Passy
A laube de cet automne et de cette journée, une carriole attelée à 2 chevaux traversait le bon village de La tremouille. Les graviers craquelaient à la rencontre des roues de bois et de fer. Personne dans les rues, même si derrière certains volets des yeux guettaient toujours.
Lattelage sapprocha de la rue du Fort et se gara non loin de lune des forges les plus anciennes du village. Si ancienne que son four ne fonctionnait même plus depuis le printemps.
Le coq chantait. Un homme sale en sortit. Le voyage avait du être long. A travers la toile blanche de la carriole, une femme en sortit également avec un insigne de croix rouge sur sa blouse blanche. Le couple de missionnaire aida un homme rabougri sur lui-même à descendre. Et tandis que les 3 individus se dirigèrent vers la maison a coté de la Forge, le vieux interpella :
- vous voyez ca, cest ma ville, cest ma vie ! Cest ici que je suis né, cest ici que je mourrais ! Cest pour cela que je tenais tant à revenir ici surtout que vos bons soins, votre médecine et Aristote lui-même narrive plus à me donner force de vie. Merci, merci quand même de mavoir permis mon dernier retour.
La porte s'ouvrit en craquant. L'odeur du vieux bois emplitssait la salle principale. Ils se dirigerent vers la chambre.On le coucha sur son lit. La femme partit préparer une tisane. Lhomme debout attendit.
- Sir Passy, si je peux vous être utile ?
- Ah oui jy pense, prenez une plume et écrivez pour le bon maire quelques mots sil vous plait ! Je vous dicte : « Cher maire, Je suis de retour en ville pour quelques soupirs, jaurais besoin de votre visite pour établir la liste de mes biens et accomplir la destinée du Bon telle que ma femme Wilhem mavait montré le chemin. A tout de suite. Passy. »
Lhomme finissa sa prose, plia le papier et le glissa dans sa chemise en franchissant la porte. La femme revint avec la tasse quelle tendit à Passy en lapprochant de ses lèvres. Avec ses cheveux attachés et la poussière accumulée sur ses petites lunettes rondes.
- Buvez, cela vous fera du bien après ce voyage de 4 jours du monastère.
- Merci Geneviève.
Il but en attendant la visite du maire.
- Vous savez Geneviève, jai toute ma vie ici. Tous mes souvenirs. Et revenir ici me fait revivre un peu. Je me souviens de presque tout ! Ce jour où je suis arrivé en guenilles enfant dans ce village. Vous ne pouvez pas savoir comment jétais farouche. Je ne me suis rapproché des gens quà travers la fonction de policier. Cétait à lépoque ou il ny avait pas de véritable grade. On faisait les rondes avec un bout de bois à 2 et on navait aucun moyen daction pour obliger les gens à payer. Nous faisions de la prévention. Hi Hi, ce nest pas bien ce que tu as fait la, redonnes le pain volé a la boulangère, gredin ! Et cétait lépoque ou même une leçon de morale suffisait. Le monde a changé sans doute.
- Continuez Sir, je vois votre visage éclairé. Lair dici vous donne bonne mine.
- Apres je me suis tourné vers une association dentraide économique et politique mené par Le cookie. Vous irez voir dans les Histoires de La Tremouille dans la halle de La tremouille. Au pire vous demanderez. Jai donc commencé à me faire des amis dans ce village et donc lors du fameux bal du village, jai osé en fin de bal inviter une fille que javais remarquée pour son mauvais caractère. Une femme dure mais pleine de bonté qui sappelait Wilhem.
- Je vois vos yeux rempli damour Monsieur, vous avez du laimer.
- Plus que ca je pense mais vous savez il ne faut pas sabaisser en amour. Il faut respecter sa Mie et se respecter. Je me souviens dune engueulade mémorable entre elle et moi a propos de mon investissement et mon départ a la guerre. Jai oublié de vous dire que je montais peu à peu les grades de larmée pour finalement en être le maréchal en chef.
Il finit sa tasse et la posa dans les mains de son infirmière.
- Vous savez ? Je nai pas cédé malgré tout lamour que javais pour Wilhem et les deux jumeaux que javais eu avec elle. Un homme dhonneur doit se battre pour lhonneur. Elle ne ma pas abandonné et elle a même repoussé lenvahisseur de La tremouille pendant quon attaquait lAnjou et quon sétait fait reprendre à revers.
Passy prit un regard plus tranché.
- Il ny a pas que les guerres et les femmes de dangereux. Il y a aussi les politiciens. Cest terrible cette fonction de chef dans larmée quand tout part a volo. Il y avait des taupes et donc je commençais à me méfier de certains mais aussi de la manipulation politique. Le Comte Mazarin a un moment de son règne, décida de prendre les clés de la caserne sans men avertir. Je fus réveiller par un de mes adjudants les plus surs. Un complot de renversement de larmée était en cours. Tandis que les rumeurs dinvasion des angevins sur nos terres se précisaient et que des alliés au Comte avait tramé son arrivée, je pris la décision de fermer la caserne. Plus personne naurait accès a la caserne et les soldats restaient enfermé dedans. Le Comte avait souhaité asseoir son règne avec laide de larmée alors que le Roy lui-même était prévenu dune fraude électorale. Et finalement Larmée nétait plus sous le pouvoir du Comte. La tension était elle que mes soldats et moi-même devions être pendu des que la caserne serait reprise. Le Roy intervint et Mazarin et sa clique se refugia en Anjou.
- Bon sang, il vous en arrive des choses.
- Ce nest pas la plus intéressante madame, le plus de la vie, cest lamour. Lamour et toutes les joies et les peines qui en découlent. Sans doute la fatigue du poste de Marechal permit à la maladie de me toucher. Une Peste quAristote nous jeta sur Wilhem et moi-même. Nos jumeaux nous furent retiré et envoyer je ne sais ou.
Passy sinterrompit quelques secondes, et reprit :
- Et je ne sais toujours pas ou ? Le chagrin dut nous affecter encore plus et Wilhem senfuit dans les cieux en me laissant quasi mort. Je ne pensais pas me relever, pas de cette épreuve la. Je revins et menferma dans ma forge à fabriquer, fabriquer, fabriquer. Le métal claquait et mon âme se reforgeait.
- Le temps est un baume Sir Passy.
- Comme vous dites ! Par la suite, je vous passerais ma nuit damour avec Marinette à limprimerie.
Il rigolait a tue tète en voyant lair affolé de Geneviève.
- Ca vous amuse au moins.
- Oui ca fait du bien de rire. Dailleurs Jai ri avec beaucoup de monde ici et les gens ne le savent pas mais dans les murs de la mairie, les conseillers municipaux ne font pas que travailler. Nous avons de franches rigolades et cest peut être pour cela que notre conseil a en son sein de vieux brisquards qui ne veulent pas décrocher.
De son lit, il se redressa et regarda la femme droite dans les yeux.
- Mon dernier bonheur. Ma petite Little. Encore au bal vous me direz, mais ce bal est mythique et jespère quil perdurera après moi. Cette fille, à lintelligence aiguisée et la douceur du printemps, savait me parler, menflammer ou me faire fondre. Elle maitrisait mes éléments. Ma relation fut interrompue quand jarrivais en piteux état dans votre monastère pour me faire guérir. Ah la maladie gagne toujours à la fin.
Il regarda toujours fixement Geneviève, les yeux embués.
- Je nai plus de nouvelles delle depuis. Ni de personne dautres dailleurs.
Il tourna la tête en direction de la porte de la chambre quand il entendit une ou des personnes rentrer dans sa demeure.
Lattelage sapprocha de la rue du Fort et se gara non loin de lune des forges les plus anciennes du village. Si ancienne que son four ne fonctionnait même plus depuis le printemps.
Le coq chantait. Un homme sale en sortit. Le voyage avait du être long. A travers la toile blanche de la carriole, une femme en sortit également avec un insigne de croix rouge sur sa blouse blanche. Le couple de missionnaire aida un homme rabougri sur lui-même à descendre. Et tandis que les 3 individus se dirigèrent vers la maison a coté de la Forge, le vieux interpella :
- vous voyez ca, cest ma ville, cest ma vie ! Cest ici que je suis né, cest ici que je mourrais ! Cest pour cela que je tenais tant à revenir ici surtout que vos bons soins, votre médecine et Aristote lui-même narrive plus à me donner force de vie. Merci, merci quand même de mavoir permis mon dernier retour.
La porte s'ouvrit en craquant. L'odeur du vieux bois emplitssait la salle principale. Ils se dirigerent vers la chambre.On le coucha sur son lit. La femme partit préparer une tisane. Lhomme debout attendit.
- Sir Passy, si je peux vous être utile ?
- Ah oui jy pense, prenez une plume et écrivez pour le bon maire quelques mots sil vous plait ! Je vous dicte : « Cher maire, Je suis de retour en ville pour quelques soupirs, jaurais besoin de votre visite pour établir la liste de mes biens et accomplir la destinée du Bon telle que ma femme Wilhem mavait montré le chemin. A tout de suite. Passy. »
Lhomme finissa sa prose, plia le papier et le glissa dans sa chemise en franchissant la porte. La femme revint avec la tasse quelle tendit à Passy en lapprochant de ses lèvres. Avec ses cheveux attachés et la poussière accumulée sur ses petites lunettes rondes.
- Buvez, cela vous fera du bien après ce voyage de 4 jours du monastère.
- Merci Geneviève.
Il but en attendant la visite du maire.
- Vous savez Geneviève, jai toute ma vie ici. Tous mes souvenirs. Et revenir ici me fait revivre un peu. Je me souviens de presque tout ! Ce jour où je suis arrivé en guenilles enfant dans ce village. Vous ne pouvez pas savoir comment jétais farouche. Je ne me suis rapproché des gens quà travers la fonction de policier. Cétait à lépoque ou il ny avait pas de véritable grade. On faisait les rondes avec un bout de bois à 2 et on navait aucun moyen daction pour obliger les gens à payer. Nous faisions de la prévention. Hi Hi, ce nest pas bien ce que tu as fait la, redonnes le pain volé a la boulangère, gredin ! Et cétait lépoque ou même une leçon de morale suffisait. Le monde a changé sans doute.
- Continuez Sir, je vois votre visage éclairé. Lair dici vous donne bonne mine.
- Apres je me suis tourné vers une association dentraide économique et politique mené par Le cookie. Vous irez voir dans les Histoires de La Tremouille dans la halle de La tremouille. Au pire vous demanderez. Jai donc commencé à me faire des amis dans ce village et donc lors du fameux bal du village, jai osé en fin de bal inviter une fille que javais remarquée pour son mauvais caractère. Une femme dure mais pleine de bonté qui sappelait Wilhem.
- Je vois vos yeux rempli damour Monsieur, vous avez du laimer.
- Plus que ca je pense mais vous savez il ne faut pas sabaisser en amour. Il faut respecter sa Mie et se respecter. Je me souviens dune engueulade mémorable entre elle et moi a propos de mon investissement et mon départ a la guerre. Jai oublié de vous dire que je montais peu à peu les grades de larmée pour finalement en être le maréchal en chef.
Il finit sa tasse et la posa dans les mains de son infirmière.
- Vous savez ? Je nai pas cédé malgré tout lamour que javais pour Wilhem et les deux jumeaux que javais eu avec elle. Un homme dhonneur doit se battre pour lhonneur. Elle ne ma pas abandonné et elle a même repoussé lenvahisseur de La tremouille pendant quon attaquait lAnjou et quon sétait fait reprendre à revers.
Passy prit un regard plus tranché.
- Il ny a pas que les guerres et les femmes de dangereux. Il y a aussi les politiciens. Cest terrible cette fonction de chef dans larmée quand tout part a volo. Il y avait des taupes et donc je commençais à me méfier de certains mais aussi de la manipulation politique. Le Comte Mazarin a un moment de son règne, décida de prendre les clés de la caserne sans men avertir. Je fus réveiller par un de mes adjudants les plus surs. Un complot de renversement de larmée était en cours. Tandis que les rumeurs dinvasion des angevins sur nos terres se précisaient et que des alliés au Comte avait tramé son arrivée, je pris la décision de fermer la caserne. Plus personne naurait accès a la caserne et les soldats restaient enfermé dedans. Le Comte avait souhaité asseoir son règne avec laide de larmée alors que le Roy lui-même était prévenu dune fraude électorale. Et finalement Larmée nétait plus sous le pouvoir du Comte. La tension était elle que mes soldats et moi-même devions être pendu des que la caserne serait reprise. Le Roy intervint et Mazarin et sa clique se refugia en Anjou.
- Bon sang, il vous en arrive des choses.
- Ce nest pas la plus intéressante madame, le plus de la vie, cest lamour. Lamour et toutes les joies et les peines qui en découlent. Sans doute la fatigue du poste de Marechal permit à la maladie de me toucher. Une Peste quAristote nous jeta sur Wilhem et moi-même. Nos jumeaux nous furent retiré et envoyer je ne sais ou.
Passy sinterrompit quelques secondes, et reprit :
- Et je ne sais toujours pas ou ? Le chagrin dut nous affecter encore plus et Wilhem senfuit dans les cieux en me laissant quasi mort. Je ne pensais pas me relever, pas de cette épreuve la. Je revins et menferma dans ma forge à fabriquer, fabriquer, fabriquer. Le métal claquait et mon âme se reforgeait.
- Le temps est un baume Sir Passy.
- Comme vous dites ! Par la suite, je vous passerais ma nuit damour avec Marinette à limprimerie.
Il rigolait a tue tète en voyant lair affolé de Geneviève.
- Ca vous amuse au moins.
- Oui ca fait du bien de rire. Dailleurs Jai ri avec beaucoup de monde ici et les gens ne le savent pas mais dans les murs de la mairie, les conseillers municipaux ne font pas que travailler. Nous avons de franches rigolades et cest peut être pour cela que notre conseil a en son sein de vieux brisquards qui ne veulent pas décrocher.
De son lit, il se redressa et regarda la femme droite dans les yeux.
- Mon dernier bonheur. Ma petite Little. Encore au bal vous me direz, mais ce bal est mythique et jespère quil perdurera après moi. Cette fille, à lintelligence aiguisée et la douceur du printemps, savait me parler, menflammer ou me faire fondre. Elle maitrisait mes éléments. Ma relation fut interrompue quand jarrivais en piteux état dans votre monastère pour me faire guérir. Ah la maladie gagne toujours à la fin.
Il regarda toujours fixement Geneviève, les yeux embués.
- Je nai plus de nouvelles delle depuis. Ni de personne dautres dailleurs.
Il tourna la tête en direction de la porte de la chambre quand il entendit une ou des personnes rentrer dans sa demeure.