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[RP] Retour aux sources

Ladypassion
Voilà des jours maintenant que Lady était à nouveau seule. Des jours qu'elle restait discrète, sortant peu de chez elle, si ce n'est pour aller à l'université.

Elle passait devant les tavernes, voyait des amis assis à l'intérieur, en train de boire et de rire. Elle aurait bien aimé aller les saluer, mais son humeur était loin d'être à la fête et elle ne voulait pas gâcher leur soirée. Alors elle s'éloignait d'un pas rapide avant que quelqu'un ne la voit et ne l'arrête, ne lui pose des questions qui auraient raviver sa douleur.

Elle s'enfermait des heures durant dans la salle d'étude, le nez plongé dans les bouquins pour ne plus penser au malheur qui venait une nouvelle fois de la frapper.

Petit à petit son moral remontait. Une nouvelle fois elle surmontait la terrible épreuve. Quelques brefs passages en taverne, autour d'un verre de calva avec un ou deux amis, puis elle rentrait chez elle.

Le vieil Alphonse et Léontine étaient aux petits soins pour elle, mais Alphonse savait qu'elle se relèverait encore une fois. Quand il l'avait vu reprendre le chemin de l'université, il avait souri, se doutant que c'était le début de sa remontée. Léontine lui préparait ses plats préférées, essayait de mettre un peu de gaieté dans la maison avec des fleurs.

Petit à petit le visage de Lady reprenait des couleurs, elle retrouvait doucement son entrain, il lui arrivait même de sourire presque comme avant.

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Ladypassion
Lady s'était replongée dans les études, seule chose qui avait un quelconque attrait à ses yeux en ce moment. Le froid sans doute la poussait à rester au coin du feu une bonne partie de la journée. De nouveaux livres avaient pris place sur un coin de la table basse, des parchemins qu'elle noircissait régulièrement.

Par une après midi grise, elle était plongée dans une de ses lectures lorsqu'un messager vint frapper à la porte. Lady leva la tête pendant que Léontine allait lui ouvrir et tendit l'oreille. Au bout d'un moment, la domestique apporta la missive à Lady, lui disant qu'elle venait du Rouergue. Lady leva un sourcil. Le Rouergue ? serait-ce une missive de ses parents ?

Prenant la lettre, elle l'observa mais ne reconnut ni l'écriture de son père, ni celle de sa mère. Elle l'ouvrit et commença à lire. C'était un vieil ami qui lui écrivait. Mais au fils de sa lecture, son visage s'assombrit. En fait, il venait lui annoncer le décès de son père survenu quelques jours plus tôt.

Lady laissa tomber sa main et ses yeux se voilèrent. Décidément, le sort semblait ne pas vouloir la laisser en paix. D'abord Amy, puis Jean, et maintenant son père... Elle essuya ses yeux et acheva la lecture.

Elle était trop loin pour l'enterrement, trop loin pour aider sa mère qui se retrouvait seule... même en partant sur le champs, il lui faudrait des jours et des jours.. encore fallait-il arriver à sortir en vie de Normandie... ce qui ne semblait pas être évident en ce moment...

Quelques jours plus tard, une nouvelle missive arriva, mais de Savoie cette fois. L'envie de voyager l'avait reprise et cette lettre ne fit que la renforcer un peu plus. Un autre ami, qu'elle n'avait pas vu depuis un bon moment. Mais avec son fiston au monastère la plupart du temps, les armées aux frontières qui massacraient les innocents, elle se demandait quoi faire...

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Ladypassion
[Quelques jours plus tard, en fin de journée]

Lady arriva avec son invité devant chez elle. Les bouquins commençaient à peser, mais elle n'en montrait rien. Elle ouvrit la porte et le fit entrer pendant que Léontine s'avançait et les saluait. Lady confia ses bouquins à la domestique puis invita Griffes au salon où un bon feu de cheminée ronronnait.

Installez-vous, je vous en prie. Cette balade a du vous fatiguer. Je ne voudrais pas que votre blessure s'aggrave..

Se retournant vers Léontine qui s'était prestement débarrassé des lourds bouquins, elle enleva son manteau et le lui donna, ainsi que celui de Griffes.

préparez nous quelque chose de chaud à boire, il fait un froid de canard dehors.
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--Leontine
Affairée à la cuisine, Léontine leva le nez de ses casseroles en entendant un bruit de pas dans l'allée. Regardant par la fenêtre, elle vit la patronne arriver.. accompagnée ? un sourire se dessina sur le visage de la domestique. Si la patronne ramenait un invité, c'est qu'elle allait beaucoup mieux.

Elle fila au couloir voir cet invité de plus près, curieuse. Après les avoir salué, elle se retrouva les bras chargés de lourds bouquins. Réprimant une grimace, elle les posa rapidement sur un meuble dès que la patronne eut franchi la porte du salon.

Bras vides pas très longtemps, mais le nouveau chargement était déjà plus léger.


Bien m'dame. Vous et messire, désirez-vous plutôt une tisane ? un lait chaud ? ou bien un calva ?
Griffes

    Le chemin n’avait pas été très long entre la Mairie et cette jolie demeure. En chemin, ils avaient pu apercevoir les premiers candidats aux municipales qui présentaient accadémiquement leurs programmes.

    A l’invitation de Donà Ladypassion, il entra en sa demeure, un peu gêné néanmoins d’être si intrusif sans la connaitre d’avantage. L’intérieur montrait beaucoup de douceur et de chaleur. Il commença par se découvrir en ôtant l’épais manteau qui le couvrait jusqu’au cou et remercia la maitresse de maison pour son invitation.

    Léontine avisa et leur demanda pour boire. Griffes attendit que la Dame des lieux ait répondu avant de répondre à son tour :

      -Avec grand plaisir, pour moi cela sera une tisane assez forte avec un peu de miel si ça ne vous dérange pas.


    Il pensa à Zazou qui aurait été enchantée d’être là avec eux.

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--Leontine
une tisane avec du miel, et pour vous madame ? la même chose je suppose ?

Lady lui ayant répondu par l'affirmative, Léontine alla ranger les manteaux puis s'engouffra dans la cuisine. Tout en préparant la tisane, elle se demandait si cet invité mystérieux était le nouveau chevalier servant de sa patronne. Elle avait un doute, mais Alphonse lui avait bien dit qu'il fallait s'attendre à tout avec Lady.

Le plateau fin prêt, Léontine l'apporta au salon. Tasses en porcelaine, tisane fumante, pot de miel, et une coupe avec des biscuits que Léontine confectionnait, ayant remarqué que sa patronne semblait en raffoler et qu'ils lui donnaient le sourire.

Après avoir déposé le plateau sur la table base près des convives, elle s'éclipsa dans sa cuisine, l'oreille plus ou moins tendue vers les paroles venant du salon.
Ladypassion
Voyant l'air inquisiteur de Léontine, Lady esquissa un sourire. Que pouvait-elle encore bien aller imaginer ? Entre elle et l'Alphonse, elle s'attendait à tout.

Invitant son invité à s'installer dans un des fauteuil près de la table basse, elle en fit autant.


Alors, racontez moi ... vous m'avez dit : idées de concours, de marché de Noël, de décorations et pourquoi pas de cérémonies avec l'aide de la paroisse .. Il faudrait réunir le curé, le conseil municipal ou au moins la personne chargée de l'animation.. et puis les villageois.. que tout le monde participe.. Trouver une grande salle ... où on pourrait organiser un grand repas qu'on partagerait tout ensemble ?

Léontine apporta le plateau et servit les tisanes, laissant le soin à chacun de se servir en miel. Lady la regarda s'éloigner, se doutant bien qu'elle tenterait d'écouter leur discussion et sourit.

Servez-vous, je vous en prie. Léontine nous a même apporté de ses fameux biscuits ^^
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Griffes


    Il fut amusé par la moue de Léontine, on se serait cru dans une pièce de théatre où la gouvernante jouait le rôle de chaperon^^

      - Oui, l’animation de la ville est pour moi essentielle, je me vois mal vivre ici sans festivités… et bientôt Noël arrive… Je suis chagrin pour Bayeux de voir que cette ville est municipalement morte et que cela indiffère tout le monde… Qu’il n’y ait pas de bois sur le marché est une chose, boulangers et charpentiers doivent bien mal vivre, et que la Cité soit sans animation en est une autre… A croire qu’il faille attendre passivement les élections municipales pour que deux-trois personnes se réveillent enfin, c’est bien triste non ?

    Griffes ne semblait pas moralement au plus haut de sa forme. Il prit une petite cuiller, la plongea dans le miel puis dans sa tasse, en prenant soin de ne pas en mettre partout.

      - Pardonnez-moi Donà Ladypassion mais je vais écourter cette rencontre, votre invitation me touche énormément mais je ne sais pas encore qu’elle est mon « statut » dans cette ville… l’Ambassadeur Normand pour le Languedoc ne me donne pas de réponses de la part de la Chancellerie ni des autorités Ducales… le maire est absent… sans autorité se positionnant sur mon « statut », je suis… je suis un… enfin, quelque chose ou quelqu’un dont le côtoiement pourrait vous porter préjudice et ça, je ne le souhaite pas, vous êtes admirable de gentillesse et de douceur à mon égard.

    Il marqua une pause.
      - Accepteriez-vous que l’on reprenne cette conversation lorsqu’administrativement tout sera réglé ? Si tout se passe bien, je serais administrativement "Normand" pour les semaines qui viennent^^

    Il gouta la tisane, ni trop chaude, ni trop tiède… le gout du miel lui fit fermer les yeux un instant, comme un signe de l’apaisement qu’il attendait depuis des jours… Il trouvait la compagnie de Ladypassion des plus agréables et son accueil était à l’image des personnes qu’il avait rencontré à Bayeux ; tout le monde était très compréhensif.

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Ladypassion
Tout en l'écoutant, Lady se sert un peu de miel. Remuant doucement la cuillère dans sa tasse pour faire fondre le miel, elle observe Griffes. il n'a pas l'air d'avoir le moral au beau fixe.

Cela me chagrine autant que vous de voir si peu de vie dans cette ville. A mon installation, j'ai essayé de faire revivre le verger, espérant l'aide du conseil municipal.. mais on se retrouvait toujours les 4-5 mêmes personnes.. J'avoue que cette absence d'implication du conseil a donné un sérieux coup de frein à mon entrain..

Léger soupir, mi-déception, mi-fatalisme, elle boit une gorgée de tisane puis regarde à nouveau Griffes. Il semblait assez ennuyé par cette histoire administrative. Elle lève un sourcil, intriguée.

Écourter cette rencontre à cause d'une histoire administrative ? tss.. Alors là, je vous arrête tout net. Ce n'est pas ce genre de chose qui m'empêchera de recevoir qui je veux chez moi.
J'ai côtoyé des nobles, des pairs, des évêques, et même un Roy, mais aussi des gueux, des vagabonds, des bandits, et ô grand jamais je n'ai jeté dehors une personne pour une raison aussi ... futile à mes yeux. Ce n'est pas la paperasse administrative qui fait l'homme.

Mais si vous me racontiez cette affaire, peut-être pourrais-je vous aider ?


Son regard ne le lâche pas, et elle attend qu'il lui conte son problème. Coup d'oeil rapide à la coupe de biscuits, et malgré l'heure du repas qui approche, elle ne résiste pas. Ses doigts en attrapent un et il a tôt fait d'arriver à sa bouche en maudissant et bénissant à la fois Léontine d'avoir mis ces biscuits sur le plateau.
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Griffes
    Il était plus que gêné d’envahir la demeure de sa charmante hôtesse avec ses tracasseries.

      - Rien de bien amusant ; l’Armée Normande m’a cloué ici pour quelques semaines encore alors que comme beaucoup, j'avais un laisser-passer.
      Selon la Chancellerie Languedocienne je suis une victime que la Normandie devrait dédommager, selon le corpus légal de Normandie je suis un marchand ambulant, selon un membre du Nobiliaire local je suis un « dégât collatéral »… tristes dénominations pour un enfant d’Aristote qui n’avait rien demandé…
      Son Eminençià de Hautecourt, un certain « Red », m'a garanti son aide pour saisir la Chancellerie et le Conseil Ducal sur mon cas, mais je n’ai aucune nouvelle depuis plusieurs jours. Plongé dans l’indifférence, j’ai l’impression d’errer… Les perceptions de chacun sont aux antipodes les unes des autres, cela en devient burlesque ! Vous savez, la seule chose que j’ai demandé est d’être « Normand » jusqu’à la fin d’année… rien de plus… pas de dédommagement, ni d’excuses publics ni rien de tout cela, ce qui est fait est fait… allons de l’avant… Bref… Voilà… je vous ennuie avec mes « petits problèmes »…

    Il avança la main, un peu en aveugle vers l’assiette de porcelaine, frôla sans faire attention la main de Ladypassion… Au contact de cette douceur, il la retira d’un geste vif signe d’une grande gène… Privé de biscuit par sa maladresse, il ajouta juste :

      - Excusez-moi…

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Ladypassion
Lady l'écoute lui raconter son souci. Pour l'armée et les blessures, elle savait. Elle avait une petite idée de qui pourrait l'aider à solutionner le problème de Griffes, mais elle préférait voir d'abord avec cette personne avant de donner de faux espoir à son invité.

Sa main plonge à nouveau vers les biscuits mais au lieu d'en trouver un, elle est frôlée par celle de Griffes. Surprise par ce contact inattendu, sa main reste en suspens au dessus des biscuits pendant que Griffes s'excuse. Elle sourit, un peu amusée de le voir si gêné puis prend l'assiette et la lui tend.


Allez-y, servez-vous..

Elevant légèrement la voix avec un coup d'oeil vers la cuisine

Léontine fait de très bons biscuits !..

Son rire léger s'éleva dans la pièce, se doutant que la domestique écoutait leur conversation d'une oreille.

Pour votre souci administratif, je ne vous promets rien mais je vais voir ce que je peux faire. En somme vous voudriez une sorte de naturalisation provisoire, jusqu'à votre départ, afin de ne plus être considéré ni comme un étranger, ni comme un "dégât collatéral"
Par contre.. essayez de vous détendre un peu.. Ne soyez pas aussi gêné d'être ici chez moi


Après que Griffes eut pris un biscuit, elle repose l'assiette, lui sourit, se lève et s'installe à son secrétaire et rédige rapidement une missive. Quelques petits instants plus tard, un cachet de cire referme le pli.

Voilà, la missive est prête, plus qu'à la transmettre à son destinataire.. et je ne doute pas d'avoir une réponse rapidement. Vous verrez que cette affaire administrative sera vite réglée et en douceur ^^

Quelques pas vers le couloir, elle appelle Léontine qui a tôt fait d'arriver, l'œil soupçonneux après ce court silence dans la pièce. Elle lui tend la missive en lui demandant de trouver un coursier pour aller la porter rapidement puis revient s'asseoir près de la cheminée.

Bien, ceci étant fait, si on revenait à nos moutons ? enfin, aux festivités de fin d'année. En avez-vous discuté avec d'autres personnes au village ?
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Griffes

    La situation dans laquelle il se retrouvait était fort embarrassante à nouveau, aussi, il aurait eu du mal à cacher que l’aide de Donà Ladypassion était plus que bienvenue. Au-delà des aspects administratifs, échec montré par ces histoires de laissez-passer, l’important était la place de chacun dans un même lieu… simplement ce qu’Aristote nommait « la Vie de la Cité : la base de l’existence ».

      - Soyez remerciée Lady, pour cette initiative ; je vous imagine bien plus efficace que tous les corps diplomatiques réunis.

    Il sourit en portant la tasse à ses lèvres et même si la première tentative de gouter aux biscuits avait été une déroute, en acceptant l’assiette tendue, il pouvait enfin savourer une de ces croquantes et moelleuses pâtisseries de Léontine.

      - Merci beaucoup, c'est vrai qu'ils sont uniques ; délicieux !

    Il se savoura le biscuit en prenant son temps, se rendant compte alors que Léontine et Alphonse avaient disparu visuellement des alentours, il dit alors, lui aussi en montant un peu la voix pour que les murs entendent...

      - Délicieux ! en effet ! vous féliciterez Lé-On-Tine.

    Il réprima un léger fou-rire en jouant au jeu de Lady… Il se sentait mieux, plus à l’aise, moins coincé, il inspira :

      - Pour les festivités ; A mon sens, il faut en distinguer de deux types : Celles obligatoires, animées par la Mairie, avec des concours, des énigmes et tout ce qui plait et, d’un autre coté, les préparatifs de Noël !

    Il s’appuya sur l’accoudoir pour se relever… Griffes ne tenait jamais en place, il lui fallait faire milles choses toujours… une fois debout :

      - Bien… que savons-nous du Père Nicolas Noël ? Selon les textes de ROME, il est fêté deux fois par an ; le 05 et le 25 décembre… oui à la Saint Nicolas et à la Noël, cela va de soit. Donc, pour la Saint Nicolas, il nous faut préparer un jeu, ouvert aux enfants, quelque chose de simple comme une chasse au trésor dans la ville ! Il faut aussi ouvrir un marché de Noël, mais ça, seule la mairie peut le faire… Quand arrivera la neige vers le 10-15 décembre, trouvons un arbre, géant ! que les enfants et les grands pourront décorer : Chacun pourra y laisser un message, un cadeau ou même une décoration… Il nous faut aussi faire participer le Père Zéji et son assistante, je crois que Donà Estoile se marie sous peu, peut-être pourra-t-elle se libérer un peu ? En tout cas, une belle messe, faite de bougies et pourquoi pas avec un chorale, pourrait avoir lieu ?

    Il sorti un petit calepin et lista ses idées et quelques unes autres, puis, il resta un instant muet…

      - Parfait ! Nous avons tout ce qu'il nous faut ! Vous vous présenter au poste de Maire et moi je file voir le frère Zéji ! ça vous va ou vous préférez que l'on fasse le contraire ?

    Etes-ce le biscuit ou la mise en confiance de Lady ? En tout cas, Griffes redevenait progressivement lui-même... Il souriait à celle qui l'avait accueilli en guettant sa réponse...

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Ladypassion
Lady l'écoute en grignotant encore un biscuit, se répétant que c'est le dernier... avant le souper. Elle sourit de le voir si actif, si bouillonnant d'enthousiasme et d'idées, et se dit qu'un homme tel que lui parviendrait à réveiller un peu plus cette ville.
Pendant qu'il note ses idées, elle termine sa tisane et repose la tasse sur le plateau.. juste à temps avant d'éclater de rire aux paroles qu'il vient de prononcer.


Allons Messèr Griffes ! Non, ne je vise absolument pas la mairie, et j'ai confiance en Val qui se présente à ce poste. Elle aura mon aide, mais pas ma concurrence.

Elle le regarde, sourire aux lèvres puis se lève à son tour. L'odeur du repas qui mijote en cuisine lui chatouille les narines et la faim commence à se faire sentir.

Pour toutes vos idées pour le mois à venir, il serait bien de venir en parler au conseil municipal. Je vous montrerais l'endroit demain.

En attendant, que diriez vous de partager mon repas ? Je ne sais pas vous, mais je commence à avoir faim et cette odeur venant de la cuisine n'arrange pas la chose.

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Ladypassion
Quelques jours plus tard

Les élections étaient finies, et c'est sans vraiment de surprise que Val les avait remportées. Mais Lady ne le savait pas encore. Elle dormait tranquillement, ou presque.. des histoires de bateaux, de courants venant de temps en temps agiter son sommeil. Et puis soudain un coup de tonnerre.. un autre.. encore un .. et qui crie "Ola ! Y'a quelqu'un ?? "

Lady se réveilla en sursaut et comprit que le tonnerre n'en était pas mais un énergumène qui frappait à la porte au beau milieu de la nuit... enfin presque.. au petit jour dirons-nous.. enfin avant le chant du coq.. s'il est toujours en vie c'te bête.. Bref.. pendant que Lady dormait encore.

Enfilant sa robe de chambre, les yeux à moitié ouverts, elle tenta d'enfiler ses sandales.. qui avaient la mauvaise idée de se mélanger pendant la nuit.. si bien qu'elle descendit l'escalier tant bien que mal, oeil hirsute, cheveux en bataille, chaussée à l'envers et baillant comme une carpe.

Arrivée à la dernière marche, elle distingue vaguement Léontine qui lui tend une missive. La main de Lady se tend, tente d'attraper la lettre, passe à côté, revient en arrière.. Ronchonnant, elle ferme un oeil, ajuste la visée et paf ! attrape la lettre.


quoi... qui ... si tôt ?

nouveau baillement, coup d'oeil à droite , à gauche.. une chaise là ! Elle court au ralenti jusqu'à la table de la cuisine et se laisse choir sur la chaise, entendant la réponse de Léontine sans vraiment comprendre.

Pendant que la domestique prépare le petit déjeuner, Lady tente d'émerger pour de bon. La lettre est posée devant elle sur la table. Petit à petit, l'écriture se fait plus lisible. Elle reconnait enfin le nom de Val.. ah un courrier de Val ? .. levant un sourcil qui retombe aussitôt, elle ouvre le pli, entend quelque chose tomber sur la table et commence à lire...


AAAAAAAHHHHHHHHH ... hein ? quoi ? déjà ?? Léontineeeeeeeeuuuuuuuuu !!! mon petit déjeuner !! faut que j'émerge sans tarder !!

Pendant que Léontine la sert, Lady lit la lettre, attrape son bol à tâtons, boit, picore une tartine du bout des dents... hey ! il est bien dur le pain.. et bizarre !! elle regarde ce qu'elle tentait de mordre et voit une clé... la repose en ronchonnant et attrape la tartine pour de bon... pose la lettre, la reprend, la repose, prend la clé qui était dedans, la tourne entre ses doigts.. et se lève une fois son bol vide.

Bon.. ben au boulot !! me voilà Tribun. Faut que je file à la mairie.. accueillir les petits piou piou comme dit Val
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--Leontine
Léontine, guère mieux réveillée que sa patronne, s'activa aux fourneaux et lui servit rapidement son petit déjeuner. Pendant que Lady se battait avec bol et tartines, elle monta dans la chambre, rassembla les affaires quelque peu éparpillées et prépara le tout en un gros tas bien ficelé.

Puis elle fila à la chambre voisine et l'inspecta une nouvelle fois. Depuis que la patronne lui avait dit qu'ils auraient peut être un invité, elle était sur le qui-vive. Elle entendit Lady entrer dans sa chambre, le bruit de l'eau et un "Aaaaaaaaahhhhhhhhh!! ça réveilleuuuuuuuuu !!!".


Ben pour sûr que l'eau froide ça réveille.. encore heureux.. sinon je vois pas comment finir de la réveiller

marmonna-t-elle en réponse.

Elle redescendit aussitôt dans son domaine préféré, la cuisine. Un moment plus tard, la patronne se pointa sur le seuil et lui lança


Je file à la mairie ! Dites à Alphonse de fabriquer des grandes échelles à l'atelier.. et d'aller chercher Bourricot. Je l'ai inscrit à la course et il a intérêt d'avancer... humm.. prévoyez-moi quelques belles carottes et salades croquantes.. il est tellement têtu.. ça peut servir !
Ah.. et si messire Leo vient, avec ou sans son rocher, installez le confortablement.

Si on me cherche, je suis entre la mairie et les tavernes.. à m'occuper des piou piou


Pot de farine à la main, Léontine enregistra toutes les consignes dans sa tête, hochant la tête puis souhaita une bonne journée à la patronne juste à temps.

Longue à se réveiller, mais une fois réveillée.. c'est vraiment une tornade..
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