[RP] Procès de Protozoaire - In Caca Veritas

[Au tribunal, présentation de l'acte d'accusation.]


Allons voir se que donne les coprolithes d'un Protozoaire ? se dit un humble poitevin prénommé Caca car, dernier enfant d'une famille aussi pauvre que nombreuse, il était apparu sur terre un jour de gastrite aigüe de sa mère. Aujourd'hui, il apparaissait un jour de dit-cent-tueries au tribunal pictave pour assister au somptueux accueil réservé à un angevin, rouquin de surcroit, le jour même de son arrivée en Poitou. Sieur Veritas, puisque tel était le nom du curieux achalandé par d'étranges rumeurs, s'installa pour écouter la trine vérité en cette cour de justice dans laquelle flottait la douce effluve d'un pot pourri.

Le curieux se pencha vers sa voisine, la charmante et odorante dame Crotte comme par hasard, pour partager quelques bons morceaux au sujet de cette affaire. Il chasse quelques mouches pour accéder à l'oreille de sa voisine.

Et bien ! Le beau marasme que vlà ! Il n'est pas dans la Mmmm... mouise l'angevin ! dit Caca Veritas. Un brigand attrapé en plein vol. Comme c'est magnifique cela ! Le surprendre non pas la main dans le sac mais avec un sacré merdier dans la tête... Comme c'est magnifique cela ! Et tout ça, avant qu'il ne fasse quoi que ce soit.

Caca Veritas se leva et brandit un poing pour hurler :

Vive le comte du Poitou ! Vive l'Auguste Chiant ! Vive notre laxatif !

Dame Crotte lui tira la manche pour qu'il se pose à nouveau à ses côtés et en silence.

Sieur, ne passez pas pour un gros tas de ce que vous n'êtes pas. Faites silence et écoutez donc la suite s'il y en a une car cela me semble bien fumant comme accusation, sur de simples présomptions...
Ce Protozoaire n'est pas en odeur de sainteté en notre région mais quand même... Je suis plus que curieuse là. Ecoutons sa réplique.

Le poitevin obéit à la belle. Ainsi Caca niche au tribunal.

proto repris la meme place qu'il avait pris quelques mois plus tot. Il pouvait encore lire la gravure qu'il avait faite lors de son dernier procés. Poitoutou for ever

[/quote]
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Salle comble comme on dit, pour le procès non moins intriguant qui se jouait ici. Un poitevin parmis tant d'autre écoutait également les déclarations de chacun des participants.

Artisan pictave, il avait eu à faire avec la justice il y a quelques temps déja et merveille de coutumier, l'on pouvait mettre en procès sur des actes non commis.

Bien fait pour lui marmonna t'il, il attendait tout de même que le procureur démontre sa culpabilité même si sa tête d'angevin le desservait déja.

C'est ainsi que termine ceux qui attaque le poitou ou le menace. maugréa t-il dans sa barbe. Il avait été de ceux qui était allait en Anjou et qui avait montré à ces déchets de l'engeance humaine ce que le Poitou était.
Il serra les dents à ces sombres pensées avant de se concentrer à nouveau sur la Cour.

Voila donc qu'il se riait de la Justice poitevine?! Il espérait que ça lui en couterait! En quoi pensait-il que le Poitou allait attendre des actes répréhensibles pour les punir? Allons donc où se croyait-il?

Le grand philosophe Letiti était venu assister au procès de son rouquin de compatriote. Un procès étant ce qu'il est - un spectacle pour le bon peuple - celui-ci serait forcément intéressant.
*Voyons voir, une gueuse, des victimes, un juge, un coupabl..euh un accusé, un proc et des ballots. C'est bon y a tous c'qui faut!* Les pensées d'un philosophe, itinérant de surcroit, sont surprenante de perspicacité, c'est une chose que vous ne perdrez pas de vue j'ose espérer. Le petit bonhomme de rouge vêtu - à moins que ce ne soit de gris, voir de boueux, enfin une espèce de couleur tirant sur le canari ayant respiré les routes - donc je disais, le petit bonhomme se dit que la partie de la défense était vraiment trop bien représentée.

Il me faut secourir cette pauvre accusation qui semble si mal engagée.
Comment veut elle arriver à quoi que ce soit avec de tels arguments?!
Faut que la fin soit crédible pour faire une bonne histoire. maugréa-t-il dans son absence de barbe. Puis d'un air contrit, marchant vers le côté de l'accusation pour se placer stratégiquement afin de distiller ses conseils éclairés, il continua:
Pauvre Proto...
Heureusement que je suis la. Un peu plus et il passait à côté d'un beau procès.
J'espère bien qu'il pensera à moi quand il sortira sous les conspuations.

Le lutin délogea le siège situé stratégiquement derrière le procureur grâce aux recours d'un vent odorant qu'il avait mis de côté pour une bonne occasion. Les voisins furent également incommodé, mais une menace de récidive suffit à faire fuir le géneur.
On a pas idée d'emmerder comme ca les gens! Mais ou sont donc les bonnes manières?!
Suis un philosophe quand même! toujours cette sale manie de se parler tout seul issu des chemins. Oui celle d'être sans gêne et d'emmerd** le monde quand il y a lieu d'être pour son avis n'est pas une sale manie, tout le monde sera d'accord bien évidemment.

Se penchant vers l'oreille du procureur il lui glissa:
Hey vous l'brigand, proc , pareil.
Dites voir c'est quoi ces arguments à la noix?!
J'vais vous filer quelques tuyaux, ouvrez bien vos esgourdes.
Me remerciez pas tout d'suite. enchaina-t-il en l'empêchant de se retourner, le bougre désirant surement connaitre le merveilleux individu venant à sa rescousse.

Bon voyez, d'après la connaissance commune que:
Pour qu'il y ait le moins de mécontent possible, il faut toujours taper sur les même.
Et ben donc, Proto est angevin, donc faut lui taper dessus, donc le condamner d'autant plus qu'il a déjà été condamné.
V'la un vrai argument pas fallacieu.
Pis y a aussi : L'rouquin ca vole l'pain du poit'vin.
Voleur, pis du pain donc spéculation de marché, déstabilisation de ville, tentative de famine et cetera imaginez donc les corolaires associés à cette proposition!
Si avec ca vous faite rien?! Z'aviez remarquez qu'il était roux quand même hein?!
Bon j'vais pas vous encombrer vot' tite cevelle. Voyez déjà avec ca je vous soufflerai la suite après.
Le lutin était très fier de lui. Proto serait content et la gueuse aurait de quoi faire aussi. Ahhh que ne ferait pas un philosophe pour ses amis?!
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[Des vents au tas en attendant la vendetta!]


M'sieur Veritas attendait que le témoin appelé se montre. En bonne chieuse celle ci se faisait attendre tout comme le procureur qui avait eu la coulante dans une autre affaire parait il. De toute façon, c'était à l'accusation de poser sa charge. Les témoins restant à décharge. Caca avait des gaz annonciateurs d'une déferlante tout aussi fumeuse que l'affaire en cours. Il n'était visiblement pas le seul dans cette salle à en juger par l'odeur sulfureuse qui flottait soudain en ces lieux. A la différence que lui n'avait pas besoin de flatulence pour se frayer une chemin dans toute cette affluence comme le gnomme angevin à la philosophie shadockienne que curait en professionnel l'oreille du pro de la cure.

Crotte de bouc ! ça puire ici !

Il se leva, sans voir que dame Crotte avait été outrée par son expression mais il est vrai qu'il la rendait chèvre à chacune de leurs entrevues. Il se leva donc pour se rendre sur le trône dédié à recevoir les hommages du jour de son funeste contenu intestinal. Maintenant à savoir s'il s'agissait d'un bon ou d'un mauvais Caca, personne ne pourra en juger tant que l'affaire ne serait pas mise en lumière devant tous. Mais... un peu de pudeur, je vous prie ! Tout le monde ne lorgne pas par un trou pour en soutirer matière à se foutre dedans. Cela est un privilège de marre à boue sachant lire le passé et l'avenir dans les entrailles de certains coqs. De préférence ceux aux yeux verts, les coqs et surtout ceux qui étaient entourés d'une basse cour de poulets et de poulettes encanaillées. C'était un vieux troubadour qui avait un jour chanté cela devant le Caca dans un trou à bourgs alors qu'il était encore tout petit et amoureux des calembours.

Les boyaux généreux en fête, le gaillard se dirigea vers les latrines incarnées par un petit buisson au coin du bâtiment. L'un de ces petits coins où on y allait en toutes saisons. C'est soulagé qu'il en revint, comme l'on peut s'en douter. En tout cas son attention pouvait se porter maintenant non sur ce qui l'oppressait dans ses braies mais sur ce qui se tramait devant le tribunal. Une autre fête, celle de certains affutiaux officieux. Curieusement, mendiants et colporteurs haranguaient la foule avec quelques trouvères. Tous se faisaient les chantres de cette étrange histoire de cancres et il y en avait pour tous !

Triste sort de ceux qui endossent de hautes responsabilités et dont la célébrité en devient dérision et pamoison pour de vulgaires gueux se décharge en un soupire sonore Caca Veritas. Mais il faut bien amuser le peuple et surtout ne pas seulement vouloir le bon côté de la scène.

[Vent d'ailleurs, Echec désodorise sec !]


Parodie d'une prévote annonça en grande pompe (pompe mon shadock, pompe..) un étrange personnage haut en couleurs, tout en secouant son couvre chef. Chef de sa caboche de fou ressemblant à une pieuvre colorée. Chef de sa ciboule sonnant les grelots pendouillant à chaque bout de son chapeau. Fou du roi, il était. Fou du comte il devenait. Echec était son ptit nom, pour Kalimereth était sa ptite musette.

Il mima une donzelle coquette qui caquetait comme une poulette, en battant des bras et en remuant son popotin qu'il avait soigneusement pris soin de rembourrer.

Môaaaaaa,
je fricote avec le comte Chian
la nuit,
le jour,
dans son château,
quand il me caresse...

Môaaaaaa,
j'aime son parfum,
pour sa fausseté
et son odeur de sainteté...

D'une voix de faux-soit-ailleurs, bien profonde et bien ténébreuse, il scanda pour terminer sa danse endiablée :

Le Chian, le comte magouilleur qui va tombé !

Un pirouette, une révérence grotesque et Echec le troubadour frappa un coup sec de son bâton pour passer son tour à Mat son compère.

[Vent d'ailleurs, Mat diffuse de la bombe avec tact !]


Echec avait fait place nette pour que Mat rempile aussi sec avec sa cantate destinée au comte Chuichian . Tout un conte ce chant ! Le second troubadour fit son tour de piste, diffusa en digne gai luron sa chansonnette, un pied gauche devant le droit et un droit derrière le gauche. Gauche dans le droit mais adroit dans la débauche, comme un chiant trébuchant. Un pas de danse qui se danse en quelques pas et puis voilà !

Dans un joli château inutile
Tchi Tchian
Le Chian malmène l'honneur subtile
Tchi Tchian

Des crétins, des brigands et des lois
Aaaaaaaaah le Chian

Partout on voit l'Auguste sans coeur
Tchi Tchian
Battre un roux angevin en pleurs
Tchi Tchian

Et venir flatter votre électorat
Aaaaaaaaah le Chian

Avec le Chian la chiantise est lààààààààààà

Comme son prédécesseur, il s'arrêta sa clownerie de façon brusque, pour balayer la foule de son regard d'étrusque avant de tous les terroriser avec un tonique-truand :

Le Chian, le comte qui lance des bombes avant l'heure !

Se défaisant de son bonnet de benêt pour convertir chapeau en pot, il fit le tour du troubadour et tendit la sébile qui aidera le fossile dict Proto à aller au zoo prendre l'air.

Dames et sieur ! Une tite pièce pour ProtoZooAir, s'il vous plait !

[Tient ! Vlà l'boudin ! Etienne, Etienne ! tient la bien ! C'est la Vilaine avec sa rengaine !]


La foule des grands jours s'écarta comme une houle écartelait les grands aubours, comme Moïse écarta les flots, comme la mouise écartelait les sots... La Vilaine s'en revenait à Poitiers pour soutenir son ami le rouquin au lieu de saoul tenir le coquin. La gueuse s'attendait à une mascarade mais pas à ce point là. C'était bien pour elle que les gueux et les pouilleux prenaient du recul et ceux qui ne le faisaient pas feraient mieux de le faire au plus vite, avant que l'impétueuse ne les bouscule. Elle s'arrêta pour saluer le merd eux de la famille certifiée Veritas et un certain Etienne déjà croisé quand il prenait le vert à Saint Etienne. C'était bien Nessty allant au four pour passer l'éponge, sans user de ses atours cette fois ci. Elle était plus acerbe que jamais au sujet de celui qu'elle connut imberbe et qui se voulait aujourd'hui être un monsieur propre. Mais il ne fallait pas oublier qu'elle était toujours aussi décapante.

Je n'ai plus de champs !
Je ne veux plus du Chian !
Au tribunal, ça triche !
A la lice, ça spritz !

Avant j'étais une mioche,
Ma vie était un enfer
Je l'ai rencontré,
Il a tout changé
D'un lacet de corsage, je le maîtrise
ça m'amuse
Un coup de folie et tous plongent
C'est du propre !

Le Chian fou, il agit comme un trou d'fion !

C'est chouette la vie !
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On peut lire sur un mur : "La bisounoursite aigüe m'a achevée..."

et

[Vent d'ailleurs, Echec et Mat en choeur !]


Roulement de tambours ! Echec et Mac avaient fait silence pour accueillir la Vilaine. Même pas peur d'elle, surement bien les seuls, ils se découvrir la tête sur son passage. Respect ou encore un coup de ces amuseurs publiques, il ne fallut pas longtemps aux gens présents pour le savoir car ils enchainèrent leur spectacle avec toujours la même dynamique. Ils étaient là pour égayer un procès où le réquisitoire du procureur se faisait attendre mais dans leur mémoire, ils n'en oubliaient pas pour autant un autre. Il y en avait pour tous, même pour ceux qui étaient absents et dont le fantasme était flagrant.

Echec d'une voix grave en battant du bedon :

J'ai une énoooOOOooorme envie de Nessty...

Mat se cacha derrière un étale pour apporter sa réplique :

Lambert ! tu nous casses les oreilles !

A Echec de poursuivre sa progression dans la foule médusée :

J'arrêterai quand on m'apportera la tête de Nessty.

Mat fit quelques pirouettes pour inciter la foule à clamer avec lui :

Une Nessty, au pilori ! Une Nessty au pilori !

Echec se gaussa de tant de succès et prit son rôle de flicaillon très à coeur comme le faisait d'ailleurs le bougre parodié :

C'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, sluuuuurp !

Nessty, j'en ai une énoooOOOooorme envie !

Un écu tomba aux pieds des 2 saltimbanques. Piécette que la Vilaine elle même avait lancée en leur disant :

Voici votre solde en guise d'acceptation de la rançon de ma gloire !


Nessty était hilare et, même s'ils voulaient se payer sa tête et probablement son sacro-saint chignon, elle s'affichait honorée de figurer parmi les poitevins les plus connus. En voilà une qui avait compris qu'avantages et inconvénients de sa condition, elle se devait d'accepter. La Vilaine resta donc là à s'amuser du spectacle au lieu d'aller déposer son témoignage dans la foulée. Elle avait le temps et ne manquait jamais de prendre du bon temps.

Une poitevine quelconque attirée par la foule, les rires et les cris qui s'en échappait à en perdre la voix se pointa devant le tribunal.
Elle se bidonnait aux éclats de la mise en scène de ces deux troubadours qui se donnaient en spectacle. Ma foi ça changeait d'ambiance et c'était pas de refus même si les "proses" que ces deux fou s'égosillait à chanter devant la foule pointait sans retenu du doigt le chian, ses délires et sa rouquine. Pourquoi dire tout bas ce que beaucoup pensent et qu'ils n'osent dire tout haut? Bon, la jeune femme savait pas ce qui se passait dans ce tribunal et le pourquoi du comment de cette animation mais elle s'en fichait et en pensait pas moins de ce qui se tramait là, elle s'en marrait à s'en décrocher la mâchoire et une fois terminée celle-ci ne put s'empêcher à son tour d'en faire autant et de participer à ça. Mouai pourquoi se retenir? c'était-ce le moment pour rejoindre ces deux énergumènes et puis elle ne pouvait manquer cette occasion de s'écrier se pavaner elle aussi pendant que l'ambiance y était.


Une pensée aux grands frustrés OYE OYE, ceux-là je les adores!
Anonymes et planqués comme des rats et encore.. petite moue hésitante de la comparaison j’aime bien les animaux! sauf peut-être les blaireaux avec leurs petits cris d’impuissants du cerveau qui ont tendance à parler trop et encore moins à modérer leurs propos et qui chient leur infimes vie en troupeau dans leurs coin exutoire

OOOH! ET, et!
Et le singe, Oh oui! celui qui est au sommet, LUI, devint con.. erf si si.. après avoir découvert son cerveau!
Emmerdant le monde à sa drôle de façon, par sa drôle de frimousse qu'il laisse paraître qu'il est quelqu'un qui mousse gonfle sa poitrine, les bras arqués, fait quelques pas le menton haut pour imiter le singe qui se prend le melon
Alors qu’en fait il vit son néant pathétique, son absence d’existence laisse retomber ses bras le long de son corps voûtant ses épaules et secouant sa tête avec une mine désespérée
Il en serait comique té de le voir comme un clown qui danse sous un chapiteau vide tout seul.. dans sa souffrance... à contempler son bide..

Saluant comme un saltimbanque, elle mit fin à sa mascarade puis balança une petit pièce en direction du troubadours qui en quémander précédemment pour le dénommé Proto. Elle le connaissait en rien mais c'était par plaisir d'avoir été là.

[Le dindon de la farce ou la garce qui fit pin-pon]


La gueuse allait s'engouffrer dans la salle d'un cinéma où se jouait une rétrospective sur un acteur aux airs de Groucho. Moustache pour un mou qui s'tache aurait-elle dit un autre jour mais elle préféra déchiffrer au préalable la minable ordonnance comtale affichée aux portes du tribunal comme une contredanse avant l'heure au sujet de ce qui n'avait été qu'un leurre.

Elle éclata de rire car il y avait eu bien pire. La veille de ce quinzième jour de septembre 1457, la gueuse avait fait sa chieuse avec Proto ou plutôt la Vilaine avait fait sa vilaine en la taverne sous la gouverne de Vendettal. La poitevine avait balancé à la figure de l'angevine non pas une sandale mais le scandale de ce caillou qui avait causé tant de nausées et de courroux. Sentant le Caca lorgner par dessus son épaule, Nessty lui raconta les prémices paléontologiques de cette histoire.

Alors là ! Les poitevins sont encore plus crétins que les angevins ! La Vendettal m'a traitée vandale parce que je lui ai dit que j'allais entrer dans sa mairie pendant la nuit pour piller en toute illégitimité mon ptit caillou tout blanc ! En moins de deux, le vieux Duc est sorti de son trou. Sacré trou, Duc qui m'aime ! que j'avais envie de lui dire mais je me suis contenue car d'un continent ce ne serait pas moi qui en ferait un numéro comme le 19. Ce n'est que plus tard, sur la route me ramenant à Thouars, que j'ai reçu un message d'un quidam qui m'damne de mauvais présages. Avec les premières lueurs du jour, j'ai pu deviner que le gribouillis en bas du pli était de celui qui se pavane en se faisant appeler Finam. Le rouquin m'informa le lendemain que tout l'Anjou m'avait mis en joue de peur que d'eux je me joue. Mouarf !

La belle farce que je n'avais pas manqué de faire à une garce avait si bien prise que nous avons décider de la réitérer ! Mais cela je m'en vais le raconter en détail devant le juge maintenant...

Nessty poussa l'outrecuidance à arracher devant tous l'ordonnance. Bah quoi, l'utilité d'un papier pour se torcher le derrière n'est pas une futilité surtout quand on sait que l'on va se faire chier avec un Caca collé au cucul. Le jeune Veritas comptait en effet rester au plus près de la donzelle pour bénéficier de ses commentaires.

Qui sait quelles idées ce genre d'évènement a pu susciter dans la caboche d'une gueuse farceuse ?
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On peut lire sur un mur : "La bisounoursite aigüe m'a achevée..."

[L'homme qui parlait aux animaux ou le comte qui parle devant les tribunaux...]

M'sieur Veritas écouta le témoin, et quel témoin, c'était le comte lui même qui s'était déplacé. Il se lâcha en commentaires et surtout en question car le témoignage était aussi creux que l'accusation.

Mais il parle de quoi ? De quelles preuves ?
C'est qui ce service de renseignements poitevins ? Parait que le comte fricote beaucoup avec des brigands depuis qu'il était en Limousin... Serait ce ces brigands qui, pour se venger ou se faire mousser, racontent de telles choses ?

Roooooo ! Il fait que parler le comte ! On voit aucune preuve une fois de plus ! Tout ça parce qu'il n'aime que les rouquines...

Quand on interdit quelqu'un sur un territoire, y a un jugement, non ? Et le rouquin angevin n'est visiblement pas banni du Poitou. Pourquoi l'avoir laissé se balader sur nos terres en juin pendant près de 1 mois sans l'avoir mis en procès ?

Caca se frotta le nez car une nouvelle odeur nausabonde s'était levée dans la salle.

Hum... cela sent trop la sorcellerie tout cela !

L'odeur devenait réellement insupportable et Caca chercha d'où elle pouvait venir. Une de ces odeurs, point de sainteté, mais qui qualifiait le repas de la veille comme trop riche et peu de gueux ici présents pouvait se prévaloire d'une telle chose. M'sieur Veritas toisa le comte en souriant. C'était peut être lui car après tout, même un noblion pouvait flatuler. Sauf que pour lui c'était dans la soie.

Ah ! Vlà le procureur ! Peut être que celui ci va apporter les preuves citées depuis le début de cette affaire et qui ne sont pas présentées !

[Am Stram Gram, Pic et Proc et Colégram...]


Nous étions encore en date du 15 septembre, jour de l'ouverture du procès de Protozoaire et la journée se faisait longue, extrêmement longue. Heureusement qu'à l'extérieur la bande de troubadours amusait les badauds qui s'éclipsaient les uns après les autres de la salle. Le procureur prit enfin la parole, stoïque.

Caca se pencha vers dame Crotte : A croire qu'il ne sent pas les flatulences du bonzhomme à côté de lui, celui qui lui suçait les poils dans les oreilles avant... Le bigote Crotte se mit à pousser des gloussements qui devaient surement ressembler à un rire au point que toute la salle la regarda et qu'on vint la prier de garder le silence afin que le procès puisse se dérouler normalement.

C'est quoi cette histoire de la nuit dernière ? demanda dame Crotte à Caca qui détenait la vérité, du moins le nom de Veritas. J'en sais rien. Il doit avoir bu avant de venir plaider. Non je ne crois pas, sinon il tituberait.C'est vrai et il en aurait fait des tonnes ! Au fait, vous saviez qu'il y avait déjà de nombreuses plaintes contre cet angevin ? Nooooooooon, c'est vrai ? Oui, oui, j'vous l'assure. Regardez ce que j'ai trouvé en soudoyant le greffier ce matin. Mais promettez moi de ne pas rire... un endormi qui dessine n'est plus un endormi... Hihihihihihi

Caca tendit à dame Crotte une copie d'une plainte* des plus étranges d'un homme qui se affichait déjà les prémices de sa condition de Baudet du Poitou.

*courrier publié sur le forum annexe

[Quelle bande de plaisantins !]


Nessty lança un regard sombre à ses 2 voisins qui n'avaient aucun respect pour ceux qui tentaient de comprendre quoi que ce soit à ce procès d'intention. Elle grogna et tapa du pied au sol en se redressant, faisant bondir et surtout taire Caca et sa Crotte. La Vilaine allait monter à l'assaut de... la barre des témoins puisqu'on l'avait appelé en ce lieu pour cela. C'est truffe insolente en avant qu'elle se présenta devant la cour. Toute fois, elle manqua de se vautrer en reconnaissant Letiti philosophe des tavernes saumuroise. Lui ici ? Bah oui, c'était un indicateur du guide Miche et Lin qui permettait de savoir quelles étaient les meilleures tavernes. Là où on lui refusait l'accès, c'est que barriques et bouteilles avaient toutes déjà été goutées par lui. Ptit salut de la main qu'elle posa ensuite sur son chignon pour le redresser.

Vain diù d'vin doux ! Si j'me retrouve avec ces 2 angevins dans la même taverne, mes dents du fond vont baigner dans la bibine pendant plusieurs jours... et y a encore un couillon qui va m'traiter d'espionne pour l'Anjou... marmonna la gueuse pour elle seule en zyeutant le procureur pour s'assurer qu'il ne l'entendait pas.

*Droite comme un i, la gueuse qui habitait à Thouars maintenant, se présenta cérémonieusement à la barre en ce 15ème jour de septembre 1457.*

Bien l'bonjour votre honneur. J'vais finir par venir ici aussi souvent qu'en taverne... sauf que dans un tripot c'est moi qui suis saoule et qu'ici c'est vous qu'j'vais saouler une nouvelle fois, hein !

Xavix, je vous salue également. Bien que je ne sois pas en accord avec votre réquisitoire qui est plus que creux. Mais cela c'est au juge d'en décider.

*L'impétueuse poussa l'arrogance à claquer un oeil au juge malgré sa condition de gueuse mais après tout, c'était Nessty et elle n'était pas prête à changer.*

J'suis ici pour quoi ? *Grattage de chignon* Ah oui, parce que l'rouquin s'ballade avec moi dans le coin et parce que c'est un grand farceur... Bah ouais, c'est pas un rouquin pour rien !

*Nessty prit une grande inspiration, lasse du délirium de certains au gonflement capillaire étriqué dans une couronne trop petite pour leurs ambitions.*

J'vais commencer par rappeler que je me suis portée caution morale pour Protozoaire en tant que procureur de cette même cour en juin afin qu'on lui accorde un laissez-passer. Ce qui fut fait et il n'y eut pas de soucis. Bien au contraire. Proto avait quelques courses à faire chez nous, juste après l'abrogation des ordonnances interdisant tout commerce avec les angevins et a ainsi rendu service au Poitou dont tous les maires hurlaient alors à la surproduction. Pourtant il n'est pas allé faire tout un pataquès pour qu'on le remercie, hein ?

Puis qu'est ce qu'il faisait dans nos tavernes poitevines en juin déjà ? Et bien il racontait au premier crétin de passage qu'il allait attaquer le Poitou en riant comme une gaufre. Il était bourré comme un coin. Blague de pochtrons que j'vous dis votre honneur ! Le Roux est tombé amoureux de notre terre... enfin des tavernières et de la bière surtout... Est ce un crime ?

*Nessty en riait encore elle même.*

J'vais également témoigner en vous répétant ici les mots du prévôt de l'époque qui est venu un soir toquer à mon bureau pour me dire qu'il avait eu une "étrange surprise" sur les remparts : Protozoaire s'était engagé dans la milice de Poitiers pour patrouiller toute la nuit avec lui et protéger la ville. Pas un seul soir ! mais plusieurs jours ! C'est t'y pas beau ça ? Un angevin défendant notre capitale, un ancien maraud main dans la main avec notre flicaille !

Puis hier, le 14 septembre, j'étais en partance pour l'est avec le seigneur de Lemere et nous avons fait une halte à Saumur. J'suis allée régler un ptit différent avec la mairesse. Comme elle me prenait de haut, j'lui ai balancé que j'allais récupérer moi même mon dû dans sa mairie le soir même. C'était ça ou une chopine en pleine tête, sauf que j'avais pas de chopine à ce moment là... Cette cruche l'a cru. Je la savais stupide mais pas niaise à ce point là ! En moins de deux, y a une espèce d'antiquité qui a débarquer pour me faire son numéro et tout l'Anjou a parait-il été mis en alerte rouge ! Ai je pour autant attaqué une mairie ou un château en Anjou ? Bah nan, c'était une blague...

En tout cas, depuis cet évènement, je peux voir dire que Protozoaire et moi même nous gaussons de cette affaire dans toutes les tavernes du Poitou et ne manquons pas de réitérer la farce ! Le premier crétin qui passe, au lieu de se prendre un bon coup de rame, ben il se prend une invitation à venir faire un feu de joie devant la mairie de son village. J'peux vous dire votre honneur que beaucoup d'entre eux se lèvent subitement pour aller colporter la nouvelle ou sinon nous avons également ceux qui discrètement tente un lâché de pigeon sous nos yeux. J'peux vous citer l'sieur Eragon_Killer qui s'est fait prendre au jeu. Y a des rencontres comme ça...

*La Vilaine secoua le chignon car l'humour se perdait un peu partout dans le Royaume et cela en devenait désolant. Elle chercha aussi dans la salle Fayom qui avait porté un témoignage imprécis contre Proto et que l'on n'avait pas vu être appelé à la barre comme témoin. La gueuse inclina la tête pour cligner des noisettes en fixant le juge. Non, elle ne faisait pas de gringue à Faooeit ! L'était pas son genre du tout celui là ! Mais elle voulait bel et bien quelque chose de lui...

Dites moi votre honneur, je n'ai jamais vu dans notre Coutume que rires et farces étaient un crime. Cela aurait-il changé depuis que l'Chian s'fait appeler l'Guscht ?

Est ce donc parce qu'une poignée de crétins est plus que crédules qu'il faille condamner tous les farceurs ?


Qu'une dizaine de jours plus tard, la Vilaine vende le château de Poitiers à l'escroc angevin n'avait rien à voir avec cette affaire de présomption qui se déroulait en ce moment même. Malheureusement, celui qui se voulait prévoyant, réussit à mettre en tête d'une bande d'ivrognes qu'au final, la blague... ils allaient la faire en vrai ! Na !
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