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[RP] Eglise Saint-Miguaël de Dijon

Eldwin


Eldwin hocha la tête pour approuver les paroles de Beatritz. Il lui demanda de patienter quelques instants pendant qu'il allait donner quelques directives à ses clercs. Lorsque ce fut fait il alla faire une génuflexion devant la statue du Très Saint Prophète Aristote, fit de même devant l'autel, en signe de respect pour le Créateur, puis il invita la duchesse du Nivernais à le suivre et quitta l'église Saint-Miguaël, direction l'hostel Saint-Louis.
Eldwin


Première messe dominicale à Dijon. Première messe dominicale pour la nouvelle église paroissiale de la ville également. Septembre réchauffait encore le coeur des hommes du soleil de l'été déclinant, même si l'air se rafraîchissait et que les belles commençaient à ressortir leurs fourrures. Eldwin était particulièrement heureux en cette journée. Il était venu de bonne heure, rejoins par ses clercs et ils s'étaient préparés et avaient préparé l'église pour la messe. Lorsque l'heure approcha de débuter l'office Eldwin gagna le parvis, où il accueillerait les dijonnais et les fidèles de passage dans la ville, les portes de l'église furent ouvertes et les cloches se mirent alors à carillonner pour inviter les fidèles aristotéliciens à venir à la messe.
Asdrubaelvect
Le Duc d'Amboise, habitant Dijon depuis quelques années déjà, entra dans l'église alors qu'il avait entendu leurs cloches carillonner.
Il était accompagné de ses deux enfants Esyllt et Miguaël. Il les avait fait habiller pour l'occasion de leurs beaux atours de jeunes enfants du monde et d'enfants de Dieu.
Le Duc quant à lui était habillé simplement, de vêtements d'une riche étoffe mais d'un noir profond, sans aucune fioriture. Le noir était une couleur riche et noble et symbole du deuil éternel.

En entrant dans l'église, il salua Eldwin, son intendant et vassal.


Bonjour Eldwin, cette église est fort belle. Nous avons eu vent des travaux réalisés, ce fut une très bonne idée que vous avez eue là.

Les deux enfants imitèrent leur père et saluèrent le curé.
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Eldwin


Eldwin fut agréablement surpris en voyant arriver son suzerain arriver avec la petite merveille et Esyllt. Il s'inclina profondément et avec déférence devant le Duc et les enfants avant de se redresser et leurs sourire.

Votre Grâce. Quel plaisir de vous voir en ces lieux aujourd'hui, en compagnie de vos enfants. Je vous remercie pour vos paroles mais le mérite revient aux ouvriers et artisans qui ont fait tout ce travail magnifique en effet.

Eldwin se pencha alors vers Miguaël, hériter de la Louve, son ancienne maîtresse, et du Sombernon.

Voyez-vous Miguaël la statue là, à l'entrée ? Il s'agit de l'Archange Miguaël, comme votre prénom. C'est à lui que fut dédiée l'église lors de sa consécration, il la protège, depuis les Cieux, ainsi que ceux qui viennent se recueillir et prier en son sein.

Il adressa un sourire à l'enfant et sa soeur puis reporta son attention sur Asdrubael.

J'espère que la messe vous plaira, mon seigneur. Et aussi que nous pourrons bientôt nous voir, je souhaiterais vous parler de plusieurs choses qui m'occupent l'esprit, mais nous verrons cela plus tard.
Asdrubaelvect
Il hocha la tête aux paroles d'Eldwin et à sa suite, parla à Miguaël.

Tu te souviens de l'Archange Miguaël n'est-ce pas ? celui qui te protège et en l'honneur de qui nous t'avons nommé afin qu'il t'inspire et t'ait en sa sainte garde.

Le petit hocha la tête timidement.

Et bien Eldwin, nous nous reverrons plus tard alors, j'aurai plaisir à vous entendre.

Le Duc caressa la tête de ses deux enfants et remonta la nef pour s'asseoir dans les premiers rangs, ceux-ci le suivirent.
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Eldwin


Eldwin hocha la tête aux paroles de son suzerain et le regarda s'éloigner dans l'église, gagnant les premiers rangs, réservés à la noblesse. Il reporta ensuite son attention sur les fidèles venant assister à la messe qu'il saluait poliment un par un.
Beatritz
La Duchesse de Nevers entra dans l'église et se signa. C'était rassurant, une église, pour elle. C'était toute son enfance ; pour ainsi dire, toute sa vie.
Et pourtant c'était différent, celle-là ; c'était différent de la chapelle abbatiale de Baume-les-Dames. Cela s'approchait davantage de l'église de Baume, où elle avait vu et côtoyé, de loin, les petites gens du village. On y chantait un peu moins juste qu'à la chapelle des moniales, on y vivait un peu plus, peut-être, et la superstition davantage que la foi parfois y menait les gens.

Béatrice de Castelmaure inclina la tête devant le prêtre, qui avait su gagner son estime par sa prestance et son respect des places et rangs de chacun dans le monde.


-« Le bonjour, Père Eldwin de Volvent. Le Très Haut a béni ce jour d'un soleil radieux, pour cette première messe, n'est-ce pas ? »
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Eldwin


Voyant arriver la jeune duchesse de Nevers Eldwin sourit légèrement. La fraîcheur de la jeune femme lui rappelait Della, bien que sa soeur soit nettement moins nerveuse que cette jeune femme qui découvrait le monde, la vie. Il s'inclina devant elle et hocha la tête à sa remarque.

Bonjour Votre Grâce. Vous avez parfaitement raison. Le Très-Haut semble bénir cette journée. J'espère que la messe vous plaira.

Il n'y avait pas foule ce dimanche. Cela pouvait se comprendre. Les dijonnais avaient été sans église durant longtemps, néanmoins Eldwin était déçu. Il aimait a Bourgogne, cette terre qui l'avait vu naître. Il appréciait les bourguignons, ce peuple fier, fort et pieux dont il était issu. Mais Dijon lui rappelait Lyon. La vie, en dehors des instances dirigeantes du Duché et du commerce, y était ennuyeuse.
Lohan
Lohan arriva pour la messe tout essouflé et apercut le pretre, il s'approcha timidement pour lui présenter son bonjour et lui serrer la main,
Bonjour mon pere, j'espere que vous ne m'en voulez pas de trop ! de ce fait je voudrais vous faire un present! pour me faire pardonner, j'ai aussi besoin de préparer ma pastoral car ma fiancée va bientot enfanter, et j'aurais aimé que vous me disiez ce que vous pensiez de mon beau projet? n'avez vous point recu mon courrier ?mais ce n'est ni le lieu ni l'heure de discuter de cela ! pourrais je venir vous voir quand vous aurez un moment ? à moins bien sur que vous ne vouliez plus me voir dans ce cas je comprendrai et vous ne me verrez plus qu'a la messe je ne vous dérangerais plus jamais ! promi !
Eldwin


Eldwin salua d'un signe de tête Lohan, ignorant sa main tendue. Il trouvait étrange cette manie des gens du peuple de vouloir lui serrer la main, pratique lui étant totalement inconnue. Les baisers de mains et les révérences étaient plutôt son lot quotidien. Il l'écouta alors d'un air détaché la diatribe de l'artisan dijonnais. Quand il eut terminé il lui répondit alors brièvement.

Bonjour, mon fils. Concernant votre pastorale nous en reparlerons en effet à un autre moment. Venez me voir à l'hostel Saint-Louis quand vous aurez le temps, nous en discuterons à ce moment là. Concernant votre projet je n'ai pas encore eu le temps de répondre à votre missive, mais quand j'aurais un moment je le ferai.
Eldwin


Lorsque vint le temps de commencer la cérémonie, après avoir attendu assez longtemps pour espérer voir venir plus de dijonnais, Eldwin fit signe aux clercs l'accompagnant. Il entra dans l'église, dont les portes furent refermées derrière lui, et remonta la nef jusqu'au l'autel. Il prit place derrière celui ci, face à la foule. Lorsque tout fut en place il commença la messe.

Bonjour à tous et bienvenue en cette magnifie journée bénie par le Très-Haut. C'est une grande joie pour moi de célébrer la première messe dominicale en la nouvelle église Saint-Miguaël de la capitale de notre Duché. Et aussi ma première messe dominicale en tant que curé de Dijon également.

Je me tiens à votre disposition pour toute demande de sacrements, de conseils ou encore si vous désirez être reçu en confession. Car ne l'oubliez pas. Sans confession de vos péchés nul pardon et rémission ne sont possible. Et sans rémission votre âme restera à jamais souillé par les péchés, et à l'heure de votre âme le Très-Haut vous jugera en conséquence. Je vous invite donc à vous joindre à moi pour demander pardon au Tout-Puissant pour nos fautes passées.


Beatritz
Au premier rang, celui de la noblesse, Béatrice avait joint ses mains et posé ses pieds sur un prie-dieu pour prononcer, du bout des lèvres mais de toute son âme, ces mots de rédemption :

-« Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi mes amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en paroles, en action.
Je supplie tous les Saints et vous, mes amis, de prier le Créateur pour moi. »

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Lohan
Lohan écoutant le pretre murmura les mots suivants:

seigneur
apprenez nous à être généreux
à vous servir comme vous le méritez
à donné sans compter
à combattre sans soucis des blessures
à travailler sans cherché le repos
à nous dépenser sans attendre d'autre récompense
que celle de savoir que nous faisons votre
sainte volonté
amen


in nominaé Patris es Fili es Spiritus Sancti !
Eldwin


Une fois la prière du Pardon récitée Eldwin ouvrit le Livre des Vertus.

Je vais à présent vous faire la lecture d'un passage du Livre des Vertus. Il s'agit du chapitre onze, Le Songe, des Dialogues de la Vita du Très Saint Prophète Aristote, dans le second livre. Il nous enseigne, dans cet passage du livre saint, la place de chacun dans la société et nous livre l'image de la Cité idéale qu'il a rêvé.



    Un matin, Aristote avait une mine préoccupée. Son fidèle Sargas, qui fréquentait le lycée depuis des mois, vint à sa rencontre pour s’enquérir de son sort. Le maître lui fit cette réponse…

    Aristote : "Cette nuit, mon cher disciple, j’ai fait un rêve."

    Sargas : "Ah oui, maître ? Racontez-moi."

    Aristote : "Certes oui. J’ai songé qu’en orient existait une cité merveilleuse."

    Sargas : "Quel genre de cité ?"

    Aristote : "Une cité idéale, parfaite, où tous vivaient en une fabuleuse harmonie. L’équilibre y était si solide que nul n’aurait pu le rompre, pas même la venue d’un étranger comme je l’étais dans mon imaginaire. J’y ai fait intrusion, y ait importé mes mœurs, que je dirais à présent corrompues, mais j’y ai été accueilli comme un frère."

    Sargas : "Quels étaient ses principes, maîtres ?"

    Aristote : "Cette cité est organisée selon le principe de trois cercles concentriques, ou trois classes de citoyens si tu préfères.

    Je commencerai par te décrire ce qui constitue la plus basse de ces classes, à savoir celle des producteurs, la classe d’airain. Ils constituent la majorité, et vivent paisiblement de la culture de leurs champs et de l’élevage de leurs bêtes. Ils prennent ce qui est nécessaire à leur subsistance, et à celle de leurs familles, dans leur propre production, et donnent le reste aux classes supérieures. Si ces hommes constituent la base de la cité, leur sort est cependant enviable. Ils connaissent les joies de la tranquillité, d’une existence simple au service de la collectivité. Ils s’adonnent à l’activité physique qu’exige un travail régulier, et qui maintient leur corps en condition, meublent leur temps libre par la contemplation des choses de la nature, par l’éducation des enfants que ces gens là placent en très haute considération, et par la prière, adressant leurs louanges à Dieu qui leur a donné les plaisirs dont ils sont bénéficiaires.

    La seconde classe de citoyens, la classe d’argent, est celle des gardiens, des soldats. Ceux là sont autorisés à l’oisiveté, et profitent, en temps de paix, d’une subsistance gratuite qui leur est fournie par les producteurs. Ils philosophent, admirent eux aussi les bienfaits de la nature, s’instruisent quel que soit leur age, s’entraînent au maniement des armes. En temps de guerre, ils se font les plus fervents défenseurs de la cité. Leur courage n’a pas d’égal, et ils donneraient leur vie, sans hésitation, pour la conservation de la communauté, ou pour défendre leur foy qu’ils placent en très haute estime. Et au retour des combats, ils sont accueillis comme des héros. On dépose sur leurs têtes des couronnes de lauriers, on les traite comme des princes, et de fabuleux festins sont tenus en leur honneur. Ils sont portés en triomphe par le peuple, et aimés par les femmes.

    La troisième classe de citoyens est celle des philosophes rois, la classe d’or. Ceux là sont les plus anciens, recrutés parmi les gardiens qui se sont montrés les plus braves, les plus aptes au commandement, et les plus doués en matière de philosophie. Leur seul bien est la raison, car ils sont délivrés de leurs possessions terrestres. Leur foy en Dieu est leur seule arme. Ils s’illustrent par la pratique des vertus de la manière la plus parfaite. Ils sont un exemple pour tous, et le peuple est heureux de sacrifier un peu de sa propriété pour assurer la survie de ses maîtres. Les philosophes rois constituent le gouvernement de la cité. Ils décident collégialement de ses destinées. Ils sont également les ministres du culte rendu au Tout-Puissant, et là réside leur légitimité. On tient leur pouvoir comme inspiré par le Très-Haut, de part leur condition de prêtres. Ils organisent l’ensemble de la cité, planifient la production, rendent la justice, et légifèrent."

    Sargas : "Par ma foi, voilà une formidable cité que vous me décrivez."

    Aristote : "Certes, c’est vrai. Et j’ai la conviction intime qu’elle doit exister, quelque part."

    Sargas : "Croyez-vous, maître ? N’est-ce pas là un simple songe ?"

    Aristote : "Non, je crois plutôt qu’il s’agit d’une prémonition. Et je veux m’en assurer par moi même. J’ai fait mon temps ici, et de ta condition de disciple, tu vas passer maître. Le lycée t’appartient."

    Sargas : "Comment, maître ? Mais j’ai encore beaucoup à apprendre."

    Aristote : "De moi, non, mon cher ami."

    Et le maître, toujours aussi grave, laissa Sargas décontenancé, pour s’intéresser aux préparatifs de son voyage en orient…


Une fois sa lecture terminée Eldwin resta un instant silencieux avant de faire son sermon, laissant aux fidèles rassemblés en ce jour dans la maison du Tout-Puissant.
Beatritz
Combien de fois Béatrice avait-elle lu ce passage du Livre ! C'était celui sur lequel, chaque jour de sa vie, elle tâchait de s'appuyer, pour comprendre sa place dans la société des hommes et le sens qu'elle devait donner à sa vie. Le monde n'était pas comme cette cité idéale, bien sûre... Mais combien il était souhaitable qu'on s'imaginât y être ! Car si chacun le croyait vraiment, cela deviendrait, de fait.

Le silence pieux qui suivit le sermon résonna en elle. Paupières baissées, mains jointes, elle attendit, toute tendue vers la parole du curé.

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