaume alias Nessty,

J'irai droit au but! C'est quoi ce bordel? Hop moi j'passe vous voir, vous faites un bout de route avec moi et ensuite... aucune nouvelle? Vous m'oubliez si vite? Vous allez finir par m'entendre grogner jusqu'à votre comté tant aimé... Puis en plus vous avez une somme de chose à me dire ne l'oubliez pas! Moi j'oublie jamais... héhé... ça d'etre un vieux con... la mémoire ne fait jamais defaut! Ha ben sont sympa les poitevines... entre vous et votre tendre copine qui devait donner des nouvelles... j'dois t'avouer que j'suis deçu... 'fin bref...

Maintenant que je me suis passé les nerfs j'peux vous demander si tout va bien pour vous. votre decoletté plait toujours autant? Vous l'avez relacé ou pas depuis la derniere fois? J'vais quand meme vous dire un truc meme vous le meritez... si j'pouvais j'passerai bien un moment a me rincer le gosier avec de la tisane en votre compagnie. Votre compagnie étant secondaire comme vous pouvez fort bien l'imaginer hein...

Moi... ben entre bibliotheque et donner quelques cours a des etudiantes rien qui bouge trop... ha si... ma fille, j'me souviens plus si je vous en avais parlé ou pas, donc ma fille que j'avais laissé dans un couvent, ben... l'est de retour... comme si j'allais pouvoir m'occuper d'elle... me voila fort bien mouarf...

En attendant d'avoir de vos nouvelles ou meme vous voir debarquer pour redevenir l'enchignonée de chinon.... je vous embrasse... ou vous le voulez j'vous laisse choisir...

Celui que vous avez oublié...
Hijikata

publié avec l'autorisation de l'auteur


Lui répondre ? Mais quoi ? Entrer dans son jeu ? Non, surement pas ! Ce serait lui faire trop plaisir et accorder trop de crédit à l'attachement qu'elle pouvait avoir pour lui. Lui mentir ? Non, là n'était pas la volonté de la Vilaine, que trop engoncée dans sa fierté et son honnêteté. Lui répondre ? Mais comment ? En le taquinant comme il le méritait et le faisait là avec elle ? Non, elle n'en avait pas envie ! Ce serait avouer qu'elle même avait été piqué à vif par cette missive et qu'elle perpétuait la chamaillerie qui les émoustillait quand ils se retrouvaient. Toujours autant déchirée entre ses sentiments et son incapacité à les exprimer, la gueuse ne fit rien.

Nessty prit son temps pour répondre.

Citation:
Mon cher et tendre Vénérable Vieux con,

Tous ces beaux jeux inventés
Pour passer devant les premiers,
Pour que chacun soit écrasé
S'il refuse encore de plier
Les dégâts, les excès,
Ils vont vous les faire payer
Les cendres qui resteront,
C'est pas eux qui les ramasseront
Mais les esclaves et les cons
Qui n'auront pas su dire non

Nous on n' veut pas être des gagnants
Mais on n'acceptera jamais d'être des perdants (*)
...
(*) Noir Désir - Gagnant-Perdant



Elle ne répondit pas tout de suite, des heures et des jours entiers à se mentir, ne sachant que penser, constuisant peu à peu une missive fictive, espérant surtout trouver un moment propice pour donner la forme souhaitée et comme elle se l'entendait réellement exposer à ce Vénérable Vieux Con. Peut être quelques instants avant de monter sur l'échafaud en direction de cette corde comme le Chian avait lui promis en grnade pamoison, enfin le jour où il arriverait à mettre la main sur elle et non pas de la façon dont il l'avait fait dans une taverne de Thouars. La Vilaine avait affirmé lors de l'assaut de la capitale du Poitou et les jours qui suivirent qu'elle assumerait devant Aristote et le Sans Nom ses agissements et elle l'aurait fait si... si la fourberie humaine ne s'était pas transformée en incantations magiques venant s'abattre pernicieusement sur cette gueuse en plein élan. Il était déjà connu dans tout le royaume que le comte Chuichian avait de grands pouvoirs de sorcellerie au point d'être devin et qu'il ne manquait pas de s'entourer d'histoires sordides et fallacieuses peuplées magiciens, trolls et dragons pour construire la légende de sa propre personne. Malheureusement, se sentant probablement bafoué dans son prestige par cette Vilaine que trop malicieuse et plus que volontaire, il ne fut pas surprenant de voir le manant couronné se comporter comme un véritable roc perfide et plus que lâche. Il s'en prit à la Vilaine et à ses paires, sans jamais oser les affronter directement mais en intriguant dans des sphères que la décence interdit de citer sous peine d'en susciter les foudres machiavéliques et que seul Juvénal su décrire avec justesse dans ses satires (II-63).

Citation:
...
Ô la peur, ô le vide,
Ô la victoire des avides
Faut pas bouger une oreille
Toutes sortes de chiens nous surveillent
Pas un geste, une esquisse
Sinon on tourne la vis

Nous, on n'a rien à gagner
Mais on ne peut plus perdre puisque c'est déjà fait(*)
...
(*) Noir Désir - Gagnant-Perdant


Devant les portes de l'enfer, la chienne au mordant d'acier continuerait à broyer sarcastiquement ses akènes tant appréciées contre cerbères et commères car aux liesses de l'hadès elle était vouée. Qu'on en veuille ou non, il y aurait toujours en plein milieu du néant un Géant, un Malin ou un Sans Nom qui de la diablesse condamnée saurait en faire une déesse confirmée.


Ainsi l'on entendit dans tout le marais poitevin que les breuvages servis dans les tavernes pictaves étaient tous empoisonnés. Ainsi apprit-on un matin que le comte avait fait assassiner sa propre fille de 5 ans ainsi que sa compagne et celui qui fut l'un de ses amis. Ainsi les poitevins, nobles ou non, eurent-ils la surprise de découvrir un jour qu'ils avaient un Archontat, une espèce de sommité comtale supérieure à toutes décisions collégiales et dont la toute puissance était sans conteste même face à la voix électorale du peuple. Ainsi fit on silence sur la disparition plus que mystérieuse en ce dernier jour de septembre 1457 de cette gueuse impétueuse qui avait tout fait pour entraver le chemin de trop de fous de pouvoir.

Oui, Nessty disparut de toute vie publique poitevine, fort subitement, laissant mourir dans une forge pictave après les avoir sauvés un valeureux guerrier, une chieuse détestée et une gamine adulée.

Citation:
...
Toi qui viens de loin d'ici
Avec ta peau et tes os
On t'a parlé du paradis
On t'a menti, tout est faux
...
Oh, t'auras rien, c'est ainsi
C'est pas fait pour les perdants, le paradis(*)
...
(*) Noir Désir - Gagnant-Perdant


Mise aux arrêts ? Non, cela aurait été lui donner une dernière fois la possibilité de s'exprimer devant une justice en qui elle avait plus que foi pour l'avoir servie tant de fois. Et puis vouloir tenter d'intercepter une telle impétueuse sans croiser armes et vacarme n'était qu'utopie. Empoisonnée ? Non, car l'on aurait trouvé plusieurs corps dans le caniveau pictave, bave aux lèvres après avoir régurgité toutes les chopines frelatées jetées dans des gosiers insatiables. Puis la moitié de la population locale n'aurait pas survécue non plus. Assassinée sur une route ? Non, bien que le comte ait mis toutes les armées en alerte pour que la gueuse soit hachée menu dès qu'elle fuirait comme n'importe quelle maraude, une fois les poches pleines. Nessty avait pourtant clamé qu'elle ne quitterait point Poitiers tant qu'elle n'aurait pas les clés du château en main et qu'elle ne s'était pas emparé de la capitale pour faire fortune, surtout une capitale que l'on savait fort mal gérée depuis des mois. Complice dont le silence est acheté à prix d'or ? Non ! Ce n'était point connaitre la gueuse qui refusait intrigues et manigances allant contre le bien des poitevins. Elle n'était pas de ceux qui se pliaient devant quelqu'un, ami ou puissant fut il, comme l'avaient fait un certain Conte_de_Balmora ou encore cet oiseau de mauvais augure qu'était Falco, sans oublier cette Fourmi insignifiante qu'elle avait tenue à ses côtés pour diriger les Vilains. Tous s'étaient parait il détournés de leur objectif initial pour se mettre d'une façon ou d'une autre au service de ce comte Chian. Connivence ou sorcellerie, allez savoir car la gueuse, elle, n'avait pas le droit de savoir, de peur de la voir déballer au grand jour la vérité sur les agissements de Chuichian, l'Auguste clown d'un Poitou en plein déchéance.

Une Vilaine vouée au silence, chose inconcevable mais véridique.

Citation:
...
On a tous tendance à voir dans la force un coupable et dans la faiblesse une innocente victime."(**)
...
(**) Milan Kundera dans "L'insoutenable légèreté de l'être"


Assaillie lâchement, au coin d'une rue, alors qu'elle s'apprêtait à monter en selle, attaque de dos bien sur, encore et toujours, plusieurs bouffons sur une brindille, une main glaciale sur une bouche, des regards froids, un poignard qui étincelle dans la pénombre, le silence et encore le silence, un coup dans les entrailles, un autre dans les côtes, et un dernier pour sceller le contrat mortel, un simple gémissement de douleur, le choc d'un corps au sol, le néant pendant que les pas s'éloignent. Pourquoi ne pas lui avoir tranché la gorge afin que la sanction soit radicale ? Volonté d'infliger le sadisme d'une sentence aussi vindicative que lâche ? Incompréhension d'une tornade collective soudoyant jusqu'à l'hérétique ? Le gouffre de l'infamie était aussi béant que grande était la rage de ces assasins gagnant à faire perdre la vie insignifiante d'une insoumise.

La Vilaine s'était effondrée en silence, poignardée sans droit de réponse.

Citation:
...
Vous et moi, on le sait,
Le spectacle est terminé
Pourtant, c'était presque idéal
C'était loin du féodal
Oh ! Maintenant, c'est foutu
Ça fait joli dans ton...
Fort intérieur. C'est gênant
De rejoindre comme ça la cohorte des perdants(*)
...
(*) Noir Désir - Gagnant-Perdant


Avaient ils escompté avec la détermination de cette gueuse ? A croire que non. Le Stote et le Malin ne voulaient pas encore de cette âme torturée et laissèrent Nessty se vider de son sang sur le pavé de Poitiers mais pas suffisamment pour lui offrir le repos qu'elle cherchait depuis un certain temps. Le premier frima de la saison la sortit de son évanouissement. Elle rampa et réussi à se redresser, tenant d'une main ses flans et de l'autre enfonçant ses griffes dans la pierre d'un mur pour se tenir sur ses jambes. Un cheval, elle voulait un cheval ! Consciente de son état sans avoir à regarder ses blessures, elle ne voulait plus qu'une chose : revoir ce Vénérable Vieux Con, le seul à être en mesure de sauver son âme et peut être ce corps qui l'abandonnait peu à peu. Un cheval... Rien qu'un cheval et au diable tous ces chacals. Elle trouva son vieux canasson là où elle l'avait laissé, à quelques pas c'est à dire à l'autre bout du monde pour elle maintenant. Se hisser sur lui fut un miracle tant ses tempes battaient déjà la débacle. La Vilaine se colla de tout son long contre l'encolure de son destrier en le suppliant de la mener en Touraine, auprès de Lui. Increvable la crevarde qui n'avait déjà plus ni tête ni d'épithète.

Citation:
...
Faut pas se faire d'illusions
Mais c'est mieux debout, pour l'action
Et pour nos âmes, c'est égal,
Dieu n'est pas dans la bataille
Ô Messieurs les décideurs
De toutes parts, de tous côtés
Sachez que profond dans nos cœurs
...
On pourra toujours refuser
De devenir les premiers ou les derniers(*)
...
(*) Noir Désir - Gagnant-Perdant


Aucun coup de talon, aucun coup de genoux, aucun semonce de départ, aucune caresse d'encouragement. De simples larmes de douleur à chaque coup de sabot sur le sol et un coeur sonnant le ralenti avant de sombrer dans les ténèbres de l'inconscience. Un corps balloté par un cheval, une fièvre rongeant un corps plus qu'affaiblit, un chignon défait dont les mèches se mélangeaient à la crinière de l'animal, des heures de progression vers l'est, une ombre silencieuse et solitaire dans la nuit comme dans le jour cherchant un ultime abri.

Dis-toi qu'il n'est pas loin... Dis-toi qu'il n'est pas loin... Dis-toi qu'il n'est pas loin... répétait elle sans fin.

Avec douleurs et fièvres pour seuls compagnons, Nessty se retrouva devant la porte de la résidence du seigneur de Lemere. Tombant plus que descendant de son canasson, elle se traina jusqu'à la porte, close. Poings serrés en ultime combat contre le bois de l'huis, elle tambourina en appelant le propriétaire des lieux. Du moins, c'est ce qu'elle croyait. Ses mains étaient en effet recroquevillées sur la porte, ce n'était pas par poings qu'elle s'y attaquait mais, encore une fois, de ses griffes qui s'enfonçaient pour s'y maintenir jusqu'à laisser ses mains en sang. Elle glissait le long du dernier obstacle qui la séparait de Lui, silencieuse et pourtant persuadée de l'appeler au secours. Elle avait quasiment atteint son but et se laissait doucement aller, à bout de forces mais heureuse d'être arrivée jusqu'ici. Elle avait réussi à tenir jusque là. Rien que le fait de le savoir de l'autre côté de ce pan la soulageait. Il était plus prêt qu'il ne l'avait jamais été ces dernières semaines. Et elle l'appelait d'une voix muette, en plein délire de son esprit qui continuait coute que coute son combat alors que son corps passait à trépas, épuisé, vidé, blessé... Elle glissait le long du bois jusqu'à se retrouver à assise à même le sol, la joue en appui contre la porte comme si elle cherchait à écouter les bruits de pas qui venaient vers elle. Sourire de soulagement, sourire de libération et surtout le simple sourire du bonheur d'être si près de lui. Un souffle douloureux, une gorge qui se noue, une tête qui se jette en arrière, des paupières qui se ferment sous la douleur mais qui ne peuvent plus retenir ces larmes de joie, un cri au bord des lèvres et un sourire qui se fige pour l'Eternel... Vénérable Vieux Con qui détenait tous ses mots secrets.

Hiji...

Citation:
...
Pas de leaders triomphants
On s'ra jamais des gagnants ni des perdants.(*)

(*) Noir Désir - Gagnant-Perdant


La vie et la mort de la Vilaine n'appartiendraient jamais à ces crétins qu'elle débectait plus que tout. Elle les offrait au seul qui avait peut être cru un jour en elle et le seul devant qui elle n'aura jamais eu le courage de déballer sa vérité, sans jamais l'oublier... Contre elle, elle tenait serrés au plus près de son coeur, dans une main ensanglantée, cet étrange pli reçu et sa réponse inachevée tout aussi soigneusement pliée sur laquelle on pouvait à peine lire, sang et encre mêlés :


        A Hijikata
        "A la joie
        A la beauté des rêves
        A la mélancolie
        A l'espoir qui nous tient
        A la santé du feu
        Et de la flamme"(*)


(*) Noir Désir - A ton étoile
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"Gueuse in life" pour des raisons non ludiques...
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