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[RP] Quand les Limousins s'envoient des gentillesses

Ewaele
Ewaele se tourna vers le Comte et l’écouta appeler les futurs anoblis… Elle sourit à la remarque de Mic… Pourquoi lui aurait-elle dit quoi que ce soit… Elle lui fit un clin d’œil et le laissa se présenter devant sa Grandeur…
Elle regarda dans l’assistance pour voir venir auprès d’eux Finitou et Johane, deux personnes pleines de mérite comme Mic, et tous les trois méritaient d’être reconnu pour le travail qu’ils avaient effectué au nom du Comté.

Comme précédemment elle eu un nœud dans le ventre, quelque chose l’inquiétait, oh elle savait quoi, mais n’en avait dit mot à personne… Seul l’espoir essayait de faire place au milieu du doute qui devenait de plus en plus fort… Elle ferma les yeux un instant puis un soupir s’échappa de ses lèvres… Elle se tourna elle aussi vers Nicotortue qui a se moment précis était le pilier qu’elle avait besoin pour pouvoir faire face a tout ça.

Moment de flottement, l’attente, les questions… Elle était là, debout, rétrécie sur elle-même... Ramassée comme un vieux sac abandonné, les yeux dans le vide, elle voguait sur son vague à l’âme. Femme de poing, femme de rage, elle avait été… Elle était là, et elle ne savait pas pourquoi… Elle avait une impasse au bout des pieds… Elle était là plantée au tempo de sa muraille… Elle avait l’impression de dire des mots délavés…
L’achèvement d’un temps de trop… Un coup de griffe en déchirement d’une histoire… Le sceau des heures révolues…

Amer … Comme un drapeau en berne... A ses amours décousues, et maintenant inexistantes… Aux silences ... A l’enfance assassinée… A tout ce qu’elle taisait pour ne plus se bruler la gorge… Elle était là debout, elle ne faisait que passer…
Finitou
Certaines personnes lui avaient dit d'aller vite se présenter devant la Comtesse pour une raison urgente.
Corenthine était habillée simplement...toujours pas en robe mais avec ses braies et sa chemise blanche. Ses cuissardes légèrement élimées et les cheveux attachés.

Elle savait que les colliers devaient être distribués aujourd'hui, elle aurait voulu passer pour voir certains de ses amis décorés mais elle n'avait pas le temps.
La jeune femme se dit que peut être sa présence était obligatoire en tant que capitaine et se hâta d'y assister si tel était son devoir

Elle eut le temps de passer son épée dans son fourreau et de mettre son manteau pour s'y rendre.

Elle arriva et resta dans un coin de la grande salle pour assister à la fin de la cérémonie des beaux colliers.
Quand elle vit le Comte Nicortortue commencer un discour.

Elle ne réagit pas de suite à...


J'invite donc le sieur Mic et dame Finitou à se présenter devant nous afin de recevoir, le premier la seigneurie de Laprugne, la seconde la seigneurie de Rosiers d'Egletons. Enfin, j'ai le plaisir d'appeler dame Johane qui se voit élevée au rang de Baronne de Crocq.

Sa mâchoire descendit de plusieurs centimètres et elle resta fixée quelques minutes qui lui parurent des heures.
Son nom résonnait dans sa tête.

Elle ne le crut pas de suite mais elle vit les gens se retourner sur elle.


MOI... - Elle se montra du doigt, appuyant son index contre sa poitrine -
Elle avança vers le Comte et La Comtesse un peu incrédule.

Corenthine regarda Ewa, qui avait l'air un peu absente.
Elle aurait voulu se jeter sur l'estrade et la bizouiller de joie mais l'étiquette fit qu'elle ne le pouvait.
Tout ce qu'elle fit à son amie...ce fut les gros yeux explicite genre "rrhoooooo espèce de cachotière" puis elle lui fit un sourire radieux.
Ce geste la touchait au plus profond d'elle même.
Elle travaillait beaucoup certes mais pas pour la gloriole mais voir son travail apprécié et récompensé était vraiment très important.

Le comte et la Comtesse formaient un joli couple et Corenthine ne les avait plus revu ensemble depuis la visite du Roy.
Si il arrivait à ferrer la rousse et elle arrivait à décoincer le Comte.....Elle pensait qu'ils feraient sans doute un couple heureux.
Mais avec des si...comme on lui disait souvent!!!!

Elle souriait aux anges. La tête un peu perdue sur un petit nuage et le fait de regarder Ewaële, Corenthine se prit les pieds dans un tapis et s'étala de tout son long au pied du Comte. Elle essaya de s'aggriper au bras de Mic mais le rata de peu.
Corenthine au visage cramoisi, se releva aussi vite que possible en priant le ciel que personne n'ait trop vu l'action.
Elle n'osa même pas regarder autour d'elle mais entendit des ricanement.

Ah ben bravo...ma pauvre fille, va t'acheter des pieds!!![
-marmonna t'elle -
Votre grandeur....

Elle vit une révérence gracieuse mais bon, après son "plongeon" ça ne lui servait à rien de jouer la coquette .

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Johane
Alors qu’elle devisait avec son amie en compagnie de Kremoseu, Johane avait eu envie d’applaudir lorsque la distinction de commandeur du Grand Couvain fut remise à la comtesse Ewaele, mais la solennité du moment l’en empêcha. Peu habituée aux cérémonies, Johane ne savait pas vraiment s’il fut approprié de laisser exprimer sa joie de cette manière. C’est donc par un grand sourire adressé à la comtesse qu’elle lui signifia sa joie de voir reconnu tout son travail passé.

La cérémonie prenait fin, restait à Agatha à finir son verre et elles allaient pouvoir prendre la route. Il eut été dommage d’abandonner si bon breuvage. Johane attendait impatiemment qu’elle eut fini, lorsque le comte…, le comte au nom impossible à prononcer, prit la parole. Il s’apprêtait à anoblir quelques personnes du comté, Mic, Finitou et puis… elle...

La main d’Agatha sur son épaule, son visage se figea. De nombreux souvenirs se mêlèrent dans sa tête. Elle se remémora son enfance, choyée par la mère supérieure du couvent où elle avait été déposée bébé par une femme dont elle ne savait rien, les longues heures d’apprentissage durant lesquelles elle avait appris à écrire et à compter, les sorties exceptionnelles à Rochechouart pour accompagner le jardinier du couvent sur le marché et y acquérir la farine nécessaire à la fabrication des miches de pain, sorties qui lui avaient permis de découvrir l’animation et la vie à l’extérieur du couvent.

Puis la décision sans appel, de celle qui lui avait apporté tendresse, amour, éducation et savoir, cette décision de l’enfermer à jamais dans le couvent… ses moments de doute, rester auprès de celle qui l’aimait ou fuir. Le cœur déchiré, elle s’était enfui pour découvrir le monde… Elle avait 12 ans et commença pour elle, une vie d’errance, vivant de mendicité, de petits travaux à l’église, de dures et longues journées à la mine, de fruits abimés, tombés au sol. D’une vie douillette et confortable, elle était passée à une vie semée d’embûches et de douleurs… Dure vie que la sienne à cette période, jusqu’à la première fois où, revenue à Rochechouart, elle avait osé entrer dans une taverne et y avait croisé le maire du village. Très vite, prenant conscience de ses connaissances et de son aisance avec les chiffres, il lui avait confié le commerce de Rochechouart et de nombreuses marchandises à écouler. Elle avait 15 ans alors et commencait à voyager, c’était enfin le bonheur, la découverte du monde… un monde dur pour les uns et doux pour les autres, un monde fait de miséreux d’un côté et de nantis de l’autre. Dans sa découverte du monde, c’est cette différence qui l’avait choquée. Elle avait ressenti à nombreuses reprises le mépris et la brutalité dont les uns faisaient l’objet de la part des autres. Les préceptes qui lui avaient été enseignés ne correspondaient pas avec cette vision de la vie. Elle rêvait d’un monde meilleur.

De marchand ambulant, elle était devenue conseiller au commerce, puis maire et maintenant commissaire au commerce. Aujourd’hui, son travail était apprécié et le plus bel honneur lui était fait…

Se ressaisissant, elle sourit fébrilement à Agatha, quitta son étreinte et s’avança aux côtés de Mic et Finitou, s’inclina devant le comte et la comtesse.

Elle se redressa, avança de deux pas, puis gardant la tête haute, malgré une certaine angoisse dans sa gorge, elle s’adressa à la comtesse et au comte.

Madame la Comtesse, Monsieur le Comte, vous me faites un immense honneur aujourd’hui et j’y suis extrêmement sensible. Cependant… je ne puis accepter.

Envie de disparaître dans un trou de souris, fort mal à l’aise, mettant à mal les pans de sa robe qu’elle triturait de ses mains nerveuses, ne sachant pas si tout le monde pourrait la comprendre, elle enchaîna.

Madame la Comtesse, je suis très touchée de l’honneur que vous me faites et j’espère que vous me pardonnerez. Je vous côtoie depuis quelques temps maintenant et je suis convaincue que, de par votre sens de la justice et du devoir, votre sens de l’abnégation, vous pourrez me comprendre.

Je rêve d’un monde où tout le monde pourra vivre heureux, sans souffrance, d’un monde sans misèreux. Je ne peux donc accepter de vivre dans l’opulence tant que d’autres ne le pourront pas. Je suis sans doute une rêveuse, une utopiste, mais je tiens à rester fidèle à mon idéal de vie et à lutter pour qu’il devienne un jour réalité. Devenir Baronne de Crocq est incompatible avec mon choix de vie.


Elle recula de quelques pas, laissant la cérémonie suivre son cours.
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Ewaele
Et voilà ce qu’elle redoutait temps, ce qui en elle faisait qu’elle était tourmenté venait de se produire… Non point qu’elle ne comprenait pas ce que venait de lui dire Johane, bien au contraire si quelqu’un pouvait comprendre c’était elle… Mais son cœur se serra, elle avait espéré que la Damoiselle comprendrait ce geste, même si elle avait toujours refusé d’entendre parler de noblesse…

Ewa avait tant réfléchit avant de proposer les patentes… Si seulement Vladilir avait été a ses côtés, peut être que… Elle essaya de chasser tout ça de sa tête, elle essaya de ne pas … de ne rien… Elle rattrapa Johane par la main, mais les mots se mourraient au fond de sa gorge… Leur regard se croisa et rien de plus n’était nécessaire pour que les deux femmes se comprennent… Elle l’a relâcha doucement et essaya d’esquisser un sourire qui du se faire grimace tellement son cœur était lourd…

Elle avait des vertiges à fuir le monde, à se boucher les oreilles en criant, pour ne plus entendre son agonie. Elle avait des cauchemars en nuits de guerre, des marches vers le front où l'attendent ses morts. Laisser glisser la pensée sans verbes ni mots. L'inconsistance n'est pas le défaut de formulation, mais l'enfermement dans la phrase. L'essence de la pensée n'est que le silence que l'on fait autour d'elle.

Elle s'en allait, s'enfuyait à tire d'ondulations comme autant de battements d'ailes veinées de replis, jamais les mêmes... Collier mouvant autour de son cou… Laisser glisser ce qui vient, ce qui va, ce qui veut. Lâcher la bride des convenances, couper le ruban des interdictions, ne pas franchir, ne pas oser. Transgresser la limite...

Elle reprit sa place aux côté du Comte, il fallait que cette journée se poursuive, mais elle espérait qu’elle passerait rapidement… A ce moment précis elle aurait aimé sentir un soutient, tel qu’il soit.

Elle était là debout…
Mic31
Mic31 qui affichait un sourire radieux, et oui quelle fierté de recevoir cet honneur n'était pas totalement heureux, il était sur l'estrade avec trois personnes qu'il considérait comme des amies chères et elles n'étaient pas au mieux
Corenthine avait trébuchée en montant sur l'estrade, il n'avait pu la rattraper, en l'aidant a se relever il vit en elle une grande fierté de se trouver là et lui dit doucement


ben ma pauvre, tu est bien émotive aujourd'hui

Johane elle avait un air désabusé, paraissait très mal a l'aise d'avoir refusé l'honneur qu'on lui décernait, là il se dit qu'elle n'avais pas a être embêtée de cette réaction, au contraire elle devrait être fière de se tenir a ses convictions malgré une tentation qui ce jour devait être extrêmement forte
enfin Ewaele qui elle avait l'air totalement perdue, il avait du mal a la voir comme une comtesse, elle restait pour lui avant tout une des personnes les plus humbles et dévouées a sa tache qu'il connaissait mais en ce lieu il fallait respecter le protocole alors il lui parla sur un ton solennel

Madame la comtesse, n'ayez point cet air désabusé, vous nous donnez a tous trois ce jour une récompense qui nous emplit de bonheur et de fierté, même si Johane la refuse elle n'en est pas moins heureuse d'une telle distinction reste simplement elle même
mon cas mis a part car je ne suis point apte a me juger je trouve que vous avez une fois de plus démontré votre faculté a a faire les bons choix pour récompenser les personnes les plus méritantes
il est impossible pour moi de trouver des mots afin de vous décrire la fierté et le bonheur que vous m'apportez ce jour


il se tût et regarda le comte qui a vue d'œil avait une emprise certaine sur la comtesse
il se dit que lui étais capable de lui redonner confiance et sérénité, ces deux êtres cote a cote dégageaient une aura indescriptible mais qui sur représentait un lien fort entre les deux

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Vladilir
Vladilir, honteux d'avoir présumé de ses forces et par la même contraint à démissionner pour préserver son intégrité mentale et physique se tenait en retrait au fond de la salle. Malgré sa volonté de discrétion il ne put s'abstenir d'intervenir.

Comtesse, permettez moi, par delà la déception que je vous ai causé en vous abandonnant quand le bâteau tanguait si fort, d'intervenir à la suite de Johane et de lui exprimer mon point de vue.
Veuilez excuser ma conduite fot peu en adéquation avec l'étiquette mais je suis encore très loin d'être remis, me permettez vous de m'assoir pour c0ntinuer.


Après un singne de tête de la comtesse, Vlad sappuya sur un banc et se tournant vers Johane

Johane, mon amie et mon soutien, je viens d'écouter ce que tu as dit, je comprends et en approuve la morale. Rien ne peut t'obliger à accepter l'honneur qu'il t'es fait mais s'il te plait écoute moi à mon tour et accepte de réétudier ta décison au regard de ce que tu vas entendre.

En tout premier lieu, l'honneur qui t'es fait ce soir est la reconnaissance de tes actes par le Limousin. Ce n'est ni un cadeau de la part de la comtesse ni une reconnaissance des autres nobles pour faire partie d'un groupe de gens de qualité. Ceux qui pensent ainsi font fausse route ; bien au contraire, c'est la reconnaissance de tes mérites au profit du Limousin et par la même c'est lui qui souhaite t'honorer. Auras tu le coeur de le lui refuser ?

Ton attitude de refuser les honneurs et surtout de vivre dans l'oppulence alors que certains manquent de l'essentiel expime la noblesse de ton caractère. Mais la noblesse ce n'est pas l'oppulence du maître obtenue sur la misère des sujets, c'est même exactement son contraire. Le noble, le vrai, pas celui qui se contente d'exhiber ses titres, de donner des leçone et de vivre dans la soie alors que ses gens sont chaque jour plus voûtés sous le poids de ses exigences. La noblesse c'est d'oeuvrer tant par ses actes et son intelligence que de par l'aura de ses titres pour améliorer la conditions de ses gens. Si ce que tu leur apportes est supérieur à ce que tu exige d'eux, ils seront plus fiers de tes titres que tu ne le seras.

Et je sais que tu seras de cette noblesse.

Merci de ne pas avoir interrompu et écouté avec attention, puisses tu revenir sur ta décision mais ceci t'appartient.

Comtesse pardonnez mon intervention si imprombtue

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Kremoseu
Permettez moi Sieur Kremoseu de vous féliciter à mon tour, Johane m'a parlé de vous en bien des éloges et je suis ravie de faire votre connaissance…


Je vous remercie Dame Agatha ... notre amie commune m'a effectivement parlez de vous ... et je suis enchanté de vous rencontrer ...

Et voilà que les nominations continues ... Ewaele récompensée ... depuis des mois elles se démenait pour le comté ... comme l'avait dit la cap, elle avait été de tout les fronts pendants la campagne de Bretagne et jusqu'au retour de nous tous ... et depuis, bien que certaines âmes perfides tentaient de la salir elle avait tout donné pour son comté, ignorant les obstacles et toujours avec droiture ...

Mais que penser de la suite ... les trois personnes citées , sans aucun doute avaient mérité cette distinction ... mais il connaissait les réticences de Johane à la noblesse ... ce qui ce passait la le troublait ... comment allait réagir la comtesse ... un frisson lui parcouru le dos ... Johane se retirant ... il se sentit perdu ... que faire ... que dire ... il allait faire un pas pour tenter de convaincre son amie d'accepter quand Vladilir pris la parole ... les paroles de l'ex bailli ne pouvaient être plus juste ... qu'aurait il pu dire de plus ... il se rapprocha donc d'Agatha pour lui glisser a l'oreille ...

Je crois savoir pourquoi Johane tiens a refuser ce titre Dame Agatha, en fait , en plus de vouloir me piquer mes cailloux, notre amie a une autre obsession ... sa ligne ...ha les femmes et leur coquetterie ... pour tout vous dire la cantine du conseil réserve bien des surprises ... on y trouve deux grandes tables, une réservé aux nobles et l'autre à la roture, sans nappe ni chichi, juste de quoi manger et encore quand ces goinfres ne s'approprient pas les meilleurs morceaux .... mais le pire tiens aux desserts ... seuls les nobles ont droit a un rab de desserts ... combien de fois ai je vu Johane fondre a la vue de ses merveilleux gâteaux ... pour fuir aussitôt avec nous et laisser nos nobles a leur festin ... pour eux tout est noble même les rondeurs ... mais pas question de ça avec notre belle ... ha non... la ligne madame ... la ligne ... j'espère de tout cœur qu'elle acceptera ce titre .. ne serait ce que pour me lancer une cuisse de poulet de temps en temps ... c'est quand même meilleur que le croupion ...

Qu'allait être la réaction de Johane aux mots de Vlad ....
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Nulle défaite quand on se bat avec honneur
Nicotortue
Les appelés vinrent se présenter devant la Comtesse et celui qui lui servait ce soir-là de héraut, la vraie se promenant sur les routes du Royaume avec un ventre gonflé comme une outre. Le Comte retint un rire face à la déconvenue de Finitou qui s'écrasa malencontreusement à leurs pieds, avant de se relever, cramoisie. Pour être passé par là, il savait combien cette cérémonie pouvait être intimidante, surtout lorsqu'on était pris par surprise. Aussi se contenta-t-il de lui adresser un léger signe de tête pour lui signifier que personne n'y penserait plus d'ici quelques années et que tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes limousins.

Mic et Finitou étaient donc debouts devant lui et Johane s'approcha et prit rapidement la parole, déclinant l'honneur qui lui était fait. Une lueur de respect traversa fugitivement le regard comtal, d'habitude peu habitué à laisser échapper un tel sentiment. Il allait répondre lorsque la Comtesse quitta l'estrade un court instant, le temps d'un échange muet avec Johane. Lorsqu'elle remonta à ses côtés, il ne put s'empêcher de lui adresser un regard inquiet devant son air absent et égaré. Il aurait voulu lui signifier que tout allait bien, qu'il ne servait à rien de se mettre en de tels états pour des choses au final éphémères et que la charge qu'elle exerçait en avait épuisé plus d'un, certains qu'on pensait solides comme des rocs. Il aurait voulu mais n'en fit rien... ce n'était ni le lieu, ni le moment. Il se contenta donc de lui adresser un léger sourire et un signe de tête plus appuyé, signe de compréhension et de soutien, aussi discret fut-il.

Il allait enfin continuer lorsque un homme, Vladilir à ce qu'il comprit, prit lui aussi la parole et tenta de faire changer d'avis Johane. Plusieurs choses qu'il dit étaient tout à fait justes et méritaient d'être dites. Il espérait que les autres anoblis avaient soigneusement écouté le discours car il y avait là quelques règles de conduite de la noblesse qu'il leur serait bon de respecter. Vladilir s'effaça et le Comte enchaîna aussitôt, avant qu'un autre importun ne lui coupe la parole.

Dame Johane, je n'aurais pas mieux dit ce qui vient d'être énoncé. Je comprends votre réaction et la trouve courageuse. En tant que héraut intérimaire du Limousin, je prends note de votre renonciation à la Baronnie de Crocq. En tant que noble du Limousin, je vous exprime mon admiration devant votre abnégation et votre altruisme.

Chose rarissime, il s'inclina devant elle, lui signifiant son respect et l'estime qu'elle venait de gagner par ce simple geste. Ensuite, il se tourna vers Mic et Finitou.

Sieur Mic, dame Finitou,
A l'instar de Dame Johane, vous êtes ici devant votre Comtesse et moi suite aux nombreux services que vous avez rendus au Comté du Limousin et de la Marche. Votre investissement, votre abnégation et votre dévouement à votre contrée vous valent aujourd'hui de faire votre entrée parmi la noblesse limousine. Nous espérons que vous saurez vous en montrer dignes et continuez à servir le Limousin jusqu'à votre dernier souffle.


Un sourire, le temps de se remémorer de sa propre jeunesse et de sa rapide élévation parmi le même ordre. Il revint alors aux 2 jeunes gens et se tourna vers Finitou.

Dame Finitou, je vais donc commencer par vous, ainsi que le veut la tradition qui met les femmes à l'honneur. Dans ses infinies bonté et sagesse Sa Grandeur Ewaele a décidé de vous octroyer le fief de Rosiers d'Egletons.

Un discret geste fit surgir d'on ne sait où un valet portant tabard du Limousin-Marche, portant un coussin de velours cramoisi sur lequel repose un écu miniature aux couleurs du fief susnommé. Le domestique s'approcha de Finitou, s'inclina et lui présenta le tout.



Dame Finitou, par la grâce d'Aristote et de Sa Grandeur Ewaele, vous êtes faite ce jour dame de Rosiers d'Egletons et recevez donc cet écu, symbole de votre nouveau statut. Prenez votre nouvel écu et portez-le avec fierté.

Nouveau sourire et nouvelle inclinaison de tête pour signifier à la jeune femme que c'est est terminé. Puis le Comte revint à son compagnon.

Sieur Mic, je ne referai pas un discours long et pompeux, chacun sachant ici les mérites qui sont les vôtres. Aussi, c'est avec plaisir que je vous remets ce jour l'insigne de votre nouveau rang.

Nouveau geste discret, nouvelle apparition du valet, nouveau coussin de velours cramoisi et nouvel écu.



Messire Mic, par la grâce d'Aristote et de Sa Grandeur Ewaele, vous êtes faite ce jour seigneur de Laprugne et recevez donc cet écu, symbole de votre nouveau statut. Prenez votre nouvel écu et portez-le avec fierté.

Ensuite, à l'ensemble de l'assemblée :

Que vivent le Royaume de France, le Comté du Limousin-Marche et les nouveaux anoblis ! Qu'Aristote veille sur eux tous !

D'un sourire, le Comte les engagea à se retirer et à laisser place à la suite des réjouissances. Un valet diligent vint apporter à la Comtesse et au Comte sur un plateau 2 hanaps gravés aux armes du Comté, emplis d'un breuvage couleur or. La suite allait être trèèèèèèèèès longue et ils auraient besoin tout deux de toute leur énergie.

Etouffant un soupir, le Comte s'avança encore de quelques pas. Il regarda un bref instant la Comtesse, son regard signifiant bien des choses qu'elle seule pourrait déchiffrer si elle le souhaitait. D'un signe de tête, il rechercha son assentiment, puis enchaîna.

Nobles limousins, le moment est maintenant venu de vous présenter devant votre suzeraine et de lui renouveler votre allégeance. Je rappelle à tous que ces allégeances sont inhérentes à la possession du fief qui vous a été attribué et que vous ne pouvez vous y soustraire, sous peine de déchéance éventuelle, si telle était la décision de Sa Grandeur la Comtesse Ewaele.

Il se recula ensuite de quelques pas, cédant la place à la Comtesse, lui frôlant au passage le bras de sa main, pour lui donner la force et le courage de continuer, malgré l'abattemment dont elle semblait souffrir. Il regarda ensuite les nobles avancer les uns après les autres, une liste des nobles devant allégeance à la main, barrant au fur et à mesure les noms, attendant patiemment pour donner les quelques lettres qu'il avait reçues.
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Ewaele
Laisser exister le chagrin, dénouer le nœud qui entortille l’estomac, vrille l’esprit, obscurcit les minutes qui lui échappaient, imperturbablement martelaient les distances d’avec sa raison, son cœur refusant d’assumer, ce qu’elle voudrait retenir… Oh ! Dire !

Le regard de sa Grandeur, à cet instant aussi furtif fut-il éveilla en elle des souvenirs pas si lointain… Un frisson parcourut son corps… Elle aurait aimé couvrir le papier de ces mots qui l’étouffaient mais qu’elle devait contenir… Les écrire serait donner vie à ce qui ne peut, ne doit pas exister ailleurs que dans le secret de la pensée… Alors, seulement, être capable de décrire ce mal qui dés le réveil, qu’elle qu’en soit le moment, nuit noire ou petit jour, mord, envahit la poitrine, chemine dans la gorge, fait plisser le visage, et se répand entre les paupières fermées… Banalités de l’expression populaire « verser des torrents de larmes » ! N’existait plus que la sensation d’être tout entière contenue dans ce flot qui s’échappait, qui cognait, secouait son corps recru de fatigue, recroquevillé dans son replis du monde… A cet instant grâce à lui la lucidité revient… Sa mémoire semblait s’assoupir, compatissante. Un répit…

Et les anoblissements prenaient fin, les visages radieux de Finitou et Mic, mais plus que tout à cet instant, la présence du Comte, sa façon d’être avec elle lui apporta un nouveau souffle, elle se redressa, et au moment où elle sentit ses doigts la frôler, eu le reflex de les attraper doucement, subtile caresse de leur main, tête qui se tourne vers lui… Un visage serein, puis un doux sourire a son attention s’afficha… Un souffle doux, qui aurait pu durer la longueur d’une vie, sinueux accroché à l’espace d’un flottement… Un souffle… Et sa main vagabonde, sa main câline, sa main comme un accord parfait sur la sienne… Indécents… L’un par l’autre, deux souffles là maintenant… Tout cela ne dura pas et seul un regard inquisiteur aurait pu voir la scène… Elle fit face à la salle, s’assurant de sa proche présence, le moment était arrivé pour elle de recevoir les nobles Limousins et de les écouter…
Finitou
Le Comte fit son discours et un valet apporta son blason.
Elle le regarda incrédule.
Il était magnifique, d'un blanc immaculé avec des roses.

Corenthine la Dame aux roses...

Elle fit un salut de tête au Comte et un sourire radieux puis un regard à la Comtesse aussi.
Johane avait refusé son titre. Pourtant si il y avait bien une personne qui le méritait plus que d'autres c'était bien elle.

Le fait d'être anoblit allait donner à Corenthine des devoirs qu'elle prendrait très au sérieux.


Merci pour votre confiance, je serais m'en montrer digne votre grandeur...

Un geste tendre et furtif entre le Comte et la Comtesse se produisit, mais Corenthine ne fit aucune mimique mais baissa les yeux comme pour leur laisser ce moment intime.
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Bestbuff
Bess avait suivi de loin, enfin pas si loin que ça, mais dans un coin, le dos appuyé contre les pierres de la grande salle, juste histoire de se reposer un peu aprés être restée si longtemps debout.

Elle s'attendait à ce que Johane refuse la proposition d'Ewaele. Elle même en son temps s'était renseignée auprés d'amis pour savoir comment faire, résultat on lui avait signifié que c'était manquer de respect envers l'autre que de refuser, alors qu'elle même ne voyait aucune raison pour que la patente soit acceptée. Elle avait été plus que surprise lorsque ça avait été le cas, et avait longtemps tergiversé, et puis la voix de Marie avait eut gain de cause.

Aujourd'hui, alors même qu'elle annonçait rarement ses titres, elle tentait d'y faire honneur et de s'en montrer digne, dur tâche lorsqu'on n'y connait rien. Elle laissait tout loisir à Lourd de régir son domaine au mieux, vérifiant de temps à autre les livres de comptes, allant elle-même régler certains problèmes entre voisins qui pourraient dégénérer, et que tout un chacun en son domaine avait de quoi vivre comme il se doit, sans devoir mendier.

Revenant à l'instant présent, Bess regarda Finitou et Mic recevoir leur fief. Tous deux travailleurs acharnés, enfin comme d'autres également, mais il avait fallu faire un choix et Ewae avait su trouver le bon. Corentine avait su montrer sa présence et son travail, étant là un peu pour tout, plus que son Connetable en ce dernier mandat ou elle avait été une Capitaine bien moins qu'une Vice Comtesse. Il faudrait qu'elle previenne d'ailleurs.... faire attention au cumul, certains était faisables... d'autres fatiguants au possible, elle avait du laisser l'EM faire son travail avec plus l'aide de Finitou que le sien, elle étant occupée avec la Comtesse à régler le plus "diplomatiquement" possible certains troubles avec les voisins. Et c'est là qu'il faut avouer que c'est bien plus difficile pour deux femmes militaires qu'il n'y parait. Elles y étaient arrivées toutes les deux, repoussant les possibilités de prise de ville ou même de Comté, gardant pour elles menaces en tout genre, tant sur le Limousin que sur leur vie.

Enfin, c'était du passé pour elle. Il était temps qu'elle fasse un pas en arrière, trop sur le devant de la scène, chose qu'elle appréciait moyennement, elle accueuillait ce repos presque avec délectation, grognant cependant sur son manque d'activité.

Les annoblissements étaient terminés, le temps des allégeances était venu, le Héraut intérimaire venant d'inviter les nobles à faire leur devoir, Bess fit la première, les pas la menant devant sa suzeraine. Léger sourire aux lèvres comme toujours, évitant la révérence qu'elle ne savait pas faire correctement de toute manière, mais inclinant la tête avec respect avant de la regarder droit dans les yeux :


Moi, Bess Saincte Merveille dicte Bestbuff, Baronne de St Angel,

à toi, Ewaële de la Boësnière, Comtesse du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes,

salut. Je te reconnais comme suzerain toi, Ewaële de la Boësnière, Comtesse du Limousin et de la Marche par la grâce des urnes.

Que je te dois désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium), pour mes terres sises en Limousin

Que si un conflit venait à t'opposer toi, Ewaële de la Boësnière, Comtesse du Limousin et de la Marche, mon suzerain, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, mon souverain, je jure que je prendrais cause pour lui.

Que si un conflit venait à t'opposer toi, Ewaële de la Boësnière, Comtesse du Limousin et de la Marche, mon suzerain, à un tiers, je jure que je prendrais cause pour toi.



Sourire mutin, elle avait gardé le tutoiement comme à sa précédente allégeance, sachant qu'Ewae y verrait encore une fois bien plus qu'une allégeance.
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Ewaele
Et ce fut avec le sourire qu’elle accueillit Bess, elle avait réussit à faire sa place dans le cœur de la Comtesse, et elle avait bien plus d’estime pour cette dernière que pour elle-même… Regard de connivence… Elle attendit qu’elle eut finit de prêter allégeance, et elle s’avança vers la jeune femme et lui prit les deux mains afin de lui faire réponse…

Moi, Ewaële de la Boesnière, Comtesse du Limousin et de la Marche à Toi Bestbuff Saincte Merveille, Baronne de Saint Angel, en ce jour je reçois et accepte tes allégeances. Quant à moi Ewaële de la Boesnière, je te promets subsistance, justice et aide. Et je sais que tant que je serais entourée de gens aussi compétents que toi, mon règne ne pourra être que prospère.

Elle serra ses mains pour bien faire passer le message, puis enfin, afin de sceller ses mots forts aussi bien pour l’une que pour l’autre l'a prit dans ses bras…
Bestbuff
Les mots touchent et font mouche. Bess fait une petite grimace, faut éviter les larmes surtout parce que bon elle est bien gentille la Comtesse là, mais faut pas avoir l'air d'une godiche non plus !

Elle en marmonnerait presque la Baronne, les mains se serrent, et c'est un peu surprise qu'elle se retrouve dans les bras d'Ewae, et vlan ! au temps pour les larmes refoulées tiens ! Elle sert les paupières la Bess, répond à l'etreinte d'Ewae, ça n'est pas encore un au revoir, ça n'en sera jamais tout à fait un, mais le départ est proche, l'une et l'autre le savent. Une larme coule doucement sur sa joue, elle y passe la main vite fait pour l'essuyer, évite de croiser le regard du Comte de Turenne et attrape les mains de son amie une dernière fois, les serrent avant de se reculer pour laisser la place au suivant non sans avoir murmuré à son attention :


Tu n'es pas seule...tout se passera bien cette fois encore
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Finitou
Le temps de prêter allégeance. Quelle gourde!!!
Elle était là et avait complètement oublié.
Faut dire que c'était la première fois pour elle.

Bess avait commencé. L'ancien grand Capitaine du Limousin s'était avancée.
Celle qui les avait mené en Bretagne, celle pour qui tous les soldats du Limousin auraient bravé l'enfer si elle était à leur tête, étant sur de remporter la victoire.

Corenthine regarda Bess qui semblait plus sereine et qui avait repris quelques forces depuis son attaque.
Elle l'écouta attentivement essayant de retenir tous les mots.

On pouvait sentir le lien qui unissait les deux femmes. Elles étaient passés par des méandres terribles et avaient face ensemble. Leur lien serait indéfectible .

L'allégeance de Bess terminée, c'est Corenthine qui, d'un petit salut de tête, entama le discours protocolaire envers la Comtesse.


Moi, Corenthine, Dame de Sarran et de Rosiers d'Egletons, te reconnais, toi, Ewaële de la Boësnière comme Comtesse du Limousin et de la Marche....euh... par la grâce des urnes, faisant de toi ma suzeraine. Je te promets désormais respect (obsequium),.....aide (auxilium)..... et conseil (consilium).
Si un conflit venait à t'opposer toi, Ewaële de la Boësnière, Comtesse du Limousin et de la Marche, à Sa Majesté, Lévan, Roy de France, mon souverain, je jure que je prendrais cause pour lui.
Et si un conflit venait à t'opposer toi, Ewaële de la Boësnière, Comtesse du Limousin et de la Marche, à un tiers, je jure que je prendrais cause pour toi.

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Ewaele
Ewa laissa Bess se retirer dans un soupir, les quelques mots prononcés était réconfortant, et elle savait que Bess était touché, elle aussi mais elle se devait de garder un minimum de prestance si non elle s’écroulerait et il faudrait la ramasser à la petite cuillère… Puis on savait qu’Ewa communiquait beaucoup par le regard et c’est comme ça qu’elle salua Bess, à sa façon à elle…

Elle vit alors une Corenthine à avancer doucement, pas rassurée sans doute, elle lui tendit la main pour l’inviter devant elle… Elle l’écouta l’encourageant d’un sourire, et quand bien même elle se tromperait ce n’est pas elle Ewa qui lui jetterait la pierre, elle savait que rien n’était simple et faire ses premiers pas pour prêter allégeances avait de quoi troubler un peu, elle se souvenait d’il y a trois mois dans la salle du trônes devant le Roy…


Moi Ewaële de la Boësnière, Comtesse du Limousin et de la Marche à Toi Corenthine dict Finitou, Dame de Sarran, Dame de Rosiers d’Egletons, en ce jour acceptons tes allégeances… En retour moi Ewaële de la Boësnière, pour tes terres en Limousins, t’accordons aujourd’hui, protection, justice et assistance.

Ewaële prit la jeune femme dans ses bras afin de sceller la première allégeance de Finitou, elle lui dirait plus tard que logiquement le vouvoiement était de rigueur, mais venant d’elle ça ne la gênait pas du tout… Par contre elle devrait se méfier la prochaine fois qu’elle viendrait dans cette salle, il se pourrait que ça ne soit pas elle qui soit icelieu…
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