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[RP épistolaire] L'élite Dorée ; Part I

Maxime_
Clap clap ! Il va se la boucler ce puant ? Macarel mais ce n’est pas vrai… Plus aucune taverne Béarnaise n’est fiable… On sent les pochetrons a vingt mètre… ils puent la vinasse comme une cave Angevine ravagée par une crue de la Loire. Ils ne savent ni boire, ni se tenir… Pauvres personnes… Enfin bref, on n’est jamais mieux que chez soi, comme le dit le proverbe, hein ! Il rentra donc chez lui, un peu énervé par tous ces ragots et ces conneries invraisemblables qu’il avait entendu. Donc, direction Ossau… Ah Ossau… Ya qu’ca de vrai ! Max n’aimait être que là, quand il allait mal. Cette petite vallée lui plaisait beaucoup, car il est vrai qu’il aimait vraiment la montagne. D’ailleurs, il allait s’y cacher souvent, pour pêcher ou chasser. Aujourd’hui, figurez vous qu’il allait mal, le p’tit Max… Ouais, ça lui arrive, parfois. Il avait galopé jusqu’au château de son presque parrain, ou presque oncle, au choix, et de sa presque tout tata Vanille. Il était allé jusqu’au petit Lac, qui se trouvait non loin de là, et était allé faire des ricochets. Une fois qu’il avait fini, il remballa ses affaires et rentra pour manger quelque chose.

Il marcha jusqu’à la cuisine où il beugla de sa voix qui commençait à muer, puis il attendit qu’une bonne arrive. Manque de pot, elle n’arrivait pas. Il se remit à gueuler, mais toujours rien. Il décida donc d’aller se calmer dans sa chambre, car il était vraiment énervé. Et l’énervement, plus la fatigue, plus le stress… oui il était stressé… ça ne faisait pas bon ménage. Il passa dans sa chambre quand tout à coup il regarda son bureau. Dessus, il y avait de quoi écrire, avec un parchemin. Il se souvint alors de ce qu’on lui avait dit… Et de ce qu’il avait entendu. Il se mit donc à écrire.

Une fois la lettre terminée, il demanda à un valet de la porter en Bourgogne, et de la donner à une certaine Maeve…



Citation:
    Bonjorn,

      Depuis longtemps je me demande comment faire.
      Depuis longtemps je me demande comment m’y prendre.

      Aujourd’hui, je pense avoir trouvé la réponse à mes questions. C’est vrai que ça fait longtemps que je te cherche, mais c’est vrai aussi que je n’avais jamais tant réfléchit que chez les moines. Après tout, eux, ils sont intelligents, alors ils m’ont peut être contaminés de leur intelligence. Ou alors, c’est moi qui ai changé comme ça, rien qu’en les regardant. Quel supplice… Être condamné à changer, alors qu’en fait, on ne veut pas. C’est quand même quelque chose de terrible, que d’être obligé d’être enfermé, tout ça parce que ses parents le veulent. Bref… On s’en fout.

      Tu dois surtout te demander pourquoi je t’écris… J’espère que tu sais lire… Enfin, au pire, tu demanderas à quelqu’un de te la lire, à ton fiancé par exemple, j’ai appris qu’il était assez malin et cultivé. Il te fallait quelqu’un comme lui, je pense que tu as fait le bon choix. J’ai apprit par diverses sources que tu avais fait la malle, avec quelques uns de tes copains, pour aller je ne sais même pas où. Je trouve que c’est courageux, et que votre génération va donner du fil à retordre aux vieux qui trônent dans les grands châteaux.


    J’aime ça.

      Moi, je me fais chier comme un rat, là où je suis. Je suis désolé de le dire, mais qu’est ce que ce royaume peut être gonflant. Je n’avais jamais vécu ça avant, mais alors, je ne suis pas fier de l’avoir connu. On est entré dans un de ces mondes d’abrutis incultes et puants, ça fait presque peur à voir. M’enfin bon, heureusement, la jeunesse dorée est là pour sauver les belles valeurs de la royauté ! Oui, la jeunesse dorée, c’est bien nous, les jeunes du royaume. Bon, pas les jeunes gueux, mais les jeunes nobliots qui n’ont rien d’autre à faire que faire les cons.


    J’aime encore ça.

      Oui, faire le con est une de mes spécialités. Pas toi ? Moi, j’adore tout ce qui est bêtises et exaspérations en tout genre. Par exemple, voler des sous à une mairie, singer une cérémonie héraldique. Enfin, voila a quoi je me suis amusé quand j’étais jeune. Bon, parfois, ça passait, mais la plupart du temps, ça cassait. Car faut avouer que je suis quand même un peu un boulet… Bref. Pour en revenir à nos moutons, j’ai entendu parler de votre petite escapade, et je voulais savoir si un jeune en plus était accepté. Bon, le jeune, c’est moi, au cas où tu ne l’aurais pas compris…


    En t’embrassant,
    Te saluant,
    Te disant à bientôt.

_________________
Maeve.
Dans une taverne bourguignonne, perdue dans l'espace temps, une rouquine. En plein voyage... Replaçons un peu quand même dans le contexte. C'est que ces dernières années ont passé comme l'éclair ! A peine de le temps de fêter les anniversaires que déjà le suivant était arrivé...
Elle a douze ans la petite Alterac, telle que vous la voyez. Il y a deux ans, après s'être rendue au mariage de Belialith en alençon, avoir visité la Bourgogne, l'Auvergne, le Limousin, elle avait fini par se faire agresser dans une clairière près de Limoges par un coquillard. De cette rencontre, elle avait gardé moult souvenirs. Le premier, et le plus marquant, était cette cicatrice qu'elle arbore sur sa joue droite. Ligne visible qui part de l'oeil pour rejoindre l'oreille. La convalescence et les mois suivants avaient consisté pour l'enfant qui n'en était plus une à chercher comment tenir la tête pour que la mèche de boucles rousses reste bien devant. Honteuse et mutilée, elle refusait le regard des gens sur cette marque infamante de son impuissance.
Maeve avait aussi beaucoup perdu en naïveté et en insouciance. Méfiante, elle avait appris à se taire et ne plus faire confiance au premier venu. Ses repères déjà mis à mal avaient été définitivement ébranlés à joinville où elle se trouvait encore hier. Si quelques méchants étaient gentils, certains gentils étaient donc méchants. Mais pour elle de toute façon rien n'atteignait le Mal, dont était habité l'ange blond qui l'avait déchue.

Maeve a donc douze ans. Il y a quelques semaines, elle a retrouvé son chevalier après quelques années de séparation forcée. Un voyage en Provence pour lui, un circuit touristique pour elle, et voilà les deux adolescents qui se croisent au détour d'une table en bois. (RP à venir. Comment ça j'arrête pas de jouer avec le temps ? Oui bah peut être, je fais avec ce que j'ai ^^) Les promesses faites auparavant se sont renouvelées. Et les voici lancés dans un autre voyage cette fois, vers l'Empire. Sur la route, beaucoup de rencontres, plus ou moins étranges, des liens qui se tissent entre les rejetons d'un Royaume en pleine mutation.
Et ce valet, épuisé, crasseux, qui se présente, l'air de rien, missive en main, pour la jeune rousse. Un peu surprise, elle tend la menotte et récupère le pli, non sans avoir remercié le serviteur d'un sourire et d'un écu. Pas qu'elle soit radine, mais elle doit faire gaffe à son budget parce que c'est un long périple qu'elle entreprend.

Les prunelles azurées fouillent l'écriture, mais ne reconnait pas le trait. Curieuse, elle veut dénicher une signature inexistante. Il ne reste plus qu'à lire le message, formulant hypothèse farfelue sur identité erronée... De plus en plus surprise, elle écarquille les yeux, sourit, rougit, s'étonne.
Comment peut-il donc savoir tout ça ? Un instant elle envisage qu'il puisse s'agir d'un espion du Chat crétin de Normandie, idée qu'elle repousse rapidement, la jugeant tout à fait irréaliste. Comment Alcalnn pourrait-il lui en vouloir tant d'années après... Il doit bien avoir d'autres occupations quand même...
Après avoir passé plusieurs minutes devant le parchemin, et sachant qu'elle ne rejoindra Leandre qu'à l'heure de prendre la route, elle fouille dans sa besace, en sortant velin gratté, plume émoussée et pot d'encre presque vide. Espérons que cela suffira. Sans se départir de son léger sourire, elle s'attelle donc à la réponse. Le valet attend toujours, seul dépositaire du nom de l'écrivain en herbe.


Citation:

A l'Inconnu,

Ce courrier qui m'a trouvée dans une taverne de Bourgogne a eu de la chance de me parvenir. Malheureusement, il n'y a là ni signature, ni nom, comment pus-je savoir à qui je m'adresse puisque ton valet, manifestement fidèle, refuse de m'octroyer le moindre indice ?

Et bien, si c'est là un jeu, jouons. De prime abord, je m'avoue surprise que tu en saches autant sur moi ! Diantre, mais ma vie passionne-t-elle tant les gens que les commérages te parviennent où que tu sois ? A moins que tu ne te trouves dans notre ville ? Auquel cas, pourquoi donc m'écrire alors qu'il suffirait de venir me parler ?

Que de questions me diras-tu, mais il faut bien avouer que telle missive en appelle à foison... Surtout quand tu parles de Leandre, car il ne peut s'agir que de lui. Nous ne sommes pas encore fiancés, nos parents ne sont pas particulièrement enthousiastes à l'idée que nous nous mariions si jeunes, et le voyage que nous entreprenons a justement pour but de nous prouver que d'être constamment ensemble finira par nous peser... Ce en quoi ils se trompent lourdement.

Dis, est-ce que tu es un ami de Beli ? Parce qu'au nombre de jurons et autres gros mots utilisés, on dirait que tu la connais bien... Il faudra éviter que Maman ne tombe sur ce genre de lettres, car alors à coup sur elle n'apprécierait pas que je te fréquente, même si elle se doute que je les connais déjà.

Pour l'escapade... Nous avons rencontré pendant nos voyages beaucoup d'enfants et de jeunes gens de nos âges en effet, qui envisagent sérieusement de nous suivre dans un périple sans but précis qui nous mène en Empire. Le père de Leandre est celui qui nous chaperonne, ou du moins qui est censé en jouer le rôle, parce que je ne suis pas sure qu'il soit bien au courant... Leandre oublie parfois de donner des détails...
Tu ne dis pas quel âge tu as, mais je suppose que tu connais le mien et celui de mon chevalier, et que donc tu n'es pas trop vieux si tu veux te joindre à nous. je n'y vois pour l'instant pas réellement d'inconvénient, mais il faudra que j'en parle à Leandre, chose que tu comprendras j'en suis persuadée.

Et sinon ? Où vis-tu ? Quel ordre t'a donc élevé ? Que veux tu faire plus tard ? Et tu aimes voyager ? Est ce que tu as une collection ? Moi j'ai des tas de coquillages, de toutes les couleurs. Pour les voyages je n'arrête pas, et je serai chevalier quand je serai grande. Un vrai, avec une licorne sur la cape. D'ailleurs, j'apprends déjà à me battre. Tu as déjà été écuyer ? Maire c'est pas trop ennuyeux ? Quant à l'héraldisme, je recevrai bientot mes premières terres, sur la vicomté de mère, en attendant, j'ai trouvé les cérémonies d'allégeance plutot chouettes. Enfin je n'en ai fait qu'une, et y'avait toute la famille, alors peut-être que ce n'est pas si sympa tout le temps en fait.

Si tu ne veux pas me dire ton nom, dis moi au qui tu es et ce que tu aimes ou n'aimes pas. Tu m'intrigues, et puis on ne voudrait pas que n'importe qui nous accompagne non plus.

Au plaisir de te lire à nouveau,
étrangement intriguée,

Maeve Alterac


Avec une petite moue circonspecte, elle enroule le pli qu'elle confie au valet après une dernière question sur l'identité de son destinataire. Un peu ronchonne de ne pas obtenir de réponse, elle se renfonce dans son siège, bras croisé sur la poitrine. Sous les boucles rousses, ça carbure sec sur l'identité de son nouvel ami. Si elle a du mal à accorder sa confiance aux adultes, elle continue à croire qu'un enfant ne peut lui faire de mal... Ainsi, elle épuise jusqu'à la dernière parcelle de naïveté. Espérons qu'elle garde encore un peu...
_________________
Maxime_
C’est un beau torrent,
C’est une, mauvaise histoire…

Eh oui, la fin du cauchemar était encore loin. Très loin… Aujourd’hui, Max se posait des questions sur la vie, sur la mort. La question qui revenait le plus souvent était : pourquoi vivre ? Il avait perdu depuis longtemps son père, et il savait qu’il l’avait perdu à jamais, même au-delà de la mort… Il aurait bien voulu le revoir, mais à quoi bon ? Lui ne voudrait jamais. Il rêve encore de leur dispute, qui avait été violente, et des mots du paternel à son fils… « Petit con »… Voila les derniers mots qu’il lui avait adressés. Maxime s’en souvenait encore très bien, oh que oui. Il se souvenait de ce jour comme si c’était hier. « Petit con »… Oh oui, il l’était, et pas qu’un peu ! C’était même un grand con, d’avoir fait ce qu’il avait fait avec Namay… Ne plus l’appeler papa mais Namay, l’oublier. Quand il y repense, il regrette. Il ne faudrait jamais oublier les gens, et même ne jamais rien oublier en général.

Il y avait ensuite sa mère. Sa mère disparue, à courir les routes pour essayer de faire bouger ces cons de curétons qui ne servent à rien a part donner leur avis et leur choix sur des choses qu’ils ne maitrisent pas. Comment peuvent-ils comprendre l’amour, alors que le leur est voué à Aristote ? Comment peuvent-ils ne serait-ce qu’imaginer ce qu’aimer veut dire ? Ils ne le peuvent, non, et Maxime le savait très bien. Elle avait été loin pour dissoudre les noces, après les nombreuses tromperies de son mari. Elle ne supportait pas ça, d’avoir été trompée comme une vulgaire malpropre. Car la mi bretonne mi toulousaine avait de la fierté ! Jamais quelqu’un n’en avait eu autant.

Alors, il lui restait sa famille. Sa sœur, la belle Aelyce, puis toute sa troupe d’oncles et tantes qui n’ont pour la plupart pas plus de sang en commun avec Maxime qu’avec un porcelet. Il avait, dès le début, considéré a peut près la moitié des nobles Angevins comme de sa famille. Tout ce qui était Penthièvre, Chandos, Dénéré, il appelait tout ça tonton, tata et compagnie. Mais après les quelques bêtises qu’il avait fait là bas, il était descendu chez sa mère, avant qu’elle ne parte. Mais maintenant, elle est partie. Alors, il lui reste sa « tata Vanille » et son « Jules », qui est en réalité son mari. Il vit chez eux avec sa chienne Kakine.

Comme souvent, il était près du torrent, quand tout à coup, il entendit qu’on l’appelait, derrière. On ne pouvait vraiment pas être tranquille dans ce bled. Le fils du sud se retourna et vit un valet, qu’il avait envoyé voila des jours en Bourgogne. Il revenait, et il avait une lettre à la main. Il regarda la lettre puis déposa son regard sombre sur le valet qui lui sourit. Maxime répondit à son sourire et se précipita vers lui, dévalant la pente qui séparait les deux personnes. Il s’arrêtant devant le page qui lui remit la lettre. Tout content, il s’assit à même l’herbe et commença à lire. A la fin, il sourit.

Vite, une plume, un parchemin, puis une réponse.


Citation:
A toi,

Je suis ravi que tu prennes notre petit jeu comme ça. Il est vrai qu’au début, j’avais peur.

Mais puisque tu es disposé à parler, parlons.

Ta vie ne m’intéresse pas particulièrement, mais toi, par contre, tu m’intrigues. Je trouve que tu es différente des autres, tu es plus mure, plus différente. Enfin, je t’expliquerai peut être plus tard.

Je comprends que tu veuilles me connaitre, en savoir plus sur moi, mais je pense que le mieux est de taire mon identité ; pour le moment du moins.

Ton histoire avec, comme tu l’appelles, « ton chevalier » n’est secrète pour personne. Il faut que tu saches la vérité, tu es la fille d’une puissante femme et d’un homme populaire, ta vie ne sera jamais cachée.

Pour ce qui est des vulgarités utilisées, tu m’as bien fait rire. J’avoue ne pas être trop éduqué, et pourtant, de l’éducation, j’en ai reçu. Mais personne n’est jamais arrivé à m’apprendre le beau parlé et tout ça. Je suis peut être intelligent, cultivé, mais je suis un peu con, alors, je parle comme les mots me viennent, sans trop chercher à comprendre si je dérange ou pas. En tout cas, j’espère ne pas te déranger.

Je ne suis ni envoyé par le père de Léandre, ni par personne d’ailleurs. Je suis le seul maitre de mon destin, et je déteste faire ce qu’on me dit, a part si je suis d’accord avec ça, alors n’aie pas peur, je suis venu de mon plein gré.

Si tu veux en savoir plus de moi, sache que j’ai déjà été maire, tribun, et ambassadeur. Mais je n’appartiens à aucun ordre religieux ou chevaleresque, d’ailleurs, la religion m’énerve. Je suis comme qui dirait de cette nouvelle génération qui a hérité de beaucoup de choses, et qui souhaite vivre en restant bien tranquillement a courir les routes ou à s’amuser. Je n’ai pas non plus été écuyer, ni même serviteur. Dans ma vie, on m’a toujours servi.

Mais si je t’écris, c’est à propos de l’escapade. Si cela ne te dérange pas, j’aimerais en savoir plus. Car il faut dire que je suis très intéressé par ça, et je pourrai apporter mon aide par mon vécu et par mon bras.

Au plaisir de te relire à nouveau.



Et voila que le page repart à nouveau...
_________________
Maeve.
[Sur la route... ]

La missive toujours dans la poche, elle a repris la route. Le valet a été congédié, après tout, elle n'aurait qu'à se servir de ces pigeons dont le royaume est si friand, qui traversent le pays à la vitesse de l'éclair, trouvant sans faillir le destinataire du pli roulé autour de leurs pattes.
Maeve n'a pas répondu immédiatement. Non pas qu'elle n'en ait pas envie, mais plusieurs choses la retiennent ces derniers jours. La première chose étant son procès en Champagne pour port d'armes illégal... Qu'un garde ait pris sa dague pour une épée, passe encore... Mais qu'il ne prenne pas le temps de se renseigner avant d'en avertir le procureur c'est plus grave.

Heureusement, Atalan avait été compréhensif. Il faut dire que Marie-Alice et Muad_dib avaient rapidement pris la défense de la petite rouquine. Selon le codex champenois, les nobles étaient bien sur autorisés à porter une arme, et Maeve, en fière fille d'une Pair de France et de vicomtes, appartenait bien à cette classe. La relaxe serait le verdict, mais il avait fallu repasser par Langres avant de filer vers les terres impériales du coup.
Et dans sa chambre à l'auberge champenoise, les cheveux encore humides et bouclés du bain qu'elle vient de prendre, elle ressort de sa poche en enfilant son surcot cette missive restée sans réponse. En la relisant, elle se vexe à nouveau de certains termes. Bien élevée, elle entreprend cependant de répondre. S'attablant, elle trempe la plume dans l'encre, puis grattant le velin avec application, elle répond.


Citation:

Bonsoir Inconnu,

Ta lettre de nouveau m'intrigue. Tu dis que ma vie ne t'intéresse pas, et pourtant tu veux savoir qui je suis. Ne te doutes-tu pas qu'on connait les gens à travers leurs manies et leur histoire ? C'est ainsi, et grâce à leur manière de le raconter, qu'on apprend à connaitre les gens. Plus qu'en le leur demandant tout de go.

Du coup je ne sais que te répondre, ni que te dire, à toi qui dis vouloir me connaitre sans savoir ce que j'ai vécu. Tu me trouves plus mure ? Mais c'est uniquement à cause d'un évènement de ma vie que je le suis devenue. L'éducation et l'amour de mes parents ont certes fait de moi ce que je pense être une bonne personne, mais ma maturité m'est tombée dessus.

De même, Leandre et moi ne sommes pas d'accord sur le fait que nous savoir proches est chose connue du royaume. Ce qui fait de toi un quelqu'un de curieux pour écouter telles rumeurs qui ne sont pas de notoriété publique. Que mes parents, et les siens, soient des personnages peut en être une raison mais pas l'explication. j'en déduis que tu t'ennuies donc.

Et nous en venons à l'escapade. Nous allons en Lorraine. Nous installer un temps, découvrir le mode de vie et tacher de nous y intégrer. Quelques enfants nous suivent, et si tu veux te joindre à nous, nous n'y voyons pas d'inconvénient.

je ne te pose plus de question, puisque tu ne souhaites pas y répondre, mais sache que sans, l'interaction prend vite fin, et ma curiosité non assouvie risque de s'éteindre.

Au plaisir de te lire,
Maeve Alterac


Le plus rédigé, elle le roule. Puis l'envoie. Avant de rejoindre son chevalier dans une des tavernes champenoises, sourire aux lèvres.
_________________
Maxime_
Cela faisait plus de trois semaines qu'il n'avait plus écrit à la belle chevalière. Presque un moi... Il ne l'avait pas oublié, loin de là. Non, justement, il était parti pour la rejoindre... pour les rejoindre. Ces enfants qui avaient décidés de se retrouver. Maxime avait décidé d'en être, pour ne pas finir mort comme un rat dans ce Béarn qui n'était plus ce qu'il était.

Un échappatoire?

Surement. Une échappatoire à l'ennuie, qui aurait fini par lui être fatal.
Alors il avait prit la route, sa plus grande hantise. Il trouvait les routes trop peu fréquentables. Et il devait se rendre en Lorraine...
Oui, la Lorraine. Ce n'était pas un proche voisin du Béarn, son cheval l'avait bien vu.
Il était aussi fauché comme un gueux, alors il devait souvent s'arrêter pour travailler.
Il était aussi passé par Paris, mais maintenant, il était en Franche Comté.

Demain.

Demain, il serait arrivé à Epinal, sa destination finale. Il y serait, pour sur. Il ne pouvait plus rien lui arriver.
Rien ne l'empêcherait d'arriver à destination. Alors il s'arrêta dans une auberge dont il ne préféra pas retenir le nom, et il se mi à écrire à Maeve.
Il lui écrivait pour lui annoncer sa venu, pour l'avertir.

Citation:
Chère demoiselle Alterac.

Je suis content de te réécrire, et excuse moi de ne pas avoir pu le faire plus souvent.

Mais sache que maintenant, je ne t'écris plus pour faire des mystères, mais simplement pour t'avertir de ma venue. Demain, je serai à Épinal, alors pourrait-on peut être se rencontrer. A 'auberge municipale ? Je t'y retrouverai vers au zénith, et, si tu le désires, nous prendrons le déjeuner ensemble.

J'espère que tu ne m'en voudra pas trop d'avoir été si secret, mais je dois avouer que cela m'a bien divertit. Nous parlerons de nos projets demain. Je te souhaites une bonne nuit.

N'oublie pas, surtout, l'auberge municipale.

Cordialement;
M.



Hop hop, plié, envoyé, et il repart.
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