Ewaele
[Chambre Comtale]
Voilà, elle était seule maintenant, le médecin, et Finitou venaient de la quitter et elle avait rejoint son lit et on lavait aidée à passer une simple robe de lainage ou un bandage transparaissait tout de même Elle navait pas besoin dartifice, et nen voulait pas, son teint était pâle certes Mais elle venait de passer un moment sans nom Coucher dans son lit elle regarda la soie dans laquelle il lavait drapée Elle caressa, puis prit le fin tissu dans ses mains et le porta près de son nez le humant, comme s'il pouvait sentir quelque chose, son odeur, ou celle de ses terres Et la jeune femme là posée fut troublée Et cest comme ça que le Comte fit son entrée Il savança Elle reposa les couleurs de Neuvic et se leva doucement pour se diriger vers la fenêtre, la nuit, noire et sombre masquait les jardins du château Dans le ciel parsemé détoile point dastre lunaire qui illuminait certains soirs dété les différents parterres
Et cest là debout, tournant le dos au Comte délibérément, et perdue dans ses pensées, qu'elle entendit à peine ses paroles « Votre Grandeur a désiré me voir ? » Elle ne se tourna pas de suite, cherchant ses mots, ou
Puis le temps sétant sans doute pas mal écoulé, et supposant que le Comte navait pas que ça à faire dêtre la à attendre son bon vouloir, elle fit demi tour, et le regarda, visage blafard, ses yeux navaient plus que ce reflet vert des jours où la fatigue, le doute, et un certain mal être la meurtrissaient Elle navait plus très mal, enfin pas à sa blessure car pour ce qui était de sa fierté, elle en avait prit un sacré coup, on aurait pu lui dire mainte fois quelle ny était pour rien, cela nempêchait pas le combat intérieur
Elle savança vers lui, silencieuse, en proie à tout un tas de sentiments qui la tenaillaient, elle tourna la tête vers le lit pour regarder à nouveau ce qui lavait couvert le temps de rejoindre ses appartements, un léger sourire très fin étira ses lèvres et elle vint lui faire face aussi simplement quelle aurait pu lui prendre son bras en dautres moments Plongeant ses yeux dans les siens, elle prit une de ses mains, alors quelle entrouvrait la bouche pour parler, ses lèvres remuèrent mais aucun son ne sortit Soupir, les mots, ces mots si durs, si protocolaire, si inexpressif pour le remercier, elle ne concevait pas les choses ainsi Cela ne serait jamais assez fort, pour lui dire a quel point elle lui était redevable
Elle baissa un moment la tête comme pour se ressaisir ou réfléchir puis dans un léger mouvement, elle avança pour que lespace entre eux deux diminue Elle se mit sur la pointe des pieds, glissa une main sur sa joue et releva ses émeraudes vers lui Et sans savoir ce qui lui traversait lesprit elle approcha ses lèvres des siennes et déposa un chaste baiser, oh il ne dura pas, juste un frôlement, une caresse à peine perceptible, mais le geste était là Elle laissa ses talons retrouver le sol et perdue attendit bêtement sans pouvoir parler
Voilà, elle était seule maintenant, le médecin, et Finitou venaient de la quitter et elle avait rejoint son lit et on lavait aidée à passer une simple robe de lainage ou un bandage transparaissait tout de même Elle navait pas besoin dartifice, et nen voulait pas, son teint était pâle certes Mais elle venait de passer un moment sans nom Coucher dans son lit elle regarda la soie dans laquelle il lavait drapée Elle caressa, puis prit le fin tissu dans ses mains et le porta près de son nez le humant, comme s'il pouvait sentir quelque chose, son odeur, ou celle de ses terres Et la jeune femme là posée fut troublée Et cest comme ça que le Comte fit son entrée Il savança Elle reposa les couleurs de Neuvic et se leva doucement pour se diriger vers la fenêtre, la nuit, noire et sombre masquait les jardins du château Dans le ciel parsemé détoile point dastre lunaire qui illuminait certains soirs dété les différents parterres
Et cest là debout, tournant le dos au Comte délibérément, et perdue dans ses pensées, qu'elle entendit à peine ses paroles « Votre Grandeur a désiré me voir ? » Elle ne se tourna pas de suite, cherchant ses mots, ou
Puis le temps sétant sans doute pas mal écoulé, et supposant que le Comte navait pas que ça à faire dêtre la à attendre son bon vouloir, elle fit demi tour, et le regarda, visage blafard, ses yeux navaient plus que ce reflet vert des jours où la fatigue, le doute, et un certain mal être la meurtrissaient Elle navait plus très mal, enfin pas à sa blessure car pour ce qui était de sa fierté, elle en avait prit un sacré coup, on aurait pu lui dire mainte fois quelle ny était pour rien, cela nempêchait pas le combat intérieur
Elle savança vers lui, silencieuse, en proie à tout un tas de sentiments qui la tenaillaient, elle tourna la tête vers le lit pour regarder à nouveau ce qui lavait couvert le temps de rejoindre ses appartements, un léger sourire très fin étira ses lèvres et elle vint lui faire face aussi simplement quelle aurait pu lui prendre son bras en dautres moments Plongeant ses yeux dans les siens, elle prit une de ses mains, alors quelle entrouvrait la bouche pour parler, ses lèvres remuèrent mais aucun son ne sortit Soupir, les mots, ces mots si durs, si protocolaire, si inexpressif pour le remercier, elle ne concevait pas les choses ainsi Cela ne serait jamais assez fort, pour lui dire a quel point elle lui était redevable
Elle baissa un moment la tête comme pour se ressaisir ou réfléchir puis dans un léger mouvement, elle avança pour que lespace entre eux deux diminue Elle se mit sur la pointe des pieds, glissa une main sur sa joue et releva ses émeraudes vers lui Et sans savoir ce qui lui traversait lesprit elle approcha ses lèvres des siennes et déposa un chaste baiser, oh il ne dura pas, juste un frôlement, une caresse à peine perceptible, mais le geste était là Elle laissa ses talons retrouver le sol et perdue attendit bêtement sans pouvoir parler